Pièces complète 2 euro commémorative et accessoires protection pièces

Fibre optique : Bruxelles impose des remèdes à SFR pour le rachat … – Les Échos

Après un an d'enquête, la Commission européenne a validé sous conditions, vendredi soir, le rachat pour 1 milliard d'euros du quatrième opérateur de gros de fibre optique par SFR. Malgré des remèdes « significativement améliorés », les petits opérateurs restent vigilants.
Par Raphaël Balenieri
L'attente a été longue. Même en ces temps de Covid-19. Vendredi, après un an d'enquête, la Commission européenne a validé le rachat à un 1 milliard d'euros de Covage, le quatrième opérateur de gros de fibre optique de France, par SFR FTTH, la filiale de l'opérateur de Patrick Drahi qui détient (avec trois fonds) ses propres réseaux de fibre optique.
Mais l'exécutif européen a validé l'opération en posant plusieurs conditions afin de préserver la concurrence. Conformément à la procédure habituelle, SFR avait proposé des « remèdes » cet automne pour obtenir le feu vert de la Commission, notamment des cessions d'actifs. Dans sa décision, celle-ci précise les avoir « significativement améliorés. »
Dans quel sens ? « Il faut céder quelque chose qui soit étanche. Si le repreneur reprend les réseaux mais pas le personnel ou le système d'information, ou s'il manque les contrats de prestation, alors il rachète un réseau qui ne fonctionne pas », décrypte un financier spécialiste de la fibre.
Concrètement, SFR va d'abord racheter les 48 réseaux publics et privés de Covage à la campagne, puis en céder 25, surtout les réseaux de fibre optique qui s'adressent aux entreprises. Par ailleurs, SFR va vendre 30 réseaux pour les entreprises construits par des villes mais exploités par Covage, ou inversement. Selon deux sources concordantes, ces cessions représenteraient 40 % de la valeur de l'entreprise. SFR pourrait donc obtenir environ 400 millions d'euros de la vente de ces réseaux.
Orange déclenche la vente de son réseau rural de fibre optique
« Les collectivités locales doivent avoir accès à des fournisseurs alternatifs pour construire et exploiter des réseaux de fibre de qualité pour les entreprises, écrit Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge de la Concurrence. Nous avons approuvé l'acquisition de Covage, grâce aux cessions d'ampleur, pour faire en sorte que la concurrence reste favorable aux consommateurs locaux et internationaux. »
Sans ces cessions, l'opération aurait présenté deux risques, estime la Commission européenne. D'abord une trop grande concentration horizontale. Les 200 opérateurs de détail qui se greffent sur les réseaux de Covage, faute d'avoir eux-mêmes des réseaux suffisamment denses, n'auraient eu le choix qu'entre Orange et SFR, sans « réel pouvoir de négociation ».
Et d'un point de vue vertical, l'opération aurait donné naissance à un SFR encore plus intégré. Ce dernier aurait alors eu « une capacité et une incitation à priver les opérateurs de détail concurrents de leur accès à la fibre de gros de Covage à des tarifs compétitifs ».
Ruée massive vers la fibre optique en France
Pendant l'enquête de Bruxelles, de nombreux petits opérateurs régionaux, ainsi que des associations de collectivité oeuvrant pour le numérique comme l'Avicca, avaient fait remonter ces mêmes inquiétudes. Ces craintes avaient été amplifiées par la faillite de Kosc, un autre opérateur de gros de fibre optique, et par le fait que sur la fibre de gros, seuls les tarifs d'Orange sont régulés.
Ces opérateurs redoutaient donc des hausses de prix de la part de SFR. En début d'année, l'opérateur de Patrick Drahi avait déjà remonté ses prix, créant la polémique dans tout le secteur et obligeant le régulateur, l'Arcep, à intervenir… Il y a dix jours, l'Arcep a d'ailleurs donné raison à Bouygues Telecom à ce sujet et contraint SFR à rétablir ses anciens tarifs.
Même avec ces cessions, les petits opérateurs restent vigilants. « Il reste des manquements, notamment sur le réseau de fibre noire longue distance de Covage et la liaison Paris-Hendaye en particulier, regrette David Marciano, le président de l'AOTA, une association qui regroupe 50 opérateurs alternatifs. Ce réseau passe aux mains de SFR et va le renforcer sensiblement sans obligation sur ce marché. » Ce « backbone » est essentiel aux opérateurs pour desservir tout le sud-ouest de la France.
Fibre optique : le raccordement des Français vire au casse-tête
En attendant, les potentiels acquéreurs des 25 réseaux en vente se préparent. Altitude, un autre opérateur qui déploie la fibre dans les campagnes, a déjà été très explicite sur le sujet. « Ces réseaux ont été très bien construits, ils ont une vraie valeur, même d'un strict point de vue concurrentiel », explique le financier cité plus haut.
« Potentiellement, tous les opérateurs d'infrastructures en France ou en Europe peuvent être intéressés. Même Free pourrait regarder le dossier ! » affirme un opérateur. La fibre optique ayant fait un carton depuis les deux confinements et les dernières prises de fibre devenant de plus en rares, SFR ne devrait en tout cas pas avoir de mal à trouver preneur.
Raphaël Balenieri
Pratique
Services
Le Groupe
Tous droits réservés – Les Echos 2023

source

http://fragua.org/otdr-pour-detecter-un-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

https://netsolution.fr/detection-dun-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

A propos de l'auteur

Backlink pro

Ajouter un commentaire

Backlink pro

Prenez contact avec nous

Les backlinks sont des liens d'autres sites web vers votre site web. Ils aident les internautes à trouver votre site et leur permettent de trouver plus facilement les informations qu'ils recherchent. Plus votre site Web possède de liens retour, plus les internautes sont susceptibles de le visiter.

Contact

Map for 12 rue lakanal 75015 PARIS FRANCE