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Près de 12 millions d’élèves se sont préparés toute l’année à la série d’épreuves du « gaokao », le baccalauréat national chinois véritable sésame pour l’entrée à l’université qui débute ce mardi en Chine. Avec cette fois encore un encadrement sanitaire très stricte, les étudiants venant des zones à risque Covid-19 doivent passer l’examen dans des hôtels dédiés.
De notre correspondant à Pékin, et avec Louise May, du bureau RFI de Pékin
Le « gaokao » est à la Une de tous les journaux ce matin en Chine. La télévision centrale montre des images de salles d’examens aux tables espacées, avec un lampadaire blanc près de chaque pupitre et aux moins deux mètres d’écart entre les étudiants. Les masques et les tests PCR sont évidemment obligatoires au pays du « Zéro Covid » et pour les candidats qui résident dans des zones dites de « contrôle et prévention » liée à la résurgence Covid-19, l’examen se passe à l’hôtel.
C’est le cas de trois districts à Pékin, dont celui de Fengtai où habite Madame Zheng contactée par RFI ce mardi matin. « Ils ont emmené ma fille en taxi hier soir et lui ont donné une chambre dans un hôtel 5 étoiles réservé aux examens, raconte cette gestionnaire de portefeuille d’investissements dans une banque pékinoise. Elle est là-bas avec six camarades de sa classe, chacun dans une chambre à part. »
Des conditions d’examens plutôt luxueuses, comparées aux images d’hôtels de quarantaine qui ont circulé ces derniers mois en Chine. Il faut dire que le baccalauréat chinois est sacré pour les familles, car il constitue la clé indispensable à la poursuite des études dans le supérieur.
Rien n’est laissé au hasard. Ces derniers jours, des échanges entre parents sur le réseau Weibo évoquaient la coupure de la climatisation dans les salles d’examens. Cela vaut notamment pour les tests de langues étrangères, afin de ne pas déranger l’écoute des candidats assis à côté des ventilateurs.
Madame Zheng souhaite que sa fille poursuive un cursus de mathématiques appliquées à la rentrée prochaine. Elle lui a téléphoné pour vérifier que rien ne perturbe sa concentration. « Les plateaux repas sont excellents, poursuit cette mère de famille. Les ascenseurs sont classés par catégories en fonction de qui doit les emprunter et de manière d’éviter de se perdre. Et puis, il y a des professeurs à chaque étage pour surveiller que tout se déroule correctement à chaque étage. »
Les étudiants passeront quatre nuits au total dans ces hôtels dédiés mis à disposition gratuitement par les autorités éducatives. Les reportages des médias d’État montrent encore des chauffeurs, des agents d’accueils, des personnels de sécurité et des surveillants d’examens en combinaisons blanches de protection Covid, qui font désormais partie du paysage en Chine.
Concernant les élèves qui viennent des zones dites « scellées », encore confinées dans la capitale chinoise, les épreuves se déroulent dans les chambres avec interdiction de sortir et sous la supervision d’une caméra. Au total, 1,93 million de jeunes chinois sont inscrits pour cette session 2022 du gaokao, soit 10 % de plus que l’an passé. Une « génération Covid » qui, pour certains lycéens, a passé de longs mois enfermés chez eux, ce qui a forcément une incidence pour les études.
À Shanghai, qui sort de deux mois de confinement strict, le gaokao a ainsi été décalé d’un mois. Les cours n’ayant toujours pas repris en présentiel. Même chose à Pékin, où le retour en classe est annoncé pour la semaine prochaine. Autre bonne nouvelle : la météo annoncée comme clémente pour ces trois jours, du moins pour celles et ceux qui passent des examens, avec un temps nuageux et moins de 30 dégrées au thermomètre.
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