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Mis à jour le 31 mars 2020 à 18:40
Ils sont peu démonstratifs et peu enclins aux déclarations enflammées, aux compliments et aux gestes tendres. Pourquoi certains se comportent-ils, en couple, comme des avares affectifs ? Éléments de réponse.
Ils sont peu démonstratifs et peu enclins aux déclarations enflammées, aux compliments et aux gestes tendres. Pourquoi certains se comportent-ils, en couple, comme des avares affectifs ? Éléments de réponse.
Avec eux, les mots doux, les déclarations, les petites attentions et autres gestes tendres sont rares. Voire, inexistants. « En trois ans et demi, mon compagnon ne m’a quasiment jamais fait de compliments, raconte Louise, 31 ans. Les baisers ne sont pas non plus son fort, hormis pour dire bonjour ou au revoir. En public, il se comporte comme si nous n’étions pas un couple ». Si, en amour, chacun d’entre nous peut s’avérer plus ou moins démonstratif, les avares affectifs, eux, se caractérisent par leur distance, leur froideur, envers leur conjoint.
« Il ne me dit jamais qu’il m’aime », « ne me tient pas la main dans la rue », « ne me fait aucune surprise »… Les témoignages de femmes aux compagnons visiblement pingres en tendresse sont nombreux.
Et pour cause, selon le psychanalyste Moussa Nabati : « Les femmes ont le désir et le besoin de se sentir aimées et que cet amour soit dit, montré, renouvelé quotidiennement. Elles sont amoureuses de leur compagnon et, en même temps, de l’amour. Les hommes, eux, sont plus à l’aise dans l’action. Ils ont envie de faire l’amour, plus que de l’exprimer par des mots. C’est une façon pour eux d’exprimer leur tendresse, leur désir. Ils ont également moins besoin de démonstrations quotidiennes ». Mais l’avarice affective n’est pas qu’une affaire masculine. Des femmes indifférentes, froides, fermées, envers leurs compagnons, il en existe aussi.
Pourtant, avarice et amour semblent incompatibles. Aimer, n’est-ce pas s’ouvrir, se donner à l’autre ? Les confidences complices, les caresses partagées dans l’intimité, ne distinguent-elles pas la relation amoureuse de toute autre relation ? « En en privant l’autre, l’avare va se priver lui-même de cette tendresse, avance Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute. La vraie question est donc de savoir à quoi cette avarice correspond. A une peur de s’engager ? D’être englouti(e) dans la relation ? A un plus fort besoin de différenciation ? A l’expression d’un pouvoir sur l’autre ?… ».
Pour la psychothérapeute, l’avarice de l’un est généralement le symptôme d’un problème plus général. « Soit le couple est en train de se déliter car l’un des deux partenaires a décidé de ne plus y apporter d’oxygène ; soit il faut trouver ce qui dysfonctionne ».
Pascale, la quarantaine, ressentait un « cruel manque d’affection ». Alors elle en a parlé à son mari. « Il m’a répondu qu’il était comme cela. J’ai recommencé à aborder le problème, encore et encore. » Peine perdue. « Plus j’évoquais mes frustrations, plus il se tendait. Et cela nous éloignait ». Jusqu’à ce que le couple se sépare.
Il est bien sûr important de parler à l’autre de ses sources d’insatisfaction. « Mais pas tout le temps, car lorsque l’on parle trop, on n’est pas écouté », tempère Moussa Nabati. Attention aussi à bien garder en tête que l’on ne pourra pas changer l’autre.
« Alors plutôt que d’être dans l’accusation – « tu ne m’embrasses, ne m’enlaces jamais », « tu n’as jamais de petites attentions pour moi » -, mieux vaut parler du nous, préconise Anne Sauzède-Lagarde. Et s’interroger : qu’est-ce qui, dans notre relation, amène de l’avarice ? Depuis quand existe-t-elle ? Que s’est-il passé ? ». Un trop grand investissement de l’un dans son travail ? Un sentiment de délaissement de l’autre depuis l’arrivée des enfants ?…
« Il est bon aussi de se demander pourquoi on a choisi un conjoint avare », conseille Moussa Nabati. Car généralement, les signes d’avarice apparaissent dès le début de la relation. « Dans un premier temps, la froideur et l’indifférence apparentes de mon compagnon m’ont séduite, avoue Muriel. Avant, je partageais la vie d’un homme assez collant, alors j’ai apprécié cette distance ». Et pour cause : le désir se nourrit précisément du manque. Et le couple, de l’alternance de moments de fusion et de respiration.
Cette respiration, cette distance vis-à-vis de l’autre, chacun la prend à sa manière. « Et il est important que les membres du couple puissent parler de leurs besoins respectifs d’affection et de retrait, afin de les ajuster, explique Anne Sauzède-Lagarde. Si monsieur aime par exemple passer du temps dans le jardin, mais qu’il n’a pas dit à sa femme qu’il avait besoin de ces moments seul, dans la nature, sans les enfants, elle pourra penser qu’il s’agit d’un avare affectif, qui préfère ses fleurs à elle. En réalité, ces moments ne sont pas contre elle, mais pour lui, et donc pour leur couple, qui ne pourra qu’en bénéficier. »
Il existe de nombreuses façons de se différencier de l’autre, tout comme il y a mille et une façons d’aimer. Et le risque, lorsque la frustration devient trop importante, c’est de ne plus voir que son partenaire peut prouver son amour autrement. Trop focalisés sur l’absence de baisers ou de câlins, on peut finir par en oublier qu’il prépare tous les soirs de bons repas ou s’occupe bien des enfants, qu’elle apporte toujours un soutien indéfectible…
Si les petites attentions sont importantes, elles ne constituent pas l’unique ciment d’un couple. « Un couple est aussi une entreprise, une cellule économique, rappelle Moussa Nabati. Il ne se réduit pas à l’amour et la sexualité. Il se nourrit aussi de tous les projets que l’on a en dehors de l’amour, des enfants… »
Mais certains restent obnubilés par les manifestations d’amour de la part de leur partenaire. « J’éprouve toujours un manque. Je suis souvent en demande affective ou sexuelle. Ma féminité en souffre », déplore Muriel. Pascale quant à elle, se souvient de tous « ces moments d’une tristesse absolue où j’aurais tout donné pour qu’il me prenne dans ses bras ».
« Parfois, l’avarice d’un conjoint peut être un sentiment, et non une réalité, prévient Moussa Nabati. Certaines femmes sont dans une quête terrible d’amour et de tendresse. Elles sont davantage dans le besoin infantile que dans le désir adulte. Se sentant en insécurité, elles recherchent la mère en l’homme, la matrice ; un amour qui leur a souvent manqué dans leur enfance. Elles recherchent des preuves d’amour tout en se sentant indignes d’être aimées, tout en ne pouvant pas les accueillir. » Le conseil du psychanalyste ? « Quand on se plaint de l’avarice de son conjoint, il est bon de s’interroger sur ses propres capacités – et difficultés – à recevoir de l’amour. Parfois, on demande trop ».
Pour Anne Sauzède-Lagarde, la satisfaction sexuelle entre aussi en ligne de compte. « Si vous demandez sans cesse des baisers mais que vous vous refusez tous les soirs au lit, votre partenaire n’aura sans doute pas très envie de vous embrasser ». Demander, oui, mais aussi écouter l’autre… Ses désirs, ses propres frustrations, ses peurs… « L’avarice provient souvent d’un manque d’amour de soi, ajoute Moussa Nabati. Certains se sentent obligés de se protéger contre le monde émotionnel car ils ont peur d’être rejetés, ridicules, ou pas à la hauteur. »
Avec son compagnon peu démonstratif, Louise a donc décidé de montrer l’exemple. « Je lui ai exprimé plus souvent mes sentiments, je lui ai fait davantage de compliments. Au fil du temps, il est devenu à son tour plus démonstratif ». Avec le recul, la jeune femme en est persuadée : un peu d’avarice affective ne fait pas de mal. « Car le fait que rien ne soit jamais acquis fait durer l’amour ».
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