Jhemp Barboni: "Mes Adieux En Sélection" - Luxemburger Wort

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Italien de cœur, Jhemp Barboni supportera la Nazionale à la Coupe du monde brésilienne. L’ancien entraîneur et président de la Jeunesse revient sur ses adieux avec la sélection contre la Squadra Azzurra. Et parle de la génération d’aujourd’hui.
Jhemp Barboni, pouvez-vous nous parler de vos racines?
Je suis né à Luxembourg, mais mon père est originaire de l’Ombrie, la région où le Luxembourg rencontrera l’Italie. Mon père a émigré au début des années 50.
Le dernier match de la sélection contre l’Italie remonte à 1988 et vous étiez de la partie. Rafraîchissez-nous la mémoire!
Je faisais mes adieux. J’avais dit à Paul Philipp que j’arrêterais pour des raisons professionnelles. Et le hasard m’a offert l’Italie comme match d’adieu.
Et le match en question?

L’Italie a fortement dominé les débats et a inscrit ses trois buts rapidement. Et la mentalité italienne, c’est de ne pas insister. Je me souviens de Vialli, de Zenga, du jeune Maldini qui débutait à peine en sélection et de Giannini avec qui j’ai échangé mon maillot en fin de match. Elle n’était pas mal cette sélection italienne, mais elle n’avait pas le niveau d’un Top 5 mondial. Elle manquait de fortes personnalités.
On vous a bien sûr connu sous le maillot de la Jeunesse. Vous êtiez supporter de la Juventus?
On a souvent tendance à le croire, mais non. Je suis fan du Milan AC. Ça remonte aux années 60 et à Gianni Rivera, l’idole de mon enfance.
Et cette Squadra d’aujourd’hui, que vous inspire-t-elle?

C’est une équipe sans grande vedette. A part peut-être Balotelli, connu pour ses coups d’éclat comme pour ses frasques. Même si Buffon et Pirlo sont encore là, c’est une sélection en phase de construction. L’Italie est une équipe de tournoi. Si elle passe le premier tour, elle peut être dangereuse pour tout le monde. C’est un bon groupe. Je la vois aller en demi-finale.
Quel regard portez-vous sur la sélection du Luxembourg, qui vient d’essuyer un lourd revers en Belgique (1-5)?
Quand on voit encore les buts que l’on prend. Ce sont des erreurs d’amateur. Mais ça reste un match amical. Qui plus est de fin de saison. Il ne faut pas lui donner plus de valeur que ça. On retrouve plus de joueurs professionnels. C’est une bonne chose, même si ça prend du temps pour certains de gagner du temps de jeu. On voit bien les Belges. Ils sont forts car tous les meilleurs joueurs évoluent à l’étranger.
Propos recueillis par Christophe Nadin
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