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Gironde : avec la Coupe de France de béhourd, ça va ferrailler à Gabarnac – Sud Ouest

Les épées et hallebardes ne sont pas coupantes, pas plus que les fauchons et autres haches. Frapper de bas en haut ou d’estoc est d’ailleurs proscrit. « Tout doit être arrondi, pas un angle ne doit être inférieur à celui d’une pièce de 2 euros », explique Hugues Hardy, le président des Pardus Bellator, club hôte de la Coupe de France de béhourd, le grand rendez-vous de l’année, qui débutera ce samedi 17 septembre au matin par le contrôle des armes, avec des gabarits au sol pour vérifier que leurs formes correspondent…
Les épées et hallebardes ne sont pas coupantes, pas plus que les fauchons et autres haches. Frapper de bas en haut ou d’estoc est d’ailleurs proscrit. « Tout doit être arrondi, pas un angle ne doit être inférieur à celui d’une pièce de 2 euros », explique Hugues Hardy, le président des Pardus Bellator, club hôte de la Coupe de France de béhourd, le grand rendez-vous de l’année, qui débutera ce samedi 17 septembre au matin par le contrôle des armes, avec des gabarits au sol pour vérifier que leurs formes correspondent aux documents historiques. Avec 19 équipes engagées, soit 152 participants, ce préambule est tout sauf une formalité.
La sécurité prime. L’intégralité du corps est protégée par des plaques d’acier, la nuque en particulier, qu’il est interdit de viser. « Il ne faut pas qu’il y ait de rouille ni de petites brisures qui pourraient faire qu’une arme se casse ou devienne tranchante », indique l’organisateur, qui a aménagé son domaine viticole en conséquence, le château Faugas, à Gabarnac, dont le bâtiment principal, qui date du XIIIsiècle, servait d’avant-poste à la forteresse d’Arbis, le château de Benauge. Vraiment évocateur comme décor pour un week-end où ça va ferrailler de 10 heures à 18 heures.
Le samedi s’enchaîneront les matchs à cinq contre cinq, catégorie phare dont la phase finale, à élimination directe, se déroulera le lendemain de 10 heures à midi. Après la pause déjeuner, le dimanche, les clubs formeront des « coalitions », baptisées « Charlemagne » ou encore « Godefroy de Bouillon », pour des affrontements à 12 contre 12, puis, dès 16 heures, à 30 contre 30. L’espace de combat, la lice, ne faisant que 10 mètres sur 20 pour cette magistrale empoignade, ça promet un sacré « bazar », comme dit Hugues Hardy.
Mais un bazar organisé, aux règles extrêmement strictes, définies depuis le Moyen Âge. Cette discipline a été codifiée par René d’Anjou (1409-1480), beau-frère du roi de France Charles VII et beau-père d’Henri VI d’Angleterre. Béhourd est un mot issu du vieux français, qui voulait dire fracas. Ces tournois étaient plus qu’un défouloir, c’était l’activité sportive de la noblesse en temps de paix.
Remis au goût du jour par les Russes, le béhourd se rapproche davantage du judo, de la lutte ou du jiu-jitsu que de l’escrime. On n’est pas non plus dans de la reconstitution historique de batailles célèbres. « C’est du full-contact en armure », résume Hugues Hardy. Les armes servent à faire perdre l’équilibre. Un combattant se retrouvant avec plus de trois appuis au sol, pieds compris, est automatiquement éliminé. Une main ou un genou à terre suffisent donc à vous sortir du jeu. Lorsqu’on est poussé hors des barrières, c’est également définitif. Un match n’excède pas dix minutes. Il se joue en deux rounds gagnants, de cinq minutes maximum. L’emporte la formation qui a le plus de guerriers debout. C’est un sport à part entière, nullement une exaltation de la violence. Les casques ont l’épaisseur d’acier requise pour tenir le choc.
L’esthétique participe beaucoup. Souvent flamboyantes, les armures doivent respecter une cohérence temporelle et géographique. « Il ne doit pas y avoir plus de cinquante ans d’écart entre les différentes pièces », précise Hugues Hardy. Reconnaissables par leurs symboles, un léopard sur un fond bleu semé de lys, les tenues des Pardus Bellator sont des XIVe et XVsiècles. « Même si j’adore ‘‘Le Seigneur des anneaux’’, on ne peut pas venir avec une réplique d’armure d’elfe », glisse Hugues Hardy.
Tout ce matériel provenait principalement de Russie et d’Ukraine, les deux nations majeures du béhourd. « Sur les réseaux sociaux, on voit des images de forgerons ukrainiens qui ont transformé leur atelier pour fabriquer par exemple des herses anti-véhicules », rapporte Hugues Hardy. Aucun sport, sans doute, n’a été autant chamboulé par la guerre en Ukraine. Depuis sa création en 2010, il y a eu dix éditions de la Bataille des nations, le championnat du monde de béhourd. La Russie a décroché quasiment tous les titres, le tiers contre l’Ukraine en finale. En l’absence de ces deux pays, la Buhurt League, l’équivalent de la Ligue des champions, est désormais dominée par des clubs français, qui seront tous à Gabarnac. L’entrée est de 5 euros et gratuite pour les moins de 12 ans.

source
http://fragua.org/comment-acheter-ou-vendre-une-piece-de-2-euros

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