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EN DIRECT – Grève : plusieurs milliers de personnes manifestent à Paris, l'ambiance est de plus en plus tendue – Le Figaro

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Le cortège, parti de la place d’Italie, se dirige vers la place Vauban, dans le 7e arrondissement. En cette journée de mobilisation interprofessionnelle, d’autres manifestations ont eu lieu dès ce matin.
EN COURS : Mis à jour
Un appel à la grève a été lancé pour aujourd’hui, mardi 18 octobre. Objectif : obtenir des hausses de salaires, et défendre le droit de grève, après plusieurs réquisitions lancées par l’exécutif face aux blocages dans les raffineries et dépôts de carburant.
À Paris, la manifestation a quitté la place d’Italie, dans le 13ème arrondissement. Le cortège est en route pour la place Vauban, dans le 7e arrondissement. Ailleurs en France, des premières manifestations ont eu lieu dès ce matin.
Selon les chiffres de l’Éducation nationale communiquées en milieu de journée, seulement 6% des enseignants sont en grève et 5,67% de l’ensemble du personnel du ministère.
La mobilisation a été lancée par la CGT, FO, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse : la Fidl, le MNL, l’Unef et la Voix lycéenne (VL). La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ne participent pas à cette mobilisation.
Des appels à la mobilisation ont été lancés dans plusieurs secteurs, comme l’industrie pétrolière, EDF, les transports ferroviaires, la fonction publique et la santé.
Dans les transports franciliens, de légères perturbations ont été relevées par la RATP. Le trafic est «légèrement perturbé» sur les lignes 6, 12 et 13 du métro, avec «8 à 9 trains sur 10 en moyenne», et normal sur les autres lignes. 3 trains sur 4 circulent sur les RER A et B. 2 bus sur 3 roulent sur le réseau. 9 lignes sont fermées (la 101, 168, 260, 278, 319, 537, 538, 574, 577), mais le réseau Noctilien circule normalement. Enfin, le trafic est «quasi normal» dans les tramways : seul le T7 est touché, avec «en moyenne 3 tramways sur 4».
Selon la SNCF, un TER et un train Intercités sur deux circuleront en France ce jour. Côté TGV, le trafic sera «légèrement perturbé» en zone Atlantique et sur le réseau Ouigo, mais «quasi-normal» dans l’Est, le Sud-est et le Nord. Même chose pour les liaisons internationales : le trafic est «légèrement perturbé» sur le réseau Eurostar et vers l’Espagne, «quasi normal» vers la Suisse et l’Allemagne, et «normal» vers l’Italie et les trains Thalys.
A Marseille, 2200 personnes ont manifesté selon la police, qui a compté 2.000 participants à Martigues, au bord de l’étang de Berre, coeur de l’industrie pétrochimique dans les Bouches-du-Rhône.
Entre 1100 (police) et 1300 (syndicats) ont répondu à l’appel à Strasbourg. Dont Nadine, 45 ans, salariée dans la métallurgie, qui juge «dommage d’en arriver à un point de blocage pour que ça bouge, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne nous entend pas». Ils étaient selon la police 3650 au Havre, 1800 à Montpellier, 2200 à Lyon et 2700 à Lille, 2600 à Rennes, où le cortège scandait «Ca ne peut plus durer, ça va péter».
Le gouvernement répondait ce 18 octobre aux questions des députés à l’Assemblée Nationale, dans le contexte social tendu d’une journée de manifestation pour la hausse des salaires, et d’une pénurie de carburant.
Une charge des Force De l’Ordre pour stopper des individus en noir, qui envoyaient des projectiles. Quelques minutes de forte tension devant le cortège.
De notre envoyé spéciale, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
Syndicaliste chez Pôle emploi, Natalie explique être là pour revendiquer plus de personnels, et des hausses salariales plus importantes (les NAO tablent sur 2,5%, me dit-elle). Cela fait 30 ans que celle-ci travaille chez Pôle emploi, sa «maison professionnelle». «Je suis ravie qu’on manifeste pour montrer notre inquiétude, notre colère», se félicite la parisienne. Une manière, aussi, de «montrer notre désaccord» avec les politiques de l’emploi que son agence met en branle sur le terrain.
Comme tout le monde, Natalie ressent l’inflation au quotidien. Elle comprend «bien sûr» les revendications chez TotalEnergies et ajoute qu’elle comprend aussi le choc des salariés devant les profits de l’entreprise. Quant aux suites à donner à cette mobilisation, Natalie n’est pas optimiste. «Les collègues me disent qu’ils n’ont pas les sous pour faire grève», soupire-t-elle. Elle estime que les mobilisations sont «toujours décevantes» par rapport à la colère qu’elle ressent autour d’elle.
De notre envoyé spéciale, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
Le trafic a été interrompu sur une ligne ferroviaire reliant la gare parisienne de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest mardi, après la découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale dans les Hauts-de-Seine, selon la SNCF, en pleine journée de grève dans les transports.
«Un obus a été trouvé sur un chantier rue Raoul Nordling à Bois-Colombes», a tweeté la préfecture des Hauts-de-Seine. Il s’agit du secteur de Bécon-les-Bruyères, selon un tweet de la SNCF, qui ajoute qu’une équipe de déminage a été dépêchée sur place.
La ligne affectée est la ligne L de trains de banlieue, sur laquelle seulement un train sur trois circulait mardi à cause de la grève à la SNCF. Le trafic y est par conséquent interrompu entre Saint-Lazare, La Défense et Maison-Lafitte, jusqu’à 16 heures, d’après l’opérateur.
Selon le reporter du Figaro qui suit la manifestation parisienne, «plusieurs milliers de personnes» sont présentes à l’appel des syndicats CGT, FO, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse.
Outre les représentants syndicaux, de nombreuses personnalités politiques de gauche se sont jointes à la foule, dont Mathilde Panot, députée LFI. Elle est là pour «participer au rapport de force», qui doit «faire tâche d’huile» et appelle le gouvernement à augmenter le SMIC.
Aucune agence Pôle Emploi n’est fermée ce mardi. Il faut dire que le taux de participation au mouvement social interprofessionnel se situe à 3,86% sur l’ensemble des effectifs de l’établissement (hors Guadeloupe, Guyane et Martinique).
Tout est parti du secteur de l’énergie. Ce mardi, la participation des salariés des industries électriques et gazières s’élève à 16,5%, selon la CGT. Dans un communiqué, la branche énergie du syndicat gréviste, appelée FNME-CGT, «appelle à l’action de jour dans les IEG pour une juste répartition des richesses et une augmentation des salaires».
C’est l’une des principales revendications des grévistes. La réquisition des personnels dans les raffineries et les dépôts de carburant décidée par l’exécutif constitue, selon eux, une atteinte au droit constitutionnel à faire grève. Des recours ont été déposés par la CGT et retoqués par les tribunaux de Lille et de Rouen dans la foulée.
D’après Le Figaro, il n’y a pas de réquisition en vue ce mardi, malgré les menaces du gouvernement dans la matinée.
La rédaction du Figaro Live se mobilise tout l’après-midi en diffusant des images en direct de la manifestation décryptées par les journalistes du Figaro.
>> Journée de grève : suivez en direct la manifestation à Paris
La manifestation parisienne s’est engagée sur le boulevard Auguste-Blanqui en quittant la place d’Italie avec quelques minutes de retard. En tête de cortège, les principaux représentants des syndicats qui ont appelé à la grève, dont Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
À la gare de Lyon, une assemblée générale réunissant une petite centaine de cheminots a reconduit quasiment à l’unanimité la grève pour mercredi, sous les yeux de Jean-Luc Mélenchon venus avec plusieurs élus de la France insoumise soutenir les grévistes.
«Ils nous annoncent qu’ils nous ont augmenté de 5,8% mais ils ont oublié de dire que nos salaires étaient gelés depuis huit ans», a scandé Fabien Villedieu, syndiqué Sud-Rail, au micro. Il a appelé à reconduire la grève, insistant sur «les 1200 personnes qui ont quitté la SNCF depuis le début de l’année, la difficulté qu’on a à recruter, parce qu’on n’est plus attractifs».
«Ce qui se passe c’est la destruction du service public pour le remplacer par des entreprises privées», a lancé Jean-Luc Mélenchon au micro, qualifiant le réseau ferré de «vital pour le pays». «On est dans un moment où toutes les composantes du peuple français (…) doivent faire bloc et former ce front populaire face au gouvernement qui lui ne recule devant à peu près rien et qui oppose des 49.3 à répétition», a-t-il déclaré aux journalistes présents sur place.
Le reporter du Figaro qui suivra la manifestation parisienne est arrivé sur la place d’Italie, où «chacun se prépare pour partir sous peu» et «avale son sandwich en vitesse». Le cortège syndical se dirige vers la place Vauban, dans le cœur de Paris.
A VOIR AUSSI – Journée de grève: notre journaliste dans le cortège assiste au départ du cortège des manifestants

Lors d’une assemblée générale réunissant une centaine de personnes devant la gare du Nord, à Paris, la reconduction de la grève jusqu’à mercredi a été votée à la quasi unanimité des mains levées.
Pour en savoir plus sur l’ampleur des reconductions à l’échelle du pays, lisez l’article du Figaro : SNCF : la grève des cheminots reconduite dans certaines villes
Les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies, en grève depuis trois semaines et encore mardi, se réuniront en début de soirée sur la suite à donner à leur mouvement de revendications salariales. Les représentants CGT du raffinage chez TotalEnergies se réuniront mardi à 18h, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Éric Sellini, à l’AFP.
«On verra la suite, si on poursuit, ou pas, ou partiellement. Cela dépendra notamment de la journée d’aujourd’hui, cela redonne de l’élan et il y a toujours ce sentiment de colère. On verra si cela suffit pour pousser le mouvement. Et in fine ce sont les salariés qui voteront», a-t-il dit. Le mouvement de grève à l’appel de la CGT dans les raffineries et dépôts concernait de nouveau mardi les sites TotalEnergies de Normandie, Donges, La Mède, Feyzin (le dépôt, la raffinerie étant à l’arrêt pour raison technique) et Flandres (dépôt), a indiqué Eric Sellini.
Avant même la fin de la journée et le bilan de la mobilisation de mardi, des syndicats de la SNCF ont d’ores et déjà voté la reconduction de la grève mercredi dans certaines villes. Interrogé par Le Figaro, SUD-Rail indique que cette reconduction concerne, pour l’heure, les villes de Paris, Angers, Montauban ou encore Bordeaux. «Il y aura moins de grévistes mercredi, malgré la continuation du mouvement», précise une antenne de SUD-Rail.
À la CGT, le secrétaire général de la fédération des cheminots Laurent Brun a indiqué sur Twitter qu’«un tiers des assemblées générales reconduisent (la grève)». «Les autres demandent une nouvelle journée d’action. Donc dans tous les cas les cheminots sont déterminés à obtenir de vraies augmentations de salaire. Contrairement aux mensonges du DRH de la SNCF, il n’y a eu que 1,4% et 500 euros par an», a-t-il ajouté.
>> LIRE NOTRE ARTICLE : SNCF : la grève des cheminots reconduite dans certaines villes
La centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) a rejoint ce mardi le mouvement de grève nationale initié notamment par la CGT, selon l’AFP et Presse Océan. L’une des deux unités de production, remise en service lundi matin après trois mois et demi d’arrêt pour maintenance, a été stoppée lundi soir par les agents de conduite en grève, rapporte Presse Océan. La deuxième tranche, toujours en travaux, n’a pas encore redémarré.
Quelques heures avant le départ de la manifestation parisienne, plusieurs cortèges ont battu le pavé, dans la matinée de mardi. Ce fut notamment le cas à Marseille, où quelques centaines de personnes ont participé, selon l’AFP. À Toulon, le cortège est également parti en milieu de matinée, selon la presse locale.
Même constat à Strasbourg, ville dans laquelle les manifestants étaient soutenus par plusieurs élus comme l’eurodéputée Manon Aubry et l’ancien candidat à l’élection présidentielle Yannick Jadot. La CGT revendique, in fine, près de 200 rassemblements dans toute la France.
EN VIDEO – Les enseignants des lycées professionnels dans la rue à Marseille

Des lycéens et étudiants prennent part également à la mobilisation. Plusieurs lycées étaient ainsi bloqués par des élèves mardi matin, à l’instar des établissements parisiens Racine, Montaigne, Voltaire ou Hélène Boucher, du lycée Montgrand à Marseille ou du lycée Bréquigny à Rennes. Du côté des universités, le site de Tolbiac, de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, est bloqué, tout comme l’Université Paris 8 ou Sciences Po Lille.
Le mouvement de grève à la RATP pour les salaires ne devrait pas être reconduit mercredi, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la CGT-RATP Bertrand Hammache, alors que la journée de grève n’est que modérément suivie dans l’entreprise. «En revanche, c’est le début d’un cycle», a-t-il indiqué, n’excluant pas de nouvelles journées de mobilisation «après les vacances scolaires de la Toussaint» qui prennent fin le 6 novembre.
A VOIR AUSSI – Grève des transports: «J’ai quinze ans d’ancienneté à la RATP, je touche à peine 2.000 euros»
La grève dans l’enseignement s’avère globalement peu suivie. Selon les chiffres de l’Éducation nationale, 6% des enseignants sont en grève (5,67% des personnels au global). Ils sont 2,5% dans le premier degré et 9,5% dans le second degré. Pour le second degré, la participation au mouvement de grève dans les collèges est estimée à 7,5%. C’est dans les lycées professionnels, qui protestent contre la réforme de cette voie voulue par le gouvernement, que la grève est la plus suivie (23%). Ils sont près de 9% de grévistes dans les lycées généraux et technologiques.
Jean-Luc Mélenchon s’est rendu ce matin sur le dépôt de la gare de Lyon, à Paris, pour soutenir les cheminots grévistes. Pour le chef de file de la Nupes, la mobilisation interprofessionnelle de ce mardi «est un bras de fer avec le pouvoir, une espèce de mai 68 perlé». «Parce que l’agression est tellement féroce que même les plus indifférents se disent : quand est-ce qu’ils vont s’arrêter ?», a-t-il déclaré. Le leader insoumis a annoncé que la Nupes allait se réunir ce soir «avec les autres composantes qui ont appelé à la marche pour savoir si on donne un nouveau point de rendez-vous». Il avait appelé à la «grève générale» dimanche, lors de la «marche contre la vie chère» à Paris.
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Ce mardi matin, environ 350 à 400 personnes – selon l’AFP – se sont rassemblées devant la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus importante de France. Celle-ci est touchée par une grève depuis plusieurs jours qui met à l’arrêt des travaux de maintenance. Des salariés ont voté lundi lors d’une AG la poursuite de la grève pour les salaires.
Selon un militant CGT présent sur place ce mardi matin, des agents EDF sont présents, mais aussi des sous-traitants comme Fiducial, Orano et SPIE.
Les députés LFI Éric Coquerel, Rachel Keke et Thomas Portes ont partagé sur Twitter des photos et vidéos d’eux aux côtés de salariés grévistes d’un magasin Monoprix à Paris. «Aux côtés des travailleurs de Monoprix à Montparnasse. Deux ans après ces travailleurs en première ligne pendant le Covid n’ont pas eu l’augmentation de salaire et les embauches demandés. Aujourd’hui, leur cause rejoint celle pour les augmentations de salaires qui continuent», a tweeté Eric Coquerel, président de la commission des finances à l’Assemblée.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 49% des Français désapprouvent la mobilisation interprofessionnelle de ce mardi, dont 25% disent qu’ils y sont opposés et 24% hostiles. De leur côté, 39% des sondés approuvent cette journée d’action, dont 20% qui en ont de la sympathie et 19% qui la soutiennent. 12% des Français déclarent y être indifférents.
«Des écarts importants existent d’un point de vue politique, socio-professionnel et générationnel», note l’institut Elabe. «Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (73%), les 25-34 ans (52%) et les catégories populaires (49%; contre 36% désapprobation) approuvent plutôt la mobilisation tandis que les électeurs d’Emmanuel Macron (78%), dans une moindre mesure de Marine Le Pen (47% ; contre 37% approbation), les cadres et professions intermédiaires (49% ; contre 39% approbation) et les 65 ans et plus (66%) la désapprouvent», précise-t-il.
Si une majorité désapprouve la grève, ils sont tout de même un tiers (32%) des sondés à se dire prêts à se mobiliser dans les semaines à venir dans le cadre de grèves ou manifestations pour le pouvoir d’achat et les salaires.
«Notre pronostic est qu’il n’y aura pas de convergence des luttes», déclare ce mardi matin sur RFI le président délégué du Medef Patrick Martin. Alors que Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche à la grève générale, le représentant du patronat ne croit pas à ce scénario. «On ne voit pas d’agrégation entre le mouvement politique et le mouvement syndical», indique-t-il notamment.
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Les syndicats restent remontés contre les réquisitions, alors que l’exécutif a averti que de nouvelles étaient à attendre. «Pour nous, la ligne rouge qui a été franchie, c’est les réquisitions, a expliqué ce matin le patron de Force ouvrière, Frédéric Souillot. Le droit de grève est constitutionnel. À partir du moment où les salariés […] font la grève et qu’on les réquisitionne, pour nous, c’est une atteinte au droit de grève, et c’est ce qui fait qu’on s’est retrouvé dans l’appel à la mobilisation, aujourd’hui».
Le représentant syndical a aussi appelé à augmenter les salaires «maintenant, parce que l’inflation on la vit tous». Son organisation réclame par ailleurs de «remettre en place l’échelle mobile des salaires», ainsi qu’un Smic plus élevé, fixé à 80% du salaire moyen.
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«J’appelle à ce que l’ensemble des salariés du privé et du public se mobilisent», a lancé Fabien Roussel sur RMC/BFMTV ce mardi matin. «Trop de salariés, du public comme du privé, ne voient pas leur salaire augmenter en fonction de l’inflation, donc ils perdent de l’argent. Le Smic a augmenté, mais pas l’ensemble des salaires. Donc ceux qui sont juste au-dessus du Smic perdent du pouvoir d’achat», a estimé le député communiste du Nord, annonçant qu’il déposera une proposition de loi qui vise à faire évoluer les salaires en fonction de l’inflation.
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Interrogé sur les grèves pour les salaires dans de nombreux secteurs, Olivier Dussopt a estimé qu’il y avait «beaucoup de revendications qui sont légitimes». Le ministre du Travail a souligné dans le même temps sur BFM Business que, «sur l’ensemble des syndicats représentatifs, deux seulement appellent à cette mobilisation aujourd’hui, c’est leur droit et le droit des salariés qui participent à ce mouvement-là». Le ministre faisant référence à la CGT et à FO.
Face aux perturbations attendues dans les transports franciliens, les habitants de la région ont privilégié la voiture. Ce matin, il y avait, selon Sytadin – un service de la Direction des routes Île-de-France (Dirif), près de 375 kilomètres de bouchon enregistrés sur les axes, autour de 8h. Plus tôt, la circulation était «inhabituelle», signe de routes plus chargées que la normale. En outre, le pic a été atteint vers 8h, alors qu’il est habituellement relevé plutôt vers 9h.
Depuis, la circulation est redevenue habituelle, avec 279 kilomètres de bouchon observés à 9h05.

Le rendez-vous a été fixé à 13h sur la place d’Italie, dans le 13e arrondissement de la capitale, d’où le cortège devrait partir une heure plus tard, aux alentours de 14h. Destination la place Vauban, dans le 7e arrondissement.
Les manifestants emprunteront pour commencer le boulevard Auguste Blanqui, puis le boulevard Saint-Jacques. De la place Denfert-Rochereau, ils s’engageront ensuite sur le boulevard Raspail puis Montparnasse. Le boulevard des Invalides les mènera enfin jusqu’à la place Vauban.
Invité sur Europe 1 ce mardi matin, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a dit comprendre «qu’il y ait des demandes de négociations salariales dans les entreprises». Mais «qu’il y ait des grèves préventives ou des grèves par aller mettre la pression dans un contexte déjà compliqué, par la guerre en Ukraine, par la situation économique au sens large, je pense qu’il faut être prudent et encore une fois, le temps du dialogue, ce n’est pas le temps du blocage», a-t-il estimé.
«Je pense qu’il y a un problème de salaire», réagit Gérald Darmanin au micro de RTL, en réaction au mouvement de grève interprofessionnelle de ce mardi, qui réclame justement des hausses de salaires, dans un contexte de forte inflation. «L’État a fait son travail, il a augmenté de manière très importante les fonctionnaires. Il faut désormais qu’une partie du patronat puisse également augmenter les salaires quand c’est possible», a ajouté le ministre de l’Intérieur. «Un ouvrier, un employé qui travaille, doit être rémunéré au juste salaire», a-t-il répété.
«Maintenant il faut arrêter, on ne peut pas bloquer toute la France», lance aux grévistes Roland Héguy, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Interrogé sur France Bleu Vaucluse ce mardi matin, il souligne qu’il «y a plus de 60% d’annulation dans certains hôtels» sur le segment du tourisme d’affaire. Des cas particuliers qu’il ne faut pas généraliser à l’ensemble du secteur, selon un bon connaisseur de l’hôtellerie-restauration contacté par Le Figaro.
«Quand il n’y a plus de mobilité, il n’y a plus d’activité», rappelle Roland Héguy. Il regrette que «l’électricité et le gaz [soient] multipliés par quatre, cinq ou dix, ce n’est pas possible. Le tourisme est très fragile, l’avenir est très incertain».
À la SNCF, l’appel à la mobilisation est «déjà fortement suivi», selon Erik Meyer, secrétaire fédéral SUD-Rail, interrogé sur Franceinfo ce matin. «On compte plus d’un conducteur de train sur deux en grève aujourd’hui, à peu près la même chose en contrôleurs, environ 30% des agents de la production, de la maintenance au niveau national qui sont aujourd’hui en grève», détaille-t-il.
Sur la question d’une éventuelle reconduction de la grève à la SNCF, Erik Meyer a répondu plutôt par l’affirmative. «La colère est grande chez les cheminots, après un été difficile. C’est eux qui décideront de savoir s’ils reconduisent. On aura très certainement dans beaucoup d’endroits du territoire des reconductions, a minima pour demain», a-t-il affirmé.
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Du côté des usagers des transports, certains ont vraiment pris leurs dispositions ce mardi matin. Si certaines personnes sont parties plus tôt de leur domicile, d’autres ont choisi de dormir directement à la gare Saint-Lazare, comme Ashley et Tuck. Ces Bruxellois ont été informés de la grève via leur téléphone et ont préféré être parmi les premiers à suivre les évolutions du mouvement. Pour l’heure, aucune complication n’est à prévoir pour leur trajet en direction de Rouen, prévu à 8h14. «On n’est même pas fatigués», s’amuse le couple. Si les grandes lignes sont à l’heure, les premiers retards sont annoncés sur la ligne J, entre cinq et vingt minutes suivant les destinations.
Alors que les syndicats de la SNCF laissent la porte ouverte à une grève reconductible, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez n’a pas exclu cette hypothèse ce mardi matin. «Les salariés en grève décideront, comme chez Total», a-t-il déclaré sur RTL. «C’est important que ce soit les salariés qui décident», a-t-il ajouté.
À VOIR AUSSI – « Je suis pour la démocratie, c’est les salariés qui décideront », déclare Martinez
Alors que les réquisitions ordonnées dans le secteur pétrolier ont «mis le feu aux poudres», selon les mots du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, Olivier Véran affirme ce mardi matin qu’il y aurait «autant de réquisitions que nécessaire». Interrogé sur France 2 sur le fait que cela pourrait intervenir dès ce mardi, le porte-parole du gouvernement a répondu «probablement».
Face à une grève qui s’enlise, «nous réquisitionnons de façon proportionnée pour assurer le fonctionnement normal des Français», déclare l’ancien ministre de la Santé, qui concède que le retour à la normale «n’est pas pour demain». Deux dépôts de carburant ont d’ores et déjà été réquisitionnés par le gouvernement, ceux de Feyzin, près de Lyon, et Mardyck, près de Dunkerque.
À VOIR AUSSI – Olivier Véran : « Il y aura autant de réquisitions que nécessaire»
Avec l’annonce de la grève à la SNCF, les Français s’adaptent et changent leur emploi du temps. Inès, agent de trafic maritime, est partie une heure plus tôt de chez elle, à Chantepie. La jeune femme arrive normalement à 7h40 pour prendre son train à 7h50 en direction de Puteaux. «Je suis arrivée à 6h50 pour éviter les ennuis», indique-t-elle. Même prévoyance pour Ophélia qui a voulu se rendre plus tôt à la gare Saint-Lazare pour rejoindre Les Mureaux. Cette comédienne «soutient complètement les grévistes». «C’est un mal nécessaire, il faut un partage juste des valeurs envers les ouvriers, ils sont notre force de travail», complète-t-elle.
À la gare Saint-Lazare, à Paris, les voyageurs scrutent les panneaux d’affichage ce mardi matin. Un bandeau défile et mentionne que «le trafic de la ligne J est fortement perturbé» avec «en moyenne un train sur trois». Il faut donc prévoir son trajet à l’avance et s’adapter. C’est le cas de Virginie, rencontrée sur place, qui prend normalement son train à 7h39 en direction de Saint-Nom-la-Bretèche. Aujourd’hui, son train habituel a été supprimé, il ne reste plus que ceux de 7h29 et 7h59. «Heureusement que je suis arrivée plus tôt car je commence mon travail à 8h15», souffle cette assistante maternelle.
En parallèle de la grève dans de nombreux secteurs, près de 150 points de rassemblement sont prévus en France ce mardi, selon la CGT. À Paris, la manifestation s’ébranlera à 14h de la place d’Italie, en direction de la place Vauban. Un autre cortège, pour protester contre la réforme des lycées professionnels, défilera du métro Saint-François-Xavier au métro Sèvres-Babylone.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, sera présente parmi les manifestants, 48 heures après la «Marche pour la vie chère» organisée par les partis de gauche dimanche à Paris. La police anticipe respectivement 15.000 et 2000 personnes pour les deux manifestations parisiennes, et les autorités s’attendent à voir les «ultrajaunes» et «l’ultragauche» essayer de constituer un cortège devant le carré syndical.
La SNCF et la RATP participent au mouvement de grève de ce mardi, ce qui a un impact sur le trafic des transports publics. À Paris, «en moyenne 3 trains sur 4» circuleront sur les lignes A et B du RER. Le trafic sera également «perturbé» sur le réseau routier où deux bus sur trois circuleront. Du côté du métro, le trafic sera «normal ou quasi normal» sur l’ensemble du réseau. Le trafic sera «légèrement perturbé» sur les lignes 6, 12 et 13 du métro avec 8 à 9 trains sur 10 en moyenne.
De son côté, la circulation des trains régionaux sera perturbée, avec un TER et un train Intercités sur deux en moyenne en France, ainsi que sur les réseaux d’Île-de-France. Sur le réseau TGV, le trafic sera «légèrement perturbé» en zone Atlantique et sur le réseau Ouigo. Le trafic s’annonce «quasi-normal» dans l’Est, le Sud-Est et le Nord.
>> À LIRE AUSSI : Grève du mardi 18 octobre : quelles perturbations dans les transports ?
De nombreux secteurs ont déposé des préavis de grève pour ce mardi. Par exemple dans l’énergie, où des raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies sont touchés par un mouvement social depuis plusieurs semaines, de même que chez EDF, où des centrales nucléaires sont affectées. La SNCF et la RATP sont également concernées par la journée de mobilisation de mardi. La fonction publique aussi, ainsi que d’autres secteurs comme l’agroalimentaire ou le commerce.
Certains pourraient s’acheminer vers des grèves reconductibles, comme les cheminots qui entendent profiter de la fenêtre ouverte jusqu’aux vacances de la Toussaint, vendredi soir, pour négocier des hausses de salaires.
>> À LIRE AUSSI : Transports, énergies, fonction publique… Qui fera grève ce mardi 18 octobre ?
Cette journée de mobilisation et d’action a été annoncée jeudi dernier dans un communiqué commun signé par plusieurs syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et organisations de jeunesse (Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne). Elle est organisée dans le prolongement des actions des salariés de l’industrie pétrolière, qui bloquent des raffineries et dépôts de carburant depuis plusieurs semaines pour réclamer des hausses de salaires.
Les syndicats plaident pour «l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études». Ils appellent également à «se mobiliser pour la défense du droit de grève», en réaction à la décision du gouvernement de recourir à l’arme des réquisitions pour faciliter la distribution de carburant.
>> À LIRE AUSSI : La grogne sociale veut sortir des raffineries
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la journée de grève interprofessionnelle, organisée à l’appel de plusieurs syndicats, pour une augmentation des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les dépôts de carburant.
pivo
le
On devrait surtout donner a ces gens là des cours de math et d’économie qu’ils comprennent enfin un peu de quoi ils parlent. Si au moins ils pouvaient juste parvenir a intégrer qu’il y a 2,6 milliards d’actions total et donc que quand total distribue 2,6 milliards ça fait 1 par action et que l’action vaut 50 €. Mais pas la peine de se fatiguer ils ne comprennent de toute façon rien
BONSAI DU 40
le
La grève qui devait donc réunir un million de gens à Paris a fait pschit ! Mélenchon doit ronger son frein , même à Marseille , quelques centaines d’individus , ailleurs aussi , le moustachu s’en fout , l’an prochain , il prend sa retraite . Ça doit être dur de partir à la retraite sans jamais avoir travaillé . Comme je le peint , il va s’ennuyer . Pour les autres , les acharnées habituelles , je pense que les plateaux télé vont se les arracher , pour elles , ça va être une victoire .
Aragorn ( ex bosport75 )
le
Cette grève est très impopulaire : il suffit de la laisser pourrir…
Dans un climat social tendu, plusieurs syndicats salariés et étudiants appellent à une journée d’action nationale interprofessionnelle.
La grève avait d’ores et déjà été prolongée jusqu’à mardi et mercredi dans les raffineries de Normandie et de Donges.
Le ministre des Comptes publics a vertement critiqué le comportement d’une minorité qui continue de pénaliser le quotidien de millions de Français.
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EN DIRECT – Grève : plusieurs milliers de personnes manifestent à Paris, l’ambiance est de plus en plus tendue
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