Pièces complète 2 euro commémorative et accessoires protection pièces

"En Andorre, l’euro a tout simplifié !" – LaDepeche.fr

http://fragua.org/comment-acheter-ou-vendre-une-piece-de-2-euros



l’essentiel Depuis 2002, l’Andorre utilise également l’euro. Particularité de la principauté ? Elle reste un pays souverain qui n’appartient ni à l’UE ni à la zone euro, mais elle a le droit de frapper ses propres pièces.
En Andorre comme ailleurs, l’unité de mesure du passage à l’euro s’appelle… le café. « On le payait 100 pesetas, moins de 4 francs, et du jour au lendemain, on l’a payé 1 €, soit 166 pesetas ! », grince invariablement tout Andorrane, tout Andorran, dès qu’on évoque le 1er janvier 2002. Au Pas de la Case, Clemente n’a d’ailleurs toujours pas digéré la hausse des prix, accusée aussi d’avoir amputé le pouvoir d’achat de la clientèle, depuis 20 ans. « Ici, c’est la chute. Regardez : plus de boutiques de luxe. L’euro ça a trompé tout le monde », estime-t-il.
Vendant jouets, lunettes et cigares, ce commerçant dénonce alors l’érosion des retraites et la fonte de l’épargne en pesetas, après la confusion des débuts… « Les vieux ne savaient pas calculer la valeur de l’euro par rapport aux francs, se mélangeaient les billets de 50 € et 50 F ». Mais il l’admet, « il n’y a pas eu de difficulté technique, la première année, on a travaillé avec les trois monnaies : franc, peseta et euro. »
Seulement, il y a un inavouable regret pour certains anciens, confie un anonyme. « Ceux qui jouaient sur le change franc/peseta afin d’augmenter leur marge, y ont perdu… » Mais pour le reste ? « L’euro a simplifié la vie de tout le monde », s’accorde l’écrasante majorité. Et ne dément pas le client venu faire ses courses « apéro-cadeaux » de Noël.
De fait, la tête de Cortès sur le billet de 1000 ptas et le Delacroix de 100 F ayant rejoint les musées… Les plus jeunes n’imaginent même pas cet ancien monde où le gagne-petit rendait 15 ptas pour 1 F et s’en mettait au passage deux dans la poche. Du moins… avant les trois dévaluations de 1993 qui virent la monnaie espagnole perdre 20 %. « Je paye avec mon portable », sourit Jonathan, né avec l’euro, repartant avec un parfum pour madame. Loin de mesurer la révolution, il y a 20 ans.
Sans devise propre ni banque d’Etat, la principauté -76 000 habitants – utilisait donc jusqu’en 2002 les deux monnaies de ses voisins, un coprince dans chaque pays, en France et en Espagne. « Dans le secteur frontalier du Pas de la Case, on commerçait principalement en francs, mais nous, on utilisait majoritairement la peseta, avec laquelle on établissait le budget d’Andorre, l’axe d’échange naturel du pays étant orienté vers l’Espagne », rappelle Bonaventura Riberaygua, 79 ans, Conseller (ministre) aux finances de 1981 à 1989.
Ce faisant, lorsque la France et l’Espagne sont passées à l’euro… l’Andorre a de facto utilisé la monnaie unique. Sans appartenir ni à l’UE, ni à la zone euro. « Et ça a été très positif. Économiquement, on en avait besoin », souligne Bonaventura Riberaygua.
« 5 000 ptas c’était 30 €, et avec ça, on pouvait mettre de l’essence et se faire un restaurant… », a mémorisé avec nostalgie Patricia, de l’historique Tabac des 1 000 Pipes à Andorre-la-Vieille, avouant avoir encore « parfois des problèmes de conversion ». « Mais l’euro, pour les entreprises, ça a été un immense soulagement », confirme Jordi Font, ancien président social-démocrate de la Commission des finances, élu au Consell general, le Parlement, et négociant en matériaux. Tricorne et cape rangés après la session solennelle de la Sant Tomàs, ce 21 décembre, il poursuit…
« L’Andorran voyageant beaucoup, il fallait toujours avoir du change à la maison. Mais surtout, franc, peseta, mark, dans ma branche j’étais obligé de payer en devises ce qui faisait six monnaies en comptabilité : le franc et le franc convertible, la peseta et la peseta convertible, le mark et le mark convertible et il fallait consolider les comptes en pesetas. Selon les fluctuations monétaires, on perdait ou on gagnait de l’argent de façon totalement aléatoire », détaille-t-il.
À l’époque, le pays ne vivait que des importations et ne prélevait aucun impôt sur les entreprises. De là à en déduire que ce paradis fiscal, disparu avec les années 2010, était généreux pour les emprunteurs ? Il y a de la marge, rappellent alors, aussi, les imposants sièges locaux des marchands d’argent. Taux arbitraires et loi de la spéculation contre les monnaies faibles…
« Avant l’euro, les banques te faisaient un crédit de 100 millions de pesetas, mais les remboursements étaient indexés sur le dollar ou le franc suisse… Quant à la signature de l’emprunt 1 FS valait 21 ptas mais qu’à la fin des remboursements, on se retrouvait à 75 ptas pour 1 FS, on avait envie de tuer son banquier ! L’euro a heureusement balayé tout ça », se souvient encore Jordi Font.
Ah, spéculer sur les monnaies… Souvenir qui fait sourire, à une moindre échelle, chez Philatelia Andorrana où l’on est aussi numismate. Car si l’Andorre a utilisé l’euro dès 2002, elle a dû attendre 2 011 pour y être officiellement autorisée et 2 014 pour frapper ses propres euros…
« Le gouvernement donnait alors la possibilité à toute personne vivant ici d’acheter en souvenir les pièces courantes, de 1 cent à 2 €, soit 3,88 € la plaquette d’euros andorrans 2 014. Mais il y a eu du retard pour les pièces commémoratives. Les collectionneurs allemands ont cru qu’elles ne sortiraient jamais. On a en alors vu certains venir et proposer 110 € pour la plaquette à 3,88 € ! Évidemment, quand les « commémoratives » sont sorties, ça ne valait plus rien », s’amuse encore Laura Lucas, derrière le comptoir.
En 2014, Andorre a frappé 2,4 M€, en 2022, elle frappera 4,2 M€, symbole sans doute d’une harmonisation toujours croissante avec l’UE. « L’euro, pour nous a été un événement très important, une simplification et une fierté. Il nous a donné le sentiment positif d’appartenir à un projet plus grand que notre territoire : l’espace européen. Savoir aussi que nos pièces peuvent être utilisées dans toute l’UE participe de cette fierté », conclut Eric Jover, ministre des finances et porte-parole du gouvernement andorran.
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
Les mafias savent s'adapter.!!
L'Andorre, paradis fiscal, qui mesure l'efficacité de l'euro aux litres de pastis vendus.

source
http://fragua.org/comment-acheter-ou-vendre-une-piece-de-2-euros

A propos de l'auteur

Avatar de Backlink pro
Backlink pro

Ajouter un commentaire

Backlink pro

Avatar de Backlink pro

Prenez contact avec nous

Les backlinks sont des liens d'autres sites web vers votre site web. Ils aident les internautes à trouver votre site et leur permettent de trouver plus facilement les informations qu'ils recherchent. Plus votre site Web possède de liens retour, plus les internautes sont susceptibles de le visiter.

Contact

Map for 12 rue lakanal 75015 PARIS FRANCE