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« Vous m’interrompez encore une fois, je vous fais sortir », s’agace la présidente, Jessica De Pourcq. À la barre du tribunal correctionnel de Vesoul, le prévenu se défend à grand renfort de détails, niant la plupart des faits qui lui sont reprochés. Mince, les cheveux retenus en arrière par un petit chignon, l’individu était jugé, jeudi 3 novembre, pour plusieurs infractions commises du 1er juin au 7 septembre, jour de son placement en garde à vue.
Le mis en cause, âgé de 40 ans, était arrivé dans ce village du nord-ouest de la Haute-Saône au mois d’avril pour occuper une maison achetée par d’autres membres de sa famille. Après quelques semaines, les relations s’étaient rapidement dégradées dans le quartier. Il lui était notamment reproché des agressions sonores sous la forme de hurlements, de musique trop forte ou d’utilisation d’une tronçonneuse en dehors des heures autorisées. Il aurait aussi parlé, en sortant un cutter, d’égorger le chien d’un habitant s’il le recroisait. Sans omettre des menaces de mort et des injures dont plusieurs habitants auraient été destinataires.
« Ce sont tous des gens qui se connaissent depuis longtemps, c’est facile. Moi, je suis étranger au village. C’est du racisme, tout simplement », lâche le quadragénaire, qui se dit à son tour victime de harcèlement : « Tête de Turc, ce n’est pas pour rien cette expression. »
L’expertise psychiatrique évoque « une personnalité de type borderline », diagnostique une altération du discernement. « Cette altération ne doit pas être une impunité », plaide Me Anne Lagarrigue, qui représentait une demi-douzaine de parties civiles « qui ne demandent qu’une chose, c’est d’avoir la paix. Dans ce dossier, il n’y a pas de complot qui tienne. Le complot, il n’est que dans la tête de monsieur. Il est devenu, pour les voisins, l’enfer incarné ».
« Entre le 16 juin et le 19 juillet, les gendarmes ont été sollicités à 16 reprises, soit une tous les deux jours. C’est quelqu’un qui, pour moi, est comme une grenade dégoupillée, c’est-à-dire qu’il peut exploser à n’importe quel moment », s’inquiète Me Caroline Lavallée, qui intervenait pour les quatre militaires visés dans la prévention.
Car le prévenu était également jugé pour outrage, rébellion ainsi que violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique. Une résistance en deux temps, tout d’abord lors de son interpellation à son domicile, puis dans sa cellule où, difficilement maîtrisé, il avait mordu le bras d’une gendarme (5 jours d’ITT).
« Où est-ce que je vais vivre », a sangloté le prévenu après que le jugement a été rendu, le condamnant – son casier était jusqu’alors vierge – à 12 mois de prison avec sursis, avec interdiction de séjourner dans la commune pour une durée de trois ans. Au RSA, il devra aussi s’acquitter de deux amendes de 300 € pour injures publiques et verser la somme globale de 7 200 € aux parties civiles en réparation des préjudices moraux et corporels subis, ainsi que pour les frais de justice engagés.