Les salariés estiment que l’offre de formation de leur entreprise n’est pas adaptée à leurs besoins alors que les employeurs jugent leurs collaborateurs fermés à l’apprentissage de nouvelles compétences.
Compétences de plus en plus rapidement obsolètes, mutations technologiques perpétuelles, pénurie de candidats sur le marché… Collaborateurs comme employeurs ont tout intérêt à ce que les équipes de leur entreprise soient formées en continu pour répondre aux nouveaux enjeux du monde du travail.
Une étude* conduite par Hays cherche à comprendre comment employeurs et employés appréhendent la formation professionnelle. Elle révèle que si les employeurs et les collaborateurs s’accordent sur la nécessité de progresser en continu, à travers l’acquisition et la mise à jour de leurs connaissances et compétences, leur perception est loin d’être la même.
Un exemple : 68% des actifs se déclarent « très ouverts » à l’apprentissage de nouvelles compétences tandis que seuls 23% des employeurs pensent que c’est le cas. 82% travailleurs interrogés se disent également prompts à mettre en pratique leurs nouveaux acquis dans le cadre professionnel. Un constat partagé par seulement 60% des employeurs.
Autre fossé mis en exergue par l’étude : 35% des employés contre 43% des employeurs estiment que l’entreprise met à disposition des ressources de formation et d’apprentissage adaptées aux besoins des collaborateurs. Les entreprises affirment d’ailleurs proposer davantage de ressources d’apprentissage depuis la pandémie, phénomène qui n’a pas été massivement relevé par leurs employés.
Si on observe maintenant le temps alloué à la formation, 43% des employés disent améliorer leur compétences pendant leurs heures de travail, tandis que 64% des employeurs assurent encourager leurs collaborateurs à monter en compétences sur leur temps de travail.
Comment remédier à ce décalage de perceptions ? Hays préconise notamment de développer les programmes de mentorat au sein des entreprises. La démarche consiste à assigner à un jeune diplômé ou à un nouvel embauché un référent qui pourra lui transmettre son savoir-faire et lui donner les clés pour développer son réseau professionnel. D’après le rapport ce levier est largement sous-utilisé. Dans les organisations qui ont mis un programme de mentorat en œuvre, 68% des employés et 76% des employeurs en sont satisfaits.
Autre piste avancée par Hays : mettre en place des stratégies de développement des compétences. « Il est essentiel que les responsables RH, ainsi que leurs employeurs, adaptent leurs méthodes et solutions de formation afin d’autonomiser au mieux leurs collaborateurs, en rendant le développement des compétences plus efficace et plus accessible pour leurs employés, note Alistair COX, PDG de Hays. Pour ce faire, il recommande d’« ouvrir le dialogue pour déterminer les méthodes d’apprentissage préférées de vos employés ».
« Du reste, 84% des employeurs interrogés ont déclaré qu’ils embaucheraient des candidats avec l’intention de les aider à se perfectionner à leur poste. Du reste, 80% des employés postuleraient à un poste sans avoir toutes les compétences requises, avec la conviction de les apprendre rapidement sur le tas », conclut le PDG.
*Étude « Learning Mindset, ou l’état d’esprit d’apprentissage » publiée en décembre 2022 et réalisée auprès de près de 1 800 candidats et clients de Hays à travers la France.
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