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Hôtellerie-restauration : les négociations entre syndicats et patronats n'ont pas abouti – Le Figaro




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Une autre réunion est déjà programmée pour le 16 décembre afin de trouver, cette fois, un accord sur la revalorisation de la grille salariale.
Comment rendre le secteur de l’hôtellerie-restauration plus attractif ? Ce jeudi, syndicats et patronats engageaient des négociations sur les conditions de travail dans leur branche. «Nous nous sommes séparés sur un constat d’échec», révèle Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration.
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Au cœur de ces discussions, la question de la rémunération dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. «Nous avons proposé une revalorisation de la grille salariale de 10,5% mais les syndicats des salariés ont avancé une augmentation de 25% ou de 34,5%. On ne pouvait pas atteindre un accord avec un tel écart», explique Didier Chenet du GNI. Une autre réunion est déjà programmée pour le 16 décembre si aucun accord n’est trouvé. Les syndicats patronaux et salariés vont devoir plancher d’ici-là pour arriver avec de nouvelles propositions. «Nous allons voir ce que nous pouvons faire mais ça va être très compliqué, c’est la première fois que nous sommes face à un tel écart entre nos propositions respectives», reconnaît-il.
«Ils viennent juste avec une grille qui ne répond pas aux attentes», a réagi auprès de l’AFP Nabil Azzouz (FO, 3e syndicat de la branche), une fois la réunion finie. «La masse des salariés des premiers niveaux, qui concerne entre 60 et 80% du personnel, va bénéficier de 3 à 4% d’augmentation seulement. Cela ne rattrape même pas l’inflation. En plus, c’est cette population qui part en masse et qu’on essaye d’attirer», a-t-il souligné. En revanche, «il y a 20% d’augmentation prévue pour les niveaux 5, c’est-à-dire les patrons. Il faut être rationnel, cette orientation est inquiétante», a ajouté le syndicaliste.
«Le compte n’y est pas», a ajouté Arnaud Chemain, (CGT, 1er syndicat). «C’était plus une réunion qu’une négociation. La CGT et la CFDT (2e syndicat) ont fait des contre-propositions et les employeurs nous ont répondu qu’ils n’avaient pas de mandat de leurs conseils d’administration pour négocier. On a senti une grosse crispation». «Selon leur proposition, le bas de l’échelle gagne 3,5%. Ca représente 48,50 euros brut par mois en plus. Dans les niveaux plus élevés, les augmentations sont plus significatives», a-t-il relevé.
Depuis la rentrée, le gouvernement met sous pression les professionnels du secteur en leur réclamant des augmentations rapides et significatives des salaires pour attirer de nouveaux candidats.
En effet, la grille des salaires dans la branche est restée inchangée depuis 2018, donc obsolète par rapport au SMIC. En 2019, la proposition effectuée par les syndicats patronaux n’avait pas été signée par les syndicats de salariés et, en 2020, la pandémie est passée par là. En conséquence, au 1er octobre, compte tenu de l’augmentation automatique du Smic, il y a eu un décrochage de 75 euros par rapport au salaire minimum proposé sur la grille salariale de l’hôtellerie-restauration. D’après les chiffres de la Dares, le salaire mensuel brut moyen dans l’hôtellerie-restauration est de 1810 euros contre 2460 euros en moyenne dans l’ensemble des branches.
Mais ces augmentations de salaire seront en partie compensées par une hausse des prix pour les consommateurs. «Avec la hausse des salaires, du prix des matières premières, de l’énergie et des coûts du transport, il est clair que nous serons amenés à augmenter nos prix mais la difficulté est de savoir dans quelle proportion», déclare Didier Chenet du GNI. Le versement d’un treizième mois avait été envisagé depuis quelques semaines mais cette option ne semble plus vraiment sur la table du côté des quatre syndicats patronaux.
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Au-delà de la question du salaire, les envies des salariés du secteur en termes de rythme de travail ont énormément évolué avec la crise du coronavirus, souhaitant pouvoir profiter de leurs soirées et de leurs week-ends. Certains salariés ont alors décidé de changer de voie ou d’autres, proches de la retraite ont choisi d’écourter leur vie professionnelle. «Nous organiserons de nouvelles réunions de négociations dès janvier pour trouver des solutions pour que nos salariés puissent avoir une compatibilité entre leur vie professionnelle et personnelle telles que pouvoir avoir un week-end de repos toutes les X semaines», met en avant le président du GNI.
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Au total, 237.000 travailleurs ont quitté le secteur depuis février 2020, soit près de 20% des effectifs. Entre février 2020 et février 2021, ses effectifs sont passés de 1,309 million à 1,072 million d’employés, selon le ministère du Travail. En plein rebond de son activité, la branche connaît désormais des pénuries de main-d’œuvre et peine à attirer de nouvelles recrues. Les négociations salariales pour tenter de remédier à cette situation doivent s’étendre jusqu’à fin décembre.
LeRenardRouge
le 19/11/2021 à 16:58
Horaires décalées, heures supplémentaires non payées, travail les week-end et jours fériés, clients insupportables… Tout ça pour un SMIC! Les esclavagistes des temps modernes ont du souci à se faire…
LeRenardRouge
le 19/11/2021 à 16:55
C’était couru d’avance! Les miettes pour les premiers de corvée ainsi le patron peut s’augmenter tranquillement. Pourvu que ce manque de main d’œuvre s’éternise! Cela fera du tri entres les restaurateurs qui jouent le jeu (et qui ont retrouvé leurs employés) et les esclavagistes des temps modernes qui peuvent bien disparaitre…
départ
le 19/11/2021 à 10:47
c’est aux entreprises de réorganiser le travail et négocier avec leurs salariés 1 semaine travail heures du midi, 1 autre heures du soir et fermeture le dimanche
ENQUÊTE – Les rémunérations peuvent facilement dépasser les 100.000 euros dès le début de carrière. Des sommes mirobolantes qui cachent une réalité tout aussi hors normes.
En leur donnant plus de pouvoir de décision, la firme américaine espère ainsi faire revenir de nombreux conducteurs partis pendant la pandémie.
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Hôtellerie-restauration : les négociations entre syndicats et patronats n’ont pas abouti
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