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Intrication – Crise énergétique et pénurie de professionnel.le.s de la … – Bilan

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La crise énergétique et la pénurie de professionnel.le.s de santé partagent les mêmes symptômes en termes de temporalité et de solutions esquissées. Le court-termisme règne au détriment d’une vision plus générale et collective.
Vieillissement démographique, explosion des maladies chroniques, virage ambulatoire, autant d’alertes qui imposent de repenser le système de santé (et non pas de soins uniquement) pour garder un niveau de qualité auquel nous sommes toutes et tous attaché.e.s.
Lorsque cela nous touche personnellement, les enjeux systémiques deviennent furieusement plus concrets. Que cela soit le prix à la pompe ou les possibilités de vivre le plus longtemps possible chez soi en bénéficiant d’accompagnement et de soins de qualité, l’urgence d’agir s’impose. Et cela dans une temporalité revisitée.
On pense "court terme", "maintenant", là où un certain attentisme pouvait prévaloir lorsque nous n’étions pas directement concerné.e. Dans les deux cas (crise énergétique et pénurie de professionnel.le.s de la santé), deux paramètres entrent en ligne de compte: la disponibilité des ressources d’une part, et la capacité à imaginer de nouvelles manières de s’organiser et de «produire» d’autre part.
Si la perception que l’on a de chaque crise peut différer en termes d’intensité, dans les deux cas de figure, ces crises semblent pourtant s’être installées, confortablement, depuis plusieurs années. La pénurie de professionnel.le.s de santé a non seulement été amorcée et annoncée depuis plus de 30 ans, mais est vécue concrètement et douloureusement sur le terrain de manière exponentielle depuis tout ce temps.
«Pour la santé, il ne suffit plus aujourd’hui de puiser des forces vives au sein des régions frontalières (…).»
La formation initiale et continue, mais aussi l’apparition de nouveaux métiers et leur valorisation, l’évolution des attentes aussi bien des patients que des collaborateurs, la transformation des méthodes et des modes d’organisation au fil des années ont profondément ébranlé les principes sur lesquels était basé le système de santé et de soins.
Au même titre que la surconsommation des ressources, la dépendance extérieure, nos habitudes de vie mais aussi nos exigences parfois contradictoires, ainsi que bien d’autres facteurs ont fortement fragilisé le système d’approvisionnement énergétique.
Pour la santé, il ne suffit plus aujourd’hui de puiser des forces vives au sein des régions frontalières, comme il ne suffit plus de miser sur des énergies fossiles elles aussi hors de nos frontières pour se chauffer ou s’éclairer.
Et dans les deux cas, cela nécessite un effort urgent et massif, qui passe, avant tout, par une acceptation d’un état de fait qui nécessite une véritable transformation, plus qu’un simple changement. La transformation fait peur, car souvent elle induit une perte, notamment mais pas que, de repères.
«La question est: l’énergie et la santé sont-elles des biens de consommation comme les autres?»
La transformation est également assimilée à une perception de coûts liés. Or, en économie libérale, si cela peut rapporter davantage que cela ne coûte, cela s’appelle un investissement. Investir, pour durer. Investir maintenant, pour créer les conditions-cadres pour demain. Un de mes professeurs d’économie disait qu’on ne pouvait privatiser que ce dont on était prêt à accepter la faillite.
La question est: l’énergie et la santé sont-elles des biens de consommation comme les autres? En matière de soins à domicile et de longue durée, la réforme de la LAMal de 2011 est tout simplement catastrophique: tarifs uniques pour toute la Suisse, bloqués quand ils ne sont pas diminués, report de charges massif sur les cantons via le financement obligatoire de toutes les organisations, qu’elles soient à but lucratif ou pas, sans possibilité réelle pour les cantons de poser des conditions, notamment des conditions de travail de base respectueuses telles que définies par la loi fédérale sur le travail.
Toute analogie avec la dérégulation des marchés de l’électricité est fortuite, sauf si le principe du «too big to fail» s’applique, empêchant le marché de se réguler…
J’aime à répéter que dans toute crise il y a une opportunité. Dans la crise énergétique, celles de changements d’habitude qui pourront impacter durablement sur la crise climatique. Dans le domaine de la santé, des changements de culture et de rapports entre soignant.e.s et avec les patient.e.s ainsi qu’avec la communauté.
Une chose est sûre: dans les deux cas, il s’agit de former et d’éduquer massivement et qualitativement de sorte à pouvoir disposer des professionnel.le.s et métiers de demain, permettant d’accompagner ces transformations en soutenant le changement et en évitant les ruptures (quelles que soient leur nature).
Il s’agit de miser sur un personnel qualifié et sur de nouveaux modèles, le tout reposant sur de nouveaux paradigmes et de nouvelles manières de s’organiser et de «produire».
Directrice Générale de l'Institution Genevoise de Maintien à Domicile (Imad
Economiste de formation, complété d’un diplôme universitaire en management international des institutions de soins et d’un CAS en leadership stratégique, Mme Marie da Roxa est une dirigeante généraliste, ayant développé une compréhension systémique des enjeux et des stratégies d’entreprise, avec un intérêt marqué pour l’évolution des parcours de santé et de soins au sein du réseau santé-social.

Forte d’une expérience professionnelle dans la direction de la haute administration publique genevoise, elle a développé son action tant dans la définition de politiques publiques que dans les domaines de l’action sociale et de la santé, en particulier en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées, ainsi que dans leur mise en œuvre, incluant le management et la réorganisation de services.


Elle est depuis 2010, la Directrice générale de l’institution genevoise de maintien à domicile (imad), ayant pour mission d’assurer des prestations d’aide, de soins, d’accompagnement et de formation, favorisant le maintien à domicile des personnes, préservant ainsi leur autonomie. L’institution compte à ce jour 2'300 collaborateurs et 18'500 patients.

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