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Les organisations syndicales appellent les salariés de tous les secteurs à se mobiliser et à manifester mardi pour les salaires et contre les réquisitions dans les raffineries.
Bonjour Arno,
Les sept fédérations (CGT, FO, FSU, CFDT, UNSA, SUD Solidaires, Syndicat national des lycées et collèges) qui appellent à la grève dans les lycées professionnels ce mardi se mobilisent contre la réforme du lycée professionnel voulue par Emmanuel Macron, afin de demander « son retrait ». Notre journaliste Sylvie Lecherbonnier décrypte dans l’article ici-bas cette mobilisation.
Si le lycée professionnel – fort de ses 600 000 élèves – va mal, tous s’accordent à le dire, les mesures envisagées par le président de la République ne conviennent pas aux personnels de ces lycées, éreintés par plusieurs réformes de la voie professionnelle ces quinze dernières années sans qu’aucun bilan n’en ait été tiré.
C’est notamment l’augmentation du nombre de périodes de stage de 50 %, comme annoncé par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui est au cœur de l’opposition à la réforme. Selon l’intersyndicale, cette mesure fait courir « le risque de centaines d’heures d’enseignement en moins pour les jeunes qui en ont le plus besoin ».
Autre point de la réforme qui s’attire les foudres des professionnels : l’adaptation de la carte des formations aux réalités économiques, souhaitée par le gouvernement, dans le but d’améliorer l’insertion professionnelle des diplômés. Les syndicats d’enseignants refusent que « les ouvertures et fermetures de filières soient décidées uniquement au prisme des besoins locaux et immédiats des entreprises de proximité ». Se pose également la question de l’avenir des enseignants qui verraient leur filière fermée.
« Qu’il y ait des demandes de négociations salariales dans les entreprises, je le comprends, qu’il y ait des grèves préventives, des grèves pour aller mettre la pression dans un contexte déjà compliqué par la guerre en Ukraine, par la situation économique au sens large, je pense qu’il faut être prudent et, encore une fois, le temps du dialogue, ce n’est pas le temps du blocage », a déclaré le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, ce matin sur Europe 1.
Il a affirmé que le gouvernement allait continuer à « réquisitionner à chaque fois que c’est nécessaire », comme il l’a déjà fait à treize reprises, afin d’assurer les livraisons en carburant dans les régions où c’était le plus tendu ces derniers jours. Au sujet de la CGT, il s’est offusqué qu’« un syndicat, minoritaire [chez TotalEnergies], refuse de respecter des accords majoritaires, signés par d’autres organisations syndicales ».
« Comme beaucoup de Français, il y a un jugement sévère sur une forme de détournement d’un droit d’action syndical pour obtenir autre chose », a-t-il fait valoir, arguant que, après avoir obtenu des « hausses salariales qui sont conséquentes », « on n’a aucune raison de rester dans une grève qui se poursuit au-delà de ces accords et de ces négociations ».
Sur le RER E, la perturbation est un peu plus importante que sur les autres lignes. Le trafic est estimé à environ deux trains sur trois. « Il y a énormément de monde », confirme Stéphanie, 57 ans, secrétaire dans une agence d’auxiliaires de vie, sur le quai de la gare de Val-de-Fontenay, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Malgré tout, les trains « semblent être à l’heure », répond-elle gaîment. Les usagers ne sont pas stressés, leurs yeux trahissent un rude réveil, mais sur le quai le calme règne.
Loïc, un jeune homme de 26 ans qui travaille à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), ne s’est pas réveillé plus tôt que d’habitude. Il commence à 9 h 30, il est à l’heure. « Le trafic est perturbé mais j’ai connu pire », assure-t-il. Lui qui commence son trajet à Villiers-sur-Marne s’est arrêté à Val-de-Fontenay pour prendre un RER sans arrêt jusqu’à la gare d’Haussmann-Saint-Lazare.
Lundi, une réunion à l’Elysée a été organisée autour d’Emmanuel Macron en fin d’après midi, en présence de la première ministre, Elisabeth Borne, et des ministres chargés du sujet – Bruno Le Maire (économie), Clément Beaune (transports), Agnès Pannier-Runacher (transition énergétique) et Christophe Béchu (transition écologique). Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, était également présent.
L’enjeu : faire un état des lieux des pénuries et, surtout, organiser la riposte. Le président de la République compte mettre « un coup d’accélérateur » dans la résolution de la crise, dit-on à l’Elysée, pour que d’ici deux ou trois jours des améliorations soient visibles.
Emmanuel Macron entendait notamment s’assurer que, après les réquisitions de personnels ordonnées par le gouvernement, l’approvisionnement des stations-service soit correctement effectué. « Je suis aux côtés de tous nos compatriotes qui galèrent et qui en ont assez de cette situation », avait-il assuré plus tôt dans la journée, lors de son passage au Mondial de l’automobile, avant de lancer : « Je veux que ça se règle le plus vite possible. »
Après avoir joué les équilibristes, mettant dos à dos la CGT, accusée de bloquer le pays, et les entreprises, Esso-ExxonMobil et TotalEnergies, pour faire avancer les négociations salariales, l’exécutif hausse la voix pour tenter de sortir de l’impasse. « La décision qui a été prise, c’est de mobiliser un cran au-dessus les préfets en appui des Total, des Esso, pour accélérer l’acheminement du carburant vers les stations-service en lien avec les transporteurs », a expliqué Agnès Pannier-Runacher lundi soir sur RTL, reconnaissant que la situation était toujours tendue.
En fin d’après-midi, 28,1 % des stations-service connaissaient encore des difficultés d’approvisionnement, contre plus de 30 % la veille. « Nous faisons tout notre possible pour que cette situation s’améliore à la veille des vacances de la Toussaint », a assuré la ministre. Décryptage par Claire Gatinois :
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré mardi matin sur le plateau de « Télématin » sur France 2 que de nouvelles réquisitions de personnels auraient « probablement » lieu ce mardi pour assurer le fonctionnement des sites pétroliers de TotalEnergies bloqués par des grèves.
« Il y aura des réquisitions autant que nécessaire » pour répondre aux besoins des Français, « de façon proportionnée », a avancé M. Véran. Il a ajouté au sujet des revendications salariales que « ce n’est pas au gouvernement de s’emparer du dialogue social dans une entreprise privée ».
Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), était ce matin invité au mirco de RTL. A la question de savoir quand prendrait la fin de la grève dans les raffineries, il a répondu « dès qu’une négociation pourra avoir lieu pour corriger une proposition d’accord qui ne correspond pas aux attentes des salariés », plaidant ainsi pour que l’accord trouvé entre TotalEnergies et la CFDT et la CFE-CGC la semaine passée, que la CGT a refusé de signer, soit revu.
Questionné sur le nombre de grévistes encore mobilisés dans les dépôts et raffineries TotalEnergies, M. Martinez a démenti l’idée que ce ne serait qu’une poignée de salariés qui « bloqueraient le pays », comme l’a notamment suggéré le gouvernement ce week-end. Il a argué : « Je n’ai pas le chiffre exact. Mais c’est plus de 90 dans une seule raffinerie. »
« Pour l’instant il n’y a pas de solution parce qu’il n’y a pas de perspective de rouvrir une négociation. Et je trouve même que, et vous les avez entendus, les ministres, hommes et femmes qui s’occupent de ces dossiers, sont plutôt dans la provocation, l’invective même, plutôt que la volonté de négocier », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la possibilité d’une reconduite de la grève à la SNCF, telle qu’envisagé par la CGT et SUD-Rail, il a fait valoir que « ce sont les salariés en grève qui décideront, comme chez Total » de la poursuite du mouvement social ou non.
Il est ensuite revenu sur les revendications de la CGT en cette journée de mobilisation interprofessionnelle, notamment une hausse du smic « à 2 000 euros » et une « échelle mobile des salaires » en conséquence, pour avoir « à tous les niveaux une augmentation ».
A la gare de Val-de-Fontenay, dans la ville de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), le rythme de passage des bus n’est pas remis en cause par la grève. Il est 7 h 45, Pedro Miranda, 15 ans, élève de troisième au collège De Lattre-de-Tassigny au Perreux, attend le 116, assis sur un banc. Lui qui commence les cours à 8 h 30 n’a « pas pris d’avance ce matin, car tout fonctionne normalement ».
Même son de cloche chez un autre usager présent à la station de bus de Val-de-Fontenay. « Il n’y a aucun retard », se réjouit Ala, 26 ans, travailleur dans le BTP. Il s’est réveillé une heure plus tôt, à 5 heures, compte tenu des potentielles grèves. Il n’a finalement pas eu de problème de transports. Habitant Vitry, il a pris le RER C sans encombre, s’est arrêté à la gare d’Austerlitz et a marché jusqu’à la gare de Lyon. Après un cours trajet sur le RER A, il est arrivé à Val-de-Fontenay et attend patiemment le 301, qui est à l’heure.
Bonjour,
Vous avez raison de noter que la CFDT ne signe pas l’appel à la grève interprofessionnelle ce mardi. La raison principale est que le syndicat, dont les membres ont été mobilisés chez TotalEnergies au début du mouvement, a signé la semaine passée un accord pour une hausse des salaires après négociations avec le géant pétrolier français, aux côtés du deuxième syndicat le plus représentatif au sein du groupe, la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC) – ce que la CGT a refusé.
« La CFDT a signé un accord après une négociation avec Total sur l’ensemble du groupe, [qui concerne] 14 000 salariés en France », et qui prévoit une « augmentation de 7 % » des salaires et une « prime qui va de 3 000 à 6 000 euros », a ainsi rappelé Laurent Berger, patron du syndicat, sur LCP lundi soir. « Il y a un sujet pour Total, c’est le sujet de sa contribution au bien commun, mais sur les salaires, on ne peut pas dire qu’il n’y a rien eu », a ainsi fait valoir le secrétaire général du syndicat réformiste.
« Je crois que le syndicalisme, ça se mesure aux avancées que ça obtient pour les salariés qu’il représente et pas au niveau d’emmerdement qu’il crée pour les Français », a-t-il poursuivi, critiquant la poursuite des blocages des dépôts et des raffineries à l’appel de la CGT.
Concernant ainsi cette journée de mobilisation intersyndicale pour une hausse générale des salaires, il a défendu la position de la CFDT de ne pas appeler à la grève, pour être cohérent avec l’accord trouvé et une position de défense de l’indexation du smic sur l’inflation ainsi que du « dialogue social dans chaque entreprise », plutôt que d’en appeler à la rue. Selon lui, « il y a des millions de salariés dans le privé qui se battent pour avoir un meilleur salaire. Ce conflit chez Total les invisibilise ».
Pourquoi le conflit a-t-il éclaté chez Total et ExxonMobil ? A quel point une grève interprofessionnelle peut-elle être suivie ? Pourquoi ce mouvement, porté initialement par les salariés des raffineries et des dépôts de carburants, s’est-il élargi ? Quels sont les leviers dont disposent les entreprises et l’Etat pour répondre aux revendications des salariés ?
Explications en podcast avec Aline Leclerc, journaliste au service Economie du Monde.
Bonjour à tous les deux ! A Paris, la manifestation s’élancera à 14 heures de la place d’Italie (13e arrondissement), en direction de la place Vauban (7e).
Un autre cortège, pour protester plus spécifiquement contre la réforme des lycées professionnels, défilera dès 14 h 30 du métro Saint-François-Xavier (7e) au métro Sèvres-Babylone (6-7e).
L’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF, La Voix lycéenne) appelle ce mardi à une grève interprofessionnelle en France pour des hausses de salaires. De nombreux secteurs ont déposé des appels à la grève : fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce, crèches… Alors que le conflit perdure dans les dépôts et les raffineries.
A l’occasion de cette journée de mobilisation nationale, les organisations entendent également défendre le droit de grève, en réponse aux réquisitions du personnel ordonnées par le gouvernement depuis une semaine dans les dépôts et raffineries, et dénoncent la réforme de l’assurance-chômage, pour laquelle les concertations ont débuté lundi, ainsi que celle des retraites.
Près de 150 points de rassemblement sont prévus en France, selon la CGT.
Bonjour, bienvenue dans ce live consacré à la mobilisation interprofessionnelle. Des transports à l’éducation en passant par l’énergie, la journée s’annonce chaotique, avec un appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires et des mouvements de jeunesse à une journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle « pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève ».
Live animé par Marie Pouzadoux
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