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Jacques Semelin : « Pourquoi l'homme choisit-il de tuer ou de sauver ? » – La Croix

Invité des 25e Rendez-vous de l’histoire de Blois, organisé du 5 au 9 octobre, Jacques Semelin a été l’un des artisans de la célébration, cet été, du 80e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv et de l’appel de Mgr Saliège. Devenu aveugle à 44 ans, ce spécialiste des crimes de masse s’intéresse autant à ceux qui massacrent qu’à ceux qui posent des gestes d’entraide.
Lecture en 12 min.
Jacques Semelin : « Pourquoi l’homme choisit-il de tuer ou de sauver ? »
L’historien Jacques Semelin s’est penché sur les crimes de masse, notamment la déportation des juifs de France. 
Bruno Levy pour La Croix L’hebdo
La Croix L’Hebdo : Nous venons de célébrer le 80e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv’. Comment avez-vous vécu ce moment mémoriel ?
Jacques Semelin : Avec une vive émotion. La rafle des 16 et 17 juillet 1942 à Paris est devenue l’événement le plus emblématique de la collaboration de Vichy dans la déportation des Juifs en France. Cet été, pour la première fois, un président de la République s’est rendu au camp de Pithiviers, où 8 000 Juifs, principalement des femmes et des enfants, étaient internés. Les mères ont été déportées les premières à Auschwitz, puis les enfants.
Placé sous l’autorité de la préfecture du Loiret à Orléans, ce camp était surveillé par des gendarmes et des douaniers français. Le discours d’Emmanuel Macron a été la meilleure réponse aux idéologues qui nient ou minimisent les crimes de Vichy. Car cette année a été celle, aussi, où le vieux discours pro-Vichy a retrouvé une audience importante.
Que voulez-vous dire ?
J. S. : Les thuriféraires de Vichy ont cherché à réécrire l’histoire de la déportation des Juifs en ressortant les vieux arguments de Pétain et de ses défenseurs sur « le glaive » – de Gaulle menant la lutte à Londres – et « le bouclier » – Pétain protégeant les Français de l’occupant. Le retour en grâce d’un passé que l’on croyait définitivement condamné par l’histoire est venu percuter ce moment solennel où la République s’est retrouvée autour de ce triste anniversaire.
Commémorer la rafle du Vél’ d’Hiv’, c’est aussi entendre et reconnaître la douleur des victimes juives de la persécution pendant l’Occupation. Vous qui travaillez sur les crimes de masse, pouvez-vous nous expliquer pourquoi il est important de le faire ?
J. S. : Ce temps de la commémoration prend ­effectivement en compte la souffrance des familles touchées par la Shoah. Elle remet au cœur de l’événement les femmes, les hommes, les enfants arrêtés en France et exterminés en Pologne. Il faut rendre hommage aux travaux de Serge Klarsfeld, qui a tant œuvré pour que l’on redonne un nom à ceux qui ont péri.
J’ai nommé ce rappel des noms la « réhumanisation » des morts. Les nazis ont déshumanisé peu à peu les Juifs, ils leur ont enlevé tout ce qui pouvait les identifier à leurs yeux à l’espèce humaine, afin de faciliter leur destruction. Le seul moyen de redonner une existence à toutes ces personnes anéanties est de rappeler leurs noms, de les nommer. J’ajoute que l’extermination crée dans la généalogie familiale un trou générationnel.
Comment combler ce trou ?
J. S. : Précisément en redonnant les noms des morts, surtout quand leurs corps ont disparu. Mais attention, il peut aussi y avoir un usage mortifère des morts dans les commémorations pour justifier la guerre. Les morts réels ou imaginaires sont les otages mémoriels des vivants pour légitimer leurs buts politiques. La rhétorique de Poutine pour justifier son agression de l’Ukraine, au motif que ce pays est en train de commettre un génocide contre les Russes, en est un nouvel exemple.
Cet été a aussi marqué le 80e anniversaire de la protestation publique de Mgr Jules Saliège contre la persécution des Juifs par le régime de Vichy. On vous doit la redécouverte du geste de cet homme. Qu’est-ce qui vous a motivé ?
J. S. : Comme historien, je m’intéresse aussi aux questions de mémoire liées aux destructions de masse. Or les discours officiels à l’occasion des commémorations de la rafle du Vél’ d’Hiv ont surtout été dans la déploration et l’accusation de la France depuis le discours historique de Jacques Chirac de 1995. Son fameux « la France a commis l’irréparable » est aujourd’hui dans tous les manuels scolaires et repris dans tous les discours présidentiels, encore cette année. François Hollande est allé en 2012 jusqu’à parler de « crime français » sans dire un mot des Allemands. Et dois-je rappeler le discours complètement hors sol et anhistorique de la ministre des armées Florence Parly de 2019 ?
« N’oublions jamais que la France a trahi ses propres enfants. Ces enfants aimants, pétris des valeurs qui l’avaient fait naître. Comment pourrait-on être chassé d’un pays qui proclame les valeurs de liberté, égalité, fraternité. » Devant ces envolées lyriques et présentistes qui ne rendent pas justice à toute l’histoire, il importe que l’on puisse aussi faire de la place à ce qui a été établi par les historiens. On observe en effet à l’été 1942 un tournant de l’opinion, choquée par les rafles de Juifs, qui a provoqué diverses formes d’entraide à leur égard jusqu’à la fin de l’Occupation.
Il y a tout de même eu 13 000 Juifs arrêtés en juillet, dont 4 000 enfants…
J. S. : Oui, bien sûr et ce sont évidemment 13 000 de trop. Mais l’objectif de la rafle du Vél’ d’Hiv était de capturer 27 000 Juifs. Cela n’a pas pu se faire. Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Il y a eu des fuites à la préfecture de police et des Juifs ont eu le réflexe de s’enfuir, avec l’aide spontanée de Parisiens. Et quand Vichy organise des rafles en zone libre au cours du mois d’août, des voix se lèvent aussi parmi les soutiens de Vichy pour les dénoncer.
Dont celle de Mgr Jules Saliège, l’archevêque de Toulouse.
J. S. : Il est le premier à briser publiquement le silence, le 23 août, en faisant lire dans les paroisses de son diocèse une lettre qui condamne le sort réservé aux Juifs : « Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes. Les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux. »
Après lui, quatre autres prélats protestent aussi contre l’arrestation des Juifs : Mgr Pierre-Marie Théas à Montauban (30 août), Mgr Pierre-Marie Gerlier à Lyon (6 septembre), Mgr Jean Delay à Marseille (6 septembre), Mgr Joseph Moussaron à Albi (20 septembre). C’est du jamais-vu depuis l’instauration du régime de Vichy.
Cinq évêques sur une centaine, n’est-ce pas exagérer l’importance de ces prises de parole, extrêmement minoritaires dans l’épiscopat ?
J. S. : Si dans les zones occupées ou annexées, les évêques se sont tus, cela ne signifie pas que les catholiques sont restés passifs envers la persécution des Juifs. On observe une diversité de gestes d’entraide de la part de prêtres et de religieux bien avant la prise de parole de ces évêques. À Paris, tel est par exemple le cas de la congrégation Notre-Dame-de-Sion, dont plusieurs membres se mobilisent secrètement en faveur des Juifs étrangers, en premier lieu leurs enfants. En fait, la protestation publique des évêques est venue en 1942 légitimer et renforcer un élan de solidarité déjà engagée par la base.
J’ajoute que la protestation de ces cinq évêques de la zone libre n’est pas passée inaperçue. Surtout celle de Mgr Saliège, qui a eu un retentissement non seulement en France comme on le vérifie dans les archives, mais aussi à l’international. Sa lettre a été relayée par la presse clandestine, lue à la BBC et publiée dans le New York Times. Ce qui fait que l’archevêque de Toulouse est encore aujourd’hui une figure connue et respectée parmi les Juifs américains.
Pourquoi son texte a-t-il connu une telle audience ?
J. S. : C’est le premier responsable d’une institution française qui a protesté contre le sort réservé aux Juifs. Et quelle institution, puisque l’Église à cette époque pèse considérablement en France : 90 % de la population est baptisée et la moitié va à la messe le dimanche. Et parce que ce texte est un véritable « J’accuse » contre Vichy !
D’ailleurs, l’État français a compris le danger de cette protestation pour sa popularité dans l’opinion. Le soutien de l’Église catholique lui était essentiel. Sans celui-ci, le régime n’aurait pas eu la même assise populaire. C’est ce dont Laval a bien conscience, d’autant qu’il sait l’opposition du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, aux rafles en cours dans la zone libre. Et fait sans précédent, le primat des Gaules couvre de son autorité l’opération extraordinaire, fin août 1942, de sauvetage de 108 enfants Juifs exfiltrés du camp de Vénissieux, d’où ils devaient partir vers Drancy. Informé de cette action, le préfet lui a demandé de les restituer mais Mgr Gerlier s’y est refusé.
C’est en ayant à l’esprit cette rébellion du primat des Gaules que Laval tente alors d’obtenir de ses interlocuteurs allemands de ne plus lui fixer des quotas de Juifs à déporter. Le 2 septembre, il leur déclare : « Compte tenu des problèmes avec l’Église, il n’en va pas de la livraison des Juifs comme de la marchandise dans un Prisunic, où l’on peut prendre autant de produits que l’on veut toujours au même prix. » Berlin accepte l’inflexion du gouvernement français, préférant lâcher du lest sur la déportation des Juifs pour préserver son rôle stratégique dans le maintien de l’ordre et la sécurité de ses troupes en France.
Alors qu’en 1942, 42 000 Juifs sont exterminés depuis la France, en 1943, ce chiffre baisse à 17 000, et au cours des six premiers mois de 1944, à 15 000. Un chercheur allemand, Wolfgang Seibel, a parlé à cet égard du « pouvoir moral » de l’Église sur Vichy. Ce rôle de l’Église catholique dans la limitation de la Shoah en France est largement ignoré des Français en général et des catholiques en particulier. C’est ce qui fait dire à Serge Klarsfeld : « Notre dette envers l’Église catholique est immense. »
Cette année, vous avez été entendu.
J. S. : Oui, avec Serge Klarsfeld et d’autres, puisque nous avons ensemble œuvré pour cela. Et le résultat a été au-delà de mes espérances. Non seulement le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a proposé que cette lettre soit lue pour le shabbat du 16 juillet, coïncidant avec la commémoration du Vél’ d’Hiv. Du jamais-vu et jamais entendu depuis la Libération !
Mais encore, pour la première fois aussi, le président de la République a fait mémoire de la lettre de Saliège lorsqu’il a commémoré la rafle du Vél’ d’Hiv. Et enfin, à l’invitation du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, cette lettre a été lue lors des messes catholiques du 15 août.
Pourquoi est-ce si important pour vous que cet appel de Mgr Saliège soit connu ?
J. S. : Tout en commémorant la rafle du Vél’ d’Hiv comme crime de Vichy et des nazis, il est essentiel de se souvenir de cette autre face de la France qui a protesté contre les rafles, la lettre de Saliège en étant le symbole le plus fort, trop souvent tue ou ignorée du plus grand nombre. Or, il me semble fondamental d’établir un point d’équilibre entre la commémoration du crime et celle de l’entraide. Ce que j’appelle un traitement équilibré du souvenir : que l’on se souvienne de ceux qui ont été du côté de la mort, mais aussi de ceux qui ont permis que la mort ne se réalise pas.
Saliège, de mon point de vue, est la figure la plus emblématique pour illustrer cela. D’autant que ses mots résonnent encore aujourd’hui puisqu’il dénonce à la fois l’antisémitisme et la xénophobie. À noter encore que le général de Gaulle a lui-même perçu l’importance du rôle historique de Saliège en le faisant compagnon de la Libération, seule autorité religieuse à recevoir cette distinction.
Un appel lancé par un homme handicapé…
J. S. : Il est très peu connu que Saliège avait une paralysie du bulbe rachidien qui l’empêchait de s’exprimer correctement. C’est incroyable que ce soit lui, qui ne pouvait donc presque plus parler, qui ait été le premier à briser le silence de la honte. Car qui a protesté publiquement à ce moment-là ? Des avocats ? Des universitaires ? Des intellectuels ? Des journalistes ? Des acteurs et des artistes ? Des politiques ? Londres ? Personne. Que l’on soit croyant ou non, ces cinq évêques et le pasteur Boegner sont l’honneur de la France dans ce temps de la Shoah.
Vous avez aussi beaucoup travaillé sur les crimes de masse. Qu’est-ce que cela vous a appris sur l’homme ?
J. S. : Comme vous le savez, je n’y vois plus, ou plutôt, je vois gris donc je pense gris. C’est ainsi que j’appréhende l’être humain. La figure du monstre est à questionner. Il y a des hommes et des femmes qui commettent des monstruosités, qui participent aux crimes de masse. Mais ils ou elles ne sont pas, par nature, du côté de cette violence extrême. De même que l’on n’est pas bon par nature. Pourquoi l’homme choisit-il de tuer ou de sauver ? On peut s’approcher d’une explication, mais on ne percera jamais le mystère de la décision, et il faut l’accepter.
L’Europe a redécouvert la barbarie à l’occasion des attentats terroristes, de la guerre contre Daech, et aujourd’hui, de l’invasion russe en Ukraine. Que vous inspire ce dernier événement ?
J. S. : L’aveuglement de notre diplomatie face à Vladimir Poutine n’est pas sans rappeler celui de la IIIe République face à Hitler dans les années 1930. Les diplomates français – ils ne sont pas les seuls – n’ont pas pris la mesure de la dangerosité de Poutine, bien avant qu’il n’envahisse l’Ukraine. Par peur de l’affrontement, ils n’ont pas voulu ou pas pu comprendre ce que voulait réellement Poutine. Malgré la Tchétchénie en 1999, la Géorgie en 2008, le Donbass et la Crimée en 2014, ils ont continué à faire comme si de rien n’était, à s’illusionner sur les accords de Minsk, sur la sincérité et la rationalité de Poutine, comme avant sur celle d’Hitler.
On retrouve cette même illusion avec Pékin, qui, comme Moscou, use du mensonge, commet des crimes contre l’humanité, utilise la rhétorique identitaire et le contrôle des masses. Paris ménage ces régimes au nom de la paix et du dialogue, se présente comme une puissance d’équilibre entre « l’empire américain » et ces deux blocs. Mais les pouvoirs qui prennent la direction des crimes de masse se nourrissent du manque de fermeté des puissances du moment : c’était le cas du IIIe Reich, de la Serbie de Milosevic, du Rwanda d’Habyarimana. Et c’est aujourd’hui le cas de la Russie de Vladimir Poutine et de la Chine de Xi Jinping.
Travailler sur l’hyperviolence ne vous a-t-il pas affecté ?
J. S. : Cela m’a profondément écœuré. D’où pour moi la nécessité vitale de travailler aussi sur l’entraide et la survie. Lorsque Simone Veil m’a invité à étudier la question de la survie des Juifs en France, j’ai compris qu’elle m’offrait la possibilité de ne pas m’enfoncer dans l’horreur.
M’investir sur ce sujet de l’entraide m’a permis de me rééquilibrer après avoir tant travaillé sur les crimes de masse. Aujourd’hui, je continue à explorer ces deux champs et je pense être l’un des rares historiens à m’intéresser à la fois au passage à l’acte de massacrer et de sauver. Si j’ai pu passer de nombreuses années à étudier les violences extrêmes, je le dois sans doute aussi à ma cécité : elle m’a préservé des images de l’atrocité, de l’impact visuel des violences sur les émotions.
En quoi le fait d’avoir perdu la vue a-t-il joué un rôle dans l’intérêt que vous avez apporté aux crimes de masse ?
J. S. : La cécité a été pour moi l’expérience angoissante de la perte et du deuil. Il faut apprendre et accepter que vivre, c’est perdre. Quand je suis devenu presque aveugle, j’ai découvert Auschwitz, dont la visite m’a profondément marqué. Et je me suis dit : de quoi te plains-tu par rapport à tous ceux qui ont péri ici ? Ma confrontation avec ce lieu maudit m’a donné la rage de surmonter ma cécité et de devenir chercheur sur les crimes de masse.
Est-ce que l’on s’habitue à ne plus voir ?
J. S. : Comment s’y résoudre ? Le plus dur pour moi est d’être condamné à ne plus voir le regard de l’autre, le visage de l’autre. En ce sens, je suis déjà un peu mort. Ne plus pouvoir contempler la nature, la beauté, n’avoir jamais vu le visage de mes deux filles… Je ne sais pas à quoi elles ressemblent et je ne le saurai jamais.
Si j’en suis inconsolable, j’ai appris pourtant à vivre avec cette perte, cela ne m’a pas complètement tué, je suis même bien vivant, et même un bon vivant qui aime rire, boire un verre, rencontrer des amis, partager mes travaux, enseigner, voyager, étudier, lire, écrire, rencontrer de nouvelles personnes. Et j’ai un certain humour avec moi-même et une forme de légèreté que mes proches connaissent.
——
1951. Naissance au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).

1974. Rencontre avec le général Jacques de Bollardière.

1985. Déclaré légalement aveugle. Visite d’Auschwitz.

1989.Sansarmes face à Hitler. La résistance civile en Europe (1939-1945), Payot.

1998. Crée à Sciences Po le premier cours sur génocide et barbarie.

2005.Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides, Seuil, prix Le Figaro-Sciences Po.

2007.J’arrive où je suis étranger (itinéraire vers la cécité), Seuil, prix du Reader’s Digest.

2008. Crée à Sciences Po l’Encyclopédie en ligne des violences de masse. Simone Veil l’encourage à travailler sur le sauvetage des Juifs en France.

2021.Une énigme française. Pourquoi les trois quarts des Juifs en France n’ont pas été déportés, avec Laurent Larcher, Albin Michel, prix Jules-Michelet.
——
Le Requiem de Mozart
« Cette œuvre me donne la sensation physique de la transcendance. Je ne connais pas de musique qui me communique à ce point le sens du tragique et de la beauté. Quand vous imaginez que votre vie n’a plus de sens, le deuxième ou le troisième mouvement, par exemple, possède encore la capacité de vous soulever de terre. Il vous emporte l’âme, loin des contingences de votre corps. Si Dieu existe, il doit ressembler au Requiem de Mozart. »
Stefan Zweig
« J’adore cet écrivain, qui s’est d’ailleurs fait aussi historien à travers ses biographies de Marie-Antoinette, Joseph Fouché ou Marie Stuart. J’ai une immense admiration pour Le Monde d’hier, livre-destin puisque ce sera son dernier. Il a le don de me faire revoir, à travers ses descriptions de tableaux de la vie quotidienne, l’histoire en train de se faire. »
Le général Jacques de Bollardière
« J’ai eu la chance d’être son ami, son discret soutien m’a encouragé à avancer dans ma vie d’aveugle en devenir. Militaire de carrière, compagnon de la Libération, Jacques a rejoint de Gaulle à Londres le 17 juin, et fut engagé dans presque tous les combats de la France libre.
Promu le plus jeune général de sa génération, il a refusé la torture en Algérie, ce qui brisa net sa carrière. Cet avilissement de l’homme était incompatible avec la haute conception qu’il se faisait du métier des armes. Sa voix, plutôt sourde, ramassée, était pleine d’énergie. Elle m’illuminait et me faisait croire en ma vie incertaine. »

Dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire de Blois, Jacques Semelin participe à une rencontre vendredi 7 octobre à 18 h 30 avec Laurent Larcher, journaliste à La Croix, auteur de cet entretien et du livre qu’ils ont cosigné  : Une énigme française. Pourquoi les trois quarts des Juifs en France n’ont pas été déportés, Albin Michel, 2022, 224 p., 19 €. Débat animé par Olivier Pascal-Moussellard, grand reporter à Télérama.
Plus d’informations sur rdv-histoire.com
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