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Le centre d’hébergement d’urgence situé dans le 16e arrondissement de Paris va être prolongé d’au moins trois ans, annonce la Ville de Paris. Le Conseil de Paris doit encore valider cette décision. Selon les élus, ce centre est désormais bien accepté par les riverains.
Le centre d’hébergement d’urgence situé dans le 16e arrondissement de Paris, avait, au moment de son ouverture, en novembre 2016, provoqué une opposition violente des riverains et des élus de ce quartier. Les choses semblent s’être apaisées.
La Ville de Paris annonce que ce centre “La promesse de l’aube” va être prolongé d’au moins trois ans. Le Conseil de Paris devrait prochainement valider cette décision qui a reçu l’aval du gouvernement.
Le centre d’hébergement du 16e arrondissement accueille 200 personnes. Il est et géré par l’association Aurore. Il a accueilli depuis son ouverture près de 600 personnes, “parmi lesquelles 209 enfants mais aussi 53 personnes âgées de plus de 60 ans“, indique la mairie de Paris.
Le centre “a finalement trouvé toute sa place dans le quartier et les critiques se sont immédiatement arrêtées“, se félicite la mairie.
Elle indique qu’il y a de “nombreuses interactions avec les écoles et la paroisse du quartier“. “Les polémiques sont désormais derrière nous, les riverains prêtent désormais main-forte aux équipes“, assure Ian Brossat, l’adjoint communiste à l’hébergement d’urgence de la maire socialiste Anne Hidalgo
La Ville justifie la prolongation du centre qui a déjà été reconduit de 2019 à 2022 et qui devait être démantelé à l’automne 2022, par le manque “cruel” de places d’hébergement dans la capitale.
“La pandémie a largement contribué à fragiliser davantage les personnes précaires et les dispositifs de veille sociale subissent une extrême pression“, indique la mairie.
Selon Aurore, l’accueil de jour est en brutale hausse de 60% pour les familles et de 100% pour les personnes isolées et à la rue.
L’implantation de ce centre porte de Passy, un quartier cossu en lisière du Bois de Boulogne, avait provoqué des réactions très violentes chez certains riverains en 2016. Ils avaient perturbé une réunion publique organisée à l’université Dauphine, insultant notamment la préfète de Paris Sophie Brocas.
Le maire LR du 16e arrondissement Claude Goasguen, décédé depuis, avait dénoncé le “diktat” de la mairie de Paris. Plus de 40.000 riverains avaient signé une pétition contre ce centre qualifié de “nouveau Sangatte“.
Deux tentatives d’incendie avaient même eu lieu.
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