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Il y a des « si », mais l'Allemagne peut encore espérer passer l'hiver avec du gaz sans gros rationnement, selon Deutsche Bank – Investir

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En Allemagne, des mesures antigaspi pour réduire la consommation de gaz
Le régulateur allemand de l’énergie est moins confiant et craint des pénuries dans certaines régions durant l’hiver
Le nouvel arrêt programmé de Nord Stream 1, le principal pipeline qui fournit l’Europe en gaz russe, est un nouveau coup dur pour l’Union européenne. Si, en soi, trois journées supplémentaires de suspension des livraisons (du 31 août au 2 septembre) ne sont pas de nature à faire s’effondrer l’économie de la région, la récession, déjà probable, deviendrait inévitable et bien plus grave dans le cas où la Russie déciderait, après les « opérations de maintenance », de ne pas rouvrir les vannes. Et les craintes ne sont pas infondées puisque lors du dernier arrêt pour maintenance, les approvisionnements ont certes repris, mais avec des flux divisés par deux, à cause, officiellement, d’une turbine manquante, en réparation dans une usine Siemens au Canada avant le début de la guerre en Ukraine. L’Allemagne l’a récupérée fin juillet mais elle n’a toujours pas été renvoyée à la Russie, sans toutefois qu’il y ait de retard, selon les Européens, puisque cette fameuse turbine de la discorde, qui ne serait en plus qu’une pièce de remplacement, devait initialement n’être réexpédiée à Gazprom qu’en septembre.
Le géant gazier russe, en annonçant, vendredi dernier, une nouvelle coupure des approvisionnements, est à l’origine de la dernière flambée des prix du gaz en Europe, où le prix du mégawattheure dans le port de Rotterdam, le marché de référence sur le Vieux Continent, fait un retour au-dessus des 300 euros, tout près du record de 345 euros atteint lors de la séance du 31 mars. Jusqu’à cette annonce de Gazprom, les pays de l’Union européenne semblaient mieux embarqués qu’il y a un mois, au vu du niveau de remplissage de leurs réserves, pour passer un hiver serein.
La semaine dernière, tandis que la crise énergétique en Europe continuait de préoccuper la planète finance, Deutsche Bank voyait une petite lueur d’espoir en constatant « la reconstitution étonnamment rapide du stockage du gaz en Allemagne, sous l’effet de la réduction de l’activité industrielle », résumait le stratégiste Tim Wessel, chez Deutsche Bank, en s’appuyant sur la dernière note de monitoring que venaient d’envoyer aux clients les économistes Eric Heymann et Marion Muehlberger, spécialistes des questions énergétiques de la banque allemande.
Les équipes de recherche de Deutsche Bank, comme celles de toutes les autres banques, suivent de près le remplissage des cuves européennes, tellement le sujet est sensible pour l’économie et les marchés financiers. Un monitoring a été mis en place cette année et, mardi dernier, dans l’édition n°4, Eric Heymann et Marion Muehlberger estimaient que les risques d’un rationnement ont diminué en Allemagne, où les réserves s’étaient bien remplies en un mois, pour atteindre 76% en date du 14 août, contre seulement un peu plus de 60% début juillet, d’après l’AGSI.
Les données de l’Aggregated Gas Storage Inventory, mises à disposition par l’association européenne Gas Infrastructures Europe, sont accessibles librement. Et, effectivement, comme on le dit chez Deutsche Bank, « les niveaux de stockage de gaz ont considérablement augmenté au cours du mois dernier » en Europe. Les cuves françaises gérées par les entreprises Storengy et Teréga étaient remplies, en date du mardi 22 août, à exactement 90,06%, soit un peu plus que le chiffre (« une peu au-dessus de 88% ») annoncé hier par la nouvelle présidente de la Commission de la régulation de l’énergie (CRE), contre 63% le 1er juillet et environ 80% le 1er août, quand bien même Nord Stream 1 ne tourne plus qu’à 20% de ses capacités. La France est « sur la bonne voie » pour remplir à 100% ses réserves de gaz avant l’hiver, a déclaré Emmanuelle Wargon. Début juillet, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait fixé au 1er novembre la date butoir pour achever le remplissage. En Allemagne, le gouvernement d’Olaf Scholtz a un objectif de 95%.
La demande de gaz suit une « forte saisonnalité », comme le rappelle Deutsche Bank. Chaque année, à partir de début novembre, qui marque le début de la période de chauffe, les réserves s’épuisent un peu plus tous les jours, jusqu’à la fin mars, qui marque le début de la saison de remplissage, montrent les données historiques de l’AGSI. Or, cette année, la guerre en Ukraine, qui a débuté le 24 février, a fortement compliqué cette tâche, sachant que la Russie représentait jusqu’à l’an dernier quelque 40% des importations gazières de l’UE.
« Il faut garder à l’esprit que quand le gaz est disponible [ailleurs qu’en Russie], il est vendu cher », ce qui freine la demande, explique Deutsche Bank. « Il est fort probable que la baisse de la demande globale de gaz soit le principal facteur expliquant la rapidité surprenante avec laquelle les sites de stockage de gaz ont été remplis. Selon les données préliminaires de Trading Hub Europe [coentreprise des exploitants allemands des réseaux gaziers], la consommation de gaz [en Allemagne] était inférieure de 22% au cours des 13 premiers jours d’août, par rapport à l’année dernière. La consommation de gaz des ménages étant généralement faible pendant les mois d’été, les clients industriels ont été les principaux responsables de la réduction de la consommation de gaz. » Des recherches récentes menées par le Fonds monétaire international ont montré que la réduction de la demande en juillet et en août pouvait presque exclusivement s’expliquer par l’augmentation des prix.
L’autre facteur qui, potentiellement, aura permis à l’Allemagne d’augmenter plus vite que prévu ses réserves, « pourrait être le fait qu’elle a exporté moins de gaz que d’habitude vers les pays voisins comme la République tchèque ou l’Espagne », avancent Eric Heymann et Marion Muehlberger, de la banque allemande, sachant que l’Allemagne est une plaque tournante du gaz : les flux qui arrivent dans le pays sont en partie redirigés vers les autres pays européens : à hauteur de 41% en 2020, selon l’Office fédéral de l’économie et du contrôle d’exploration (Bafa), 35% en 2021 (la Russie réduit les livraisons depuis l’été 2021), 33% dans les premiers mois de 2022.
Selon les dernières données de l’AGSI, au 23 août, les réserves allemandes étaient pleines à 81,07%. « Les stockages de gaz en Allemagne se remplissent actuellement à un rythme assez élevé », observent les économistes Eric Heymann et Marion Muehlberger, avec des augmentations quotidiennes de 0,5 point de pourcentage en moyenne depuis le début du mois d’août. « Ces chiffres sont encore plus élevés que lorsque les approvisionnements en gaz russe atteignaient encore 40% de la capacité maximale de Nord Stream 1. Les importations totales de gaz allemand sont maintenant inférieures de 35% au niveau atteint fin mai. »
En Allemagne, qui est l’un des pays les plus dépendants énergétiquement de la Russie (à plus de 50% l’an dernier), des mesures d’économies ont été mises en place. L’éclairage public a été tamisé. Le ministre de l’Economie, Robert Habeck, a exhorté la population à prendre des douches plus courtes. L’entreprise foncière Vonovia a réduit la température du chauffage central dans ses résidences, à 17° la nuit. Pour se préparer à un rationnement beaucoup plus drastique, le gouvernement, les grands consommateurs de gaz et les associations industrielles ont discuté pour tenter de déterminer, dans le pire des cas, quelles installations devraient être mises à l’arrêt en premier. Les entreprises chimiques, très énergivores (elles absorbent à elles seules 15% du gaz consommé en Allemagne), ont déjà prévenu du cataclysme que ce serait pour l’économie allemande si on venait à les rationner.
Pour Deutsche Bank, dans l’hypothèse encore que Nord Stream 1 redémarre bien, l’Allemagne peut espérer passer un hiver tranquille si la consommation reste en retrait. Dans le meilleur des scénarios, avec une demande qui resterait, même durant l’hiver, en recul de 20% sur un an, « les stocks de gaz seraient remplis d’environ un tiers à la fin de la saison de chauffage, fin avril ». Le choc de la facture énergétique d’octobre, avec l’instauration d’une nouvelle taxe à destination de Trading Hub Europe, devrait entraîner une nouvelle réduction de la demande quand bien même Berlin a décidé de réduire la TVA de 19% à 7% sur tous les produits énergétiques (électricité, gaz, chauffage). Mais, pour les économistes de la banque allemande, il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que la consommation reste en retrait de 20% durant la période froide, « c’est trop ambitieux puisque le dernier hiver a été doux. Même si le signal de prix est suffisamment fort pour inciter les ménages à économiser le gaz, une réduction globale de 20% de la consommation n’est pas envisageable sans une baisse continue de la production industrielle dans les secteurs à forte consommation d’énergie. » Dans le scénario à 15%, les niveaux de stockage passeraient sous la barre des 20% à la fin du mois de mars 2023, « mais resteraient supérieurs à 15% jusqu’à la fin de la saison de chauffage. » En revanche, dans le scénario à 10%, « les niveaux de stockage de gaz tomberaient sous le seuil critique de 10% en mars 2023. »
Au total, dix pays de l’UE ont déjà atteint le seuil des 80% requis au 1er novembre pour passer l’hiver. Selon Deutsche Bank, « les pays dont les niveaux actuels sont inférieurs à 60% et dont les progrès sont relativement faibles en matière de remplissage pourraient rencontrer des difficultés. Cela dit, tous ces pays (Bulgarie, Lettonie, Hongrie, Autriche, Croatie) ont des économies relativement petites et n’ont donc pas trop d’impact sur la situation totale de l’UE. »
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