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Finance : le retour des risques systémiques – France Culture

We have some concerns with respect to the non banks… Nous sommes préoccupés par les non-banques“. C’est un banquier central qui parle, le vice président de la BCE, Luis De Guindos. Il ne parle donc pas à la légère. En réponse à une question sur les risques systémiques qui pèsent en ce moment sur le système financier, il a reconnu cette semaine que les “NON BANQUES” préoccupaient la BCE. ( Vidéo ici)
Mais qu’est-ce qu’une NON Banque pour commencer. Non Bank Financial Intermédiation, intermédiaire financier non bancaire, voilà le nom officiel de ce secteur que l’on peut aussi nommer SHADOW BANKING, finance de l’ombre.
De l’ombre car contrairement aux banques, ces intermédiaires ne sont pas régulés. Fonds spéculatifs, d’investissement, fonds géré pour le compte de riches familles (family office), ces Non-banques ne collectent pas les dépôts des petits épargnants, elle n’ont pas le pouvoir de création monétaire, et sont censés ne pas être sauvées par les contribuables en cas de faillite…
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Un monde à part en somme, mais pas isolé du nôtre, et surtout pas isolé des banques qui avant la crise de 2008 y avaient logé leur produits les plus toxiques. Les régulateurs n’avaient alors rien vu venir. Ont-ils appris de leur leçon ?
En partie. Aujourd’hui il existe un Forum de Stabilité Financière (FSB) et l’un de ses rôles est justement d’estimer d’estimer le poids financier de ce “shadow banking”, qu’il préfère dorénavant nommer (ça fait moins peur) : Non-Bank Financial Intermediation. Ici son dernier rapport.
Or ce poids augmente d’année en année. En 2020, les actifs financiers logés chez ses intermédiaires opaques irait de 63 000 à 226 000 milliards de dollars selon le rapport du FSB. C’est donc potentiellement la moitié des actifs financiers dans le monde.
Les milliers de milliards de dollars, d’euros, de yen et de livres déversés depuis 10 ans par les banques centrales ont grandement contribué à cet essor.
Autre effet pervers, anticipable et régulièrement pointé du doigt : quand les taux sont à zéro voire négatifs, et que le capital peine à se rémunérer, il va sur les produits plus risqués.
Prendre des risques c’est ce qu’ont fait beaucoup de ces non banques : elles ont prêté à des entreprises ou des particuliers moyennement solvables, avec à la clef un taux élevé, et donc plus de rentabilité.
Le problème, c’est que pour faire ces prêts, elles ont elle même emprunté à des banques. Il n’y a donc toujours pas de frontières hermétiques entre ce monde non régulé, et celui des banques.
Aujourd’hui que la récession menace, aux Etats Unis et dans la zone euro, ces emprunteurs risqués peuvent faire faillite, ce qui aura des répercussions sur les non banques, et par ricochet les banques régulés. Or personne ne sait aujourd’hui combien les banques leur ont prêtées.
Les prêts qu’ont fait ces non banques à des entreprises ou des particuliers, c’est du gré à gré, des contrats directs entre les parties prenantes, ils n’ont donc pas à être divulgués. Et c’est la même chose pour les prêts que les banques ont fait à ces non banques. On ,’a aucun chiffre, mais on sait qu’il y a eu du levier (NDLR technique qui permet de démultiplier les prêts que l’on peut faire en s’endettant soit même). Quand la BCE augmente ses taux, elle met à risque ce type de dette“, explique Patrick Artus, économiste, directeur de la recherche et des études de Natixis.
La banque des règlements internationaux s’en est déjà inquiétée. Pareil pour l’ Autorité Bancaire Européenne. On ne pourra pas dire que le risque n’a pas été évoqué.
Mais ce qui a poussé plusieurs journalistes à poser à nouveau des questions sur cette finance non régulée, et les risques systémiques afférents, c’est un article du Financial Times du 25 octobre.
Vincent Mortier, chef des investissment d’Amundi, le plus grand gestionnaire de fond européen “a déclaré que le déplacement de l’effet de levier des banques vers les non-banques rendait très difficile pour les régulateurs d’avoir une image fidèle des risques”, écrit le Financial Times*. “C’est beaucoup plus difficile qu’en 2007, lorsque l’effet de levier était principalement dans les banques”, a-t-il déclaré. « Le problème est que nous ne savons pas exactement où il se trouve. Lorsque vous ne pouvez pas mesurer quelque chose, il est difficile d’agir en conséquence*””.
Risque systémique… si on en parle à nouveau aujourd’hui, c’est parce que la crise financière à laquelle l’Angleterre vient d’échapper de justesse aurait pu venir de ces liens banque-non banque restés jusque là invisibles.
Quand l’ex-première ministre Liz Truss annonça son mini -budget fin septembre, ce n’est pas parce qu’elle prévoyait de réduire les impôts des plus riches que les marchés financiers l’ont sanctionné, mais parce que son mini-budget prévoyait un maxi déficit.
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Du coup, les taux d’intérêt de la dette britannique ont grimpé, ce qui a déclenché des ventes en cascade… obligeant la Banque d’Angleterre à intervenir.
Ce que montre l’épisode anglais, c’est qu’une crise de dette souveraine peut toucher un pays souverain qui s’endette dans sa monnaie. Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, le FMI alerte sur les risques de faillites des pays émergents, mais ils ne sont pas les seuls pays à risque en ce moment”, considère Jezabel Couppey-Soubeyran, économiste, maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Dans la liste des candidats à une crise financière, il peut donc y avoir des pays riches. Plus la BCE augmente ses taux en espérant casser l’inflation, plus ce risque d’ailleurs augmente pour la zone euro.
La hausse des taux d’intérêt peut aussi mettre en difficulté des entreprises, des ménages, notamment ceux qui ont emprunté à taux variables, déclencher des faillites.. c’est un autre risque pour les banques.
Dans le rapport annuel qu’il vient de rendre pour la France, le Haut Conseil de Stabilité Financière nous rassure, la santé des banques française est très bonne, mais interrogé sur les risques systémiques, il reconnait que ” la volatilité des marchés action, obligation, et commodities, comprenez énergie et matière première ne permet pas d’écarter tout risque d’accident”.
Pourquoi personne ne l’a vu venir…” avait demandé la Reine Elizabeth II en 2008, quelques semaines après le déclenchement de la crise financière. “Les régulateurs n’avaient donc pas de dents ? ” demanda-t-elle ensuite lors d’une visite à la Banque d’angleterre. Le reportage de Sky News qui relate cette visite et cet échange est à voir ici.
Des dents, les régulateurs en ont plus aujourd’hui qu’en 2008, mais apparemment, ils n’ont pas encore trouvé les bonnes lunettes pour nous rassurer sur le fait qu’il n’y aura pas d’autre crise financière dans le futur.
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