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ROME: L’Arabie saoudite est une partie prenante clé au Moyen-Orient, qui joue un rôle fondamental dans la stabilité régionale, a déclaré à Arab News Antonio Tajani, récemment nommé ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre de l’Italie, 90 ans après que Riyad et Rome ont établi des liens diplomatiques.
Bien que les relations entre l’Arabie saoudite et l’Italie soient essentiellement commerciales, Tajani a affirmé qu’elles étaient de plus en plus «multiformes par nature, allant du dialogue politique à la coopération culturelle, de la collaboration scientifique et technologique aux énergies renouvelables».
Il a ajouté: «D’un point de vue politique, nous considérons Riyad comme une partie prenante essentielle au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite joue un rôle fondamental dans la stabilité régionale.»
Le 10 février 1932, le roi saoudien Abdelaziz al-Saoud et le roi Victor Emmanuel III d’Italie ont ordonné à leurs représentants respectifs de signer un traité d’amitié, marquant l’établissement de relations bilatérales entre l’Arabie saoudite et l’Italie.
Quatre-vingt-dix ans plus tard, le traité a servi de pierre angulaire à une relation solide et durable, que Tajani qualifie d’«extrêmement positive».
Plus tôt cette année, l’ambassade d’Arabie saoudite à Rome a organisé plusieurs événements pour marquer ce 90e anniversaire.
Lors d’une visite à Riyad en juin, Luigi Di Maio, alors ministre italien des Affaires étrangères, a déclaré que Rome célébrerait également cette année charnière, qui «marque un anniversaire très important dans notre amitié de longue date».
Au cours des 90 dernières années, l’Italie a donné la priorité à ses relations avec les pays arabes du Golfe, devenant l’un des premiers pays européens à établir des relations diplomatiques avec le Royaume.
Le traité de 1932 — signé au nom des souverains par Guido Sollazzo, consul d’Italie à Djeddah, et par l’émir Faisal, ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite — a défini les conditions d’un partenariat de longue date.
L’Arabie saoudite s’est notamment engagée à «aider et protéger» tous les Italiens musulmans effectuant le pèlerinage à La Mecque.
– Des envoyés du roi Abdelaziz al-Saoud et du roi Victor Emmanuel III ont signé un traité d’amitié le 10 février 1932.
– Aujourd’hui, l’Arabie saoudite est le premier partenaire commercial de l’Italie dans le Golfe et le deuxième dans le monde arabe au sens large.
– La valeur du commerce bilatéral s’est élevée à 8,6 milliards de dollars américains en 2021, soit une augmentation de 32,9% par rapport à 2020.
Peu après la signature du traité, le consulat italien a été ouvert à Riyad. Plus tard, en 1951, l’ambassade du Royaume a été inaugurée à Rome. Les relations bilatérales ont été renforcées par les visites réciproques des dirigeants des deux pays au cours des années suivantes.
En 1973, le roi Faisal ben Abdelaziz s’est rendu en Italie pour discuter de la construction d’un centre culturel islamique à Rome — le plus grand édifice de ce type en Europe. Peu après cette visite, en 1975, le Comité saoudo-italien pour le commerce économique et les investissements a été fondé.
Depuis le début du XXe siècle, lorsque les ingénieurs italiens ont joué un rôle actif dans la planification et la construction du projet de chemin de fer du Hejaz, l’utilisation des compétences italiennes en matière d’ingénierie a été une caractéristique essentielle du partenariat bilatéral.
Ainsi, plusieurs grands projets d’infrastructure en Arabie saoudite et dans la région portent la marque de l’expertise italienne.
L’Arabie saoudite considère son partenariat avec l’Italie comme un instrument essentiel qui lui permettrait d’atteindre ses objectifs stratégiques en matière de modernisation et de diversification de son économie et de renforcement du dialogue interculturel.
Le Royaume est le plus grand partenaire commercial de l’Italie dans la région du Golfe et le deuxième plus grand dans le monde arabe au sens large. Selon le ministère italien des Affaires étrangères, la valeur du commerce bilatéral était de 8,6 milliards de dollars américains (1 dollar américain = 0,94 euro) en 2021 — soit une augmentation de 32,9% par rapport à 2020.
L’Italie est également l’un des 10 premiers fournisseurs de marchandise à l’Arabie saoudite, avec des exportations atteignant 3,28 milliards d’euros en 2019, soit une augmentation de 6% par rapport à 2018. Les importations italiennes en provenance du Royaume se sont élevées à 3,8 milliards d’euros en 2019.
Plus de 70 entreprises italiennes opèrent désormais en Arabie saoudite, principalement dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de la construction. Il existe également une coopération importante entre les deux pays dans le secteur de la défense.
Alors que l’Italie souhaite stimuler la coopération dans le domaine des nouvelles technologies et de l’économie intelligente, Tajani a assuré que le pays restait déterminé à poursuivre le développement de secteurs plus traditionnels tels que le tourisme, les loisirs et les énergies renouvelables.
En plus d’être un partenaire commercial important, l’Arabie saoudite est un interlocuteur politique de plus en plus important, étant donné son statut croissant dans la région et dans le monde arabe au sens large. Des questions telles que le terrorisme, la situation en Iran et les développements au Moyen-Orient représentent des domaines d’intérêt commun.
L’Italie et l’Arabie saoudite «unissent les régions plus larges de la Méditerranée et du Moyen-Orient», a déclaré Tajani à Arab News.
Ce faisant, ils «peuvent s’aider mutuellement à mieux comprendre la dynamique et les besoins de nos zones géographiques respectives, ainsi que les défis et les opportunités qui peuvent se présenter».
Il a ajouté: «Le 90e anniversaire de nos relations diplomatiques extrêmement positives témoigne de l’amitié de longue date entre l’Italie et l’Arabie saoudite.»
«Nous sommes tous deux convaincus que plus de prospérité, de sécurité et une cohésion plus larges peuvent être atteintes si les pays parviennent à relever ensemble des défis communs, tels que le terrorisme et les flux migratoires irréguliers, tirant ainsi parti d’opportunités telles que les transitions numérique et écologique.»
C’est pourquoi «l’Italie est très désireuse de maintenir et même d’élargir un dialogue ouvert avec Riyad sur les principaux dossiers régionaux», a-t-il ajouté.
Au cours des cinq dernières années, de hauts responsables italiens ont tenu plusieurs réunions de haut niveau avec leurs homologues saoudiens. En octobre 2017, Paolo Gentiloni, alors Premier ministre italien, s’est rendu dans le Royaume et a été reçu par le roi Salmane et le prince héritier, Moḥammed ben Salmane.
En 2021, les deux pays ont signé un protocole d’accord pour le dialogue stratégique entre leurs ministères des Affaires étrangères respectifs. Il établit un cadre structuré pour des contacts institutionnels fréquents aux niveaux politique et technique et pour aider à se concentrer sur les questions bilatérales et régionales les plus pertinentes.
En juin de cette année, la 12e commission mixte italo-saoudienne s’est tenue à Riyad, sous la coprésidence de Di Maio et de Mohammed al-Jadaan, le ministre saoudien des Finances.
La culture, l’énergie et la collaboration dans le secteur spatial figuraient en bonne place à l’ordre du jour de la conférence, qui a été suivie d’un forum d’investissement dans la capitale saoudienne, axé sur le tourisme, l’énergie et les infrastructures.
La coopération dans le domaine de l’éducation est également importante. L’école italienne de Djeddah, qui dispense un enseignement maternel, primaire et secondaire inférieur, a été créée en 1966.
Au fil des ans, de nombreux étudiants saoudiens se sont inscrits dans des universités italiennes, tandis que des universitaires et des étudiants saoudiens continuent de participer à des conférences et des séminaires en Italie.
Selon les dernières données, 74 étudiants saoudiens étaient inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur italiens au cours de l’année universitaire 2020-2021. Deux accords de coopération sont en place entre des universités italiennes et saoudiennes.
L’Italie s’est également engagée depuis longtemps à soutenir deux projets archéologiques dans le Royaume, dont la récente enquête sur les ruines de Dumat al-Jandal, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite.
L’Italie a maintenant l’intention d’affecter un attaché culturel à son ambassade à Riyad.
Soulignant l’importance des relations culturelles entre l’Italie et l’Arabie saoudite, Tajani a soutenu que le fait d’accorder la priorité à ce domaine de coopération avait permis d’assurer «une meilleure compréhension mutuelle plus profonde» qui a renforcé les relations bilatérales.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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RIYAD: En février 1932, l’Arabie saoudite et l’Italie signaient un traité d’amitié qui a marqué le début des relations bilatérales entre les deux pays. 90 ans plus tard, ce partenariat est plus riche que jamais.
En 2021, les échanges commerciaux entre l’Arabie saoudite et l’Italie ont dépassé 8 milliards de dollars, un chiffre supérieur à la période antérieure à la pandémie, ce qui témoigne d’une intensification des relations économiques entre les deux pays.
L’Italie est actuellement le septième plus gros exportateur vers l’Arabie saoudite et le deuxième au sein de l’Union européenne. Quant au Royaume, il se positionne au 21e rang des exportateurs de l’Italie, fournissant environ 9 % des importations de pétrole de l’Arabie saoudite.
L’avancée de l’Arabie saoudite dans le secteur des affaires grâce à la diversification économique pourrait également profiter à un partenaire stratégique fort comme l’Italie.
Fidèle aux objectifs de la Vision 2030, l’Arabie saoudite diversifie progressivement son économie qui dépend du pétrole depuis plusieurs décennies. Le Royaume envisage désormais de devenir l’une des principales destinations touristiques du monde d’ici à 2030, tout en accélérant le flux d’investissements directs étrangers qu’il accueille.
Grâce à plusieurs réformes réglementaires et à la création d’un environnement favorable aux affaires, l’Arabie saoudite parvient à attirer en son sein des entreprises étrangères.
Ces entreprises bénéficient de tous les avantages, garanties et aides offerts aux entités saoudiennes, et le gouvernement autorise même la propriété étrangère à part entière dans la plupart des secteurs.
Jusqu’à présent, les dépenses d’investissement de l’Italie en Arabie saoudite se concentraient principalement sur l’industrie manufacturière et le commerce de gros et de détail, mais ces réformes réglementaires pourraient permettre aux entrepreneurs italiens de se lancer dans d’autres secteurs dans le Royaume.
Parallèlement, des entreprises saoudiennes s’implantent également en Italie, la plus importante étant SABIC.
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RIYAD: Alors que l’Arabie saoudite et l’Italie célèbrent les 90 ans de leurs relations diplomatiques officielles, les preuves de leurs solides liens d’amitié se retrouvent dans la brique et le mortier de leurs villes respectives, dans les chefs-d’œuvre architecturaux comme dans les innovations uniques en matière de design.
Parmi les exemples les plus marquants de cette collaboration figure la place culturelle Al-Balad, qui accueille le Festival international du film de la mer Rouge à Djeddah, rénovée par le cabinet d’architectes romain Schiattarella Associati.
Dans le quartier historique de Diriyah, à proximité de Riyad, l’architecte italien Amedeo Schiattarella, fondateur et président du cabinet éponyme, est également responsable de Diriyah Art Futures – le premier centre d’arts numériques au monde consacré à l’éducation – dont la construction sera achevée l’année prochaine.
Le site de 10 000 mètres carrés servira non seulement de pôle d’innovation, mais aussi de destination touristique, parsemée d’hôtels, de restaurants, de parcs et de cafés installés sur le site historique de la naissance de l’État saoudien.
Diriyah abrite également le Qasr al-Hukm (palais de justice), rénové par l’architecte italien Marco Albini au milieu des années 1970.
En l’espace de quelques années, la région autrefois négligée d’AlUla, dans le nord-ouest du Royaume, s’est également transformée en un ravissant musée à ciel ouvert inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, qui attire des visiteurs du monde entier.
L’impressionnante salle de concert Maraya d’AlUla, un édifice recouvert de 9 740 miroirs qui lui permettent de se fondre parfaitement dans le paysage environnant, a été conçue par le cabinet d’architecture italien Gio Forma et imaginée par l’architecte Florian Boje.
Maraya a été le premier projet réalisé dans le cadre du plan directeur Journey Through Time, une initiative saoudienne visant à préserver l’oasis culturelle du Royaume et à explorer 200 000 ans d’héritage à AlUla, depuis les Nabatéens.
Dans le cadre du programme de réforme sociale et de diversification économique Vision 2030 du Royaume, Maraya vise à faire connaître l’héritage culturel et le paysage particulier de la région.
Les liens entre la salle de concert Maraya et l’Italie ne se limitent pas à son architecture. Le lieu accueille régulièrement des artistes italiens. Le ténor Andrea Bocelli s’y est produit à quatre reprises lors du festival annuel Winter at Tantora.
Gio Forma est également responsable de l’aéroport du prince Abdel Majeed ben Abdelaziz à AlUla et a présenté un projet de rénovation de l’hôtel Al-Muazzam Fort à Tabuk, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite.
La participation italienne aux projets d’infrastructure du Royaume n’est pas un phénomène récent. Webuild, une société d’ingénierie milanaise, fondée à l’origine sous le nom d’Impregilo en 1959, est à l’origine de multiples projets d’infrastructures durables dans le Royaume depuis 1966.
L’entreprise, aujourd’hui dirigée par son PDG Pietro Salini, a conçu des logements, les modèles architecturaux d’hôpitaux ainsi que des méthodes durables d’approvisionnement en eau. Son œuvre la plus remarquable est la Kingdom Tower, un gratte-ciel de 41 étages et 302,3 mètres de haut situé dans le quartier Al-Olaya de Riyad.
Webuild a dernièrement contribué à la conception du métro de Riyad.
La société d’ingénierie Proger, basée à Pescara, est une autre entreprise italienne qui a contribué à la vie culturelle du Royaume en gérant Riyadh Art. Cette dernière est à l’origine de Noor Riyadh, le plus grand festival annuel de lumières d’Arabie saoudite, qui transforme la capitale en une galerie à ciel ouvert.
Le festival de 2022 a battu six records mondiaux, dont celui de la plus grande manifestation d’art lumineux.
L’Arabie saoudite a également marqué de son empreinte le paysage religieux, social et culturel de l’Italie, notamment avec la Grande Mosquée de Rome, la plus grande du monde occidental, qui peut accueillir 12 000 fidèles.
Le roi Faiçal a contribué à hauteur de 20 millions d’euros (21 millions de dollars) au financement de la mosquée, conçue et réalisée par des architectes italiens et arabes.
La coopération en matière de design entre l’Italie et l’Arabie saoudite ne s’arrête pas à l’architecture.
Plus récemment, le programme Saudi 100 Brands de la Commission de la mode, une initiative visant à promouvoir les créateurs saoudiens et à leur offrir une plateforme mondiale, a vu sa première série de créateurs présenter leur travail à la semaine de la mode de Milan, en collaboration avec White Milano.
Le Royaume continue de diversifier son économie dans les domaines des loisirs, de l’hôtellerie et du tourisme, de développer ses industries créatives, ses établissements universitaires et ses lieux de loisirs, et de devenir une destination régionale majeure pour la vente au détail, la restauration et les affaires. Les liens qui unissent les designers, les architectes et les ingénieurs saoudiens et italiens ne cesseront sans aucun doute de s’épanouir.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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AMMAN : Les autorités jordaniennes ont annoncé samedi l’arrestation de 44 personnes pour avoir participé aux manifestations contre la hausse des prix du carburant dans le royaume, indiquant que l’enquête sur le meurtre par balle d’un responsable de la police se poursuivait.
«44 personnes ayant participé aux émeutes dans un certain nombre de régions du royaume ont été arrêtées et elles seront déférées devant la justice», a indiqué un communiqué de la direction de la sécurité publique.
La direction précise avoir intensifié le déploiement des forces de l’ordre dans les gouvernorats du royaume pour assurer le maintien de la sécurité, accusant de nouveau des «groupes de vandales et de hors-la-loi» d’avoir mené les émeutes dans le gouvernorat de Maan.
C’est dans cette province du sud du royaume qu’un haut responsable de la police, le colonel Abdelrazzak Aldalabih, a été tué par balle vendredi lors de manifestations, selon les autorités.
L’enquête sur ce meurtre «ne s’arrêtera pas tant que l’auteur ne sera pas arrêté et remis à la justice», souligne le communiqué de la sécurité jordanienne samedi. Le roi Abdallah II a affirmé la veille qu’une réponse ferme serait apportée à «toute personne qui utilise une arme contre l’Etat».
Les grèves et les manifestations ont débuté il y a plus d’une semaine par un mouvement des chauffeurs de poids lourds, suivis par les chauffeurs de taxi, et ont touché plusieurs provinces du sud du pays.
Les protestataires ont parfois bloqué des routes avec des pneus enflammés et des échauffourées les ont opposés aux forces de sécurité.
Les prix des carburants ont presque doublé en Jordanie par rapport à l’an dernier, en particulier ceux du diesel, généralement utilisé par les camions et les bus, et le kérosène, principal combustible de chauffage.
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