Vendredi 2 décembre, les cheminots du technicentre de Châtillon ont débrayé en soutien à un cheminot dont la direction avait mis fin à la période d’essai. Grâce à cette mobilisation spontanée, leur collègue a finalement été réintégré.
Maelle Hills
mardi 6 décembre
Les cheminots du technicentre de Châtillon se sont mis en grève de façon spontanée vendredi 2 décembre pour revendiquer la réintégration de leur collègue. La direction avait mis fin à sa période d’essai au motif d’un retard et pour ne pas avoir appelé pour prévenir d’un arrêt-maladie. Des motifs aberrants qui ont déclenché la colère de ses collègues cheminots qui se sont donc mobilisés vendredi matin pour obtenir sa réintégration.
Clément, cheminot au technicentre raconte : « Il a été convoqué le vendredi d’avant à la fin de son service pour mettre fin à son contrat, on lui a dit de revenir le lundi. Mais finalement, il n’y avait rien à négocier. Du coup, on s’est rassemblé vendredi matin en assemblée générale et on a décidé de débrayer. Ils ont été pris de court, de base, il n’y avait pas forcément de colère et d’un coup, on a dit : “vas-y, on pose la caisse, on arrête le travail et on décide d’aller interpeller le responsable qui a renvoyé notre collègue”. On était une trentaine devant son bureau. Trente personnes ça ne paraît pas énorme, mais on est tellement en sous-effectif que ça a un réel impact sur les travaux en cours. Très vite, la directrice du site est arrivée, on a eu une grosse discussion et elle a été obligée d’écouter notre revendication ».
Cette grève spontanée a aussi permis de poser plusieurs autres problématiques auxquelles ont récemment fait face les cheminots du technicentre de Châtillon. En effet, une prime de 600 euros n’a pas été accordée à toutes les personnes qui auraient dû en bénéficier : « on a une collègue qui a été en congé maternité et qui n’a pas reçu la prime à son retour par exemple » explique Clément. Aussi, la direction a refusé de reconnaître les diplômes récemment obtenus par certains des salariés, qui après avoir passé leur BTS, licence ou master n’ont pas pu obtenir d’entretien pour changer de poste.
Suite à ce débrayage de quatre heures, les grévistes ont obtenu gain de cause avec la réintégration de leur collègue, mais la direction s’est aussi engagée à réétudier l’attribution de la prime et à recevoir les salariés nouvellement diplômés.
La grève spontanée des cheminots de Châtillon montre la force des travailleurs quand ils font preuve de solidarité. Face aux divisions quotidiennes que tente d’imposer les directions d’entreprises, ils font la démonstration que la grève reste l’arme la plus efficace pour se défendre et obtenir gain de cause.
Mots-clés
Cheminot-e-s / Grève / Licenciement(s) / SNCF / #LicenciéPour3FoisRien / Notre classe
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