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Patrick Boulo, secrétaire CGT de l’hôpital de Redon, a rencontré Mathilde Hignet, députée de la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine, jeudi 18 août 2022. © Ouest-France
Mathilde Hignet, députée de la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine (Nupes/LFI) a, jeudi 18 août 2022, fait sa toute première visite officielle à l’hôpital de Redon, après celui du Grand-Fougeray en juillet ; pour dresser un état des lieux des besoins de l’hôpital.
« Avec plusieurs collègues, on a lancé l’opération « Allô Ségur, les députés dans les hôpitaux » au vu de la tension palpable dans les hôpitaux cet été, d’autant plus en période de congés. Mais ce qui se passe à l’hôpital de Redon s’observe partout en France, a-t-elle précisé, en vue notamment du PLFSS, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale. L’idée est de pouvoir amener des amendements cohérents à ce projet de loi par rapport à la situation. »
Manque de médecins à l’hôpital
Sur place, Mathilde Hignet a été reçue par Patrick Besson, le directeur de l’établissement de l’hôpital pour échanger, avant une visite [non accessible à la presse] d’un peu plus d’une heure dans les couloirs des services d’urgence, de pédiatrie et de maternité au contact des infirmières, médecins ou encore des sages-femmes.
« J’ai pu discuter avec les membres du personnel qui ont évoqué le manque de médecins, sachant qu’il faut une dizaine d’années pour en former. Il faut plus de moyens, de personnel », a-t-elle résumé à la sortie. Cette visite intervient alors que les urgences de Redon sont inaccessibles au public depuis le 8 et jusqu’au 28 août, sans appel au 15.
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Le mal-être des agents administratifs et médicaux a également pu être ressenti par la députée : « Beaucoup de gens m’ont dit avoir un métier humain mais se sentir comme des pions. L’hôpital est aujourd’hui considéré comme une entreprise, avec par exemple, la tarification à l’acte. »
À sa sortie, la députée a été approchée par de jeunes soignants, l’interpellant et la questionnant notamment sur le grand nombre de CDD au sein de l’équipe des manipulateurs radio. « On a en effet 230 contractuels sur 1 150 agents dans l’hôpital, et il est vrai qu’on demande que ces postes de contractuels s’ils sont utiles, doivent être financés. En manipulation radio, on en a besoin », a ajouté Patrick Boulo, secrétaire CGT à l’hôpital.
Mathilde Hignet (à gauche) échangeant avec deux jeunes soignants de l’hôpital de Redon. © Ouest-France
Agrandissement de l’hôpital : réunion en septembre
Par cette visite, le syndicaliste espère que Mathilde Hignet « découvre l’hôpital dans toutes ses facettes, l’architecture vieillissante et les services fermés ». Il insiste également sur l’importance accordée au dossier de la construction du nouveau bâtiment de l’hôpital dans le quartier Bellevue : « Nous demandons des moyens pour construire un centre hospitalier neuf et qui répondent aux attentes de la population. »
Il y a quelques mois, lors de sa campagne aux élections législatives, Mathilde Hignet avait pris en compte cette demande, rencontrant même les syndicalistes lors de rassemblements publics pour aborder la question de son financement, dont le coût avait été fixé il y a encore quelques années à 47 millions d’euros.
Jeudi, cette question n’était pas l’objet de sa visite, mais un calendrier pour tenter de faire avancer le sujet a d’ores et déjà été établi, avec une réunion prévue début septembre.
Un formulaire de témoignages est également accessible en ligne sur sa page Facebook afin que les soignants puissent s’exprimer librement, et fassent part de leurs doléances à la députée.
L’ambiance / le décor
Le rapport qualité / prix
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