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Il y a eu 15 interpellations lors des rassemblements, dont 11 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, qui indique que neuf membres des forces de l’ordre ont été «blessés légèrement».
TERMINÉ
C’est la fin de ce live sur la manifestation pour les salaires.
Merci de nous avoir suivi.
Bonne fin de soirée !
Un appel à la grève a été lancé pour aujourd’hui, mardi 18 octobre. Objectif : obtenir des hausses de salaires, et défendre le droit de grève, après plusieurs réquisitions lancées par l’exécutif face aux blocages dans les raffineries et dépôts de carburant. La mobilisation a été lancée par la CGT, FO, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse : la Fidl, le MNL, l’Unef et la Voix lycéenne (VL). La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ne participaient pas à cette mobilisation.
Un total de 107.000 personnes ont manifesté mardi en France, dont 13.000 à Paris, à l’appel des syndicats pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries, a indiqué le ministère de l’Intérieur. La CGT évoque, de son côté, 70.000 manifestants à Paris et près de 300.000 en France. Il y a eu 15 interpellations lors des rassemblements, dont 11 à Paris, a ajouté le ministère. Neuf membres des forces de l’ordre ont été «blessés légèrement», dont huit dans la capitale, a encore dit le ministère, précisant qu’«aucun manifestant» n’avait été blessé.
Dans la fonction publique d’Etat 5,04% de grévistes étaient recensés à la mi-journée. Le ministère de l’Education a annoncé un taux de grévistes de 5,67%, grimpant à 22,94% dans les lycées professionnels mobilisés contre la réforme voulue par le gouvernement. Dans les transports, la grève était modérément suivie à la RATP. Côté SNCF, malgré des perturbations en région parisienne, il n’y avait pas de problèmes majeurs sur le réseau.
La SNCF prévoit un «retour progressif à la normal» mercredi sur la plupart de ses lignes de train, même si «des perturbations sont néanmoins encore possibles localement», notamment sur certains trains de banlieue et RER en Ile-de-France. «Les circulations TGV nationales et internationales seront quasi normales, et les circulations Intercités légèrement perturbées», indique la SNCF dans un communiqué. Cependant, à Paris, seul un train sur deux circulera encore sur la ligne du RER D et la portion nord du RER B, ainsi que sur les Transiliens H, R et U. Les lignes du Transiliens J, L, N, P et le RER C verront, elles, deux trains sur trois circuler. Le service sera normal sur les RER A et E, le Transilien K et les tramways 4, 11 et 13. «Le détail des plans de transports régionaux est communiqué par SNCF Voyageurs dans chacune des régions», est-il ajouté dans le communiqué.
Au cours de la manifestation parisienne, «il y a eu très peu de débordements», a affirmé sur BFM TV, Laurent Nuñez, préfet de Police de Paris, avant d’ajouter qu’il «n’y avait pas eu d’usage de gaz ou de grenade lacrymogène, à l’exception d’une grenade de désencerclement».
«Ce n’est pas moi qui fixe ma rémunération mais le conseil d’administration de TotalEnergies qui le fixe et les actionnaires qui l’approuvent – il est certes élevé mais comparable à mes pairs du CAC40 et bien moins élevé que celui des autres majors européens et américains», a-t-il ajouté sur Twitter.
De leur côté, les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies, en grève depuis trois semaines et encore mardi, se réuniront en début de soirée sur la suite à donner à leur mouvement de revendications salariales.
Un total de 107.000 personnes ont manifesté mardi en France, dont 13.000 à Paris, à l’appel des syndicats pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries, a indiqué le ministère de l’Intérieur. La CGT évoque, de son côté, 70.000 manifestants à Paris et près de 300.000 en France.
Il y a eu 15 interpellations lors des rassemblements, dont 11 à Paris, a ajouté le ministère. Neuf membres des forces de l’ordre ont été «blessés légèrement», dont huit dans la capitale, a encore dit le ministère, précisant qu’«aucun manifestant» n’avait été blessé.
La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 29 septembre, avait rassemblé 118.500 personnes dont 13.500 à Paris selon la police (250.000 et 40.000 selon les organisateurs).
A Paris, le cortège – fort de plus de 70.000 manifestants, selon la CGT – s’est élancé vers 14H15 de la place d’Italie pour arriver vers 17h30 aux Invalides.
La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 29 septembre, avait rassemblé 118.500 personnes dont 13.500 à Paris selon la police (250.000 et 40.000 selon les organisateurs).
À VOIR AUSSI – «L’opinion se met à distance»: le regard de l’opinion publique sur la grève, selon les sondeurs
Trois syndicats représentatifs du secteur de l’énergie – la CGT, FO et CFDT – ont signé un accord portant sur les augmentations salariales dans la branche des industries électriques et gazières (IEG), une première étape avant l’ouverture de négociations salariales par entreprises, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Cet accord prévoit une augmentation générale du salaire national de base de 3,3% en deux temps, avec une rétroactivité de 1% au 1er juillet 2022 et le solde de 2,3% au 1er janvier 2023, a indiqué à l’AFP Claude Martin, négociateur de l’accord de branche pour la FNME-CGT, majoritaire avec 39,68%.
Dans le cas où l’augmentation ne garantirait pas un minimum plancher de 1040 euros bruts par an en 2023, une enveloppe complémentaire est prévue pour assurer a minima 80 euros par mois pour tous, a-t-il ajouté, une mesure qui profitera aux bas salaires. Une «clause de revoyure» est en outre prévue en juillet pour «vérifier l’impact de l’inflation», selon Claude Martin. Après avoir consulté ses adhérents, la CFE-CGC a refusé de signer l’accord, jugé «insuffisant pour couvrir l’inflation» et de nature «à créer des distorsions en défaveur de l’encadrement», a indiqué à l’AFP Alexandre Grillat, secrétaire national.
Dans la fonction publique d’Etat 5,04% de grévistes étaient recensés à la mi-journée. Le ministère de l’Education a annoncé un taux de grévistes de 5,67%, grimpant à 22,94% dans les lycées professionnels mobilisés contre la réforme voulue par le gouvernement.
Dans les transports, la grève était modérément suivie à la RATP. Côté SNCF, malgré des perturbations en région parisienne, il n’y avait pas de problèmes majeurs sur le réseau.
De notre envoyé spécial, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
«Des hausses de salaires face à l’inflation»: de Dunkerque à Montpellier, la revendication était quasi-unanime dans les défilés mardi.
«Beaucoup de salariés sont sur le fil du rasoir. Nous, on s’est séparés d’une voiture, je fais 15 km à vélo pour venir travailler. C’est aussi faire attention aux courses, aux activités. Oui, tout simplement c’est dur». (Magali Mallet, secrétaire médicale à Montpellier)
«Je n’ai jamais mis les pieds dans une manifestation mais là je suis le mouvement depuis le début. Depuis que ça touche à l’inflation et à mon salaire, je me sens vraiment impliquée dans le mouvement». (Hénia Abidi, 32 ans, technicienne à la centrale de Gravelines, Nord)
«Notre principale revendication, c’est l’ouverture de négociations sur les salaires. Cela doit être dans toutes les entreprises et toutes les branches. Les salariés ne s’en sortent plus, l’essence et les produits de première nécessité ont augmenté, on a besoin de négocier» (Amar Ladraa, 56 ans, salarié de la métallurgie à Strasbourg)
«On est contents de voir que ça fait tache d’huile, on aura peut-être participé à quelque chose d’historique. Les collègues ne sont pas fatigués mais ils ont le sentiment de perdre le mouvement et ça les décourage» (David Guillemard, élu CGT à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher, Seine-Maritime)
À VOIR AUSSI – «Le gouvernement craint les revendications nationales des salaires», selon Carl Meeus
Vers 17h30, le cortège de la manifestation parisienne arrive à son point d’arrivée, aux Invalides, dans le 7ème arrondissement de Paris. Les manifestants commencent à se disperser. «L’ambiance est calme à l’arrivée», souligne le reporter du Figaro sur place.
De notre envoyé spécial, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
«Un black bloc de 200 personnesest présent dans la manifestation parisienne, dont 60 personnes d’ultra-gauche», affirme la police, en ajoutant qu’un concessionnaire BMW vient d’être dégradé.
Les vitres d’un établissement bancaire CIC et d’un concessionnaire de moto ont également été brisées boulevard Montparnasse, et des manifestants vêtus de noir ont affronté les forces de l’ordre. La préfecture de police a fait état de 6 interpellations.
L’ambiance de la manifestation, organisée à l’appel notamment de la CGT, est «calme globalement», a néanmoins indiqué une source policière.
Après un long arrêt, le cortège reprend. Un feu de poubelles ici.
Un peu plus loin, des manifestants du cortège de tête attaquent un concessionnaire BMW et parviennent à s’introduire dedans sous les vivats de la foule. Intervention des Forces De l’Ordre.
La SNCF prévoit un «retour progressif à la normal» mercredi sur la plupart de ses lignes de train, au lendemain d’une journée de mouvement social interprofessionnel, même si «des perturbations sont néanmoins encore possibles localement», notamment sur certains trains de banlieue et RER en Ile-de-France. «Les circulations TGV nationales et internationales seront quasi normales, et les circulations Intercités légèrement perturbées», indique la SNCF dans un communiqué.
Cependant, à Paris, seul un train sur deux circulera encore sur la ligne du RER D et la portion nord du RER B, ainsi que sur les Transiliens H, R et U. Les lignes du Transiliens J, L, N, P et le RER C verront, elles, deux trains sur trois circuler. Le service sera normal sur les RER A et E, le Transilien K et les tramways 4, 11 et 13.
«Le détail des plans de transports régionaux est communiqué par SNCF Voyageurs dans chacune des régions», est-il ajouté dans le communiqué.
Retrouvez notre article ici : Grève : la SNCF prévoit «un retour progressif à la normale» mercredi
Aucun salarié des dépôts de carburant de Mardyck, dans le Nord, et de Feyzin, dans le Rhône, ne sera réquisitionné mardi. L’information a été confirmée par le ministère de la Transition énergétique.
Lundi, le gouvernement a lancé de nouvelles réquisitions sur les deux dépôts en grève de TotalEnergies, dont celui de Feyzin pour la première fois depuis le début des blocages il y a trois semaines. Mardi, de nombreux secteurs ont déposé des appels à la grève pour réclamer des hausses de salaires, mais également protester contre les réquisitions de grévistes.
Retrouvez notre article ici : Carburants : pas de réquisition pour le moment ce mardi, malgré les menaces du gouvernement
Nouvelle tentative de barricade ici, à l’entrée de la rue de Rennes. Plusieurs dizaines de personnes en noir.
De notre envoyé spécial, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
«Personne ne peut se satisfaire de la situation actuelle qui empêche les Français de faire leur plein», a concédé Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Energétique, devant les députés. «Nous agissons. (…) Nous avons ramené et Total et Esso, à la table des négociations, et nous avons aujourd’hui des accords majoritaires», a-t-elle revendiqué.
Le gouvernement répond, ce mardi 18 octobre, aux questions des députés à l’Assemblée Nationale, dans le contexte social tendu d’une journée de manifestation pour la hausse des salaires, et d’une pénurie de carburant.
Un départ de feu, mais les Forces De l’Ordre reculent aussi vite qu’elles sont intervenues.
De notre envoyé spécial, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
A Marseille, 2200 personnes ont manifesté selon la police, qui a compté 2.000 participants à Martigues, au bord de l’étang de Berre, coeur de l’industrie pétrochimique dans les Bouches-du-Rhône.
Entre 1100 (police) et 1300 (syndicats) ont répondu à l’appel à Strasbourg. Dont Nadine, 45 ans, salariée dans la métallurgie, qui juge «dommage d’en arriver à un point de blocage pour que ça bouge, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne nous entend pas». Ils étaient selon la police 3650 au Havre, 1800 à Montpellier, 2200 à Lyon et 2700 à Lille, 2600 à Rennes, où le cortège scandait «Ca ne peut plus durer, ça va péter».
A Nantes, la CGT a recensé 4000 participants, Toulouse, Bastia ou Ajaccio, étant aussi mobilisés.
Le gouvernement répondait ce 18 octobre aux questions des députés à l’Assemblée Nationale, dans le contexte social tendu d’une journée de manifestation pour la hausse des salaires, et d’une pénurie de carburant.
Une charge des Force De l’Ordre pour stopper des individus en noir, qui envoyaient des projectiles. Quelques minutes de forte tension devant le cortège.
De notre envoyé spécial, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
Syndicaliste chez Pôle emploi, Natalie explique être là pour revendiquer plus de personnels, et des hausses salariales plus importantes (les NAO tablent sur 2,5%, me dit-elle). Cela fait 30 ans que celle-ci travaille chez Pôle emploi, sa «maison professionnelle». «Je suis ravie qu’on manifeste pour montrer notre inquiétude, notre colère», se félicite la parisienne. Une manière, aussi, de «montrer notre désaccord» avec les politiques de l’emploi que son agence met en branle sur le terrain.
Comme tout le monde, Natalie ressent l’inflation au quotidien. Elle comprend «bien sûr» les revendications chez TotalEnergies et ajoute qu’elle comprend aussi le choc des salariés devant les profits de l’entreprise. Quant aux suites à donner à cette mobilisation, Natalie n’est pas optimiste. «Les collègues me disent qu’ils n’ont pas les sous pour faire grève», soupire-t-elle. Elle estime que les mobilisations sont «toujours décevantes» par rapport à la colère qu’elle ressent autour d’elle.
De notre envoyé spécial, Wladimir Garcin-Berson, sur place.
Le trafic a été interrompu sur une ligne ferroviaire reliant la gare parisienne de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest mardi, après la découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale dans les Hauts-de-Seine, selon la SNCF, en pleine journée de grève dans les transports.
«Un obus a été trouvé sur un chantier rue Raoul Nordling à Bois-Colombes», a tweeté la préfecture des Hauts-de-Seine. Il s’agit du secteur de Bécon-les-Bruyères, selon un tweet de la SNCF, qui ajoute qu’une équipe de déminage a été dépêchée sur place.
La ligne affectée est la ligne L de trains de banlieue, sur laquelle seulement un train sur trois circulait mardi à cause de la grève à la SNCF. Le trafic y est par conséquent interrompu entre Saint-Lazare, La Défense et Maison-Lafitte, jusqu’à 16 heures, d’après l’opérateur.
Selon le reporter du Figaro qui suit la manifestation parisienne, «plusieurs milliers de personnes» sont présentes à l’appel des syndicats CGT, FO, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse.
Outre les représentants syndicaux, de nombreuses personnalités politiques de gauche se sont jointes à la foule, dont Mathilde Panot, députée LFI. Elle est là pour «participer au rapport de force», qui doit «faire tâche d’huile» et appelle le gouvernement à augmenter le SMIC.
Aucune agence Pôle Emploi n’est fermée ce mardi. Il faut dire que le taux de participation au mouvement social interprofessionnel se situe à 3,86% sur l’ensemble des effectifs de l’établissement (hors Guadeloupe, Guyane et Martinique).
Tout est parti du secteur de l’énergie. Ce mardi, la participation des salariés des industries électriques et gazières s’élève à 16,5%, selon la CGT. Dans un communiqué, la branche énergie du syndicat gréviste, appelée FNME-CGT, «appelle à l’action de jour dans les IEG pour une juste répartition des richesses et une augmentation des salaires».
C’est l’une des principales revendications des grévistes. La réquisition des personnels dans les raffineries et les dépôts de carburant décidée par l’exécutif constitue, selon eux, une atteinte au droit constitutionnel à faire grève. Des recours ont été déposés par la CGT et retoqués par les tribunaux de Lille et de Rouen dans la foulée.
D’après Le Figaro, il n’y a pas de réquisition en vue ce mardi, malgré les menaces du gouvernement dans la matinée.
La rédaction du Figaro Live se mobilise tout l’après-midi en diffusant des images en direct de la manifestation décryptées par les journalistes du Figaro.
>> Journée de grève : suivez en direct la manifestation à Paris
La manifestation parisienne s’est engagée sur le boulevard Auguste-Blanqui en quittant la place d’Italie avec quelques minutes de retard. En tête de cortège, les principaux représentants des syndicats qui ont appelé à la grève, dont Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
À la gare de Lyon, une assemblée générale réunissant une petite centaine de cheminots a reconduit quasiment à l’unanimité la grève pour mercredi, sous les yeux de Jean-Luc Mélenchon venus avec plusieurs élus de la France insoumise soutenir les grévistes.
«Ils nous annoncent qu’ils nous ont augmenté de 5,8% mais ils ont oublié de dire que nos salaires étaient gelés depuis huit ans», a scandé Fabien Villedieu, syndiqué Sud-Rail, au micro. Il a appelé à reconduire la grève, insistant sur «les 1200 personnes qui ont quitté la SNCF depuis le début de l’année, la difficulté qu’on a à recruter, parce qu’on n’est plus attractifs».
«Ce qui se passe c’est la destruction du service public pour le remplacer par des entreprises privées», a lancé Jean-Luc Mélenchon au micro, qualifiant le réseau ferré de «vital pour le pays». «On est dans un moment où toutes les composantes du peuple français (…) doivent faire bloc et former ce front populaire face au gouvernement qui lui ne recule devant à peu près rien et qui oppose des 49.3 à répétition», a-t-il déclaré aux journalistes présents sur place.
Le reporter du Figaro qui suivra la manifestation parisienne est arrivé sur la place d’Italie, où «chacun se prépare pour partir sous peu» et «avale son sandwich en vitesse». Le cortège syndical se dirige vers la place Vauban, dans le cœur de Paris.
A VOIR AUSSI – Journée de grève: notre journaliste dans le cortège assiste au départ du cortège des manifestants
Lors d’une assemblée générale réunissant une centaine de personnes devant la gare du Nord, à Paris, la reconduction de la grève jusqu’à mercredi a été votée à la quasi unanimité des mains levées.
Pour en savoir plus sur l’ampleur des reconductions à l’échelle du pays, lisez l’article du Figaro : SNCF : la grève des cheminots reconduite dans certaines villes
Les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies, en grève depuis trois semaines et encore mardi, se réuniront en début de soirée sur la suite à donner à leur mouvement de revendications salariales. Les représentants CGT du raffinage chez TotalEnergies se réuniront mardi à 18h, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Éric Sellini, à l’AFP.
«On verra la suite, si on poursuit, ou pas, ou partiellement. Cela dépendra notamment de la journée d’aujourd’hui, cela redonne de l’élan et il y a toujours ce sentiment de colère. On verra si cela suffit pour pousser le mouvement. Et in fine ce sont les salariés qui voteront», a-t-il dit. Le mouvement de grève à l’appel de la CGT dans les raffineries et dépôts concernait de nouveau mardi les sites TotalEnergies de Normandie, Donges, La Mède, Feyzin (le dépôt, la raffinerie étant à l’arrêt pour raison technique) et Flandres (dépôt), a indiqué Eric Sellini.
Avant même la fin de la journée et le bilan de la mobilisation de mardi, des syndicats de la SNCF ont d’ores et déjà voté la reconduction de la grève mercredi dans certaines villes. Interrogé par Le Figaro, SUD-Rail indique que cette reconduction concerne, pour l’heure, les villes de Paris, Angers, Montauban ou encore Bordeaux. «Il y aura moins de grévistes mercredi, malgré la continuation du mouvement», précise une antenne de SUD-Rail.
À la CGT, le secrétaire général de la fédération des cheminots Laurent Brun a indiqué sur Twitter qu’«un tiers des assemblées générales reconduisent (la grève)». «Les autres demandent une nouvelle journée d’action. Donc dans tous les cas les cheminots sont déterminés à obtenir de vraies augmentations de salaire. Contrairement aux mensonges du DRH de la SNCF, il n’y a eu que 1,4% et 500 euros par an», a-t-il ajouté.
>> LIRE NOTRE ARTICLE : SNCF : la grève des cheminots reconduite dans certaines villes
La centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) a rejoint ce mardi le mouvement de grève nationale initié notamment par la CGT, selon l’AFP et Presse Océan. L’une des deux unités de production, remise en service lundi matin après trois mois et demi d’arrêt pour maintenance, a été stoppée lundi soir par les agents de conduite en grève, rapporte Presse Océan. La deuxième tranche, toujours en travaux, n’a pas encore redémarré.
Quelques heures avant le départ de la manifestation parisienne, plusieurs cortèges ont battu le pavé, dans la matinée de mardi. Ce fut notamment le cas à Marseille, où quelques centaines de personnes ont participé, selon l’AFP. À Toulon, le cortège est également parti en milieu de matinée, selon la presse locale.
Même constat à Strasbourg, ville dans laquelle les manifestants étaient soutenus par plusieurs élus comme l’eurodéputée Manon Aubry et l’ancien candidat à l’élection présidentielle Yannick Jadot. La CGT revendique, in fine, près de 200 rassemblements dans toute la France.
EN VIDEO – Les enseignants des lycées professionnels dans la rue à Marseille
Des lycéens et étudiants prennent part également à la mobilisation. Plusieurs lycées étaient ainsi bloqués par des élèves mardi matin, à l’instar des établissements parisiens Racine, Montaigne, Voltaire ou Hélène Boucher, du lycée Montgrand à Marseille ou du lycée Bréquigny à Rennes. Du côté des universités, le site de Tolbiac, de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, est bloqué, tout comme l’Université Paris 8 ou Sciences Po Lille.
Le mouvement de grève à la RATP pour les salaires ne devrait pas être reconduit mercredi, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la CGT-RATP Bertrand Hammache, alors que la journée de grève n’est que modérément suivie dans l’entreprise. «En revanche, c’est le début d’un cycle», a-t-il indiqué, n’excluant pas de nouvelles journées de mobilisation «après les vacances scolaires de la Toussaint» qui prennent fin le 6 novembre.
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La grève dans l’enseignement s’avère globalement peu suivie. Selon les chiffres de l’Éducation nationale, 6% des enseignants sont en grève (5,67% des personnels au global). Ils sont 2,5% dans le premier degré et 9,5% dans le second degré. Pour le second degré, la participation au mouvement de grève dans les collèges est estimée à 7,5%. C’est dans les lycées professionnels, qui protestent contre la réforme de cette voie voulue par le gouvernement, que la grève est la plus suivie (23%). Ils sont près de 9% de grévistes dans les lycées généraux et technologiques.
Jean-Luc Mélenchon s’est rendu ce matin sur le dépôt de la gare de Lyon, à Paris, pour soutenir les cheminots grévistes. Pour le chef de file de la Nupes, la mobilisation interprofessionnelle de ce mardi «est un bras de fer avec le pouvoir, une espèce de mai 68 perlé». «Parce que l’agression est tellement féroce que même les plus indifférents se disent : quand est-ce qu’ils vont s’arrêter ?», a-t-il déclaré. Le leader insoumis a annoncé que la Nupes allait se réunir ce soir «avec les autres composantes qui ont appelé à la marche pour savoir si on donne un nouveau point de rendez-vous». Il avait appelé à la «grève générale» dimanche, lors de la «marche contre la vie chère» à Paris.
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Ce mardi matin, environ 350 à 400 personnes – selon l’AFP – se sont rassemblées devant la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus importante de France. Celle-ci est touchée par une grève depuis plusieurs jours qui met à l’arrêt des travaux de maintenance. Des salariés ont voté lundi lors d’une AG la poursuite de la grève pour les salaires.
Selon un militant CGT présent sur place ce mardi matin, des agents EDF sont présents, mais aussi des sous-traitants comme Fiducial, Orano et SPIE.
Les députés LFI Éric Coquerel, Rachel Keke et Thomas Portes ont partagé sur Twitter des photos et vidéos d’eux aux côtés de salariés grévistes d’un magasin Monoprix à Paris. «Aux côtés des travailleurs de Monoprix à Montparnasse. Deux ans après ces travailleurs en première ligne pendant le Covid n’ont pas eu l’augmentation de salaire et les embauches demandés. Aujourd’hui, leur cause rejoint celle pour les augmentations de salaires qui continuent», a tweeté Eric Coquerel, président de la commission des finances à l’Assemblée.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 49% des Français désapprouvent la mobilisation interprofessionnelle de ce mardi, dont 25% disent qu’ils y sont opposés et 24% hostiles. De leur côté, 39% des sondés approuvent cette journée d’action, dont 20% qui en ont de la sympathie et 19% qui la soutiennent. 12% des Français déclarent y être indifférents.
«Des écarts importants existent d’un point de vue politique, socio-professionnel et générationnel», note l’institut Elabe. «Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (73%), les 25-34 ans (52%) et les catégories populaires (49%; contre 36% désapprobation) approuvent plutôt la mobilisation tandis que les électeurs d’Emmanuel Macron (78%), dans une moindre mesure de Marine Le Pen (47% ; contre 37% approbation), les cadres et professions intermédiaires (49% ; contre 39% approbation) et les 65 ans et plus (66%) la désapprouvent», précise-t-il.
Si une majorité désapprouve la grève, ils sont tout de même un tiers (32%) des sondés à se dire prêts à se mobiliser dans les semaines à venir dans le cadre de grèves ou manifestations pour le pouvoir d’achat et les salaires.
Un appel à la grève a été lancé pour aujourd’hui, mardi 18 octobre. Objectif : obtenir des hausses de salaires, et défendre le droit de grève, après plusieurs réquisitions lancées par l’exécutif face aux blocages dans les raffineries et dépôts de carburant.
À Paris, la manifestation a quitté la place d’Italie, dans le 13ème arrondissement. Le cortège est en route pour la place Vauban, dans le 7e arrondissement. Ailleurs en France, des premières manifestations ont eu lieu dès ce matin.
Selon les chiffres de l’Éducation nationale communiquées en milieu de journée, seulement 6% des enseignants sont en grève et 5,67% de l’ensemble du personnel du ministère.
La mobilisation a été lancée par la CGT, FO, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse : la Fidl, le MNL, l’Unef et la Voix lycéenne (VL). La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ne participent pas à cette mobilisation.
Des appels à la mobilisation ont été lancés dans plusieurs secteurs, comme l’industrie pétrolière, EDF, les transports ferroviaires, la fonction publique et la santé.
Dans les transports franciliens, de légères perturbations ont été relevées par la RATP. Le trafic est «légèrement perturbé» sur les lignes 6, 12 et 13 du métro, avec «8 à 9 trains sur 10 en moyenne», et normal sur les autres lignes. 3 trains sur 4 circulent sur les RER A et B. 2 bus sur 3 roulent sur le réseau. 9 lignes sont fermées (la 101, 168, 260, 278, 319, 537, 538, 574, 577), mais le réseau Noctilien circule normalement. Enfin, le trafic est «quasi normal» dans les tramways : seul le T7 est touché, avec «en moyenne 3 tramways sur 4».
Selon la SNCF, un TER et un train Intercités sur deux circuleront en France ce jour. Côté TGV, le trafic sera «légèrement perturbé» en zone Atlantique et sur le réseau Ouigo, mais «quasi-normal» dans l’Est, le Sud-est et le Nord. Même chose pour les liaisons internationales : le trafic est «légèrement perturbé» sur le réseau Eurostar et vers l’Espagne, «quasi normal» vers la Suisse et l’Allemagne, et «normal» vers l’Italie et les trains Thalys.
«Notre pronostic est qu’il n’y aura pas de convergence des luttes», déclare ce mardi matin sur RFI le président délégué du Medef Patrick Martin. Alors que Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche à la grève générale, le représentant du patronat ne croit pas à ce scénario. «On ne voit pas d’agrégation entre le mouvement politique et le mouvement syndical», indique-t-il notamment.
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Les syndicats restent remontés contre les réquisitions, alors que l’exécutif a averti que de nouvelles étaient à attendre. «Pour nous, la ligne rouge qui a été franchie, c’est les réquisitions, a expliqué ce matin le patron de Force ouvrière, Frédéric Souillot. Le droit de grève est constitutionnel. À partir du moment où les salariés […] font la grève et qu’on les réquisitionne, pour nous, c’est une atteinte au droit de grève, et c’est ce qui fait qu’on s’est retrouvé dans l’appel à la mobilisation, aujourd’hui».
Le représentant syndical a aussi appelé à augmenter les salaires «maintenant, parce que l’inflation on la vit tous». Son organisation réclame par ailleurs de «remettre en place l’échelle mobile des salaires», ainsi qu’un Smic plus élevé, fixé à 80% du salaire moyen.
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«J’appelle à ce que l’ensemble des salariés du privé et du public se mobilisent», a lancé Fabien Roussel sur RMC/BFMTV ce mardi matin. «Trop de salariés, du public comme du privé, ne voient pas leur salaire augmenter en fonction de l’inflation, donc ils perdent de l’argent. Le Smic a augmenté, mais pas l’ensemble des salaires. Donc ceux qui sont juste au-dessus du Smic perdent du pouvoir d’achat», a estimé le député communiste du Nord, annonçant qu’il déposera une proposition de loi qui vise à faire évoluer les salaires en fonction de l’inflation.
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Interrogé sur les grèves pour les salaires dans de nombreux secteurs, Olivier Dussopt a estimé qu’il y avait «beaucoup de revendications qui sont légitimes». Le ministre du Travail a souligné dans le même temps sur BFM Business que, «sur l’ensemble des syndicats représentatifs, deux seulement appellent à cette mobilisation aujourd’hui, c’est leur droit et le droit des salariés qui participent à ce mouvement-là». Le ministre faisant référence à la CGT et à FO.
Face aux perturbations attendues dans les transports franciliens, les habitants de la région ont privilégié la voiture. Ce matin, il y avait, selon Sytadin – un service de la Direction des routes Île-de-France (Dirif), près de 375 kilomètres de bouchon enregistrés sur les axes, autour de 8h. Plus tôt, la circulation était «inhabituelle», signe de routes plus chargées que la normale. En outre, le pic a été atteint vers 8h, alors qu’il est habituellement relevé plutôt vers 9h.
Depuis, la circulation est redevenue habituelle, avec 279 kilomètres de bouchon observés à 9h05.
Le rendez-vous a été fixé à 13h sur la place d’Italie, dans le 13e arrondissement de la capitale, d’où le cortège devrait partir une heure plus tard, aux alentours de 14h. Destination la place Vauban, dans le 7e arrondissement.
Les manifestants emprunteront pour commencer le boulevard Auguste Blanqui, puis le boulevard Saint-Jacques. De la place Denfert-Rochereau, ils s’engageront ensuite sur le boulevard Raspail puis Montparnasse. Le boulevard des Invalides les mènera enfin jusqu’à la place Vauban.
Invité sur Europe 1 ce mardi matin, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a dit comprendre «qu’il y ait des demandes de négociations salariales dans les entreprises». Mais «qu’il y ait des grèves préventives ou des grèves par aller mettre la pression dans un contexte déjà compliqué, par la guerre en Ukraine, par la situation économique au sens large, je pense qu’il faut être prudent et encore une fois, le temps du dialogue, ce n’est pas le temps du blocage», a-t-il estimé.
«Je pense qu’il y a un problème de salaire», réagit Gérald Darmanin au micro de RTL, en réaction au mouvement de grève interprofessionnelle de ce mardi, qui réclame justement des hausses de salaires, dans un contexte de forte inflation. «L’État a fait son travail, il a augmenté de manière très importante les fonctionnaires. Il faut désormais qu’une partie du patronat puisse également augmenter les salaires quand c’est possible», a ajouté le ministre de l’Intérieur. «Un ouvrier, un employé qui travaille, doit être rémunéré au juste salaire», a-t-il répété.
«Maintenant il faut arrêter, on ne peut pas bloquer toute la France», lance aux grévistes Roland Héguy, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Interrogé sur France Bleu Vaucluse ce mardi matin, il souligne qu’il «y a plus de 60% d’annulation dans certains hôtels» sur le segment du tourisme d’affaire. Des cas particuliers qu’il ne faut pas généraliser à l’ensemble du secteur, selon un bon connaisseur de l’hôtellerie-restauration contacté par Le Figaro.
«Quand il n’y a plus de mobilité, il n’y a plus d’activité», rappelle Roland Héguy. Il regrette que «l’électricité et le gaz [soient] multipliés par quatre, cinq ou dix, ce n’est pas possible. Le tourisme est très fragile, l’avenir est très incertain».
À la SNCF, l’appel à la mobilisation est «déjà fortement suivi», selon Erik Meyer, secrétaire fédéral SUD-Rail, interrogé sur Franceinfo ce matin. «On compte plus d’un conducteur de train sur deux en grève aujourd’hui, à peu près la même chose en contrôleurs, environ 30% des agents de la production, de la maintenance au niveau national qui sont aujourd’hui en grève», détaille-t-il.
Sur la question d’une éventuelle reconduction de la grève à la SNCF, Erik Meyer a répondu plutôt par l’affirmative. «La colère est grande chez les cheminots, après un été difficile. C’est eux qui décideront de savoir s’ils reconduisent. On aura très certainement dans beaucoup d’endroits du territoire des reconductions, a minima pour demain», a-t-il affirmé.
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Du côté des usagers des transports, certains ont vraiment pris leurs dispositions ce mardi matin. Si certaines personnes sont parties plus tôt de leur domicile, d’autres ont choisi de dormir directement à la gare Saint-Lazare, comme Ashley et Tuck. Ces Bruxellois ont été informés de la grève via leur téléphone et ont préféré être parmi les premiers à suivre les évolutions du mouvement. Pour l’heure, aucune complication n’est à prévoir pour leur trajet en direction de Rouen, prévu à 8h14. «On n’est même pas fatigués», s’amuse le couple. Si les grandes lignes sont à l’heure, les premiers retards sont annoncés sur la ligne J, entre cinq et vingt minutes suivant les destinations.
Alors que les syndicats de la SNCF laissent la porte ouverte à une grève reconductible, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez n’a pas exclu cette hypothèse ce mardi matin. «Les salariés en grève décideront, comme chez Total», a-t-il déclaré sur RTL. «C’est important que ce soit les salariés qui décident», a-t-il ajouté.
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Alors que les réquisitions ordonnées dans le secteur pétrolier ont «mis le feu aux poudres», selon les mots du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, Olivier Véran affirme ce mardi matin qu’il y aurait «autant de réquisitions que nécessaire». Interrogé sur France 2 sur le fait que cela pourrait intervenir dès ce mardi, le porte-parole du gouvernement a répondu «probablement».
Face à une grève qui s’enlise, «nous réquisitionnons de façon proportionnée pour assurer le fonctionnement normal des Français», déclare l’ancien ministre de la Santé, qui concède que le retour à la normale «n’est pas pour demain». Deux dépôts de carburant ont d’ores et déjà été réquisitionnés par le gouvernement, ceux de Feyzin, près de Lyon, et Mardyck, près de Dunkerque.
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Avec l’annonce de la grève à la SNCF, les Français s’adaptent et changent leur emploi du temps. Inès, agent de trafic maritime, est partie une heure plus tôt de chez elle, à Chantepie. La jeune femme arrive normalement à 7h40 pour prendre son train à 7h50 en direction de Puteaux. «Je suis arrivée à 6h50 pour éviter les ennuis», indique-t-elle. Même prévoyance pour Ophélia qui a voulu se rendre plus tôt à la gare Saint-Lazare pour rejoindre Les Mureaux. Cette comédienne «soutient complètement les grévistes». «C’est un mal nécessaire, il faut un partage juste des valeurs envers les ouvriers, ils sont notre force de travail», complète-t-elle.
À la gare Saint-Lazare, à Paris, les voyageurs scrutent les panneaux d’affichage ce mardi matin. Un bandeau défile et mentionne que «le trafic de la ligne J est fortement perturbé» avec «en moyenne un train sur trois». Il faut donc prévoir son trajet à l’avance et s’adapter. C’est le cas de Virginie, rencontrée sur place, qui prend normalement son train à 7h39 en direction de Saint-Nom-la-Bretèche. Aujourd’hui, son train habituel a été supprimé, il ne reste plus que ceux de 7h29 et 7h59. «Heureusement que je suis arrivée plus tôt car je commence mon travail à 8h15», souffle cette assistante maternelle.
En parallèle de la grève dans de nombreux secteurs, près de 150 points de rassemblement sont prévus en France ce mardi, selon la CGT. À Paris, la manifestation s’ébranlera à 14h de la place d’Italie, en direction de la place Vauban. Un autre cortège, pour protester contre la réforme des lycées professionnels, défilera du métro Saint-François-Xavier au métro Sèvres-Babylone.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, sera présente parmi les manifestants, 48 heures après la «Marche pour la vie chère» organisée par les partis de gauche dimanche à Paris. La police anticipe respectivement 15.000 et 2000 personnes pour les deux manifestations parisiennes, et les autorités s’attendent à voir les «ultrajaunes» et «l’ultragauche» essayer de constituer un cortège devant le carré syndical.
La SNCF et la RATP participent au mouvement de grève de ce mardi, ce qui a un impact sur le trafic des transports publics. À Paris, «en moyenne 3 trains sur 4» circuleront sur les lignes A et B du RER. Le trafic sera également «perturbé» sur le réseau routier où deux bus sur trois circuleront. Du côté du métro, le trafic sera «normal ou quasi normal» sur l’ensemble du réseau. Le trafic sera «légèrement perturbé» sur les lignes 6, 12 et 13 du métro avec 8 à 9 trains sur 10 en moyenne.
De son côté, la circulation des trains régionaux sera perturbée, avec un TER et un train Intercités sur deux en moyenne en France, ainsi que sur les réseaux d’Île-de-France. Sur le réseau TGV, le trafic sera «légèrement perturbé» en zone Atlantique et sur le réseau Ouigo. Le trafic s’annonce «quasi-normal» dans l’Est, le Sud-Est et le Nord.
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De nombreux secteurs ont déposé des préavis de grève pour ce mardi. Par exemple dans l’énergie, où des raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies sont touchés par un mouvement social depuis plusieurs semaines, de même que chez EDF, où des centrales nucléaires sont affectées. La SNCF et la RATP sont également concernées par la journée de mobilisation de mardi. La fonction publique aussi, ainsi que d’autres secteurs comme l’agroalimentaire ou le commerce.
Certains pourraient s’acheminer vers des grèves reconductibles, comme les cheminots qui entendent profiter de la fenêtre ouverte jusqu’aux vacances de la Toussaint, vendredi soir, pour négocier des hausses de salaires.
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Cette journée de mobilisation et d’action a été annoncée jeudi dernier dans un communiqué commun signé par plusieurs syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et organisations de jeunesse (Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne). Elle est organisée dans le prolongement des actions des salariés de l’industrie pétrolière, qui bloquent des raffineries et dépôts de carburant depuis plusieurs semaines pour réclamer des hausses de salaires.
Les syndicats plaident pour «l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études». Ils appellent également à «se mobiliser pour la défense du droit de grève», en réaction à la décision du gouvernement de recourir à l’arme des réquisitions pour faciliter la distribution de carburant.
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Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la journée de grève interprofessionnelle, organisée à l’appel de plusieurs syndicats, pour une augmentation des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les dépôts de carburant.
ARIK
le
Après le bide de Mélenchon, voici celui de la CGT, malgré sa tentative de gonfler outrageusement les chiffres, multipliés par 5 à Paris, par exemple.
Michel167382
le
Et parmi tous ces manifestants, la CGT n’a pas pu recruter comme jadis, un service d’ordre suffisamment efficace pour éviter les débordements! C’est pourtant ce qui se faisait jadis!!!
Le Goulay
le
Ces estimations de manifestants ,dont ces écarts fantaisistes sont voulus bien entendu !! des observations par drones seraient davantage convaincantes !!mais ils ne le feront pas.
Selon le ministre des Transports, «les Français ont le droit à du repos et à retrouver leur famille». Il appelle les salariés en grève «à la responsabilité».
FOCUS – Les mauvaises conditions climatiques peuvent perturber le trajet entre le domicile et le travail, voire empêcher l’exercice de l’activité elle-même. La neige, notamment, peut dans certains cas être considérée comme un cas de force majeure.
Les travailleurs des plateformes forment la niche la plus «fraudogène», avec un taux de «cotisations éludées» de 43%, «qui monte à 58% chez les livreurs à domicile et 62% pour les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC)».
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EN DIRECT – Grève : 107.000 manifestants en France, selon les autorités, près de 300.000 d’après la CGT
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