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Gouvernement Borne : avec Pap Ndiaye à l'Education nationale, un … – Les Échos

Le nouveau ministre de l'Education nationale va devoir s'atteler au « chantier majeur » dessiné par Emmanuel Macron pendant la campagne. Plusieurs réformes particulièrement sensibles sont sur la table.
Par Marie-Christine Corbier
Les syndicats enseignants réclamaient un changement de méthode et une rupture par rapport à Jean-Michel Blanquer, ils ont déjà obtenu un changement radical de profil. Emmanuel Macron a choisi Pap Ndiaye pour conduire le « chantier majeur » de l'éducation. L'historien qui jusqu'ici dirigeait le musée national de l'histoire de l'immigration hérite du portefeuille de l'Education nationale et de la Jeunesse.
Âgé de 56 ans, agrégé d'histoire, cet ancien élève de l'Ecole normale supérieure est titulaire d'un doctorat de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il a enseigné à l'EHESS et à Sciences Po. Il avait appelé en 2012 à voter pour le candidat François Hollande. Dans un entretien au « Monde » en 2009, il expliquait être à la fois « un produit de l'école républicaine française et de l'affirmative action américaine », cette forme de discrimination positive qu'en France on appelle égalité des chances. Et dont Emmanuel Macron a fait un pilier de sa politique éducative avec le dédoublement des petites classes de l'éducation prioritaire.
Parmi les vastes chantiers du nouveau ministre figure la revalorisation du métier d'enseignant, alors que la crise du recrutement fait peser des craintes sur un manque de professeurs à la rentrée prochaine. Des discussions vont s'ouvrir avec les syndicats pour mettre en oeuvre le « pacte » proposé aux enseignants pendant la campagne présidentielle.
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Emmanuel Macron a promis qu'il y aurait, en fin de quinquennat, 6 milliards d'euros par an consacrés à ces revalorisations. Après avoir braqué les enseignants sur le mode du « travailler plus pour gagner plus », il s'est engagé dans l'entre-deux tours à tous les revaloriser « d'environ 10 % », « de manière inconditionnelle ». « Il n'y aura plus de démarrage de carrière sous 2.000 euros par mois », a-t-il annoncé.
Ceux qui accepteront de faire des formations hors temps scolaire, de remplacer des collègues absents ou de s'engager dans l'aide aux devoirs pourraient être payés davantage, jusqu'à 20 % de plus. Les professeurs pourront refuser ce droit d'option. Mais à partir de la rentrée 2023, le nouveau régime s'imposera à tous ceux qui entreront dans la carrière.
Combien accepteront le pacte ? « Si on veut faire bouger l'institution, il faut qu'on soit au-delà de 30 % », confiait un proche d'Emmanuel Macron avant sa réélection. La tâche du futur ministre ne sera pas simple, car si les enseignants doivent par exemple remplacer davantage leurs collègues absents, comme l'a suggéré la Cour des comptes , cela suppose d'annualiser un certain volume d'heures, un chiffon rouge pour les syndicats – le temps de travail des enseignants du secondaire est défini de manière hebdomadaire.
Pour les professeurs des écoles, qui disposent déjà d'un volume de 108 heures annualisées, le futur pacte pourrait porter sur leur augmentation, sur un temps de formation supplémentaire ou sur l'aide aux devoirs. « On ne demandera pas aux enseignants 60 heures de travail », confiait toutefois un proche d'Emmanuel Macron durant la campagne.
Le président réélu veut faire de l'école primaire le coeur de sa priorité éducative. Les savoirs fondamentaux sont « la mission première et il faut déjà que celle-ci soit consolidée », a indiqué Emmanuel Macron. Mais il veut une école « décloisonnée », ouverte sur l'extérieur – familles, associations, communes qui s'occupent du périscolaire, etc. « Faire des Républicains, ça ne commence pas le matin à 9 heures pour s'arrêter à 17 heures, quatre ou cinq jours par semaine », a justifié Emmanuel Macron qui a en tête l'expérimentation menée à Marseille . « La bataille est là », avait-il insisté début mars.
Le « décloisonnement » va aussi s'inviter au collège avec deux heures de sport supplémentaires par semaine pour tous les collégiens. Elles seront assurées par des éducateurs, en partenariat avec les collectivités locales, sur le temps de la pause méridienne ou le mercredi après-midi. C'est l'introduction du périscolaire au collège.
La demi-journée Avenir, consacrée à l'orientation et destinée à rapprocher l'école de l'entreprise pour aider les collégiens à découvrir des métiers à partir de la classe de 5è, est un autre chantier sur lequel les chefs d'établissement sont appelés à exercer leur autonomie. L'enseignement de technologie sera revu.
« Il va falloir nous trouver de l'argent pour toutes ces tâches supplémentaires », glissent déjà les principaux de collège. La plupart sont favorables à l'autonomie des établissements – pour décliner des priorités nationales avec les moyens nécessaires -, mais pas à celle des chefs d'établissement. « On ne cherche pas à avoir plus de pouvoir, à recruter les enseignants, à les sanctionner ou à distribuer davantage d'argent potentiellement au mérite, affirmait cette semaine Bruno Bobkiewicz, à la tête du principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN. Ce sont des notions qui ne nous intéressent pas, cela ne correspond pas à nos valeurs. » L'autonomie sera donc un autre chantier de taille pour le prochain ministre, alors que Jean-Michel Blanquer a déjà dit « partager les préconisations » de la Cour des comptes qui recommande de confier au chef d'établissement l'évaluation des enseignants du second degré.
Au lycée, le retour des mathématiques pour tous a été annoncé. Mais, en l'absence de texte officiel, les élèves de seconde ne savent toujours pas si elles feront leur retour dans le tronc commun dès la rentrée ou pas.
Un autre chantier sensible doit s'ouvrir pour la voie professionnelle . Le chef de l'Etat veut faire un tri entre les filières qui débouchent sur un emploi et les autres, considérant qu'il y a « trop de jeunes qui sortent avec un diplôme mais pas d'emploi » et qu'« on laisse vivre trop de filières où il n'y a quasiment pas de débouchés ».
« Une réforme vient juste de se mettre en place. Avant de changer encore les choses, il faudrait d'abord en analyser les résultats », plaide Laurence Colin, proviseure (SNPDEN) d'un lycée professionnel à Arcachon.
On veut que le nouveau ministre «rompe avec la méthode de Jean-Michel Blanquer qui est unanimement décriée, avait indiqué Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU en déplorant le manque de concertation, le mépris, le refus d'entendre la contradiction ». Bruno Bobkiewicz attend, lui aussi, « de l'écoute et qu'on se calme un peu sur le rythme des réformes, beaucoup ont été engagées, il faut laisser reposer la pâte ».
Pour en savoir plus sur le gouvernement Borne :
Le transfuge de LR Damien Abad nommé au ministère des Solidarités
Gérald Darmanin confirmé à Beauvau
Marie-Christine Corbier
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