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Guerre en Ukraine, en direct : Kiev réclame une mission d'observation internationale au barrage de Kakhovka – Le Monde

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L’Ukraine affirme avoir repris 88 localités aux forces russes dans la région de Kherson. Moscou accuse Kiev d’avoir bombardé une colonne de civils fuyant cette grande ville du Sud.
Dans son message quotidien, le président ukrainien a accusé la Russie de retarder « délibérément » le passage des navires chargés de céréales ukrainiennes, un approvisionnement vital pour de nombreux pays d’Afrique et d’Asie. « Plus de cent cinquante navires sont dans une file d’attente pour remplir les obligations contractuelles d’approvisionnement de nos produits agricoles. Il s’agit d’une file d’attente artificielle, apparue uniquement parce que la Russie retarde délibérément le passage des navires », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo.
Le président ukrainien a, par ailleurs, salué son armée, qui progresse face aux Russes : « Merci (…) aux soldats de la 60e brigade d’infanterie séparée, dont les unités affichent de bons résultats dans la région de Kherson.  » M. Zelensky a annoncé la capture de plus de trente blindés, d’un millier de projectiles pour chars et de trois pièces d’artillerie.

Dans un entretien accordé au Monde, le sociologue russe Lev Goudkov constate que l’attitude de la société russe vis-à-vis de l’« opération spéciale » en Ukraine relève plus de l’absence de résistance ou d’opposition que d’un soutien réel.

Alexandre Loukachenko, le président de la Biélorussie, alliée de Moscou, n’a pas l’intention d’entrer en guerre. « Aujourd’hui, nous n’avons l’intention d’aller nulle part. Il n’y a pas de guerre à ce stade. On n’en a pas besoin », a martelé M. Loukachenko lors de la visite d’un centre d’entraînement militaire dans l’ouest du pays. Lors de cette visite, il a vanté les drones de fabrication biélorusse et a précisé n’avoir aucune intention à ce stade de les utiliser contre son voisin ukrainien. « Ce n’est pas souhaitable que ces modèles combattent en Ukraine », ajoutant que son pays vendrait ces drones « à ceux qui les achèteront ».
La Biélorussie a servi de base arrière aux troupes russes pour leur offensive contre l’Ukraine à la fin de février, mais l’armée biélorusse n’a pas pris part jusqu’à présent aux combats sur le territoire ukrainien. Minsk a affirmé par ailleurs que la force militaire commune lancée avec Moscou ces derniers jours avait uniquement un but « défensif ». Kiev a mis en garde Minsk à plusieurs reprises sur les représailles qu’entraînerait l’envoi de troupes biélorusses sur le sol ukrainien.
L’Ukraine a réclamé aujourd’hui une mission d’observation internationale au barrage de Kakhovka. « Nous appelons l’ONU, l’UE et d’autres organisations à organiser une mission d’observation internationale de Kakhovka. Des experts internationaux doivent arriver immédiatement [sur le site], ainsi que le personnel ukrainien », a exhorté le premier ministre, Denys Chmyhal, lors d’une réunion du gouvernement. Selon lui, une potentielle explosion du barrage de cette centrale hydroélectrique « peut faire plusieurs milliers de victimes et [provoquer] l’inondation de dizaines de localités ».
Jeudi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait accusé les Russes d’avoir miné le barrage de cette centrale hydroélectrique située dans la région de Kherson, sous contrôle des forces de Moscou, qui font face à une poussée de l’armée ukrainienne. « En cas de destruction du barrage (…), le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement », et ce serait « une catastrophe à grande échelle » avait averti le président ukrainien. « Plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveraient dans la zone d’inondation rapide », s’était-il encore alarmé jeudi devant le Conseil de l’Union européenne.
Les autorités d’occupation russe de Kherson ont, elles, démenti tout minage du barrage de Kakhovka, dénonçant les « mensonges » du président Zelensky. Le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka est aménagé sur le Dniepr, à une quarantaine de kilomètres de la ligne de front actuelle. Le barrage et la centrale ont été pris par les troupes russes dès le début de l’invasion de l’Ukraine, à la fin de février.
Les autorités russes ont annoncé la mort de quatre personnes, dont deux journalistes, lors d’un bombardement nocturne sur un pont de Kherson. Dans un communiqué, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie, chargé des principales investigations criminelles, a affirmé qu’une « colonne de civils » avait subi un bombardement ukrainien alors qu’elle franchissait le fleuve Dniepr qui borde Kherson. Selon cette source, au moins quatre personnes ont été tuées, « dont deux journalistes qui se trouvaient avec la population » ; treize autres personnes ont été blessées. Selon la sous-gouverneure de la région de Kherson, Ekaterina Gubareva, l’un des journalistes serait Oleg Klokov, qui a travaillé pour plusieurs chaînes russes.
Les autorités d’occupation russes de la région ont accusé Kiev d’avoir visé lors de ce bombardement le pont Antonivsky, sur le fleuve Dniepr, utilisé pour des évacuations. L’armée ukrainienne a rapidement nié vendredi avoir visé des civils.
Les forces prorusses ont exhorté les civils à se déplacer sur la rive gauche du Dniepr alors que les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive. Kiev a qualifié de « déportation » ces déplacements de la population.

Lors de leur deuxième conversation depuis le début du conflit en Ukraine, Lloyd Austin, le chef du Pentagone, a souligné auprès de son homologue russe, Sergueï Choïgou, « l’importance du maintien de canaux de communication » dans le contexte de cette guerre. Dans son communiqué, le Pentagone n’a pas donné d’autres détails sur leurs échanges, mais le ministère russe avait précisé plus tôt que les deux hommes avaient évoqué « plusieurs questions d’actualité de sécurité internationale, dont la situation en Ukraine ».
La dernière conversation entre MM. Choïgou et Austin remontait au 13 mai, quelques jours avant un entretien téléphonique entre le chef de l’état-major russe, Valéri Guerassimov, et son homologue américain, Mark Milley, le 19 mai.
L’importante aide militaire et financière américaine est particulièrement critiquée par la Russie, qui accuse son rival de chercher à prolonger le conflit. En amont d’un sommet du G20 prévu en Indonésie mi-novembre, le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé la semaine dernière ne pas voir « la nécessité » de pourparlers avec Joe Biden. Le président américain, de son côté, n’avait pas exclu une telle rencontre, affirmant auprès de journalistes, le 6 octobre : « Cela reste à voir. »

Kiev a affirmé vendredi avoir repris quatre-vingt-huit localités aux forces russes dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, au moment où l’administration d’occupation prorusse évacue des milliers de civils face à cette poussée. Un précédent bilan, le 13 octobre, faisait état de soixante-quinze villes et villages repris par les forces ukrainiennes.
Le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, s’est entretenu au téléphone vendredi avec son homologue américain, Lloyd Austin, a annoncé Moscou. Il s’agit de la deuxième conversation entre les deux hommes depuis le début de la guerre en Ukraine. « Plusieurs questions d’actualité de sécurité internationale, dont la situation en Ukraine, ont été abordées [lors de cet échange] », a précisé le ministère russe dans un communiqué. La dernière conversation entre MM. Choïgou et Austin remontait au 13 mai.
Déjà au plus bas ces dernières années, sur fond d’accusations d’ingérence électorale, d’espionnage et d’expulsions croisées de diplomates, les relations entre Moscou et Washington ont continué à se détériorer depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. L’importante aide militaire et financière américaine est particulièrement critiquée par la Russie.
L’Union européenne (UE) projette de fournir une aide de 1,5 milliard d’euros par mois à l’Ukraine en 2023, a annoncé vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l’issue d’un sommet des Vingt-Sept. « Cela donnera donc un chiffre global de 18 milliards pour l’année prochaine (…), un flux de revenus prévisibles, stables et fiables », a déclaré Mme von der Leyen lors d’une conférence de presse à Bruxelles. « Nous avons chargé les ministres des finances de développer le mécanisme approprié », a-t-elle précisé.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé jeudi soir les Russes d’avoir « miné » le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Situé dans la région occupée de Kherson (Sud), il permet entre autres d’alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Le barrage et la centrale ont été pris par les troupes russes dès le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février.
Aménagé sur le fleuve Dniepr, et construit en 1956, l’ouvrage est haut de 16 mètres et long de 3 850 mètres. Il s’agit de l’une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine. Selon le site Internet de la société ukrainienne exploitante, Ukrhydroenergo, la puissance de la centrale hydroélectrique est de 334,8 mégawatts. En amont de l’ouvrage se trouve le réservoir de Kakhovka, une retenue d’eau artificielle formée sur le cours du Dniepr, longue de 240 kilomètres et jusqu’à 23 kilomètres de large.
Kakhovka se trouve à environ à 60 kilomètres à l’est à vol d’oiseau de Kherson, première ville d’importance tombée aux mains des Russes en mars. Le front est, lui, à une quarantaine de kilomètres au nord.
Si le barrage explose, « plus de quatre-vingts localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d’inondation rapide », s’est alarmé M. Zelensky devant le Conseil de l’Union européenne (UE). « Cela pourrait détruire l’approvisionnement en eau d’une grande partie du sud de l’Ukraine » et affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia, qui puise son eau dans ce lac artificiel de 18 millions de mètres cubes, a-t-il ajouté.
Les autorités d’occupation russe de Kherson démentent, pour leur part, tout minage du barrage, dénonçant les « mensonges » du président Zelensky.

Le Kremlin a assuré vendredi que les Européens seraient « surpris » de savoir la « vérité » concernant les explosions à l’origine des fuites survenues, au cours du mois dernier, sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui acheminent le gaz russe vers l’Europe.
Le président russe, Vladimir Poutine, a estimé le 12 octobre qu’il s’agissait d’un acte de « terrorisme international » profitant aux Etats-Unis, à la Pologne, ainsi qu’à l’Ukraine. La diplomatie russe a appelé le président américain, Joe Biden, à dire si son pays était responsable de ces explosions.
La Russie a exigé à plusieurs reprises d’être intégrée à l’enquête internationale relative à ces fuites survenues en plein conflit en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré vendredi que Moscou travaillait « intensément » à être intégré à l’enquête, qu’il a précédemment accusée d’être « arrangée » dans le dessein de faire porter la responsabilité à la Russie. « Un travail est mené par l’intermédiaire des canaux diplomatiques », a-t-il dit aux journalistes. « Mais jusqu’à présent il se heurte à un mur de réticence à faire ensemble la lumière sur la vérité, qui ne manquera pas d’en surprendre plus d’un dans les pays européens si elle devait être rendue publique », a-t-il ajouté, sans fournir d’autre précision.
Bonjour,
Selon un membre du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, le gouvernement a décidé de « rehausser la culture sécuritaire au niveau national » contre l’espionnage russe en France depuis que Moscou agresse l’Ukraine.
Car, si des dizaines d’officiers de renseignement russes ont été renvoyés chez eux, en plusieurs vagues, depuis 2018, le besoin d’information de la Russie n’a jamais été aussi grand, afin de connaître les intentions des alliés de Kiev, dont la France. La quête de renseignement peut aussi bien viser des ministères et les assemblées parlementaires que les entreprises privées ou le monde universitaire, et même le comité olympique de Paris 2024. Les secteurs stratégiques (énergie, technologie) ou les infrastructures sont des cibles potentielles, de même que des start-up, des laboratoires ou des étudiants prometteurs.
Selon le ministère de l’intérieur, la direction générale de la sécurité intérieure a conduit, depuis le début de l’année 2022, plus de 4 000 opérations de sensibilisation individuelles auprès de chefs d’entreprise (75 %), d’établissements d’enseignement supérieur et de laboratoires de recherche (14 %), d’administrations (6 %), ainsi que d’associations (5 %).
Sur la même période, les contre-espions français ont aussi donné plus de 900 conférences pour rappeler aux dirigeants et aux personnels les enjeux de la protection de leurs informations et les règles à adopter pour limiter les risques de fuites d’informations et la captation de données sensibles, et pour savoir comment réagir aux tentatives d’approche par un service de renseignement étranger.
La fondation de l’humoriste Serhiy Prytula est à l’origine de la collecte auprès des particuliers de près de 83 millions d’euros qui ont permis à l’armée ukrainienne d’acquérir des drones et même un satellite. Celui qui venait de se lancer en politique a mis de côté ses ambitions aux premiers jours de l’invasion.
Le renseignement français a détecté, depuis l’invasion de l’Ukraine, plusieurs agents des services secrets militaires russes qui font appel à de nouveaux profils pour échapper à la surveillance occidentale.
Les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) ont réclamé vendredi la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les « crimes d’agression » contre l’Ukraine commis par la Russie, reprenant ainsi une demande de Kiev.
« Les crimes de guerre sont du ressort de la Cour pénale internationale, mais les crimes d’agression ne peuvent être jugés que par un tribunal spécial, et je pense que l’Union européenne pourrait être un leader pour aller dans ce sens », a dit la première ministre estonienne, Kaja Kallas. « Nous avons entendu [jeudi] le président ukrainien parler des actes terroristes que la Russie commet en Ukraine », a-t-elle ajouté, au lendemain d’une intervention de Volodymyr Zelensky par visioconférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE.
A la mi-octobre, les pays baltes avaient déjà appelé l’UE à aider l’Ukraine à mettre en place une telle juridiction, qui serait « complémentaire » de la CPI.
La République tchèque, qui exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, s’était aussi prononcée en faveur de la création d’un tribunal spécial, après la découverte de centaines de corps enterrés près d’Izioum, dans l’Est.
Les Vingt-Sept n’ont pas de position commune sur la création d’un tel tribunal spécial. Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, avait estimé la semaine dernière qu’il fallait « d’abord utiliser au maximum tous les outils existants » : les services du procureur général ukrainien, les investigations menées par quatorze Etats membres et les enquêtes de la CPI.
Le Kremlin a vivement critiqué vendredi l’arrestation de deux ressortissants russes, en Italie et en Allemagne, demandée par Washington, qui les accuse d’avoir vendu illégalement des technologies américaines à des entreprises d’armements en Russie. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a promis de « tout faire » pour défendre les intéressés.
L’un d’entre eux, Artiom Ouss, arrêté lundi à Milan, est le fils d’un haut responsable politique russe. Un autre suspect russe dans cette affaire, Iouri Ourekhov, a été interpellé lundi en Allemagne. Le ministère de la justice américain a dit qu’il allait demander leur extradition vers les Etats-Unis.
Washington les accuse, avec trois autres Russes et deux courtiers en pétrole vénézuéliens, d’avoir acheté aux Etats-Unis des composants électroniques destinés à équiper des avions, des radars ou des missiles, et de les avoir revendus à des entreprises d’armement russes, en contournant les sanctions en vigueur. Certains de ces équipements, selon les Etats-Unis, se sont ensuite retrouvés utilisés sur les champs de bataille ukrainiens.
Ces arrestations surviennent alors que Moscou et Washington mènent actuellement des négociations pour échanger des prisonniers, notamment la basketteuse américaine Brittney Griner, condamnée en Russie à neuf ans de prison pour trafic de drogue.
Jeudi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé ces deux nouvelles interpellations comme « une prise d’otages » politique.
Pour lutter contre la nouvelle menace représentée par les nuées de drones iraniens frappant quotidiennement les centres urbains, l’Ukraine appelle ses alliés à l’aide. Et fourbit ses propres armes.
La Biélorussie revendique son alignement sur les positions de Moscou, mais fait douter de ses capacités. La République islamique d’Iran, elle, nie toute implication dans le conflit, mais livre des drones. En difficulté sur le front ukrainien, la Russie s’appuie sur deux alliés aux postures quasi opposées.
Jusqu’à 9 000 soldats russes et 170 chars seront déployés en Biélorussie dans un groupement militaire commun. Minsk n’a jamais envoyé de soldats en Ukraine, mais a mis à disposition de Moscou son territoire, d’où est partie une des colonnes russes lors de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février.
Cette unité change-t-elle la donne ? L’hypothèse d’une intervention directe de la Biélorussie semble, en tout cas, improbable. Ses forces armées sont « en piteux état », assure Giovanni Chiacchio, analyste du think tank italien Geopolitica. Elles sont essentiellement composées de « conscrits sans formation adéquate ni motivation » et aux équipements à la fiabilité « hautement discutable ».
Sur le terrain, les drones-suicides iraniens sont la nouveauté des dernières semaines. Les Russes en ont notamment utilisé pour frapper les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Moscou parle de « conclusions infondées ». Les Etats-Unis ont affirmé jeudi que « des militaires iraniens [avaie]nt été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie ». L’Iran a, en outre, démenti jeudi des informations de presse évoquant l’envoi prochain de missiles à la Russie. Le quotidien américain Washington Post, entre autres, a évoqué la fourniture de missiles sol-sol.
Alliés de facto de Moscou, Minsk et Téhéran n’ont pour autant ni les mêmes intérêts ni les mêmes relations avec le Kremlin.
Isolé face à l’Occident, déstabilisé en interne par de violentes manifestations, Téhéran joue plusieurs cartes en même temps. « [L’Iran] a besoin du Kremlin pour contrer les Turcs et les Azerbaïdjanais dans le Caucase, pour se faire livrer des chasseurs dernière génération et les missiles de croisière qui vont avec, pour faire pression sur Israël en Syrie et pour équilibrer la présence chinoise qui devient très forte », résume Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES).
Minsk, de son côté, marche sur des œufs. Le président, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a besoin du soutien de Moscou mais n’a pas grand-chose à lui offrir. Pour peser en Ukraine, Loukachenko « devrait mobiliser sa population et appeler les 300 000 réservistes de son armée », confirme Ivan Klyszcz, chercheur pour l’Institut de politique étrangère de Tallinn, en Estonie. « C’est une ligne qu’il ne franchira pas, par égard pour sa propre survie politique. »
Ces captures d’écran obtenues à partir d’une vidéo publiée par l’organisation de la « république populaire de Donetsk » (DNR), soutenue par la Russie, le 20 octobre 2022, montrent des civils quittant vraisemblablement la région de Kherson en traversant le Dniepr pour gagner l’autre rive du fleuve, alors que les responsables pro-Kremlin déclarent se retirer de la ville-clé de Kherson, dans le sud de l’Ukraine.

L’Union européenne (UE) a décidé, jeudi 20 octobre, de sanctionner, trois généraux iraniens, dont Mohammed Hossein Bagheri, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, ainsi que le fabricant de drones Shahed Aviation Industries, qui a livré ses matériels à la Russie. Ces équipements sont utilisés, depuis plusieurs semaines, de manière extensive par les forces russes en Ukraine pour bombarder les villes et des infrastructures civiles.

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