https://arab.news/6gd54
LONDRES: Les autorités lettones ont «traité brutalement» des réfugiés et des migrants qui tentaient de traverser la frontière biélorusse, a rapporté l’ONG Amnesty International, signalant que des violations des droits humains ont été commises, notamment des détentions arbitraires et des actes de torture.
Amnesty a interrogé plusieurs migrants irakiens qui ont affirmé avoir subi des violences, notamment des tabassages et des décharges électriques au moyen de pistolets Taser.
«La Lettonie a lancé un ultimatum impitoyable aux réfugiés et aux migrants: accepter de retourner “volontairement” dans leur pays, ou rester bloqués à la frontière et risquer la détention, les retours illégaux et la torture», a affirmé Eve Geddie, directrice du bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes.
«Dans certains cas, leur détention arbitraire à la frontière peut équivaloir à une disparition forcée. Les autorités lettones ont laissé des hommes, des femmes et des enfants abandonnés à eux-mêmes dans des températures glaciales, souvent bloqués dans les forêts ou s’abritant sous des tentes», a-t-elle ajouté.
«Ils les ont violemment repoussés vers la Biélorussie, où ils n’ont aucune chance de trouver une protection. Ces actions n’ont rien à voir avec la protection des frontières et constituent des violations flagrantes du droit international et européen.»
Ces constatations d’Amnesty interviennent un an après que la Lettonie a introduit des mesures d’urgence pour réduire le nombre de personnes arrivant de la frontière biélorusse. En vertu de ces dispositions, les autorités lettones peuvent refuser aux arrivants le droit de demander asile, en violation du droit européen et international.
En vertu de l’état d’urgence, qui a été régulièrement prolongé, les gardes, la police et les responsables militaires lettons se sont engagés dans une politique délibérée de renvoi brutal en Biélorussie des réfugiés et des demandeurs d’asile, a averti Amnesty.
Zaki, un Irakien resté à la frontière lettone, a confié à Amnesty qu’il s’était vu refuser l’entrée plus de 150 fois au cours d’une période de trois mois.
Un autre Irakien, Hassan, a raconté sa tragique expérience. «Ils nous ont forcés à nous mettre complètement nus. Parfois, ils nous battaient alors que nous étions nus, puis ils nous forçaient à retourner en Biélorussie, parfois en traversant une rivière qui était très froide. Ils ont dit qu’ils nous tireraient dessus si nous ne traversions pas.»
Hassan a été menacé à plusieurs reprises au cours de ces terribles épreuves et a été averti par un commando letton qu’il serait tué s’il revenait.
Un autre homme, Omar, a affirmé avoir été battu par un officier, qui l’a forcé à signer des papiers de refoulement. «Il m’a tenu la main et m’a dit que je devais apposer ma signature, puis il m’a fait signer de force», a-t-il expliqué à l’ONG.
Les autorités lettones ont également utilisé des tentes de fortune pour détenir arbitrairement des migrants, les forçant à rester à l’extérieur dans des dures conditions hivernales où les températures descendent jusqu’à -20°.
«Nous dormions dans la forêt sur la neige. Nous allumions du feu pour nous réchauffer. Il y avait des loups et des ours», a également précisé à l’ONG des droits de l’homme Adil, également originaire d’Irak.
Amnesty a constaté que les autorités lettones confisquaient régulièrement les téléphones portables des demandeurs d’asile qui arrivaient. L’organisation a averti que la tactique combinée de confiscation des téléphones et de recours à la détention arbitraire pourrait équivaloir à une politique délibérée de disparition forcée.
«La Lettonie, la Lituanie et la Pologne continuent de commettre de graves abus sous prétexte d’être victimes d’une “attaque hybride” de la Biélorussie», a dénoncé Geddie.
«Alors que l’hiver approche et que les mouvements à la frontière ont repris, l’état d’urgence continue de permettre aux autorités lettones de renvoyer illégalement des personnes en Biélorussie.»
«De nombreuses autres pourraient être exposées à la violence, à la détention arbitraire et à des abus, avec un contrôle indépendant limité ou inexistant. Le traitement honteux par la Lettonie des personnes arrivant à ses frontières constitue un test primordial pour les institutions européennes, qui doivent prendre des mesures urgentes pour s’assurer que la Lettonie mette fin à l’état d’urgence et rétablisse le droit d’asile pour toute personne en quête de sécurité, quelle que soit son origine ou la manière dont elle a traversé la frontière», a conclu la directrice du bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
https://arab.news/zpb3y
KIEV: Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a proposé mardi à son président, Volodymyr Zelensky, de rompre les liens diplomatiques avec l’Iran, accusé de fournir des drones à Moscou pour ses bombardements.
“Compte tenu des nombreuses destructions causées par les drones iraniens à l’infrastructure civile de l’Ukraine, des morts et des blessés causés à notre peuple (…) je soumets à l’examen du président une proposition de rupture des relations diplomatiques avec l’Iran”, a déclaré M. Kouleba dans une vidéo postée sur Facebook.
Selon le chef de la diplomatie ukrainienne, Téhéran a fourni des drones iraniens à la Russie “tout en nous disant être contre la guerre et ne soutenir aucune des parties”.
Ces derniers jours, Kiev a dénoncé à plusieurs reprises l’utilisation par la Russie de drones de fabrication iranienne — notamment des Shahed 136 kamikazes — pour frapper des infrastructures énergétiques civiles en Ukraine.
Pour justifier sa proposition au président Zelensky, M. Kouleba a par ailleurs souligné “l’émergence de rapports sur la possible poursuite des fournitures d’armes par l’Iran à la Russie”, après des articles de presse évoquant la livraison prochaine de missiles sol-sol iraniens aux troupes de Moscou.
“Les actions de l’Iran sont de la méchanceté et des mensonges que nous ne tolérerons pas”, a-t-il fustigé dans cette vidéo, estimant que “Téhéran porte l’entière responsabilité de la destruction des relations avec l’Ukraine”.
Dmytro Kouleba a toutefois promis de revenir sur cette proposition “si l’Iran cesse de fournir des armes à la Russie”.
https://arab.news/gfe58
JOHANNESBURG: Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a assuré mardi que son gouvernement soutenait “sans état d’âme” la République arabe sahraouie (RASD) autoproclamée, au Sahara occidental.
Le Front Polisario (indépendantiste), soutenu par l’Algérie, veut un Etat indépendant au Sahara occidental, vaste étendue désertique que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire.
“Nous sommes inquiets du silence qui persiste dans le monde concernant la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”, a déclaré M. Ramaphosa lors d’une visite à Pretoria du chef du Front Polisario, Brahim Ghali.
“Nous estimons que d’autres luttes s’expriment à plus grand bruit (…) et c’est pourquoi en tant que Sud-Africains nous affirmons clairement que nous sommes fermes et sans état d’âme dans […] notre soutien au peuple sahraoui”, a ajouté le président sud-africain .
“C’est une lutte juste, c’est une lutte noble, c’est une lutte honorable, un peuple qui veut décider de son propre destin via l’autodétermination”, a-t-il encore déclaré, en dressant une comparaison avec la lutte de l’Afrique du Sud contre le régime d’apartheid.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental se trouve à l’extrémité ouest du vaste désert du même nom, qui s’étend le long de la côte atlantique.
Le Polisario, qui a proclamé la RASD en 1976, continue de réclamer, avec le soutien de l’Algérie, la tenue d’un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.
De son côté, le Maroc, qui contrôle 80% du territoire, prône une autonomie de ce territoire, mais sous sa souveraineté exclusive et rejette tout référendum où serait posée la question de l’indépendance.
Les deux camps se livrent à une âpre bataille diplomatique pour s’assurer du soutien de leurs alliés.
L’ONU, qui considère le Sahara occidental comme un “territoire non autonome” en l’absence d’un règlement définitif, y a déployé une mission de maintien de la paix, la Minurso.
L’Union africaine (UA) reconnaît la République arabe sahraouie comme un de ses membres.
https://arab.news/9vw29
PARIS: Le Conseil de l’Union européenne a adopté hier des mesures restrictives à l’encontre de quatre entités et onze individus impliqués dans des violations graves des droits de l’Homme en Iran et directement responsables de la violente répression en cours.
Parmi eux se trouvent notamment la police des mœurs, une autorité politique, des responsables des services de sécurité iraniens, et des chefs de la police des territoires dans lesquels la répression a été la plus brutale.
Ces mesures consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne et un gel des avoirs financiers des personnes et entités listées.
“Nous demandons aux autorités iraniennes de cesser immédiatement cette répression brutale et de mettre en œuvre les principes auxquels elles ont elles-mêmes souscrit, en particulier ceux contenus dans le Pacte des droits civils et politiques des Nations Unies auquel elles avaient adhéré en 1975”, a ainsi indiqué le communiqué du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris.
source
https://netsolution.fr/piece-de-monnaie-commemorative-lettone-de-2-euros