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Ernest et Célestine : le voyage en Charabie, liberté en musique – IGN France

France
10 ans. Ça fait 10 ans qu’est sorti en France le fabuleux film Ernest et Célestine vainqueur du césar du meilleur film d’animation en 2013. Depuis, la licence est loin d’avoir dormi puisqu’entre-temps une série d’animation a vu le jour et désormais une suite à ce premier long-métrage va prochainement sortir en salle : Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie. Mais tout le monde redoute la règle du “deux moins bon que le un”…
Attention, quelques légers spoilers dans cette critique
Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie est comme son prédécesseur, une adaptation très libre des albums de Gabrielle Vincent, qui ici va à 100% dans l’original en gardant comme matière uniquement les deux héros éponymes.
À la réalisation changement total d’équipe puisque le trio mené par Benjamin Renner, laisse sa place à un duo ayant l’habitude de bosser ensemble : Julien Chheng et Jean-Christophe Roger, les réalisateurs de la série Ernest et Célestine. Et Chheng il ne nous est pas inconnu puisqu’il est le co-fondateur du très prometteur studio La Cachette, responsable de Primal pour Tartakovsky mais aussi du Collège noir pour ADN prochainement. En plus de la Cachette, nous retrouvons également le studio Folivari, habitué de la licence plus connu pour l’adaptation du manga Le sommet des dieux.
L’histoire est plutôt simple, Célestine casse par accident le violon d’Ernest et ensemble ils se retrouvent à retourner dans le pays d’enfance de l’ours pour le faire réparer. Seulement en arrivant sur place, l’image du pays qu’Ernest avait fuit n’est plus la même. la Charabie semble être devenu l’Absurdie ! La musique est interdite sur tout le territoire à l’exception de la note Do. Comment ont-ils pu en arriver là alors que le pays est réputé pour avoir l’amour de la mélodie ?
Le film est moins politique que le premier, il y est moins question de précarité et de société divisée dont les classes doivent réapprendre à s’accepter. Néanmoins l’un des thèmes se rapproche de la résolution du premier : si les règles ou les lois sont idiotes, il ne faut pas hésiter à les remettre en question. Ernest et Célestine (encore une fois interprété par Lambert Wilson et Pauline Brunner) ont toujours un côté un peu anar à remettre en cause les fondations des civilisations et à confronter l’autorité, ici illustrée par une caste de vieux juges où l’ont retrouve le père d’Ernest.
Car oui, l’une des grande surprises du film c’est d’avoir donné à Ernestoff (son nom complet) une famille. Une famille qui va revenir dans sa vie avec son passé et évidemment répondre aux questions des origines du personnages et la raison de sa fuite. Si Célestine est un peu en retrait dans le film, sa parole sincère pleine de bon sens fait mouche à chacune de ses interventions dans un pays où l’on frôle le diktat culturel. Difficile de savoir s’il y a un sous-texte dans l’interdiction musicale, défiée par une partie de la population sous la forme d’une résistance sonore, incarnée par Mifasol, sorte de héros joueur de saxo à masque d’oiseau.
Oiseau qui durant tout le film illustre le chant et la mélodie mais aussi la liberté, régulièrement mise à mal par les forces de l’ordre du pays menée par un Christophe Lemoine complètement à fond dans son rôle de policier en chef.
Avec sa thématique autour de la musique difficile de ne pas l’évoquer. Outre le thème principal enjoué, d’inspiration Europe de l’est en orchestre philharmonique, la chanson de fin toute en douceur est cette fois interprété par Pomme (dont le troisième album est sorti en août). Lors des silences, pas de mélo gratuit, qui aurait joué la facilité.
Rien ne vient ternir les instants musicaux richement imagés avec une mention particulière pour la séquence dans le bar secret de la résistance, mais le film regorge d’idée visuelle jouant avec le trait aquarelle très fin de Vincent. L’ambiance reste plus légère que le premier opus et cela se voit aussi visuellement. Car sur l’aspect technique Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie est plus coloré que le premier, avec des décors franchement impressionnant évidemment inspiré de l’Europe de l’est, puisqu’Ernest en est lui-même inspiré dans les livres.
Il y a de belles idées de mise en scènes en lien avec la musique, notamment dans les moyens de transports aérien semblable à des partitions, mais aussi dans le paysage urbain. La ville du film alterne différente architectures construite dans la roche permettant plusieurs hauteurs de relief avec, d’un extrême à l’autre, un pic rocheux accessible en téléphérique et un lac au fond d’une vallée.
Relativement court avec ses 1h19, Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie ne se laisse aucun repos, avançant tambour battant, toujours avec un humour efficace sans jamais oublier de faire réfléchir. Est-on destiné à suivre le chemin de nos parents ? Faut-il toujours obéir même quand ça semble idiot ? La devise du pays, “C’est comme ça et pas autrement”, semble questionner sur ces thématiques, sans les prendre trop à coeur. Moins poétique mais plus rythmé et un poil moins mélancolique, Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie propose aussi son lot d’action et de cascade, de course-poursuite avec la police qui empruntent beaucoup à Lupin the Third.
Munie d'un budget inférieur au premier long-métrage, Ernest et Célestine : Le voyage en Charabie réussi à faire techniquement mieux. Animé en 2D et soignée, avec un joli travail sur le mouvement et un univers graphique enchanteur, le film est beau, fun et intelligent sans être prise de tête. Un poil court mais juste assez long pour aller au bout de son sujet. Il y a quelques raccourcis et facilités qui ne viennent toutefois pas gâcher l'ensemble. C'est regardable par toute la famille alors n'hésitez pas à aller le soutenir quand il sortira en salle le 14 décembre !

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