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Fonds d'investissement « verts » : « Si nous nous sommes autorisés à parler de tromperie, c'est du fait de l'écart entre les promesses et la réalité » – Le Monde

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La moitié des fonds « durables » investissent dans les énergies fossiles, révèlent une dizaine de médias européens, dont « Le Monde ». Posez vos questions à Adrien Sénécat, journaliste aux Décodeurs, à partir de 16 heures.
Il est bientôt l’heure de mettre un terme à cet échange, merci à tous pour vos nombreuses questions.
Bonne remarque. En principe, les éléments que vous mentionnés, et qui vont progressivement se déployer dans les années qui viennent, sont censés compléter le réglement SFDR que nous vous expliquons ici et qui a amené à la création des catégories de fonds dont les « super verts / article 9 ». Pour rester très simple :
Ces trois volets de réglementation doivent en principe se compléter, mais il faudra quelques années pour voir le résultat.
Bonjour
Oui, nous mentionnons la proportion dans notre enquête : environ 1,3 % des placements de l’ensemble des fonds va sur des actifs dits « gris ». Si l’on restreint l’analyse aux seuls fonds verts, les investissements vers le fossile et l’aviation représentent 8,5 milliards d’euros sur 390 milliards, soit 2,1 %. Cela peut paraître peu, mais c’est un peu comme un cafard dans une assiette au restaurant : quand il y en a un, cela pose des questions un peu plus larges sur ce qui se passe en cuisine…
Bonjour Matthieu,
Nous avons retenu une définition restreinte des actifs non soutenables dans cette enquête, car il fallait pouvoir identifier précisément les milliers d’actifs. Or une base de données très judicieuse existait déjà (ou plutôt deux, l’une pour le charbon et l’une pour le pétrole et le gaz). C’est un travail de l’ONG allemande Urgewald. Nous avons également inclus les aéroports et les compagnies aériennes à cette liste, mais cela n’a que peu fait bouger le constat (seuls 20 des 388 fonds « gris » investissent dans l’aviation sans investir dans le fossile).
En revanche, les obligations vertes dont je vous parlais toute à l’heure et les entreprises du fossile convaincantes dans leur transition environnementale ne sont pas comptées comme « grises ».
C’est suivant ce recensement qu’on aboutit à la conclusion que la moitié des fonds ont au moins un investissement très contestable. Au-delà de ça, tout un tas d’entreprises d’autres secteurs et qui sont peu crédibles sur le climat sont présentes dans nombre de ces fonds, comme ArcelorMittal ou LafargeHolcim.
Ces actifs « gris » sont en fait la fraction la plus difficilement défendable de ces investissements, et posent, à mon sens, des questions beaucoup plus larges sur ces fonds verts et même, au-delà encore, sur les pratiques de leurs gestionnaires.
Pour une réponse plus détaillée et consulter la base de données, c’est ici.
Bonjour,
Votre question dépasse mes compétences d’analyse financière ! J’espère que vous accepterez une réponse simple : les performances boursières de la majorité des entreprises qui exploitent les énergies fossiles sont au beau fixe, prenez par exemple TotalEnergies, l’allemand RWE AG (un tiers de charbon, un tiers de gaz) ou l’américaine ExxonMobil…
Il me semble donc indéniable que ces actifs sont parfaitement compatibles avec une logique de pure rentabilité financière. Il est plus difficile, en revanche, de prétendre qu’on peut acheter des actions de cette entreprise dans le cadre d’un fonds qui prétend respecter les accords de Paris.
Bonjour,
Notre liste des 388 fonds « gris » et leurs principaux investissements dans le fossile et l’aviation ainsi que la méthodologie que nous avons utilisée sont librement consultables ici.
Bonjour,
Nous restons dans notre rôle de journalistes de mettre en évidence des faits ; cela étant, il nous semble en effet que ces informations sont légitimes non seulement parce qu’elles mettent en lumière une forme de « greenwashing », mais aussi un potentiel non-respect d’engagements contractuels de la part de certains gestionnaires d’actifs. C’est ensuite aux autorités judiciaires et financières compétentes de juger s’il est pertinent d’engager des poursuites.
Un exemple concret tout de même : Deutsche Bank fait justement l’objet d’une enquête actuellement au sujet de produits d’investissement « vendus comme plus durables qu’ils ne l’étaient en réalité ».
Bonjour,
Si nous nous sommes autorisés à parler de tromperie, c’est du fait de l’écart entre les promesses et la réalité. Les 388 fonds que nous mettons en évidence (sur 838) ont été classés par leurs créateurs eux-mêmes dans la catégorie européenne la plus exigeante, sans se plier à l’esprit ni à la lettre de ce que cela suppose. Si l’on veut faire « à peu près bien », peut-être vaut mieux ne pas prétendre vendre ce qu’il se fait de mieux ? Notons au passage que ces fonds facturent en moyenne des frais de gestion supérieurs à leurs épargnants, qui devraient en principe correspondre à cette exigence.

Bonjour,
Vous mettez le doigt sur l’un des principaux problèmes qui se posent. Au-delà de la base de données que nous avons constituée dans le cadre de notre enquête, nous avons épluché la documentation des fonds et notamment leurs DICI (document d’information-clé pour l’investisseur) et échangé avec les principales sociétés de gestion pour comprendre comment elles intègrent la question des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Résultat : leur conception du sujet est peu contraignante. Le plus souvent, l’objectif est de réduire les émissions de GES par rapport à un « univers d’investissement initial », qui est souvent lui-même très carboné. Ou de réduire « l’intensité carbone », soit les émissions de GES rapportées au chiffre d’affaires. Ce qui veut dire qu’à chiffre d’affaires croissant, on peut aussi augmenter son bilan carbone…
Rares sont, à l’inverse, les fonds qui s’engagent réellement à investir uniquement dans des titres d’entreprises qui ont pris des engagements contraignants et vérifiés indépendamment sur le climat, avec un vrai objectif global de suivre une trajectoire compatible avec les accords de Paris.
Bonjour,
Vous êtes nombreux à vous interroger sur les labels et vous avez raison. Le label ISR, que vous citez, a été créé par le gouvernement ; il est très décrié, en particulier par un rapport de l’inspection générale des finances, et est en cours de réforme.
C’est en fait un cas d’école du mélange des critères ESG. Entrons dans le détail : le label ISR intègre quatre critères qui sont l’environnement, le social, la gouvernance (ESG) et le respect des droits humains. Selon le cahier des charges du label, il suffit toutefois à un fonds d’être mieux-disant que la moyenne sur deux de ces quatre aspects pour y être éligible. On peut donc, là encore, être à la traîne sur l’environnement, mais être étiqueté « durable ».
D’ailleurs, 196 des 838 fonds que nous avons analysés dans le cadre de notre enquête sont labellisés ISR, et comptent peu ou prou la même proportion d’actifs non soutenables que la moyenne.
Bonjour,
Peut-on investir dans des entreprises qui n’exploitent pas les énergies fossiles, et même, soyons ambitieux, qui prennent des engagements sérieux sur leurs émissions de gaz à effet de serre ? Difficile de ne pas vous répondre « oui », dans le sens où tous les énergéticiens du globe ne se valent pas : certains sont nettement plus avancés que d’autres dans la décarbonation de leur activité.
Par ailleurs, il existe en théorie un mécanisme, les « green bonds », qui permet à une entreprise du fossile de faire financer des projets mieux-disants pour l’environnement. Bien qu’il n’exclue pas tout risque de « greenwashing », ce véhicule peut en principe permettre de faire un tri de gros. Cependant, bon nombre de fonds « article 9 » que nous avons étudiés ne font pas l’effort de privilégier ces obligations vertes aux actifs classiques des énergies fossiles.
Bonjour,
Votre question est une bonne entrée en matière. Il y a un grand flou dans la définition de l’investissement « responsable » qui n’est pas nouveau : le vocable ESG, que vous reprenez, signifie ainsi « environnement, social et gouvernance ». Certaines agences de notation et certains labels mélangent ces trois groupes de critères. C’est un peu comme un bulletin de notes : on peut avoir une bonne moyenne générale, mais avoir une mauvaise note sur une matière.
Le problème avec ces fonds « super verts », c’est qu’ils sont censés être vigilants sur la question climatique tant à cause de la réglementation européenne que parce qu’ils revendiquent la plupart du temps eux-mêmes être bons sur le climat. Pour filer la métaphore, avoir zéro sur ce point ne devrait-il pas être éliminatoire ?
Fonds « climat », « bas carbone », « planète »… De nombreux placements financiers promettent d’œuvrer à la transition environnementale. Mais l’enquête publiée ce matin par Le Monde et une dizaines de médias européens montre que cet engagement n’est pas toujours tenu. Ainsi, la moitié des fonds « super verts », censés être les plus « durables » d’Europe, sont en partie investis dans les énergies fossiles et l’aviation.
Alors, la finance verte n’est-elle que du « greenwashing » ? Peut-on savoir si un fond d’investissement est plutôt fiable ou non ? Posez-nous vos questions, nous vous répondrons en direct.

Pour approfondir :
Conseils. Finance « verte » ou « greenwashing » ? Nos conseils pour faire le tri dans les promesses des banques
Enquête. La grande tromperie des fonds d’investissement « verts »
Podcast. Finance « verte » : la grande tromperie
Enquête. Autour des fonds d’investissement verts, un grand flou juridique qui favorise le « greenwashing »
Décryptage. Le mirage de la « finance verte »
Enquête. La liste des 388 fonds « super verts » qui investissent dans les énergies fossiles
Tribune. « Il est plus urgent que jamais de parvenir à un accord pour créer une taxe sur les transactions financières »
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