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Entretien avec Pablo Longoria (1/2) : « Bamba Dieng ? Humainement, ce n'était facile pour personne » – Foot Mercato

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Foot Mercato : est-ce que le début de saison valide votre recrutement ?
Pablo Longoria : pour moi, la validation de tous les mercatos arrive à la fin de la saison. C’est important de comprendre que c’est la logique et qu’on est content d’avoir réussi un mercato où l’on s’est adapté au coach. C’était un mercato où le pourcentage des besoins et des profils adaptés au coach était important.
FM : vous avez aussi perdu un mois de mercato puisqu’Igor Tudor arrive en juillet…
PL : c’est une question d’adaptation. C’est vrai que cet été était particulier parce qu’il n’y a pas eu beaucoup de mouvements au mois de juin. C’était une particularité. Cela s’explique notamment par le fait qu’il n’y a pas eu beaucoup de clubs qui ont fait des opérations de fin de bilan avant le 30 juin. J’étais surpris pour cela, ce n’était pas habituel. Après, c’est vrai que changer toute la planification, ce n’est pas la meilleure des stratégies, mais on a eu la chance d’avoir eu un contexte général où il ne s’est pas passé grand-chose au mois de juin.
FM : depuis le début de la saison, Chancel Mbemba fait l’unanimité. Vous avez expliqué, lui et vous, avoir bouclé le deal rapidement. Comment cela se passe sur ce genre de dossier ?
PL : on rentre dans les détails d’un transfert, c’est bien ! Avec Igor Tudor, on avait discuté pendant quelques jours du profil idéal pour nous renforcer au poste de défenseur central. Il y avait des aspects fondamentaux. On avait besoin d’un joueur avec la capacité d’accélérer balle au pied afin d’être supérieur dans les duels individuels pour les sorties de balles. On avait aussi besoin d’un joueur qui avait les capacités de récupérer sur les espaces et de mettre de l’impact dans les un contre un. On n’a pas vraiment regardé des situations dans lesquelles ses équipes jouaient, notamment au niveau du marquage individuel. Après, cela est dans l’analyse. Igor, Javier (Ribalata, le directeur du football de l’OM, ndrl) et moi, on considérait Chancel, qui était disponible sur le marché, comme le profil idéal. C’est pour ça qu’une fois qu’on a eu la validation totale de tous les trois, on a commencé à négocier de façon très agressive parce qu’on avait un consensus sur un joueur.
FM : justement, Javier Ribalta est officiellement arrivé cet été au poste de directeur du football. À partir de quand vous avez discuté de l’OM avec lui ?
PL : on a parlé dans les moments finaux de la saison. La saison dernière, cela s’est terminé de façon compliquée au niveau des énergies, selon moi. C’était une saison que je ne voulais pas répéter. Spécialement, j’avais compris qu’il fallait une personne forte sur le domaine sportif pour me permettre de m’occuper de beaucoup d’autres choses à l’intérieur du club avec lucidité et plein d’énergie. Aussi avoir une autre perspective dans le domaine des prises de décisions dans le domaine sportif, cela me permet aussi de prendre de la hauteur dans la fonction de président. Les contacts ont commencé à la fin de la saison dernière avec cette volonté de vouloir quelqu’un dans le domaine sportif avec lequel on pouvait partager la stratégie en toute confiance.
FM : cet été, il y a aussi eu l’épisode concernant Bamba Dieng. Cela a-t-il été dur à vivre ?
PL : humainement, ce n’était facile pour personne. Quand tu es dans le mercato d’été avec un joueur qui est dans les radars des autres clubs, avec une possibilité de sortie, ce n’est pas facile au niveau mental pour le joueur. Mais ce n’est pas facile non plus pour le club. À partir du moment où le joueur est revenu ici, la situation a changé radicalement. Le joueur a beaucoup progressé et la conséquence, c’est qu’il a récupéré une place dans l’effectif parce que la méritocratie est la chose la plus importante dans la vie. Mais, jouer une compétition avec des mercatos encore ouverts, c’est très compliqué, notamment pour la psychologie des joueurs. Ce n’est pas non plus facile dans la relation que tu as avec un de tes joueurs qui se comporte différemment dans une situation de mercato. Ce n’est facile à gérer pour personne.
FM : Amine Harit est arrivé deux fois à la dernière minute du mercato. Quel genre de discours faut-il tenir pour le faire patienter ?
PL : Amine, c’est quelqu’un de très important. Au niveau du groupe, au niveau sportif. Dans le football, il y a bien évidemment le sportif, mais il y a aussi la mentalité personnelle. Tu fais un groupe de 21, 22 joueurs, qui travaillent tous les jours ensemble et qui forment, ce qui est le plus important : une équipe. Amine, c’est quelqu’un d’extraordinaire pour cela, en plus de son niveau footballistique. Quel discours j’ai eu pendant tout l’été ? Pour moi, c’était facile. Pour faire un transfert, tu dois avoir le consensus de tout le monde. Dans ce cas, il fallait le coach, David (Friio, le directeur sportif, ndlr), Javier et moi. Il fallait que tout le monde soit convaincu. J’ai dit à Amine de rester tranquille parce que dans la vie, les choses qui doivent arriver arrivent et que ça va être facile qu’il fasse le consensus. Le consensus est arrivé en août.
FM : il fallait aussi convaincre Igor Tudor…
PL : il fallait aussi que nous, en groupe de travail, on comprenne Igor Tudor : comment il voulait jouer, de quoi il avait besoin ? Parce que tu te retrouves avec un coach qui vient d’arriver, lors d’une présaison dans laquelle tu dois chercher, dans une situation particulière, à gagner le respect de tout le monde. Au niveau de tes concepts, de tes entraînements, de ta personnalité et de ton travail au quotidien. Après si tu arrives à faire une chose dont tu es à 200% convaincu, ce que j’ai été depuis le premier jour avec Amine, tu vas voir Igor en lui disant : "voilà, c’est un joueur que tu ne connais pas". Au niveau de la psychologie, en tant que dirigeant, c’est mieux si le coach te dit que le joueur te plaît, qu’il serait content de l’avoir. On a attendu pour Amine que tout le monde soit absolument convaincu pour pouvoir protéger le joueur.
FM : la Coupe du Monde va-t-elle être un centre pour recruter ?
PL : je n’ai jamais pris de décision en fonction des Coupes du Monde. Même celle des jeunes. C’est un travail fait dans le temps et pas lié à un évènement. Je n’aime pas recruter un joueur en fonction de sa performance à un évènement. On doit contextualiser la performance d’un joueur pendant une Coupe du Monde. De la même façon que tu dois contextualiser la performance d’un Sud-Américain à la Coupe du Monde des moins de 20 ans. Avec les jeunes, c’est le même concept. Quand tu vois un Sud-Américain de moins de 20 ans, tu dois seulement juger sa performance au niveau d’exigence du moment et comment il réagit à la pression lors d’un tournoi majeur. Si c’est quelqu’un qui a la personnalité de porter l’équipe, s’il est superficiel dans le fonctionnement global de l’équipe. C’est pareil pour une Coupe du Monde. Cela te sert juste à voir la personnalité d’un joueur lors d’une grande compétition. Ce n’est pas lié à son niveau. Son niveau, c’est ce qu’il fait au quotidien dans son équipe. Alors, oui, cela te donne beaucoup d’indications sur la personnalité réelle d’un joueur dans un évènement majeur. C’est peut-être la première fois qu’il joue un match de ce niveau. Quand tu es en Champions’ League, tu dois considérer les performances des joueurs dans les matches de haut niveau et la gestion d’évènements importants dans un match.
FM : comment voyez-vous ce mercato hivernal ?
PL : c’est un mercato très particulier. Comme c’est particulier d’avoir une Coupe du Monde en novembre. La Coupe du Monde est un évènement majeur. Chaque fois qu’il y a un évènement majeur dans le football, il y a des mouvements de joueurs qui ont performé dans ce même évènement. Pour moi, c’est particulier. C’est entre un mercato de réparation et un mercato de grands joueurs, que les grands clubs vont se voir obligés d’acheter après cet évènement majeur. Ces mouvements de grands clubs vont provoquer un mercato en cascade pour les autres clubs. Cela va être lié en partie aux performances des joueurs de mi-niveau qui ont pris un grand niveau lors de la Coupe du Monde. Je crois qu’il va y avoir des mouvements pour ce type de joueurs. Après, il y aura un mercato en cascade.
FM : est-ce que l’OM va investir sur ce mercato hivernal ?
PL : je considère toujours ce mercato d’hiver comme un marché d’opportunité ou de réparation. Bien analyser à mi-novembre quels sont les postes que tu dois renforcer, qu’est-ce que le marché peut t’offrir, qui sont les joueurs qui sont les plus performants et les moins performants à l’intérieur de ton effectif ? Même s’il y avait eu qualification en Ligue des Champions, je ne crois pas qu’on aurait dû changer les effectifs. Je ne crois pas au changement d’effectif à mi-saison. Tu peux améliorer, réparer. C’est un marché de réparation. Tu peux trouver quelques bonnes opportunités, mais pas changer l’âme dans une équipe. Cela se construit pendant la présaison. Pour nous, ça va se construire aussi pendant la préparation qu’on va faire en novembre-décembre. Sinon, tu vas à l’encontre du football. Est-ce qu’on aurait eu plus de possibilités économiques ? Oui, bien sûr. Mais c’est aussi vrai qu’on veut arriver à l’équilibre, ou le plus proche possible, en fonction du fait qu’on considère qu’on a un bon effectif, qu’on a pris la décision stratégique de garder nos meilleurs joueurs parce qu’on voulait plutôt apporter de l’argent via les résultats sportifs que par la vente de joueurs.
Retrouvez prochainement la deuxième partie de l’entretien avec Pablo Longoria.
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