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Après un an d’enquête, Didi Chuxing, le « Uber chinois » s’est vu infliger, jeudi 21 juillet, une amende de plus de 8,02 milliards de yuans, soit 1,16 milliard d’euros, par le régulateur chinois. Il a été condamné pour non-protection des données personnelles des utilisateurs et atteinte à la sécurité d’État.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Voilà un an que les dirigeants du géant chinois du covoiturage s’attendaient à un tel coup de massue. Une partie d’entre eux devra d’ailleurs directement mettre la main au portefeuille, puisque le directeur général de Didi Chuxing, Cheng Wei, et son président Jean Liu devront chacun verser une amende d’un million de yuans (près de 145 000 euros).
Selon l’administration chinoise du cyberespace (CAC), la société a commis seize infractions, dont la collecte et le traitement illégal des données des utilisateurs. La plate-forme de commande de taxis et de VTC aurait ainsi pioché dans des données personnelles sur les téléphones portables qui, a priori, n’ont rien à voir avec une demande de transport. Douze millions de photos, plus de 150 millions d’adresses, ainsi que des données sur l’âge et même sur les relations familiales d’une partie de ses clients auraient ainsi été collectées illégalement, précise le communiqué du régulateur cité par le South China Morning Post.
En #Chine, des nouvelles règles pour protéger les droits des chauffeurs #VTC. Dans un communiqué, le ministère des Transports contraint les plateformes à fournir aux conducteurs une assurance sociale et à faire la transparence sur leurs revenus… #Didi #uber https://t.co/O5dbJTDwhS
L’enquête, on s’en souvient, a démarré juste après la cotation de Didi à Wall Street le 30 juin 2021. La compagnie au logo en forme de gros « D » orange retourné sur le ventre, connue de tous les possesseurs de smartphones en Chine, réalisait alors près de 90% des commandes de voiture avec chauffeur. Soit une masse considérable d’informations sur ses utilisateurs et un véritable objet de terreur pour l’État-parti en Chine, qui a eu peur de voir ses données transférées à l’étranger.
« L’enquête a également révélé que Didi s’était engagé dans des activités de traitement de données portant gravement atteinte à la sécurité nationale », affirme ainsi le régulateur CAC ce jeudi, sans donner plus de détails. Sur son compte Weibo, Didi dit accepter la décision du régulateur et promet de rectifier ce qui doit l’être. Le régulateur n’a pas précisé pour l’instant s’il autorisait la restauration des applications et l’enregistrement de nouveaux utilisateurs, bloqués depuis le début de l’enquête.
► À lire aussi : Pékin songe à prendre le contrôle de Didi, l’Uber chinois
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