« C’est une grave injustice que les impacts du changement climatique soient le plus durement ressentis par les populations des pays en développement, alors qu’elles ont, le moins, contribué à la crise climatique. En outre, le coût des émissions passées et actuelles sera supporté de manière disproportionnée par les générations futures ». Tel est le cri de cœur de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) alors que son vaste réseau de partenaires, prévoit une action amplifiée pour le flambeau de la justice climatique vers Sharm El Sheikh pendant la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) au Sénégal.
En Afrique, l’Alliance panafricaine pour la justice climatique est l’une des principales voix à faire campagne et à s’engager auprès des États membres et des institutions de l’Union africaine pour que les pays membres prennent des mesures en faveur du climat. « Au niveau mondial, PACJA et les membres de la coalition font pression pour une position commune africaine au niveau de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en faisant campagne pour la quantité et la qualité du financement climatique, mais aussi pour la transparence afin de s’assurer que les fonds parviennent à ceux qui en ont le plus besoin et pour la mise en place d’un mécanisme de financement pour les pertes et dommages, en considérant l’Afrique comme un continent aux besoins et circonstances spécifiques », a laissé entendre le Dr Augustine Njamnshi, président du comité technique et politique de PACJA.
M. Njamnshi s’exprimait, samedi 10 septembre 2022 au Sénégal lors du lancement de la campagne du flambeau de la Justice Climatique Actions vers la COP des Peuples d’Afrique autour du thème : « Mobiliser et amplifier les voix des communautés en première ligne de la crise climatique afin de garantir la responsabilité de la justice climatique lors de la COP27 ».
Le lancement de cette campagne a pour but de donner le coup d’envoi d’un processus à l’échelle de l’Afrique visant à améliorer la visibilité des luttes et de la résilience des communautés africaines en première ligne de la crise climatique en leur donnant une plateforme pour exprimer leurs problèmes et définir les priorités des discussions de la COP27, a indiqué la société civile panafricaine dans un document transmis à la presse, ajouté le président du comité technique et politique de PACJA.
Grâce au leadership des jeunes du continent, la campagne « Climate Justice Torch » offre une plateforme aux femmes, aux jeunes, aux populations autochtones, aux pasteurs, aux pêcheurs et à leurs mouvements, ainsi qu’aux enfants en première ligne de la crise climatique, afin d’amplifier leurs problèmes, de partager leurs propositions et d’organiser des dialogues avec les décideurs politiques ».
Rappelons que PACJA et ses partenaires ont lancé la campagne de la Flamme de la Justice Climatique en marge de la Semaine Africaine du Climat à Libreville qui n’a pas seulement stimulé la mobilisation mais a également fixé l’ordre du jour de la Semaine Africaine du Climat à travers un Communiqué de Libreville substantiel qui a été partagé avec le ministre de l’Environnement du Gabon en collaboration avec les voix des communautés en première ligne de la crise climatique. Cela a donné le ton de tous les rassemblements panafricains en vue de la COP27.
Selon le document, la procession précédant la CMAE sur le flambeau de la justice climatique à Dakar, au Sénégal, est un renforcement de l’élan généré à Libreville, au Gabon. Les spécificités de l’orientation en veillant à ce que les communautés prioritaires au centre de la crise climatique soient au centre des décisions et de la position avancée dans la CMAE en faisant en sorte que les questions pertinentes pour le contexte de l’Afrique soient au centre des conversations de la CMAE.
Pour sa part, le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a exhorté les partenaires internationaux à soutenir davantage l’Afrique dans son combat contre les effets des changements climatiques.
« Notre revendication est légitime. L’Afrique doit être soutenue dans ce qui se passe aujourd’hui dans le monde. Vous savez très bien que les changements climatiques ont un impact certain sur les populations », a-t-il indiqué.
Il a estimé que la résilience des peuples africains devait passer par la prise en compte des effets des changements climatiques, dont les dégâts liés à l’érosion côtière ou encore les inondations avec leur lot de morts et de sinistrés.
« Tous les Africains doivent parler d’une même voix à la COP27 prévue à Charm el-Cheikh, en Egypte », a indiqué le ministre sénégalais, pour qui il n’est plus question de laisser l’Afrique se battre seule sur le front des impacts des changements climatiques.
Moctar FICOU / VivAfrik
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