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Festival à Vevey – «Images» décline la photo en cinquante … – Bilan

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Et c’est reparti pour la huitième fois! «Images» peut donc dérouler ses fastes à Vevey. Sans interruption fâcheuse en plus. On se souvient que l’édition de ce festival photographique a résisté au virus. Elle avait pu se dérouler presque normalement en septembre 2020. L’événement semblait alors si extraordinaire que les amateurs s’étaient rués entre la Grande-Place et le Cinéma Oriental, qui marque en bonne logique sa frontière Est. Les expositions se tenaient comme à chaque édition pour une moitié dehors et l’autre dedans. La manifestation biennale dirigée par Stefano Stoll tient en effet de la promenade, en général familiale. Par journées de beau temps, le public peut traverser des parcs, longer des quais ou même faire un petit bout de chemin à La Becque ou à La Tour-de-Peilz. Prétendre qu’il se met au vert serait cette année exagéré, vu la sécheresse. Mais il a tout de même plu un peu ces derniers temps…
«Images» s’est bien sûr vu construit sur le modèle des «Rencontres» d’Arles, nées en 1970, même si ces dernières se veulent annuelles. Il y a donc une jolie petite ville comme toile de fond. Des lieux tantôt familiers comme la Salle del Castillo ou la gare CFF, tantôt ressuscités des morts. J’admire du reste la manière dont les organisateurs arrivent à trouver dans cette cité, où le terrain devient l’un des plus chers de Suisse, d’improbables magasins ou ateliers abandonnés depuis des lustres. Il y a eu une ancienne pharmacie, aujourd’hui sous bâches en vue d’une rénovation lourde. Rue de la Madeleine, une ex-imprimerie et une ex-serrurerie se sont vues cette année tirées du néant. Ces espaces étonnants se verront sans nul doute transformés en logements hors de prix d’ici quelques années. La «boboïsation» de Vevey avance à marche forcée. Il semble aujourd’hui bien loin, le temps où la ville abritait nombre d’espaces alternatifs!
Il fallait un programme. L’équipe de Stefano Stoll l’a voulu copieux (1). Autour du thème bateau de «La vie ensemble» (qui fait penser au fameux «vivre ensemble» français) se sont développés cinquante projets venus de partout et même d’ailleurs. Vingt-cinq pays en tout. Beaucoup ont été produits par le festival, plus riche et plus populaire que les «Journées photographiques» (pour leur part annuelles) de Bienne. Certains thèmes se sont même vus primés. Nous sommes dans la logique du concours international, avec les pondérations politiques, sexuelles et sociales que cela suppose. La manifestation entend garder un caractère ramassé. Tout se passe en trois semaines, plus un «rab» afin d’obtenir quatre week-ends. Contrairement à ce qui se passe à Arles, où presque tout se passe à l’intérieur, les visites restent gratuites. Plus élitaire, plus intellectuelle, la cité provençale a d’ailleurs tapé fort en 2022 pour ce qui est des tarifs. L’abonnement reste en septembre (2) à trente-deux euros. Soixante-dix, catalogue compris. C’est beaucoup par rapport au niveau de vie français…
Mais trêve de préambules! Que voir du côté de Vevey cette année? Beaucoup de choses, tout pouvant se retrouver sous l’étiquette «La vie ensemble». D’abord, et il me semble difficile de les manquer, il y a les traditionnelles bâches couvrant des édifices publics ou privés. Les images, qui s’étalent sur ces écrans géants sont signées par l’Allemand Thomas Struth. Un spécialiste des architectures. Une rue de New York orne ainsi l’aile de l’hôtel des Trois Couronnes. Certaines séries sentent aussi le déjà-vu, mais pas dans le canton de Vaud. Le Musée historique abrite Marina Abramović et l’église Sainte Claire les prisonnières portraiturées en 2014 par une Bettina Rheims pour une fois sobre. Il y a comme prévu beaucoup de femmes cette année. J’ai retenu la magnifique participation de la Congolaise Gosette Lubondo sur une école abandonnée ou celle de l’Indienne Rachel Lopez, qui regarde fascinée les toits intérieurs des taxis de Mumbai.
Si ces deux réussites jouent la carte de la simplicité et de la clarté, certaines contributions cherchent comme aurait dit ma grand’mère de midi à quatorze heures. Comprenez par là qu’il s’agit de prises de tête pénibles. Le Musée Jenisch en abrite deux particulièrement gratinées, et comme il se doit primées. Stéphanie Mosshammer qui priait enfant pour que sa mère guérisse de son alcoolisme, règle ses comptes avec elle par vidéos et pile de coussins interposées. Un exercice tenant davantage de la psychothérapie que de l’art. Quant à Lebohang Kganye, elle imagine le retour de Mandela dans une Afrique du Sud apocalyptique avec tout un théâtre d’ombres à la William Kentridge. Je n’ai rien contre le multimédias, mais il faut savoir s’arrêter à temps. On a ici l’impression d’être à la Biennale de Venise, ce qui ne constitue pas vraiment un compliment si l’on pense à celle de 2022. Autrement, j’ai aussi constaté un net abus de photos rephotographiées, détournées ou réutilisées. Un recyclage n’ayant hélas rien d’écologique…
Cela dit, il en faut pour tout le monde. «Images» tient de l’exercice d’équilibrisme entre ceux qui veulent du politique ou du trapu et les autres considérant la chose comme une récréation. Le tout sans jamais quitter le politiquement correct. Je ne suis pas sûr que les polémiques fassent toujours du bien à ce genre de noubas. Il y a donc en 2022 des handicapés, du multiculturel, du local et de l’ukrainien. J’ai noté l’absence de queer, mais il faut penser aux enfants présents. J’ai aussi subi du russe, via Diana Markosian. Mais il faut dire que cette prestation, qui flotte un peu dans l’immense Salle del Castillo, raconte l’émigration de la mère de l’artiste, fascinée par le feuilleton TV «Santa Barbara», vers les Etats-Unis. Rien à redire donc! Je vous donne dans un second article mon choix personnel. Sept expositions «à ne pas manquer», comme ont dit. Cela dit, vous êtes parfaitement en droit d’en préférer d’autres. Et pourquoi sept au fait? Parce que c’est un chiffre magique.
(1) Si j’en crois les affiches, «Images» a ainsi dû trouver soixante-huit sponsors et partenaires…
(2)
Les «Rencontres» d’Arles durent jusqu’au 25 septembre, mais nombre de lieux ont déjà fermé leurs portes le 28 août.
Matthias Brunner. Le Zurichois adore le cinéma, ancien et moderne. J’ai connu ce pilier de la chickeria zurichoise dans les années 1970 au Festival de Locarno, qui réunissait alors les seuls amoureux du 7e art. Pour la Fondation Beyeler, l’homme a imaginé, sur vingt mètres de long et quatre écrans en miroir, un montage à partir de longs métrages français muets des années 1920. C’est fascinant (à l’Imprimerie).
Roger Eberhard. L’homme explore l’univers des «opercules» de crème à café. Il y voit un résumé du monde et des différents genres photographiques. Le photographe  en tire donc des agrandissements géants accompagnés d’un film de montage. C’est là l’exploration d’un phénomène helvétique. Ailleurs, pour faire sérieux, le café se boit noir (au Musée suisse de l’appareil photographique).
Gosette Lubondo. La Congolaise revisite une école campagnarde de son pays, désertée depuis l’indépendance du pays en 1960. Il fallait alors supprimer les symboles du pouvoir colonial belge. Elle mélange des personnages supposés réels et d’autres inclus par superposition. Nous sommes entre hier et aujourd’hui, le réel et l’imaginaire, le bon et le mauvais souvenir. Une réussite totale (dans le parc du Panorama).
Mimi Mollica. Une promenade dans un East End londonien symbolisant non plus la pauvreté, mais une certaine joie de vivre. C’est en tout cas hypercoloré. Le photographe palermitain (attention, il s’agit d’un homme!) procède par gros plans, afin de mettre des détails en vedette. Un chat. Une pantoufle. C’est drôle et farfelu. Cela nous change en plus des images répétitives de Martin Parr (dépendance du château de l’Aile).
Bettina Rheims. Normalement, je n’aime pas Bettina. Mais je dois reconnaître que sa galerie de prisonnières françaises, créée en 2014 à l’instigation de Robert Badinter, force l’admiration. Il y a là des femmes jeunes ou moins jeunes, dans une sorte de nudité morale. Certains de leurs propos se voient ajoutés en commentaires. Une plongée dans la «France d’en-bas». Le problème ne serait-il pas social? (en l’église Sainte Claire).
Olivier Suter. Dans une grande salle, le photographe a ressemblé sur les murs comme au niveau du sol les images grandeur nature de tombes d’artistes connus. Elles vont du XVe siècle avec Jan van Eyck à des disparus plus récents, dont Andy Warhol. Ils sont 350 à se voir ici montrés dans leur dernière demeure, réelle ou parfois commémorative. L’ensemble est à sa place dans un lieu comme le Musée Jenisch.
Lucas Olivet. C’est le petit moment d’émotion. Le séculaire bistrot «Au Bon Vin» de Chardonne a disparu. Cela fait une «pinte» historique de moins dans le canton de Vaud. Elle avait comme les autres une fonction sociale dont il faudrait tenir compte. Une partie du mobilier racheté se voit rassemblée parmi les images originales. Il fallait le lieu idoine pour montrer tout cela. Il a été bien trouvé avec le Caveau Saint-Martin.

«Images, partout dans la ville, Vevey, jusqu’au 25 septembre. Entrée gratuite dans les intérieurs, qui sont ouverts de 11h à 19h. Tél. 021 922 48 54, site www.images.ch
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https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html

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