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La Croatie et la Bulgarie dans l'antichambre de l'euro – Les Échos

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La Croatie et la Bulgarie sont candidates à l'entrée dans la zone euro et espèrent y être admises, la première en 2023, la deuxième en 2024. Mais rien n'est joué, puisqu'il faut à la fois respecter les critères d'adhésion et obtenir le feu vert politique des Etats membres.
Par Catherine Chatignoux
Depuis la Lituanie en 2015 , aucune monnaie européenne n'a franchi la porte de l'euro. Deux candidates attendent toutefois dans l'antichambre, le lev bulgare et la kuna croate. Elles ont été autorisées en juillet 2020 à entrer dans le mécanisme de taux de change (MCE II), passage obligé et période de test de leur capacité à supporter sans dévaluer le cours pivot de leur monnaie par rapport à l'euro. C'est en principe l'étape ultime, d'une durée minimum de deux ans, avant la grande bascule qui s'ensuit si les conditions sont réunies. Celles-ci sont au nombre de quatre : une inflation proche de 2 %, un déficit public limité, une stabilité des taux de change et un faible niveau des taux d'intérêt.
Le purgatoire peut se prolonger beaucoup plus longtemps, comme l'atteste l'expérience de la Lituanie qui a dû patienter 10 ans avant de pouvoir imprimer ses pièces en euros, la Lettonie 8 ans . Optimiste, la Croatie mise aujourd'hui sur une adhésion au 1er janvier 2023, moins de 20 ans après son entrée dans l'Union européenne, et la Bulgarie pense obtenir son ticket d'entrée en 2024. Le défi s'annonce toutefois difficile à relever pour les deux aspirants, d'autant qu'ils ont dû souscrire à une série d'engagements supplémentaires aux conditions de base. Ils ont trait au renforcement de la lutte anti-corruption et anti-blanchiment et à la gouvernance des entreprises publiques, qui sont loin d'être des points forts de ces pays.
Le prochain rendez vous décisif pour les deux pays est fixé au mois de juillet 2022. La Commission et la Banque centrale européenne décideront alors s'ils sont prêts à utiliser la monnaie unique. Quel est l'intérêt de ces deux pays, parmi les moins avancés de l'Union européenne, à adopter l'euro, se privant du précieux levier de la politique monétaire ? « C'est l'accès au parapluie monétaire de la BCE qui les motive, car en cas de crise, il protège efficacement les économies comme l'a montré le déploiement de sa politique de « quantitative easing » ces derniers mois », explique un économiste.
La Croatie apparaît à ce stade la mieux placée pour tenir son objectif. Son économie est déjà largement convertie à l'euro et le gouvernement, comme une courte majorité de la population, est aussi impatient d'entrer dans le club de l'euro que de rejoindre la zone Schengen de libre circulation. Le pays a été sévèrement touché par la pandémie qui l'a privé de la plupart de ses recettes du tourisme, qui pèse 25 % du PIB, mais il devrait avoir rattrapé son retard en 2022.
Deux incertitudes pèsent encore sur son sort : la hausse des prix dépasse actuellement la barre des 2 % alors que la crise énergétique est loin d'être achevée. Et le déficit public s'est creusé à plus de 7 % du PIB en 2020 et ne sera peut-être pas redescendu au-dessous de 3 % en 2022. Mais Zagreb pourrait profiter de la suspension des règles du Pacte de stabilité pour passer en dessous du radar des règles budgétaires, en toute légalité.
Soutenu par sa protégée, l'Allemagne, le plus européen des pays de l'Est est donc « en bonne voie » pour rejoindre l'euro, assure un interlocuteur proche des négociations.
L'avenir monétaire de la Bulgarie est plus nébuleux. Le pays a manifesté depuis longtemps son désir d'accéder à la monnaie européenne, mais, outre son statut peu attractif de pays le plus pauvre de l'Union gangrené par la corruption , il est entré il y a plus d'un an dans une zone de forte instabilité politique marquée par trois élections législatives successives. « L'entrée dans l'euro ne semble plus être une priorité absolue » dans ce pays qui est encore aujourd'hui en quête de gouvernement, entend-on à Bruxelles. Surtout, il n'a pas eu le temps de mener les réformes qu'il s'était engagé à entreprendre, sur la lutte anti-corruption et anti-blanchiment pour lequel le pays conserve une détestable réputation.
Cela peut paraître surprenant, mais l'euro a cours officiellement aussi en dehors de la zone euro. Quatre micro-Etats (Andorre, Saint-Marin, le Vatican et Monaco) l'ont adopté comme monnaie. Ils y ont été autorisés par la Banque centrale européenne, qui a signé avec eux un traité. Deux autres pays issus du démantèlement de l'ex-Yougoslavie et où le deutsche mark avait supplanté la devise nationale dans les années 1990, le Kosovo et le Monténégro, l'ont adopté unilatéralement, sans traité formel mais avec l'accord implicite de Francfort. Aucun des deux ne fait partie de l'Union européenne et le Kosovo n'est même pas reconnu par l'Espagne ou la Grèce. Un abandon total de souveraineté monétaire dicté par la recherche d'une certaine stabilité après les années d'hyperinflation et de dévaluation en raison de la guerre.
Catherine Chatignoux
Tous droits réservés – Les Echos 2022

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