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[Interview] Rayannah | indiemusic – indiemusic.fr

L’univers visuel et musical de Rayannah est une mutation constante du son, de l’image, de l’espace. S’ancrant dans le moment présent, tout en conservant à l’esprit ce qui permettra de donner naissance à une collection d’œuvres uniques et liées les unes aux autres, la compositrice s’amuse à explorer les tempos, à scruter les teintes et pixels des arts qu’elle fait entrer, grâce à une concentration infaillible, dans une symbiose parfaite et intense. Ce sont ces multiples visages que nous avons voulu scruter en sa compagnie, au fil d’une interview apte à lever une partie du lumineux mystère Rayannah.

Mon processus de création varie énormément de chanson en chanson. Si ça part d’une idée mélodique, elle arrive souvent lorsque je suis en mouvement : soit en marchant, à vélo, en auto ou en transit. C’est pas toujours pratique, mais je crois que ça me permet d’immédiatement rattacher une motion et un rhythm à l’idée. Ensuite vient le processus laborieux de construire un tout à partir de là. Quelquefois, c’est une histoire de quelques semaines, et d’autres fois ça peut me prendre des années à terminer une chanson.
Si je pars d’un environnement musical pour créer, tout dépend de l’instrument par lequel j’ai commencé. Les chansons que j’ai composées au piano sont généralement plus traditionnellement structurées et celles que j’ai développées dans mon setup électro sont plus cycliques.
L’album passe certainement par la relation humaine, que ce soient les relations amoureuses, la relation envers soi-même ou notre relation avec le monde qui nous entoure. Dans tous les cas, l’amour et ses limites en font partie. Les « Tu ne me reconnais pas » peuvent être interprétés dans le contexte d’une relation interpersonnelle, mais j’y ai aussi mis mes peines envers une société qui impose encore des codes très stricts selon nos genres et nous empêche de vivre pleinement.
Souvent je passe des mois à composer une chanson sans jamais l’écrire, mais plutôt en la mémorisant, donc le choix de comment épeler « repaire » est venu plus tard dans le processus. Entre les définitions, je trouvais ça plus touchant et urgent de choisir le mot tiré du monde animal et sauvage. Aussi, tout simplement, je trouve le mot épelé avec « a » plus beau ! C’est plus long, nos yeux y restent plus longtemps.
Je trouve ça touchant quand l’art vacille entre le presque banal et les grandes émotions. Ça rattache le monde intérieur au monde extérieur. En passant par ces petits détails quotidiens, j’ai l’impression qu’on s’amarre à la vie. C’est aussi une caractéristique très présente dans l’œuvre d’artistes qui m’émeut beaucoup, dont Joni Mitchell et Sufjan Stevens.

Ces dernières années, j’ai eu l’occasion de me lancer plus profondément dans le monde du multidisciplinaire et de la musique à l’image. Travailler en parallèle entre plusieurs médiums est une façon de créer qui me passionne.
Mes vidéoclips étaient la porte d’entrée pour ce type de travail, et ça m’a permis d’exprimer le côté visuel de ma pratique artistique. Pour mon album « Nos repaires », il était important pour moi de créer un univers cohésif, donc plusieurs membres de l’équipe créative pour mes clips et mes photos sont restés les mêmes. Ça nous a permis de construire un petit monde à nous.
L’intégration des éléments terrestres dans mes clips rend le tout plus viscéral pour moi et repique les motions par lequel je peux passer en créant. C’est une expérience très physique de jouer d’un instrument et je savoure particulièrement de l’élément cinétique de faire de la musique.

Chaque clip était éprouvant à filmer et j’ai dû m’entraîner pour pouvoir les réaliser. C’était essoufflant et satisfaisant – la manifestation physique des épreuves émotives que les chansons représentent.
En écrivant et en réalisant ma musique, j’ai souvent des motifs visuels qui me passent par la tête. De là, certains de ces motifs se transforment en concept plus large pour mes clips. Les clips ont été développés de façon très instinctive à travers l’exploration. J’aime beaucoup créer de façon collaborative, donc j’essaye d’impliquer mon équipe tôt dans le processus pour que nous puissions explorer ensemble et prendre le temps de s’essayer.

J’ai en fait beaucoup de difficulté à mettre une définition sur la beauté autant dans l’abstrait que dans le concret. Pour moi, ça peut représenter quelque chose qui m’émerveille, me réconforte ou me renverse complètement. Peut-être le fait que ce soit si vaste est une des raisons pour lesquelles je m’en sers autant.
Que ce soit par le maquillage, l’éclairage, les projections ou les costumes, les éléments visuels du spectacle me permettent de sauter dans un monde parallèle pour la durée du spectacle. Lors des dernières années, j’ai eu la chance d’être accompagnée sur scène par l’artiste visuel Sckuse avec qui je travaille de près pour mes clips et mes images. Les textures vibrantes et abstraites qu’elle projette sur scène complètent l’univers musical que je cherche à créer pour qu’on vive un moment planant et un peu onirique avec le public.
C’était un plaisir de pouvoir participer à FrancoFaune à distance de manière virtuelle étant donné les contraintes que la pandémie nous a imposées. C’est toujours inspirant pour moi de connecter et d’échanger avec une communauté artistique ailleurs dans le monde et j’espère avoir l’occasion de le faire en personne dans les années qui viennent !

Ces derniers temps, je travaille sur plusieurs différents projets, dont des commissions audiovisuelles, de la réalisation pour d’autres artistes et de la direction artistique pour un nouvel événement pluridisciplinaire dans ma ville natale de Winnipeg. Le retour sur scène à la suite des restrictions de la pandémie a été extrêmement mouvementé et plein d’ajustements, donc je prends le temps maintenant de revenir vers l’écriture et la création. Je me laisse l’espace et le temps pour voir où ça mène.
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