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Mis à jour le 19 mars 2022 à 12:58
[Première séance ] Cinq ans après son divorce, Lucie, 38 ans, n’arrive pas à retrouver une relation de couple et se sent mal dans son travail. Comment sortir du repli ? En tête à tête avec le psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger, elle va réaliser qu’elle a peut-être minimisé, comme beaucoup, l’impact de la rupture sur sa vie. Et comprendre comment reprendre en main sa vie.
[Première séance ] Cinq ans après son divorce, Lucie, 38 ans, n’arrive pas à retrouver une relation de couple et se sent mal dans son travail. Comment sortir du repli ? En tête à tête avec le psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger, elle va réaliser qu’elle a peut-être minimisé, comme beaucoup, l’impact de la rupture sur sa vie. Et comprendre comment reprendre en main sa vie.
Lucie : Je suis dans une impasse dans ma relation aux hommes. J’ai divorcé il y a cinq ans ; depuis, j’ai tenté des rencontres mais je ne tombe jamais amoureuse. De plus, vivant à la campagne, elles se font souvent via les réseaux sociaux. Mais le problème c’est que, à partir du moment où je me trouve face à l’autre dans une relation de séduction, je me mets à trembler, à avoir mal au ventre, et j’ai l’impression de me saboter. Je n’étais pas comme cela avant. Je ne me reconnais plus là-dedans.
Robert Neuburger : Pourquoi vivez-vous à la campagne ?
Lucie : Je travaille dans le secteur automobile et j’ai trouvé un poste en région. Mon mari et moi avions envie d’une maison dans un village. Mais, il y a quelques mois, je me suis accordé une année sabbatique pour prendre du recul. J’ai réalisé qu’aucun versant de ma vie ne m’épanouissait. Ni mon travail, dans lequel je ne trouvais plus de satisfaction, ni ma vie personnelle, dans la mesure où cela fait cinq ans que je ne parviens pas à tomber amoureuse. Et, par rapport aux troubles que je viens d’évoquer, ça me semble de plus en plus compromis.
Lucie : C’est lui qui est parti, précipitamment, en me disant qu’il ne se sentait plus à l’aise dans notre couple, et, un an plus tard, j’ai appris qu’il avait des projets très concrets avec une autre femme qui venait d’avoir un enfant. Je soupçonne qu’elle était enceinte quand il m’a quittée, mais je n’ai rien su et rien vu venir.
Robert Neuburger : Aviez-vous des enfants ensemble ?
Lucie : Non, de mon côté je n’étais pas prête, il n’y avait pas d’urgence et je privilégiais ma carrière ces années-là.
Robert Neuburger : Vos parents sont-ils près de vous ?
Lucie : Ils sont divorcés et vivent dans d’autres régions. Mais ce n’est pas un problème. J’aime beaucoup l’endroit où j’habite et j’ai gardé la maison car, au moment du divorce, je ne pouvais pas tout quitter à la fois.
Robert Neuburger : Votre famille vous soutient-elle ?
Lucie : Pas du tout. Après leur propre divorce, chacun de mes parents est tombé en dépression. Mon père me propose toujours de m’épauler sur le plan financier, mais, en dehors de cela, tous les deux m’ont toujours prise pour quelqu’un de fort et pensent que je n’ai pas besoin d’aide.
Lucie : Je bouquine, je prends du temps pour moi, fais du sport, pratique la méditation, je fais toutes ces choses que je n’ai jamais eu le temps de faire. Et je vis très bien. J’ai l’impression que c’est la plus belle période de ma vie. Que, pour la première fois, j’ai fait un choix qui n’est qu’à moi, sans vouloir faire plaisir à quelqu’un. Je sens qu’il y a des choses qui se transforment en moi, mais je ne pourrais encore les définir. Peut-être cette confiance qui m’a échappé un moment et qui est en train de revenir ?
Robert Neuburger : Comment vous est venue votre vocation d’ingénieure ?
Lucie : Ce n’était pas une vocation, et, justement, je voudrais changer de secteur. Cela a été un choix par défaut ; je pense que je me suis orientée de ce côté-là pour faire plaisir à mes parents. Aujourd’hui, j’en fais un rejet total.
Robert Neuburger : C’est un milieu d’hommes.
Lucie : Voilà. Et j’ai réalisé qu’on ne me donnait pas les mêmes chances d’évoluer qu’à un homme. Un poste supérieur a été à pourvoir. J’ai posé ma candidature, j’avais d’excellents résultats, or c’est un homme qu’on a choisi. Ma reconversion se fera dans un univers plus féminin.
Robert Neuburger : Au fond, vous vous êtes mise en grève.
Lucie : C’est ça !
Lucie : Militante? [Rires.]
Robert Neuburger : Exactement. Dans votre entreprise, du coup, ils doivent être bien embêtés parce qu’ils auront peut-être du mal à vous remplacer. Et, au niveau du couple que votre mari a reformé, il n’est pas certain que ce soit une réussite.
Lucie : Tout à fait. J’ai appris par des amis qu’il avait quitté cette femme.
Robert Neuburger : S’il revenait vers vous, que se passerait-il ?
Lucie : Je l’écouterais. Je ne m’imagine pas retourner avec lui, mais je pense avoir pardonné, m’être apaisée. Cette histoire entre nous m’a permis d’être poussée dans mes retranchements, et de découvrir ma capacité à rebondir. S’il réapparaissait dans ma vie, me demandait pardon, je pense que je serais capable d’amitié. Mais plus d’amour. Reste que, dans ma recherche d’hommes, je me rends compte que je suis toujours attirée par le même que lui. J’ai du mal à décrocher.
Robert Neuburger : Qu’est-ce que “le même que lui” ?
Lucie : Sur le plan physique, un homme assez costaud, un peu massif. Et, sur le plan du caractère, assez bouillonnant, hyperactif. Aujourd’hui, je suis attirée par ce genre d’hommes. Et le paradoxe, c’est qu’en même temps ils me font peur.
Lucie : C’est drôle que vous disiez cela : il y a un an, j’ai eu une chute d’énergie et on m’a diagnostiqué une maladie rare. Cela a participé à ma décision de quitter mon travail. J’ai pris conscience de tout ce que j’encaissais et que la vie tenait à peu de chose. On se réveille un matin, épuisée, quelque chose s’est déclenché dans notre corps. Or ma dernière analyse de sang a montré que tout était rentré dans l’ordre. Donc j’imagine que c’était psychosomatique.
Robert Neuburger : Vous m’avez dit que votre famille pensait que vous étiez forte ; à mon avis, vous avez sous-estimé la violence de votre rupture. Je dirais que vous n’avez pas “fait le deuil” de cette relation, parce que vous ne vous êtes pas autorisée à le faire. Vous avez fait face courageusement et vous n’avez pas voulu écouter ce qui se passait en vous. En revanche, votre corps est en train de vous le dire. Si je dois émettre une hypothèse sur ce qui vous arrive quand vous rencontrez un homme, je dirais qu’il y a de la rage.
Lucie : Oui, peut-être.
Robert Neuburger : Ce qui vous rend très ambivalente à leur égard. Votre rage, vous n’avez pas pu l’exprimer à votre ex-mari. On fait face, on encaisse, on pense que “c’est la vie”. Mais non, cela ne se passe pas ainsi. Et je pense que de manière assez générale les gens sous-estiment l’effet d’une rupture. Une rupture, c’est une grosse perte, relationnelle et d’appartenance. Dans le même temps, vous subissiez quelque chose qui n’était pas soutenant sur le plan professionnel. Quand on combine tout cela, on peut penser que ce n’est pas aussi digéré que vous le croyez. Vous avez traversé des événements très destructeurs et injustes, or l’injustice génère de la rage, et vous ne vous y autorisez pas.
Lucie : C’est vrai que je n’ai jamais eu l’occasion de la lui témoigner puisqu’il est parti sans me donner la véritable explication.
Robert Neuburger : Je pense donc que ce ne serait pas mal que vous fassiez un travail thérapeutique, pour vous relier à votre corps, vous mettre en accord avec vous-même. Là, il reste quelque chose qui vous empoisonne la vie, vous empêche d’entrer dans une relation.
Lucie : Je suis contente d’entendre quelqu’un qui ne minimise pas les choses, car, ce que j’entends d’habitude, c’est : “Comme tu es forte ! Bravo !” Je sais que lorsqu’il m’a quittée, en fait, j’ai eu des envies de le tuer.
Robert Neuburger : Eh bien voilà !
LUCIE : « Ce qui m’a fait beaucoup de bien, c’est la capacité du thérapeute à mettre des mots sur ce qui m’angoissait et que je n’arrivais pas à verbaliser. J’ai apprécié le lien qui a été fait entre les trois pans de ma vie : couple, travail, famille. Finalement, je me trouve cohérente ! Avoir posé les mots “rage” et “injustice”, cela me parle. Depuis, j’ai pris rendez-vous avec un psychothérapeute dans ma région, et j’ai commencé par évoquer cette première séance. »
ROBERT NEUBURGER : « La dernière phrase de Lucie est particulièrement importante. Elle n’a pu exprimer son envie de tuer son mari qu’une fois le rapport de confiance établi entre nous, et ce fut sur le ton de l’aveu. Or avoir des pensées meurtrières n’est pas tuer quelqu’un. Rêver d’une vengeance n’est pas anormal et, en plus, c’est salutaire. J’ai connu un patient qui a pu sortir d’un état dépressif lié à un licenciement abusif en fantasmant les moyens les plus réalistes d’assassiner son ex-patron. Fantasmer une vengeance n’est pas agir et permet d’évacuer une rage légitime qui, si elle est refoulée, peut se retourner contre la personne elle-même sous la forme d’un sentiment de culpabilité et engendrer des troubles psychosomatiques. »
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