(BFM Bourse) – L’action Engie accuse la plus forte baisse de l’indice CAC 40 ce mardi, alors que Bank of America a abaissé son conseil à “sous-performance”. UBS a de son côté ajusté son objectif de cours sur la valeur tout en maintenant son conseil à l’achat pour des raisons de valorisation.
Engie dans le viseur en Bourse. Le groupe énergétique accuse la plus forte baisse du CAC 40 ce mardi, pâtissant de notes d’analystes avec une tonalité plus prudente. Vers 16h, le titre Engie cède ainsi 4,5% à 12,604 euros, alors que le CAC 40 évolue en très légère hausse (+0,6%).
L’action est plombée par une dégradation de Bank of America qui a abaissé de deux crans son conseil, d’ “acheter” à “sous-performance”, avec un objectif de cours abaissé à 12 euros contre 19 euros précédemment.
La banque américaine dit apprécier la bonne performance du titre l’an passé, qui a gagné près de 3% alors que le CAC 40 a cédé 9,5%, ce qui reflète notamment “l’excellente gestion des risques et les progrès stratégiques [réalisés, NDLR] sous la nouvelle équipe de direction”.
Mais le bureau d’études estime que l’action présente désormais un couple “rendement-risque négatif”. Bank of America perçoit trois risques pour l’action Engie. Premièrement, le groupe pourrait ne pas relever ses objectifs pour 2023, exercice pour lequel la société avait indiqué tabler sur un résultat net part du groupe récurrent compris entre 3,2 milliards et 3,4 milliards d’euros.
Or le marché espère depuis longtemps que le groupe relèvera cette fourchette, note Bank of America, le consensus tablant sur 3,9 milliards d’euros. Mais en raison de plusieurs éléments, notamment des provisions supplémentaires dans le dossier du nucléaire belge, la banque juge que ce ne sera pas le cas.
Le deuxième risque concerne le dossier du nucléaire belge. Engie a annoncé le 9 janvier avoir signé un accord avec le gouvernement fédéral belge en vue de prolonger de dix ans la durée de vie de deux réacteurs (Doel 4 et Tihange 3). Cet accord définit aussi “le cadre d’un plafonnement des coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires, cadre qui permettra de figer les paramètres techniques et financiers d’un plafonnement dans les prochaines semaines en y incluant une prime de risque”, expliquait alors Engie. Bank of America redoute que ce plafonnement se traduise par un impact négatif cash d’environ 3 milliards d’euros pour la société. La banque explique s’appuyer sur un précédent cas en Allemagne datant de 2016.
Troisième risque : Bank of America craint qu’Engie abaisse son ratio de distribution du dividende pour le moment ancré dans une fourchette représentant 65% à 75% du résultat net récurrent part du groupe. Bank of America considère que maintenir cet engagement – qui se traduirait par un dividende de 1,3 euro à 1,7 euro par action – ne serait pas “prudent”. Bank of America retient un dividende de 1 euro par titre, qui permettrait à Engie d’économiser plus de 1 milliard d’euros de cash.
De son côté, UBS a ajusté son objectif de cours sur l’action à 15 euros contre 15,5 euros. La banque suisse perçoit des risques sur les résultats financiers du groupe à partir de cette année, notamment en raison de la baisse des prix du gaz. La banque suisse estime également que le consensus sur les résultats de 2023 et 2024 a des attentes trop élevées. Pour ces raisons elle considère que l’action du groupe pourrait se retrouver sous pression d’ici à la parution des résultats annuels du groupe. Elle a toutefois confirmé sa recommandation à l’achat, jugeant le titre bon marché.
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