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Intelligence relationnelle : « Plutôt que consommer les relations, nous devrions les cultiver » – Psychologies.com

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14 octobre 2022 à 17:54

Comment la philosophie envisage-t-elle notre rapport à autrui ? Sur quoi peut-on s’appuyer pour cultiver notre sensibilité aux autres ? La philosophe Ilaria Gaspari esquisse les contours et les conditions nécessaires au développement d’une intelligence bien particulière.


Comment la philosophie envisage-t-elle notre rapport à autrui ? Sur quoi peut-on s’appuyer pour cultiver notre sensibilité aux autres ? La philosophe Ilaria Gaspari esquisse les contours et les conditions nécessaires au développement d’une intelligence bien particulière.
Ilaria Gaspari : C’est une forme d’intelligence émotionnelle à laquelle nous devrions prêter plus d’attention. Elle n’est pas fixe, ne se mesure pas avec un test de QI, comme l’intelligence logique, qui relève plus d’une prédisposition. Elle évolue et se construit au fil du temps et des relations que nous entretenons. Elle peut grandir avec nous, s’accroître et se développer tout au long de notre vie, au fur et à mesure que nous habitons le monde, que nous entretenons des rapports avec les autres. Nous sommes éduqués par et avec eux.
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I. G. : D’abord sous l’angle de la rhétorique, avec Aristote. Il étudie l’intelligence relationnelle dans ce domaine, car elle présuppose un art de dire, de communiquer. Elle est, pense-t-il, plus particulièrement le fait des poètes, des écrivains de tragédie. Dans la Grèce antique, la poésie, le théâtre jouent un grand rôle dans l’enquête, l’étude, la révélation des méandres de l’esprit et des comportements humains. Mais l’intelligence relationnelle est également nécessaire aux politiques, soutiennent les Grecs, car elle est un art de la persuasion. Les sophistes, par exemple, ont développé un discours très fort à cet égard. L’intelligence relationnelle se pense et s’envisage donc pour eux sur un double niveau artistique et politique.
I. G. : C’est effectivement un autre point important que la philosophie envisage dans sa réflexion sur l’intelligence relationnelle. Quand Descartes écrit son traité classique sur les passions de l’âme, il s’inspire de la médecine antique, qui essayait de découvrir comment soigner certaines émotions pathologiques telles que la mélancolie. Il enquête sur les rapports entre les êtres humains, comment certaines émotions naissent et se développent dans nos relations : la jalousie, l’amour, la honte. Aujourd’hui, les neurosciences confirment ses intuitions sur les liens entre émotions et rapports à autrui, mais pas la distinction qu’il opérait entre l’esprit et le corps, qu’il considérait comme une machine. Le neuroscientifique Antonio Damasio a ainsi substitué au modèle cartésien le modèle spinoziste, qui valide l’unité corps-esprit. De ce point de vue, Spinoza a été révolutionnaire : il a vu dès le XVIIe siècle que ce que nous éprouvons intérieurement et vis-à-vis des autres nous imprègne à la fois physiquement et psychiquement. Freud a ensuite avancé dans cette direction en y associant l’intelligence et la façon dont nous pouvons développer nos capacités relationnelles en avançant dans notre propre histoire, en construisant notre récit personnel. La façon dont nous nous racontons notre vie est importante, parce que nous développons ainsi une connaissance de nous-même qui nous permet ensuite de mieux interagir avec autrui.
I. G. : Oui, à condition de ne pas l’envisager comme une défense de soi-même dans un environnement hostile. Spinoza propose de ne pas pleurer sur les actions des hommes, mais de tenter de les comprendre, et cela passe, dit-il, par la compréhension de soi-même. C’est un mouvement dialectique, la connaissance de soi et celle d’autrui. Nous grandissons, nous évoluons en regardant les autres, leurs expressions. Nous ne savons pas comment nous nous transformons et changeons quand nous éprouvons une émotion. Nous l’apprenons, la déchiffrons sur le visage des autres. Ce sont souvent leurs mots, leur corps, leurs expressions qui vont nous enseigner comment nous connaître. Nous habitons un monde où la représentation de nous-même, notre image, joue un rôle très important, mais nous ne pouvons pas tout contrôler. Proust raconte cela magnifiquement dans sa description du désir mimétique, désir d’imiter autrui. Il part de l’idée que nous ne pouvons pas maîtriser l’image que les autres construisent de nous. Mais ce que nous pouvons faire, c’est avancer vers une connaissance saine de nous-même : si nous avons le courage de dire, d’avouer ce que nous ressentons, de le mettre en mots, nous accédons à une forme de connaissance qui nous aide aussi à comprendre les autres. Il y a parfois des choses de nous que nous ne voulons pas regarder parce que nous avons l’impression qu’elles nuisent à l’idée que nous nous faisons de nous, mais si nous étions plus sincères avec ce que nous ressentons, nous serions aussi beaucoup plus justes à l’égard des autres. Nous les jugerions moins.
I. G. : Nous ne sommes pas trompés par nos émotions. Nous sommes abusés par la défiance que nous manifestons à leur égard. Pourquoi faudrait-il s’en méfier ? Toutes les expériences humaines sont colorées par des nuances émotionnelles. C’est ce qui nous donne la possibilité de vivre. Nous les éprouvons parce que nous sommes fragiles, et nous ne pouvons pas faire sortir du cadre cette vulnérabilité. Oui, notre rapport à la réalité est amplifié, voire déformé par nos émotions. C’est un fait. Et ce fait relève de notre perception, mais aussi de celle des autres, que nous côtoyons et avec qui nous interagissons. Notre intelligence n’est pas robotique. C’est parce que nous nous trompons que nous pouvons la développer. Ma suggestion serait de considérer nos erreurs de façon spinozienne, c’est-à-dire en partant du principe que si nous nous sommes leurrés, c’est parce que nous ne disposions pas d’assez d’éléments pour juger. Et nous allons pouvoir combler nos carences au fur et à mesure que nos connaissances sur les émotions vont s’accroître. L’intelligence relationnelle, c’est la souplesse avec laquelle nous attribuons une consistance aux états d’esprit des autres et les prenons en compte.
I. G. : Il faudrait pouvoir faire épochè, un peu à la manière des sceptiques, c’est-à-dire mettre entre parenthèses notre jugement, le suspendre quand nous sentons que notre rapport aux autres est perturbé. Ensuite, je recommande d’essayer de ne pas mettre de morale dans ce que l’on ressent. C’est à la fois très subtil et important. Nous avons trop souvent tendance à nous juger avant d’agir, à juger nos émotions, à en avoir honte. Résultat : nos actions ne sont ni justes ni appropriées, car nous avons étouffé ce que nous éprouvions, émis un jugement moral avant d’avoir compris ce qui nous conduisait sur tel ou tel chemin. Enfin, j’aimerais rappeler l’importance fondamentale de l’unité corps-esprit. Il est impossible de distinguer où se termine notre corps et où commence notre esprit. Nous ne pouvons pas soumettre notre organisme à la volonté de notre psychisme.
Et si nous avons conscience que notre corps joue un rôle dans notre état émotionnel, nous devons aussi être capables d’envisager que c’est également le cas pour les autres. L’humeur d’une vieille dame fatiguée ou d’un malade est forcément influencée par son état physiologique. Nous ne devons pas traiter les êtres qui souffrent comme s’ils étaient absolument dans la même condition physique que nous. Cela relève de l’intelligence relationnelle, donne un sens bien plus précis et pratique que d’ordinaire au concept de responsabilité, et c’est aussi un propos politique.
I. G. : Nous avons tous des tendances, des inclinations. Et il est vrai que certains passent beaucoup de temps à essayer d’être en amitié avec leurs émotions, tandis que d’autres les vivent sans y réfléchir beaucoup. Mais je pense que cela n’a pas grand-chose à voir avec le fait que les extravertis vivraient en meilleure intelligence avec autrui. Les introvertis réfléchissent beaucoup sur eux-mêmes : la conscience qu’ils ont de leurs perceptions émotionnelles peut très bien conduire à une remarquable compréhension de celles des autres. Voilà pourquoi des artistes introvertis comme Proust nous touchent autant : ils se sont observés et analysés de façon tellement libre qu’ils ont une capacité inouïe à percevoir et entrer en connexion avec autrui. Alors que ceux qui passent leur temps à vivre ou qui consacrent leurs journées à leur vie sociale ne réfléchissent pas sur ça. Ils sont dans l’immédiateté, font certes preuve d’instinct relationnel, mais pas d’intelligence relationnelle. D’ailleurs, quand ils se retrouvent dans des milieux différents de ceux qu’ils ont l’habitude de fréquenter, ils perdent souvent pied. Ceux qui ont plutôt des points de repère avec eux-mêmes s’en sortent mieux, s’appuient sur un socle moins friable.
I. G. : C’est peut-être à cause de ma formation, mais il est vrai que j’accorde beaucoup de place à la réflexion. Le risque de la spontanéité, c’est celui de l’instantanéité, de la consommation des liens. Plutôt que consommer les relations, nous devrions les cultiver. Nous sommes souvent trop impulsifs dans nos envois de textos, mails, messages. Répondre trop vite empêche aussi d’écouter ses désirs. En ce moment, je dirige des ateliers d’écriture, et j’encourage mes étudiants à rédiger des lettres. C’est un outil formidable qui donne la possibilité d’être avec la projection de la personne à laquelle nous nous adressons. Écrire oblige à la créativité, à donner du temps à la communication. Pour moi, la spontanéité doit d’abord passer par la pensée, car nous ne pouvons aller vers notre désir d’échanger, de nouer des liens que si nous sommes capables de nous comprendre, de comprendre les autres, que si nous avons admis que ce n’est pas la fin du monde si nous sommes rejetés, exclus. Penser permet de s’affranchir de la peur de la réaction des autres. « Nous nous sentons aimés quand nous pouvons montrer notre vulnérabilité, notre fragilité, notre faiblesse sans craindre de recevoir une réponse violente », disait en substance le philosophe Theodor W. Adorno. Faire preuve d’intelligence relationnelle, c’est accepter de prendre le risque d’avancer à découvert.

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source

https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions

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