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Grossesse après des fausses couches : comment ne pas vivre dans l'angoisse ? – Magic Maman

15 % des grossesses se terminent en fausse couche. Ce chiffre élevé, issu d’une cohorte d’études sur plus de 4,6 millions de grossesse et rapporté par la revue The Lancet en 2021, montre à quel point la fausse couche n’est pas rare, alors que sa dimension psychologique n’est pas toujours prise en charge.
Forcément, retomber enceinte après une fausse couche peut s’avérer compliqué psychologiquement : comment s’autoriser à y croire cette fois-ci ? On a demandé au Dr. Fanny Jacq, psychiatre spécialiste de la périnatalité et directrice santé mentale de Qare.fr*, de nous donner les clés pour aborder sereinement une grossesse après une fausse couche.
Le Dr. Jacq est formelle : « présenter des symptômes d’anxiété voire de psychotraumatisme après une fausse couche est assez fréquent ». Cela s’explique par un décalage entre notre vie physique et notre vie intérieure : on a beau savoir de manière rationnelle que les fausses couches existent, qu’il est possible de retomber enceinte et que l’on ira mieux, il est très difficile de ne pas se projeter dès le test de grossesse positif et donc d’imaginer l’arrivée du bébé dans les prochains mois. Surtout de nos jours où, comme le souligne l’experte, « tout est médicalement fait pour que la femme soit au courant très tôt de sa grossesse », notamment via des tests de détection très précoces, des échographies de datation ultra-performantes, etc.
Toutefois, si une étude a démontré que les femmes enceintes ayant déjà fait une fausse couche présentent un niveau d’anxiété plus élevé que celles n’en ayant jamais fait, le niveau de cette anxiété n’est pas le même pour toutes. Le Dr. Jacq considère que certains facteurs aggravants peuvent faire virer le stress à l’angoisse réelle et au psychotraumatisme, notamment l’âge de la femme et le nombre de grossesses et de fausses couches antérieur, ses difficultés à tomber enceinte, le stade de la fausse couche antérieure, la façon dont celle-ci a été traitée médicalement (curetage, médicaments…), la cause de la fausse couche et les réactions de l’entourage.
9 mois de grossesse (si vous allez jusqu’au terme), c’est long et potentiellement angoissant jusqu’à la fin. Voilà donc les recommandations du Dr. Jacq pour tenter de vivre avec et surtout de diminuer les éventuelles angoisses :
Lâcher prise : la psychiatre recommande de s’armer de patience, car « la grossesse est faite de phases d’attente successives » (les différentes échographies de grossesse, les prises de sang, les mouvements fœtaux, etc.). Voilà pourquoi il est important d’accepter que l’on ne peut pas tout contrôler, mais aussi de se souvenir que « la plupart des fausses couches (80 %) sont liées à une anomalie génétique, donc il est important d’avoir en tête que la nature fait bien les choses, même si sur le moment ce ne sont pas toujours les pensées rationnelles qui prennent le dessus mais plutôt les émotions ».
Ne pas craindre le pire : en parallèle du lâcher prise, l’experte souligne la propension des futures mamans à imaginer systématiquement des scénarii catastrophes. « Il faut faire la part des choses entre les problèmes réels (qui sont souvent rares) et les problèmes potentiels (et si je faisais une fausse couche ?, et si mon bilan était mauvais ?, et si mon écho était anormale ? etc.) qui probablement n’arriveront jamais », précise-t-elle, soulignant que si la maternité est une aventure incroyable, il n’est pas possible ni souhaitable de vivre dans l’angoisse.
Ne pas passer trop de temps sur Internet : selon la règle qui veut qu’on ne parle jamais des trains qui sont à l’heure, le Dr. Jacq conseille d’éviter de passer trop de temps sur les forums de discussion, car cela peut engendrer beaucoup de stress. « Le plus souvent, on peut y lire les témoignages de femmes ayant eu une mauvaise expérience qui vont ressentir le besoin de s’exprimer », raconte-t-elle, « pas ceux des femmes pour qui tout s’est bien passé. » Inutile également de chercher des statistiques pour tout, chaque grossesse est unique, et bien que le développement normal d’un fœtus suive une temporalité assez précise, vous n’êtes pas médecin et risquez de voir des anomalies là où il n’y en a pas nécessairement.
Se couper des personnes toxiques : cette règle qui est vraie dans la vie de tous les jours l’est encore plus pendant la grossesse où vous verrez que certaines personnes ont toujours une anecdote angoissante ou négative à raconter. Isolez-vous de ces personnalités et profitez au contraire des gens bienveillants et positifs, qui sont là pour vous soutenir.
Se faire aider : n’hésitez donc pas à partager vos inquiétudes, en commençant par en parler à votre entourage et au corps médical. Et si jamais la situation est trop pesante, vous pouvez la faire évaluer (savoir si elle est normale ou pathologique) par un professionnel de la santé mentale et vous faire aider en fonction. Des activités comme « le yoga prénatal, l’acupuncture ou la méditation de pleine conscience sont également de bons outils », indique le Dr. Jacq.
« Le cortisol et l’adrénaline sécrétés par la mère lors d’une crise d’angoisse sont des hormones qui traversent la barrière placentaire et pénètrent donc la circulation fœtale », indique notre experte. « Les études démontrent que cela peut avoir un impact sur le développement neurologique et cognitif du fœtus, ainsi que sur sa croissance. Bien sûr cela dépend de l’intensité des angoisses, de leur durée, etc. »
Loin de nous l’idée de culpabiliser les futures mamans qui sont stressées, ni de dire qu’il est facile de se débarrasser de ce stress, mais plutôt de souligner que ce stress n’est pas à prendre à la légère ou à subir. L’angoisse de la fausse couche étant parfois banalisée par les gynécologues ou sage-femmes (pour qui c’est « un problème fréquent et médicalement peu grave car la plupart des patientes finissent par mener une grossesse à terme », comme l’explique le Dr. Jacq), il ne faut pas hésiter à se tourner vers des professionnel.le.s de la santé mentale. Et si l’idée d’aller consulter en cabinet vous fait peur ou que les délais sont trop longs, sachez qu’il est tout à fait possible de consulter rapidement un.e psy en téléconsultation, via une plateforme comme Qare.fr.  
Si l’angoisse liée à la grossesse disparaît à la fin de celle-ci, elle peut laisser place à d’autres angoisses, liées cette fois au bébé : est-ce qu’il respire bien ? Est-ce qu’il se développe correctement ? Peut-on prévenir la mort subite du nourrisson ? Comment le protéger des maladies ? etc. Ce sont des peurs fréquentes, mais qui peuvent se transformer en véritables angoisses, surtout chez les personnes anxieuses et avec l’accumulation de fatigue. Là encore, il ne faut pas hésiter à faire part de ses inquiétudes à son entourage, notamment aux parents, et à se faire aider si besoin.
* qare.fr est une plateforme de téléconsultation médicale accessible tous les jours de 6 h à 23 h, qui recense des centaines de psychiatres et psychologues.
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