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INTERVIEW : Dermot Kennedy – Rolling Stone Magazine

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S’il veut rencontrer gloire et fortune, ce n’est pas au détriment du songwriting. L’artiste irlandais Dermot Kennedy se confie à Rolling Stone.

Nous sommes au sommet d’une colline surplombant le Lough Tay – mieux connu des Dublinois sous le nom de lac Guinness. Dermot Kennedy enlève lentement bottes et chaussettes : « La terre – c’est comme de la magie », affirme-t-il, lorsque sa peau rencontre l’herbe. « Je ne sais pas si c’est vrai ou non, remarquez. » Kennedy venait ici de temps en temps lorsqu’il était enfant, mais en y venant désormais en tant qu’adulte il a adopté une sorte de point d’ancrage pour un homme déterminé à être aussi important que ses icônes musicales Bon Iver et Kendrick Lamar.
Se connecter avec la Terre d’un côté et avec les humains de l’autre motive Kennedy plus que tout. Son premier album, Without Fear (2019), réunissait des morceaux écrits au fil d’une décennie à l’école et la fac et à faire la manche à Dublin. Quand son hit, ‘Better Days’, est sorti l’été dernier, le public s’est approprié ses paroles simples sur le fait d’exister dans une période sombre.
Le songwriter est connu désormais partout dans le monde pour ses tubes « Outnumbered » et « Giants », et en Irlande, il est pratiquement devenu une sorte trésor national. Sa première qualité – et peut-être défaut – est son manque de gestion des priorités, et le rythme exigé par l’industrie musicale est clairement un point de discorde pour lui. Il dit à propos du suivi d’un premier album : « Si vous y pensez comme à un film, il y a une fin. Et puis quelqu’un dit : ‘Non, faites-en plus, faites-en plus’. Eh bien, ça n’a aucun sens. » L’exigence selon laquelle les chansons doivent durer trois minutes pour les services de streaming le met mal à l’aise. Mais il est tellement ambitieux qu’il se préoccupe de mots-clés du marketing comme visibilité, impact et croissance : « Tant que le deuxième album n’est pas sorti, on a l’impression de glisser ou de s’effacer légèrement, que ce soit rationnel ou irrationnel. »
Hannah Ewens

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Retrouvez cette interview de Dermot Kennedy en intégralité dans Rolling Stone l’Hebdo n°98, disponible sur notre boutique en ligne.
Notre chronique de Sonder est également disponible

De musicien à musicien : Roger Daltrey & Yungblud
Dermot Kennedy : nouvelle vie
Dermot Kennedy : le bisou
LIVE SESSION – Dermot Kennedy rend son hip à la pop
Dermot Kennedy : l’avenir est irlandais !
Dermot Kennedy : président des troubadours R&B
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Conversation entre Roger Daltrey & Yungblud, qui parlent de rester stylé dans la musique, constater que l’ego est la ruine des réseaux sociaux et dire “Putain, jamais !” à “The Voice”.

Roger Daltrey arrive aux Kore Studios, aux environs de Shepherd’s Bush [salle de concert britannique], pousse la porte et cherche Yungblud. “Il est là ?” demande le frontman de The Who. Oui. “Un jeune musicien à l’heure ! Une rareté”, s’écrie Daltrey. Tout le monde rit. L’endroit a été choisi pour sa notoriété (Daltrey y a enregistré) et son côté pratique – le chanteur de 78 ans n’habite pas loin, juste en dehors de Londres. À l’inverse, la plus jeune star a pris l’avion depuis Paris, où il a donné un concert la veille, avant de repartir pour L.A.
C’est la première fois que se rencontrent Daltrey, l’un des frontmen majeurs du rock anglais, et Yungblud (25 ans, de son vrai nom, Dominic Harrison), le nouveau visage du pop rock anglais. Tous deux se plongent dans cette conversation à leur manière : Daltrey est vraiment curieux de voir comment Yungblud gère l’industrie musicale actuelle et les réseaux sociaux, qu’il trouve tous deux déplaisants, et a des questions pour lui de la part de ses petites-filles, fans de Yungblud. Celui-ci, nouvelle icône anglaise qui a sorti un album en septembre, est impressionné par Daltrey, ayant grandi en écoutant ses disques, avec son père et son grand-père.
ROGER DALTREY : Je suis triste pour les jeunes d’aujourd’hui, il y avait tellement de vrai style avant.
YUNGBLUD : Je me souviens du moment où je cherchais à quoi je voulais ressembler. Je prenais en compte ton groupe, Clash, Jamie Reid, qui a fait tous les designs des Sex Pistols. Et je me disais : “Comment je peux faire découvrir ça aux jeunes d’aujourd’hui ?” Dans la musique, tout le monde était en jean et T-shirt.

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R.D. : Entre nous, quand on a vu Axl [Rose, ndlr] monter sur scène en short et T-shirt, on a tous éclaté de rire.
Y. : Je veux que les gens aient une identité, il y avait tellement de [sous-]cultures à l’époque.
R.D. : Il y a toujours des périodes creuses, non ?
Y. : C’est pour ça que j’avais hâte de parler avec toi, tu étais là lors de la première [vague de rock].
R.D. : J’étais à la toute fin de la première vague. J’avais 13 ans quand j’ai découvert Little Richard et Elvis. Little Richard résonne encore dans ma tête. Il était tout. Beaucoup de gens parlent d’Elvis et des autres autour, et Little Richard est un peu oublié. Paul McCartney te dira toujours que c’est de Little Richard que vient le “wooo” des Beatles.

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Y. : C’est dingue, car pour moi, vous étiez les premiers parce que je suis anglais. Je connais Elvis, Little Richard et Chuck Berry, que mon père et mon grand-père aimaient, mais ça m’a toujours paru très loin de moi.
R.D. : [Pete] Townshend a puisé dans ce que ressentait la jeunesse à l’époque. Il y avait une agressivité refoulée toujours présente chez les jeunes, mais qu’on peut canaliser de façon créative. Avant nous, bien sûr, elle avait été canalisée dans la Seconde Guerre mondiale. Ne revenons pas là-dessus. Dieu merci, le rock est arrivé. Townshend a observé notre façon de s’habiller et le changement d’époque. Et entre les deux, il y a eu une sorte de période creuse, au début des Rolling Stones, avec le look des Beatles. Soudain, le nouveau courant mod est sorti de deux petits coins de Londres : Lewisham et Catford. Au lieu des motos et des redingotes des Teds, les mecs avaient les cheveux courts et des costumes bien taillés. Je m’en souviens très bien… On pensait que ce serait le nouveau courant. J’ai écouté ton nouvel album et il est très inspirant. J’aime la façon dont tu utilises le son du public qui chante dans le mix. Comment tu obtiens ça ?
Y. : C’est simplement mes potes et moi. On se met à dix autour d’un micro et c’est du délire, parce qu’il faut chanter aigu, grave, faux ou en ayant l’air saoul, parce qu’à un concert, la moitié des gens ne sait pas chanter. Et c’est ce qui donne ce sentiment de “Putain, ça a l’air énorme”. Puis on change tous de place, on se met à trinquer et ainsi de suite.
R.D. : Depuis les dix dernières années, la musique a souvent ignoré ce qu’on ne peut faire qu’avec des voix. Je parle des trucs mainstream qui se vendent. Les harmonies… Quand on écoute les Beach Boys, par exemple. Leur image nous était totalement étrangère. C’était des mecs propres sur eux en maillots de bain. Ça n’avait aucun sens pour nous, à l’exception de Keith Moon, bien sûr, qui vivait sur une autre planète. Pendant tout le temps qu’il a été le batteur des Who, il n’aspirait qu’à être celui des Beach Boys. Il attendait que Dennis Wilson casse sa pipe pour prendre sa place. Quand on écoute les chansons des Beach Boys, les harmonies et le reste, c’est vraiment réconfortant. On en a grand besoin en ce moment. Il y a trop de voix en solo chantant des paroles médiocres.
Hannah Ewens

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Retrouvez la suite de cette conversation entre Yungblud et Roger Daltrey dans notre numéro 148, disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.
Roger Daltrey reviendra en France avec The Who le 23 juin 2023 à la Paris La Défense Arena.
Quant à Yungblud, il donnera quatre concerts en France :

  • 27 février 2023 : L’Aéronef (Lille)
  • 3 mars 2023 : Zénith de Paris
  • 8 mars 2023 : Radiant Bellevue (Caluire et Cuire)
  • 9 mars 2023 : Paloma (Nîmes)


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Avec Only the Strong Survive, son nouvel album constitué de reprises soul et R’n’B, Bruce Springsteen renoue avec l’un des styles les plus essentiels et caractéristiques de sa musique.

« J’ai un public qui, heureusement, s’intéresse toujours à ce qui me passionne », s’amuse Bruce Springsteen en expliquant les raisons qui l’ont poussé à réaliser un disque de reprises soul plutôt qu’un album de nouvelles chansons originales. « Mais notre travail en tant qu’artiste est, comme Marty Scorsese, je crois, l’a dit un jour, de faire en sorte que le public s’intéresse à vos obsessions.” Plus qu’un album de covers, Springsteen signe ici un hommage. L’hommage à tout ce qui l’a fait vibrer, et surtout à cette soul qui constitue, depuis ses débuts, l’une des caractéristiques de ses compositions comme de ses concerts. Dès son second opus, en 1973, The Wild, the Innocent & the E Street Shuffle, on décelait facilement des inflexions soul dans des titres comme l’évident “The E Street Shuffle” et son groove irrésistible, un segment entier de “Rosalita (Come Out Tonight)” ou encore “Kitty’s Back”.
Dès ses premières grandes tournées, dans les années 1970, Springsteen, porté par un groupe habité par tous les démons du rhythm’n’blues originel, avait pris l’habitude de jouer en rappel quelques hits soul, notamment l’imparable “Raise Your Hand”, d’Eddie Floyd, l’inévitable “Twist and Shout” et le très énergique “Shout”, des Isley Brothers, mais aussi le classique “Quarter to Three”, de Gary U.S. Bonds, avec lequel Steve Van Zandt et lui travailleront plus tard, coproduisant un album avec, en backing band, le E Street Band au grand complet. Sur scène, et ses inconditionnels ne peuvent l’ignorer, le Boss a toujours interprété de nombreux titres issus des catalogues Stax, Atlantic ou Motown ; le mémorable “War”, d’Edwin Starr, servant même de single au monumental coffret live 1975/85. Mieux, lors des concerts célébrant le 25e anniversaire du Rock & Roll Hall of Fame sur la scène du Madison Square Garden, à New York, en 2009, c’est avec une joie évidente qu’il a partagé deux duos incendiaires sur “Hold On I’m Coming” et “I’m a Soul Man” avec l’une de ses idoles de toujours, Sam Moore, du légendaire duo Sam & Dave, stars du label Atlantic – un moment d’anthologie que l’on peut revoir sur YouTube. Tout au long de sa carrière, chacun de ses albums contiendra pareillement des chansons inspirées par la soul et le rhythm’n’blues.
Des titres comme “Fade Away”, “I Wanna Marry You”, “Bobby Jean” et “Brilliant Disguise” ont tous été clairement inspirés par la passion de Springsteen pour cette musique, qu’il a découverte pendant son adolescence dans les années 1960. “La soul, tout comme le gospel, est l’une des plus belles musiques vocales jamais enregistrées », a expliqué Springsteen dans le message vidéo posté sur les réseaux sociaux le jour même de la sortie du premier extrait d’Only the Strong Survive. « J’ai mis ma propre touche sur le chant, et mon équipe a rassemblé et modernisé, sur le plan sonore, les plus belles chansons du songbook pop américain. J’ai eu tellement de plaisir à enregistrer cette musique. Je suis retombé amoureux du genre en enregistrant ces grandes chansons et en redécouvrant ces grands auteurs et ces grands chanteurs. Tous sont encore sous-estimés, à mon avis.” Et d’expliquer quelques jours plus tard qu’il avait mis en boîte quelque quarante titres pour n’en retenir au final qu’une quinzaine ! “Je voulais faire un album où je ne faisais que chanter. Et quelle meilleure musique pour cela que le grand répertoire américain des années 1960 et 1970 ? Je me suis inspiré de Levi Stubbs, David Ruffin, Jimmy Ruffin, Jerry Butler, Diana Ross, Dobie Gray et Scott Walker, parmi tant d’autres”, énumère-t-il, enthousiaste.
Belkacem Bahlouli

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Retrouvez cette interview de Bruce Springsteen en intégralité dans notre numéro 148, disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.
Notre chronique d’Only The Strong Survive
Ne manquez pas Bruce Springsteen en concert à la Paris La Défense Arena les 13 et 15 mai 2023. La billetterie est ouverte.

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Lars Ulrich, le batteur de Metallica parle de ses collègues musiciens, de lire Springsteen, et d’arrêter de se plaindre.

Rolling Stone a posé quelques questions à Lars Ulrich, batteur et membre-fondateur de Metallica.

Qu’est-ce qu’il y a de mieux dans le succès ?

D’un point de vue personnel, pouvoir redonner quelque chose à sa famille. D’un point de vue musical, avoir la liberté d’aller dans la direction qu’on veut. Par exemple, on ne part pas en tournée plus de deux semaines d’affilée. On a donné presque 200 concerts par portions de deux semaines pour Death Magnetic [en 2008]. On veut pouvoir voir nos enfants.

Qu’est-ce qu’il y a de pire dans le succès ?

Je ne pense pas qu’il y ait du “pire” [rires]. Je pense qu’on devrait arrêter de se plaindre et qu’on devrait être content que quelqu’un en ait quelque chose à foutre.

Qui sont vos héros ?

Des gens qui remettent en cause le statu quo. Dans le désordre: mon père, Steve Jobs, James Hetfield, [le peintre] Mark Rothko. Des gens qui t’encouragent à être altruiste, comme [le PDG de Salesforce] Marc Benioff. Des gens comme Ritchie Blackmore qui sont complètement impulsifs – tu n’as aucune idée de ce qui va sortir de sa bouche ou de sa guitare dans les trois minutes à venir. [Le co-manager de Metallica] Cliff Burnstein m’a toujours appris à penser différemment, en dehors des sentiers battus.

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Pourquoi James est-il l’un de vos héros ?

C’est juste le musicien le plus cool que je connaisse. Il a supporté mes conneries pendant trente-cinq ans, donc il doit y avoir une certaine appréciation entre nous. Parfois je pense qu’il est peut-être sous-estimé en regard de l’étendue de son talent.

Vous vous disputez dans le film Some Kind of Monster. Qu’avez-vous appris sur le fait de régler ses désaccords dans un groupe ?

J’ai appris qu’il n’y avait rien de plus important que la bonne santé de Metallica. Plutôt que de forcer les gens à faire quelque chose qu’ils ne veulent pas faire, il y a toujours une autre possibilité de créer quelque chose de bien.

Qu’avez-vous appris sur vous-même en regardant ce film ?

C’était assez pénible de regarder certains des trucs qui s’y passent. Mais j’étais fier du fait qu’on ait été complètement transparents et qu’on ait laissé les gens entrer dans notre intimité. J’ai la faculté de me protéger des choses qui me font peur ; la seule chose qui m’effraie à mon sujet, c’est ma capacité à ne pas être effrayé. Parfois, je peux être tellement blindé que ça me fait réellement flipper. Suite à mon affaire avec Napster [le procès], j’ai pris pas mal de coups. J’ai juste appris à enfiler ma carapace de tortue et à ne plus me laisser atteindre par tout ça.

Vous avez grandi au Danemark. Qu’est-ce qu’il y a de plus danois chez vous?

Mon grand front? [Rires] Ma femme dit que je suis un mec cozy. Il y a un mot danois, hygge, qui se traduit approximativement par cozy. C’est ce genre de truc très danois, hygge, quand tu invites des gens, que tu allumes des bougies, que tu bois un peu de vin et que tu traînes. L’autre truc, c’est que je pratique une sorte d’autodérision. J’ai aussi un certain refus du statu quo qui me fait toujours pousser un peu le bouchon. L’art de taquiner. C’est quelque chose qu’il faut être Danois pour comprendre.

Quelle musique vous touche le plus ?

Les trucs qui ont été incrustés en moi par les expériences de ma vie. Babylon by Bus de Bob Marley sera probablement toujours un disque important dans ma vie. Une partie a été enregistrée au Danemark, au festival de Roskilde, et j’ai commencé à beaucoup l’écouter quand il est sorti, en 1978. Puis il y a Kind of Blue [de Miles Davis]. Quand j’entends Master of Reality [de Black Sabbath], d’une façon quelque peu perverse, ça me rappelle toujours quand j’avais 13 ans et que j’ai fumé du hash noir afghan pour la première fois dans ma chambre avec mes potes.

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Que lisiez-vous enfant et qu’est-ce que ça dit de vous ?

J’ai découvert le magazine Mad en 1976, quand je voyageais en Amérique avec mon père. Ça m’a fait découvrir beaucoup de pans de la culture amé- ricaine. Ça a toujours été mon truc d’être quelqu’un de l’extérieur, autonome, légèrement cynique à propos de l’opinion majoritaire – Mad m’a apporté ça.

Que lisez-vous aujourd’hui ?

J’ai téléchargé le livre de Springsteen il y a deux semaines. J’avais lu les articles dans Rolling Stone et dans Vanity Fair et je me suis dit que je devais le lire. J’adore la façon dont il écrit ; c’est comme ses textes. C’est incroyablement poétique. J’adore la façon dont il est ouvert au sujet de la dépression et de ses problèmes.

Quel est l’achat le plus dément que vous ayez fait, juste pour vous faire plaisir ?

Il y a eu des périodes de ma vie, mais pas récemment, où je claquais beaucoup d’argent en fringues. Je dépensais, disons, 3 000 dollars pour un costume et deux ans plus tard, je regardais dans mon placard, et je faisais : “Merde, il y a ce costume que j’ai acheté. Je ne l’ai même jamais porté. Il y a toujours les putains d’étiquettes.” Heureusement, ça n’arrive plus trop.

Quel conseil vous donneriez-vous, à vous plus jeune ?

“Ralentis. Digère bien tout ce qui se passe. Apprécie ce qui t’arrive au lieu d’être si pressé.” Le contraire de ce que dit Dave Grohl, “ça c’est fait, au suivant.” On a vécu beaucoup d’expériences dans les années 1980 et 1990, que je n’ai jamais complètement assimilées. Avec Metallica, on était en Russie en 1991, en pleine chute de l’Union Soviétique. J’aimerais juste avoir un petit peu plus ouvert les yeux, parce que je n’ai pas vraiment de souvenir de ce qui se passait autour de moi. Je ne le regrette pas, mais aujourd’hui, on s’arrêterait un peu plus longtemps pour assimiler tout ça, genre, “Wow, c’est plutôt dingue.”

Par Kory Grow

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Toutes les infos sur 72 Seasons, le prochain album de Metallica

Rolling Stone a posé quelques questions à Lars Ulrich, batteur et membre-fondateur de Metallica.

Qu’est-ce qu’il y a de mieux dans le succès ?

D’un point de vue personnel, pouvoir redonner quelque chose à sa famille. D’un point de vue musical, avoir la liberté d’aller dans la direction qu’on veut. Par exemple, on ne part pas en tournée plus de deux semaines d’affilée. On a donné presque 200 concerts par portions de deux semaines pour Death Magnetic [en 2008]. On veut pouvoir voir nos enfants.

Qu’est-ce qu’il y a de pire dans le succès ?

Je ne pense pas qu’il y ait du “pire” [rires]. Je pense qu’on devrait arrêter de se plaindre et qu’on devrait être content que quelqu’un en ait quelque chose à foutre.

Qui sont vos héros ?

Des gens qui remettent en cause le statu quo. Dans le désordre: mon père, Steve Jobs, James Hetfield, [le peintre] Mark Rothko. Des gens qui t’encouragent à être altruiste, comme [le PDG de Salesforce] Marc Benioff. Des gens comme Ritchie Blackmore qui sont complètement impulsifs – tu n’as aucune idée de ce qui va sortir de sa bouche ou de sa guitare dans les trois minutes à venir. [Le co-manager de Metallica] Cliff Burnstein m’a toujours appris à penser différemment, en dehors des sentiers battus.

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Pourquoi James est-il l’un de vos héros ?

C’est juste le musicien le plus cool que je connaisse. Il a supporté mes conneries pendant trente-cinq ans, donc il doit y avoir une certaine appréciation entre nous. Parfois je pense qu’il est peut-être sous-estimé en regard de l’étendue de son talent.

Vous vous disputez dans le film Some Kind of Monster. Qu’avez-vous appris sur le fait de régler ses désaccords dans un groupe ?

J’ai appris qu’il n’y avait rien de plus important que la bonne santé de Metallica. Plutôt que de forcer les gens à faire quelque chose qu’ils ne veulent pas faire, il y a toujours une autre possibilité de créer quelque chose de bien.

Qu’avez-vous appris sur vous-même en regardant ce film ?

C’était assez pénible de regarder certains des trucs qui s’y passent. Mais j’étais fier du fait qu’on ait été complètement transparents et qu’on ait laissé les gens entrer dans notre intimité. J’ai la faculté de me protéger des choses qui me font peur ; la seule chose qui m’effraie à mon sujet, c’est ma capacité à ne pas être effrayé. Parfois, je peux être tellement blindé que ça me fait réellement flipper. Suite à mon affaire avec Napster [le procès], j’ai pris pas mal de coups. J’ai juste appris à enfiler ma carapace de tortue et à ne plus me laisser atteindre par tout ça.

Vous avez grandi au Danemark. Qu’est-ce qu’il y a de plus danois chez vous?

Mon grand front? [Rires] Ma femme dit que je suis un mec cozy. Il y a un mot danois, hygge, qui se traduit approximativement par cozy. C’est ce genre de truc très danois, hygge, quand tu invites des gens, que tu allumes des bougies, que tu bois un peu de vin et que tu traînes. L’autre truc, c’est que je pratique une sorte d’autodérision. J’ai aussi un certain refus du statu quo qui me fait toujours pousser un peu le bouchon. L’art de taquiner. C’est quelque chose qu’il faut être Danois pour comprendre.

Quelle musique vous touche le plus ?

Les trucs qui ont été incrustés en moi par les expériences de ma vie. Babylon by Bus de Bob Marley sera probablement toujours un disque important dans ma vie. Une partie a été enregistrée au Danemark, au festival de Roskilde, et j’ai commencé à beaucoup l’écouter quand il est sorti, en 1978. Puis il y a Kind of Blue [de Miles Davis]. Quand j’entends Master of Reality [de Black Sabbath], d’une façon quelque peu perverse, ça me rappelle toujours quand j’avais 13 ans et que j’ai fumé du hash noir afghan pour la première fois dans ma chambre avec mes potes.

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Que lisiez-vous enfant et qu’est-ce que ça dit de vous ?

J’ai découvert le magazine Mad en 1976, quand je voyageais en Amérique avec mon père. Ça m’a fait découvrir beaucoup de pans de la culture amé- ricaine. Ça a toujours été mon truc d’être quelqu’un de l’extérieur, autonome, légèrement cynique à propos de l’opinion majoritaire – Mad m’a apporté ça.

Que lisez-vous aujourd’hui ?

J’ai téléchargé le livre de Springsteen il y a deux semaines. J’avais lu les articles dans Rolling Stone et dans Vanity Fair et je me suis dit que je devais le lire. J’adore la façon dont il écrit ; c’est comme ses textes. C’est incroyablement poétique. J’adore la façon dont il est ouvert au sujet de la dépression et de ses problèmes.

Quel est l’achat le plus dément que vous ayez fait, juste pour vous faire plaisir ?

Il y a eu des périodes de ma vie, mais pas récemment, où je claquais beaucoup d’argent en fringues. Je dépensais, disons, 3 000 dollars pour un costume et deux ans plus tard, je regardais dans mon placard, et je faisais : “Merde, il y a ce costume que j’ai acheté. Je ne l’ai même jamais porté. Il y a toujours les putains d’étiquettes.” Heureusement, ça n’arrive plus trop.

Quel conseil vous donneriez-vous, à vous plus jeune ?

“Ralentis. Digère bien tout ce qui se passe. Apprécie ce qui t’arrive au lieu d’être si pressé.” Le contraire de ce que dit Dave Grohl, “ça c’est fait, au suivant.” On a vécu beaucoup d’expériences dans les années 1980 et 1990, que je n’ai jamais complètement assimilées. Avec Metallica, on était en Russie en 1991, en pleine chute de l’Union Soviétique. J’aimerais juste avoir un petit peu plus ouvert les yeux, parce que je n’ai pas vraiment de souvenir de ce qui se passait autour de moi. Je ne le regrette pas, mais aujourd’hui, on s’arrêterait un peu plus longtemps pour assimiler tout ça, genre, “Wow, c’est plutôt dingue.”

Par Kory Grow

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Toutes les infos sur 72 Seasons, le prochain album de Metallica

D’un point de vue personnel, pouvoir redonner quelque chose à sa famille. D’un point de vue musical, avoir la liberté d’aller dans la direction qu’on veut. Par exemple, on ne part pas en tournée plus de deux semaines d’affilée. On a donné presque 200 concerts par portions de deux semaines pour Death Magnetic [en 2008]. On veut pouvoir voir nos enfants.

Qu’est-ce qu’il y a de pire dans le succès ?

Je ne pense pas qu’il y ait du “pire” [rires]. Je pense qu’on devrait arrêter de se plaindre et qu’on devrait être content que quelqu’un en ait quelque chose à foutre.

Qui sont vos héros ?

Des gens qui remettent en cause le statu quo. Dans le désordre: mon père, Steve Jobs, James Hetfield, [le peintre] Mark Rothko. Des gens qui t’encouragent à être altruiste, comme [le PDG de Salesforce] Marc Benioff. Des gens comme Ritchie Blackmore qui sont complètement impulsifs – tu n’as aucune idée de ce qui va sortir de sa bouche ou de sa guitare dans les trois minutes à venir. [Le co-manager de Metallica] Cliff Burnstein m’a toujours appris à penser différemment, en dehors des sentiers battus.

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C’est juste le musicien le plus cool que je connaisse. Il a supporté mes conneries pendant trente-cinq ans, donc il doit y avoir une certaine appréciation entre nous. Parfois je pense qu’il est peut-être sous-estimé en regard de l’étendue de son talent.

Vous vous disputez dans le film Some Kind of Monster. Qu’avez-vous appris sur le fait de régler ses désaccords dans un groupe ?

J’ai appris qu’il n’y avait rien de plus important que la bonne santé de Metallica. Plutôt que de forcer les gens à faire quelque chose qu’ils ne veulent pas faire, il y a toujours une autre possibilité de créer quelque chose de bien.

Qu’avez-vous appris sur vous-même en regardant ce film ?

C’était assez pénible de regarder certains des trucs qui s’y passent. Mais j’étais fier du fait qu’on ait été complètement transparents et qu’on ait laissé les gens entrer dans notre intimité. J’ai la faculté de me protéger des choses qui me font peur ; la seule chose qui m’effraie à mon sujet, c’est ma capacité à ne pas être effrayé. Parfois, je peux être tellement blindé que ça me fait réellement flipper. Suite à mon affaire avec Napster [le procès], j’ai pris pas mal de coups. J’ai juste appris à enfiler ma carapace de tortue et à ne plus me laisser atteindre par tout ça.

Vous avez grandi au Danemark. Qu’est-ce qu’il y a de plus danois chez vous?

Mon grand front? [Rires] Ma femme dit que je suis un mec cozy. Il y a un mot danois, hygge, qui se traduit approximativement par cozy. C’est ce genre de truc très danois, hygge, quand tu invites des gens, que tu allumes des bougies, que tu bois un peu de vin et que tu traînes. L’autre truc, c’est que je pratique une sorte d’autodérision. J’ai aussi un certain refus du statu quo qui me fait toujours pousser un peu le bouchon. L’art de taquiner. C’est quelque chose qu’il faut être Danois pour comprendre.

Quelle musique vous touche le plus ?

Les trucs qui ont été incrustés en moi par les expériences de ma vie. Babylon by Bus de Bob Marley sera probablement toujours un disque important dans ma vie. Une partie a été enregistrée au Danemark, au festival de Roskilde, et j’ai commencé à beaucoup l’écouter quand il est sorti, en 1978. Puis il y a Kind of Blue [de Miles Davis]. Quand j’entends Master of Reality [de Black Sabbath], d’une façon quelque peu perverse, ça me rappelle toujours quand j’avais 13 ans et que j’ai fumé du hash noir afghan pour la première fois dans ma chambre avec mes potes.

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Que lisiez-vous enfant et qu’est-ce que ça dit de vous ?

J’ai découvert le magazine Mad en 1976, quand je voyageais en Amérique avec mon père. Ça m’a fait découvrir beaucoup de pans de la culture amé- ricaine. Ça a toujours été mon truc d’être quelqu’un de l’extérieur, autonome, légèrement cynique à propos de l’opinion majoritaire – Mad m’a apporté ça.

Que lisez-vous aujourd’hui ?

J’ai téléchargé le livre de Springsteen il y a deux semaines. J’avais lu les articles dans Rolling Stone et dans Vanity Fair et je me suis dit que je devais le lire. J’adore la façon dont il écrit ; c’est comme ses textes. C’est incroyablement poétique. J’adore la façon dont il est ouvert au sujet de la dépression et de ses problèmes.

Quel est l’achat le plus dément que vous ayez fait, juste pour vous faire plaisir ?

Il y a eu des périodes de ma vie, mais pas récemment, où je claquais beaucoup d’argent en fringues. Je dépensais, disons, 3 000 dollars pour un costume et deux ans plus tard, je regardais dans mon placard, et je faisais : “Merde, il y a ce costume que j’ai acheté. Je ne l’ai même jamais porté. Il y a toujours les putains d’étiquettes.” Heureusement, ça n’arrive plus trop.

Quel conseil vous donneriez-vous, à vous plus jeune ?

“Ralentis. Digère bien tout ce qui se passe. Apprécie ce qui t’arrive au lieu d’être si pressé.” Le contraire de ce que dit Dave Grohl, “ça c’est fait, au suivant.” On a vécu beaucoup d’expériences dans les années 1980 et 1990, que je n’ai jamais complètement assimilées. Avec Metallica, on était en Russie en 1991, en pleine chute de l’Union Soviétique. J’aimerais juste avoir un petit peu plus ouvert les yeux, parce que je n’ai pas vraiment de souvenir de ce qui se passait autour de moi. Je ne le regrette pas, mais aujourd’hui, on s’arrêterait un peu plus longtemps pour assimiler tout ça, genre, “Wow, c’est plutôt dingue.”

Par Kory Grow

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Les trucs qui ont été incrustés en moi par les expériences de ma vie. Babylon by Bus de Bob Marley sera probablement toujours un disque important dans ma vie. Une partie a été enregistrée au Danemark, au festival de Roskilde, et j’ai commencé à beaucoup l’écouter quand il est sorti, en 1978. Puis il y a Kind of Blue [de Miles Davis]. Quand j’entends Master of Reality [de Black Sabbath], d’une façon quelque peu perverse, ça me rappelle toujours quand j’avais 13 ans et que j’ai fumé du hash noir afghan pour la première fois dans ma chambre avec mes potes.

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Que lisiez-vous enfant et qu’est-ce que ça dit de vous ?

J’ai découvert le magazine Mad en 1976, quand je voyageais en Amérique avec mon père. Ça m’a fait découvrir beaucoup de pans de la culture amé- ricaine. Ça a toujours été mon truc d’être quelqu’un de l’extérieur, autonome, légèrement cynique à propos de l’opinion majoritaire – Mad m’a apporté ça.

Que lisez-vous aujourd’hui ?

J’ai téléchargé le livre de Springsteen il y a deux semaines. J’avais lu les articles dans Rolling Stone et dans Vanity Fair et je me suis dit que je devais le lire. J’adore la façon dont il écrit ; c’est comme ses textes. C’est incroyablement poétique. J’adore la façon dont il est ouvert au sujet de la dépression et de ses problèmes.

Quel est l’achat le plus dément que vous ayez fait, juste pour vous faire plaisir ?

Il y a eu des périodes de ma vie, mais pas récemment, où je claquais beaucoup d’argent en fringues. Je dépensais, disons, 3 000 dollars pour un costume et deux ans plus tard, je regardais dans mon placard, et je faisais : “Merde, il y a ce costume que j’ai acheté. Je ne l’ai même jamais porté. Il y a toujours les putains d’étiquettes.” Heureusement, ça n’arrive plus trop.

Quel conseil vous donneriez-vous, à vous plus jeune ?

“Ralentis. Digère bien tout ce qui se passe. Apprécie ce qui t’arrive au lieu d’être si pressé.” Le contraire de ce que dit Dave Grohl, “ça c’est fait, au suivant.” On a vécu beaucoup d’expériences dans les années 1980 et 1990, que je n’ai jamais complètement assimilées. Avec Metallica, on était en Russie en 1991, en pleine chute de l’Union Soviétique. J’aimerais juste avoir un petit peu plus ouvert les yeux, parce que je n’ai pas vraiment de souvenir de ce qui se passait autour de moi. Je ne le regrette pas, mais aujourd’hui, on s’arrêterait un peu plus longtemps pour assimiler tout ça, genre, “Wow, c’est plutôt dingue.”
Par Kory Grow

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Rolling Stone a couronné le nouvel album de Spoon “Disque de l’année 2022”. Une surprise, car cet opus en lui-même ouvre une voie qui mérite d’être explorée.

Après dix albums et près de trente ans de carrière, Spoon sera toujours Spoon : intemporel. Leur son aussi élégant que puissant a toujours formé leur signature. Peu d’effets de production, c’est direct. Comme le prouve leur album Lucifer On The Sofa. Malin, intelligent, un songwriting de haut vol servi par la voix de Britt Daniel, une voix unique, à l’image de ce groupe culte. Leur carrière semble toutefois difficile à suivre tant les changements sont nombreux – un par album en moyenne – mais à l’écoute, on découvre une cohérence rare, sublimée dans ce dernier album propulsé par la rédaction de Rolling Stone “Disque de l’année 2022”.
Spoon est le groupe de rock américain le plus fiable de ces 25 dernières années. Cela en dit plus sur le rock américain que sur Spoon, mais les faits sont là, avions nous écrit lors de la sortie du disque au printemps dernier. Depuis les années 90, ils n’ont jamais fait un mauvais disque, grâce au sens de la composition brillant du leader Britt Daniel et sa manière de nuancer le rock indé du Texas. Ils font des tubes avec une guitare nerveuse, ajoutent de la soul, s’essaient à l’electro, saluent Prince et The Kinks, ainsi que Motown et Wire. Mais le résultat sonne toujours comme Spoon, toujours reconnaissable et étonnamment accrocheur, discret mais sincère, avec ce subtil éclair d’inventivité qui hérisse le poil.”
Indie dans l’âme, Spoon mérite ce coup de chapeau : “Voilà pourquoi leur dixième album, Lucifer on the Sofa, est si satisfaisant, avions-nous alors expliqué. Ils sont à leur meilleur niveau, au-delà de leur dose habituelle de guitares en feu, de refrains ultimes et d’ajouts malins à l’histoire du rock. Que cela soit avec le coup de glam barbelé asséné par “The Hardest Cut”, les délires sleaze 70’s de “The Devil & Mister Jones” et la chanson-titre “Lucifer on the Sofa” ou la rugueuse “Held”, Spoon développe sa propre identité sans y aller avec le dos de la cuillère.” On a donc demandé directement au principal intéressé, Britt Daniel, ce qu’il en pensait. Interview.

Votre nouvel album, Lucifer On The Sofa, a reçu un accueil exceptionnel de la part de la critique comme du grand public : vous tenez-vous au courant des chroniques et des notations, faites-vous attention aux réactions ?

Je regarde peut-être le nombre d’étoiles. J’avais l’habitude de lire les critiques mais je ne pense pas que ce soit vraiment utile, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. J’aime lire les critiques de disques. Mais pas les nôtres.

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Décririez-vous Lucifer On The Sofa comme une nouvelle direction artistique ou une nouvelle voie que vous pourriez suivre au cours des prochaines années ?

Je ne peux pas imaginer faire un disque de synthé ensuite. J’aime le chemin que nous avons emprunté. Pour moi, l’essentiel est d’écrire des chansons que l’on pourrait vendre dans la rue. Si je peux faire une chanson qui fonctionne comme ça, alors je suis sur la bonne voie en ce moment. J’ai vu le film de Neil Young Harvest Time hier soir [le making of de l’album de 1972 du Loner, Ndlr] peut-être que ce sera la direction à prendre. Mais qui sait, un film est vraiment inspirant et je viens de le voir.

Cet album a un son live, cela a-t-il été influencé par les nombreuses tournées que vous avez faites ainsi que votre approche du processus d’enregistrement ?

Oui, c’est de là que l’idée nous est venue. Nous avons fait un grand nombre de concerts pour notre précédent opus, et quand nous étions sur scène, nous avions l’impression que nous devions faire un album où jouer ensemble en tant que groupe était ce qui comptait le plus. L’idée était de faire un disque qui sonnait comme un disque de rock fait au début des années 70 sur une machine 8-pistes. Donc au lieu de faire un disque comme Hot Thoughts où nous écrivions au fur et à mesure que nous enregistrions, cette fois-ci nous avons écrit les chansons, nous les avons répétées et nous avons fait beaucoup de travail avant d’appuyer sur le bouton d’enregistrement.

En parlant de votre image : vos fans, surtout ici en France, sont en ébullition à chacun de vos nouveaux albums. Est-ce quelque chose auquel vous pensez pendant le processus d’enregistrement ? Avez-vous déjà ressenti une pression pour écrire ou enregistrer d’une certaine manière ?

Je ne peux pas dire que je pense aux attentes des autres lorsque j’écris ou que j’enregistre. La vie est suffisamment compliquée et tout ce que je peux faire, c’est me sentir bien.
Belkacem Bahlouli
Retrouvez cette interview en intégralité dans Rolling Stone L’hebdo n°104, disponible sur notre boutique en ligne.

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La chronique de Lucifer on the Sofa
Spoon sera en concert au Zénith de Paris, en invité spécial de The Black Keys, le dimanche 18 juin.

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Les Rencontres de Bamako sont la plus importante manifestation internationale africaine consacrée à la photographie contemporaine et aux nouvelles images. Elles rassemblent 75 artistes issus de tout le continent.

En dépit du contexte difficile, le Gouvernement de transition a maintenu les Rencontres de Bamako, rendez-vous culturel majeur fondé en 1994 et suspendu depuis 2019 pour cause de crise sanitaire. Depuis sa création, cet événement a toujours su faire preuve de résilience et de résistance et tenté de trouver des réponses aux grands questionnements sur le devenir du continent englué dans des crises multiformes marquées par l’extrémisme violent et le terrorisme : « La culture met l’humain au centre de tout et les rencontres souhaitent renforcer l’image du Mali dans son combat pour le panafricanisme, la solidarité et la paix universelle. C’est un outil de développement, d’intégration et de dialogue interculturel au service de la paix » déclare Cheick Diallo, le délégué général et fondateur de l’Association des Designers Africains (ADA) qu’il préside depuis 2004.
Affiche Rencontres de Bamako
Les Rencontres de Bamako, organisées par le Ministère chargé de la Culture du Mali, l’Association Rencontre des Arts, l’Institut français, la Coopération suisse ainsi que l’Union Européenne se déroulent au Musée National du Mali, à la Maison Africaine de la Photographie, à la Gare Ferroviaire de Bamako, au Musée du District de Bamako, au Mémorial Modibo Keita, à l’Institut Français du Mali, à la Galerie Médina et au Lycée de Jeunes Filles Ba Aminata Diallo.
Les rétrospectives de la 13e édition sont consacrées aux œuvres de Daoud Aoulad Syad (Maroc), Maria Magdalena Campos Pons (Cuba/USA), Samuel Fosso (Cameroun), Joy Gregory (Jamaïque/ UK), Jo Ractliffe (Afrique du Sud). A noter également la programmation du festival OFF qui propose notamment de nombreuses expositions en extérieur dans les rues de Bamako afin de sensibiliser la population sur les questions environnementales ou sociétales.
 

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Exposition au musée natioanl du Mal

Seydou Camara

Quelques questions à Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, le directeur artistique des Rencontres de Bamako :

Racontez-nous l’aventure de cette 13e édition des Rencontres de Bamako…

Seydou Camara
La Biennale se présente comme étant unique. Chaque édition a ses particularités. Il se trouve que celle-ci fût plus compliquée à organiser et ceci pour différentes raisons. Que ce soit la pandémie du Covid ou le long embargo sur le peuple Malien, durant les deux dernières années, nous avons tous tous dû trouver des solutions d’opérer malgré les moyens limités à notre disposition. Cela signifiait parfois de pouvoir se réinventer. Donc avec nos sœurs et frères de tout le continent africain et du monde africain, nous avons réussi à célébrer un souffle de génération, notre multiplicité, nos différences, notre devenir et notre héritage – philosophique, immatériel, matériel et autre. Avec ce projet, nous avons nié le mythe de l’identité unique, de l’épistéme unique, du récit unique, le mythe de la monoculture ou de l’universalisme. A la place, nous avons défendu une pluralité de savoirs, une pluralité d’êtres, des spiritualités et le pluriversalisme.

Exposition au Musée national du Mali

Seydou Camara

Que signifie le titre que vous avez choisi pour cette édition : « Maa ka Maaya ka caa yere kono » ?

Seydou Camara
La thématique de cette année est inspirée de la phrase d’Amadou Hampâté Bâ en bambara, la langue véhiculaire du pays, qui signifie « Les personnes de la personne sont multiples dans la personne ». Beaucoup m’ont demandé pourquoi j’insiste sur le titre et pourquoi je centre l’usage du bambara au lieu de l’anglais et du français dans le titre. A part le discours colonial évident avec lequel je ne veux pas vous ennuyer, je considère que le langage, comme l’art, est le prisme à travers lequel nous percevons et comprenons le monde. Et comme un prisme décompose la lumière blanche en au moins sept couleurs, le langage divise également notre perspective du monde en plusieurs parties. Accordons-nous le privilège de percevoir le monde à travers le prisme du bambara.

A propos des artistes invités…

Cette année, nous avons convié 75 artistes issus du monde Africain ainsi qu’un collectif de 20 artistes du mouvement Dalit de l’Inde. Pour nous, il était essentiel de ne pas répartir ou du moins catégoriser les artistes selon leur pays ou nationalités. Ils viennent du Caire, de Cape Town, de Sao Paulo ou Bamako… et j’en passe. L’important c’est que chacun des artistes de cette 13e édition apporte avec lui un regard distinct sur le monde d’un point de vue très particulier. Et les arts et la culture, plus que toute autre chose, peuvent permettre une telle vision kaléidoscopique du monde, à une époque où le reste du monde choisit d’avoir une vision tunnel, étroite et nombriliste. Les arts et la culture sont par excellence la quintessence de notre société. Ils ont un rôle très important à jouer dans la garantie de notre santé, économie, politique et bien-être social.

festival OFF dans les quartiers populaires de Bamako

Seydou Camara

Dans la programmation, avez-vous établi des passerelles entre photographie et musique ?

Seydou Camara
Oui, bien sûr, je pense notamment à Baff Akoto, vainqueur du grand prix – Seydou Keita avec son œuvre Leave The Edges qui est un film documentaire mêlant danse, musique et poésie pour explorer l’Afrique et ses diasporas. Dans notre programme public, nous avons aussi invité plusieurs musiciens et DJs à travailler autour de notre thématique « Maa ka Maaya ka caa yere kono » : Afel Bocoum, Songhoy Blues, Sahel Roots et Aratan N’Akalle.
Plus d’infos

inauguration des Rencontres de Bamako

Seydou Camara

Seydou Camara
Loraine Adam

Eddie Vedder, connu pour être le chanteur de Pearl Jam, a sorti ce mois de février son nouvel album solo…
Dans les airs comme sous les eaux (où il… passe le plus clair de son temps), Avatar 2 fait merveille,…
The Rolling Stones ont sorti une classieuse réédition en l’honneur du 50ème anniversaire de Let It Bleed… mais sans bonus….
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