Longtemps, la solidarité mutualiste a été résumée par la maxime : « Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». Cette position conduisait notamment à mutualiser les tarifs entre générations et, dans la fonction publique jusqu’à récemment encore, à exprimer la cotisation en pourcentage du salaire, donc proportionnellement aux revenus.
La concurrence, le découplage entre les contrats des actifs et des retraités, ont eu raison de cette forme de mutualisation. Un Président mutualiste regrettait récemment devant moi cette évolution qui selon lui portait un coup définitif à la solidarité mutualiste.
Par ailleurs, au fil des discussions avec les uns et les autres, il m’est apparu que certains – non mutualistes – assimilaient la mutualisation assurantielle des risques à une forme de solidarité, solidarité qui, couplée avec la démutualisation des tarifs évoquées en introduction, ne serait ainsi plus l’apanage des mutualistes.
Je n’ai pas vu ou lu de travail collectif des mutualistes sur cette question pourtant centrale pour l’incarnation de leurs valeurs. Je ne prétends pas ici épuiser le débat mais poser quelques pistes de réflexion pour l’ouvrir. Ce que j’appelle « mutualisation assurantielle » n’est rien d’autre que le processus actuariel d’évaluation et de tarification des risques.
Ce processus pour être « valide » suppose deux conditions (parmi d’autres) :
On voit très nettement qu’il n’est ici aucunement question de solidarité : l’individu réel n’existe que comme élément de calcul et, plus encore, comme source d’écart potentiellement dangereux par rapport à la moyenne.
Cette anonymisation et uniformisation ne peuvent pas être les fondements de nouvelles formes de solidarités mutualistes.
Avant d’aller plus loin, il serait donc nécessaire de rediscuter collectivement de ces fondements. Ce sera l’objet, d’un prochain post.
Dans l’immédiat, n’hésitez pas à réagir, compléter, contester.
> Egalité professionnelle : le jugement qui contraint BNP Paribas à prendre en compte la rémunération variable dans la méthode de calcul des écarts de rémunération…effective
> Baromètre de l’engagement des représentants du personnel
> Mission d’évaluation relative au positionnement de l’Ires et à l’impact de ses travaux
> Charte de l’environnement de travail de Sopra-Steria
> Les résultats des négociations sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en France
> Accord télétravail chez HPE
> La compétitivité pour assurer le développement durable d’Airbus Helicopters
> Suicide en relation avec le travail : dimension juridique pour la reconnaissance en accident de travail et démarches réglementaires et judiciaires pour les victimes et les familles
> Bosch France : guide pratique pour mener une enquête interne objective lors de la dénonciation de faits éventuels de harcèlement moral ou sexuel au travail
> #PasChezBosch : Guide pratique pour prévenir et agir contre le harcèlement moral, sexuel et les agissements sexistes au travail
> APLD dans la plasturgie : l’accord proposé par Plastalliance
> Télétravail le samedi à la Matmut pour les salariés des agences
> Plan de relance national : contribution collective du mouvement des SCOP
> Guide de lʼAccord de Performance Collective comme socle social de l’entreprise
> APC Fnac Paris sur la polyvalence
> Les interventions du colloque sur le harcèlement moral au travail
> Calcul de l’indemnité de rupture conventionnelle dans la fonction publique
> Rupture conventionnelle dans la fonction publique territoriale, un guide syndical
> Accord de composition du CSE de Flunch qui permet à la direction de désigner des élus non syndiqués
© 2019 Miroir Social – Réalisé par Cafffeine
https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions