Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins et président du conseil d’administration depuis 2016, est né à l’Hôpital Fleury à Montréal et il a vécu dans le quartier Ahuntsic jusqu’à l’âge de 5 ans. Ensuite, la famille a déménagé dans la maison que ses parents ont construite à Varennes.
Dans sa jeunesse, il était intrigué par le monde des affaires. Il s’était inscrit en droit, comme deuxième option à l’Université de Montréal, pour finalement aller à HEC Montréal où il a obtenu un baccalauréat en administration des affaires (B.A.A.) ainsi qu’une maîtrise en administration des affaires (MBA). Une fois son MBA terminé, il a enseigné la finance pendant près de huit ans à HEC Montréal.
Tes parents ont exercé une influence sur ta vie.
Absolument. Mon père, André, et ma mère, Yolande, sont de familles modestes qui ont grandi sur une ferme à Saint-Antoine-sur-Richelieu. Papa était un électricien qui a fait un séjour à la Baie-James tandis que maman était une femme au foyer et couturière.
Tes parents t’ont donné ton autonomie.
Ils ont toujours appuyé ma sœur, Isabelle, qui enseigne au cégep, et moi dans nos décisions. Ils m’ont donné mon autonomie. C’était important pour eux que je prenne mes propres décisions pour améliorer ma vie.
Ton premier emploi ?
J’ai été camelot pour ensuite travailler pendant quelques années comme emballeur au Provigo de Varennes.
Tu as pratiqué plusieurs sports.
À l’âge de 10 ans, je me dirigeais à vélo avec mon sac de golf sur mes épaules au Golf de Verchères ou à d’autres terrains de golf de la région et je jouais au golf avec mes amis. J’ai joué aussi au baseball, au tennis et à mon sport favori, le hockey.
Le sport individuel ou en équipe est une leçon de vie pour toi.
Le golf m’a forcé à améliorer mon jeu individuel et à maîtriser mes moments de frustrations. Tandis que le hockey m’a appris à travailler en équipe aux côtés des différentes personnalités avec lesquelles je devais composer. Le golf et le hockey ont fait de moi une meilleure personne.
Tu travaillais à l’érablière de tes parents.
Mon père avait seulement ses deux semaines de vacances de la construction. Alors pendant cette période, j’effectuais des travaux avec mon père à l’érablière familiale.
Tu étais un passionné du bois et du sport.
Encore aujourd’hui, j’aime aller couper du bois sans oublier mes belles années dans les ligues de garages de hockey.
Comment était ton comportement à l’école ?
Je n’ai jamais été un premier de classe, mais je voulais m’assurer que mes parents soient fiers de mes résultats, car ils ont fait tellement de sacrifices pour me permettre de terminer mes études. J’ai toujours aimé l’école, mais pas nécessairement toutes les matières. J’adorais travailler en équipe avec mes collègues.
Ta première voiture.
Une voiture Chevrolet sprint bleu, usagée, qui me permettait de voyager de Varennes jusqu’à HEC. Pour vous démontrer comment mon père était généreux, à l’âge de mes 16 ans, il m’a donné son Pontiac V-8 pour mes déplacements. Quant à lui, il s’est acheté une petite voiture pour combler ses besoins. Plus j’y pense… mes parents étaient tellement généreux pour s’assurer du bien-être de leurs enfants.
Tu aurais aimé passer une heure avec Nelson Mandela.
M’asseoir devant lui et écouter ce militant anti-apartheid sud-africain qui a été le premier chef d’État noir de son pays, élu président de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999. Malgré le fait qu’il ait purgé injustement 27 ans de prison, il a mis sa colère de côté pour venir en aide à son peuple.
Parle-nous de ta famille.
Je suis père de deux enfants de mon premier mariage, et Julie Forgues, qui est devenue mon épouse, est une mère de deux enfants. Je me considère comme choyé de pouvoir compter sur Julie dans certains moments difficiles.
Tu n’oublieras jamais ta première rencontre avec ton idole, Guy Lafleur.
J’ai à peine 6 ans lorsque mon père m’emmène au Forum pour voir un match du Canadien. Devant moi à l’entrée derrière le banc des joueurs, il y a Guy Lafleur, car il ne joue pas dans ce match. J’en parle présentement et j’ai des frissons.
Est-ce que tu t’es approché de lui ?
Mon corps ne cessait pas de trembler tellement j’étais nerveux et excité de le voir si près de moi. En me dirigeant vers lui pour qu’il signe son autographe, il m’a fait un énorme sourire que je n’ai jamais oublié.
Tu as passé une soirée inoubliable avec Guy Lafleur.
Guy Lafleur et Geoff Molson sont venus saluer mes jeunes invités défavorisés dans la loge Desjardins au Centre Bell. Geoff a dû partir, mais Guy Lafleur a décidé de rester. Nous sommes demeurés assis pendant plus d’une heure à partager nos idées. Une soirée mémorable.
Le décès de Guy Lafleur t’a attristé.
Guy Lafleur, c’était l’idole de ma jeunesse, la voix du peuple québécois qui ne craignait pas d’exprimer ce que les partisans ressentaient. Il est le premier des grands de ma jeune génération à nous quitter. Je suis encore attristé aujourd’hui. Sa présence me manque beaucoup.
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