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En 2022, ces 20 films cultes vont fêter… leurs 20 ans – Konbini

2022 Konbini
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par Konbini
Pour beaucoup, l’âge d’or des comédies françaises est terminé depuis les années 80, quand le Splendid et Pierre Richard commençaient à perdre de leur superbe. Pourtant, dans les années 90, Les Nuls et les Inconnus quittaient progressivement le petit écran pour le grand, et pondre certains des films les plus cultes du septième art francophone. On pense à La Cité de la Peur, les Trois Frères, mais aussi à la carrière solo de Chabat.
Le point d’orgue de ces comédies demeure, et de loin, le deuxième film Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre. Sorti en 2002, il n’a pas été qu’un des plus gros succès de l’histoire (avec plus de 14,5 millions d’entrées en salle), il a aussi lancé définitivement les carrières cinéma de Jamel, Édouard Baer ou même Marina Foïs.
Avec l’un des plus gros castings de l’histoire du cinéma français, Chabat a pondu quelque chose de rare : un film réellement intemporel, culte, toujours aussi pertinent 20 ans plus tard, au rythme de vannes impressionnant, à l’ambition folle (50 millions d’euros de budget, tout de même), et surtout, l’un des rares à avoir compris comment saisir le médium BD pour se l’approprier dans les règles de l’art.
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Un exemple du genre.
20 ans après avoir marqué au fer rouge le cinéma d’horreur avec sa trilogie brillante Evil Dead et 10 ans après avoir fait une première incursion dans le monde des super-héros avec Darkman, Sam Raimi a décidé de s’y attaquer à nouveau, cette fois en mode blockbuster, mais aussi avec le personnage le plus culte des comics, Spider-Man.
Il faut se replacer dans le contexte. Nous sommes en 2002, les deux Batman de Burton ont donné des suites très hollywoodiennes vraiment médiocres, loin de l’ADN des débuts. De son côté, Bryan Singer a pondu d’un premier film X-Men, au casting vraiment solide et qui donnera un peu le ton des films super-héroïques à venir.
Raimi décide, toute honte bue, de révolutionner l’industrie et de façonner ce qui sera l’avenir de Hollywood. Sans le premier Spidey, pas de MCU ou quoi que ce soit d’autre. C’est le parfait mélange entre la naïveté du comics et le sérieux réaliste des blockbusters des années 2000 (repensez à la séquence où le Bouffon Vert est déguisé en tante May, et demandez-vous quelle tronche cela aurait aujourd’hui). C’est un film qui comprend parfaitement son personnage, à savoir un orphelin fauché, prolétaire, qui galère pour s’en sortir, gauche et imparfait. Surtout, c’est un vrai film de Raimi, et pas concocté par un “yes man” fade — on y retrouve son acteur fétiche, Bruce Campbell, sa voiture signature “Oldsmobile“, pour ne citer que ça —, avec une vraie mise en scène. Le tout, avec des effets spéciaux révolutionnaires pour son époque.
On doit tout à Spider-Man. 20 ans et pas une ride, c’est fort.
Pour beaucoup, les années 2000 ont été la mort de la branche animation classique (comprendre en dessin) de chez Disney. Après une dernière décennie dorée, et ce malgré une belle tentative avec Kuzco. Mais l’échec de l’Atlantide, l’empire perdu, et la multitude de suites direct-to-vidéo de mauvaise qualité, ont eu raison de l’art qui fut au cœur de l’entreprise Disney depuis le début.
Un long, néanmoins, est à sauver — et d’ailleurs, la maison mère l’a bien compris, vu les suites, séries, et marchandising en tout genre qui ont suivi sa sortie il y a 20 ans : Lilo & Stitch. Une aventure spatiale, qui fait débarquer un extraterrestre mutant à Hawaii, dans le quotidien de deux sœurs orphelines, seules et avec un cruel besoin d’amour.
Le film n’est pas qu’un très bon Disney, drôle, bien rythmé et prenant, il est bien plus que cela. Rarement un enfant aura, dans ses qualités et ses défauts, été aussi bien écrit et proche de la réalité que Lilo. De même que Nani, dont l’amour quasi maternel avec sa petite sœur est plus ancré dans le vrai que 99 % des productions Disney. Stitch, parfait miroir déformant des traits négatifs de Lilo, n’est pas qu’une boule bleue détruisant tout sur son passage. Il porte en lui cette même peur de l’abandon, ce besoin viscéral d’avoir une famille, qui le rend parmi les personnages les plus attachants de tout le catalogue de la firme aux grandes oreilles. En plus d’être un des plus mignons aussi.
Un grand film.
Avalon est un objet cinématographique à part. L’alliance folle entre un cinéaste japonais très influent, Mamoru Oshii, le réalisateur de Ghost in The Shell, un projet cofinancé par des Américains et des Français et un film de science-fiction tourné en Pologne, notamment à Varsovie, et en langue polonaise.
L’histoire ? Celle de destins qui se croisent au sein d’un jeu vidéo illégal rendant certaines personnes dépendantes au point d’en être prisonnières. En résulte un long-métrage extraordinaire, à l’identité visuelle et musicale reconnaissable entre mille.
Alors, on triche un peu car le film n’est jamais vraiment sorti dans les salles françaises. Il est néanmoins sorti en 2002 au Japon, et trop important pour ne pas être mentionné ici. L’immense Satoshi Kon, parti trop tôt en 2010 après quatre films seulement, a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’animation.
À une époque où l’on ne parlait que de séries type Dragon Ball ou des studio Ghibli, Kon a été le premier a montré une vision plus adulte, immensément plus mature, et beaucoup plus dure, surtout. C’était le cas avec Perfect Blue, son premier long. Un thriller tordu, qui part dans tous les sens, glauque à souhait, où la narration mêle volontairement et avec brio rêve et réalité.
Millennium Actress est la petite sœur optimiste et plein d’amour de Perfect Blue. Là où le premier était rude, le deuxième est d’une beauté déconcertante. Racontant le parcours d’une actrice qui se replonge dans sa quête folle d’un amour impossible et de ses souvenirs de tournage, où la fiction et l’histoire, le passé et le présent s’entremêlent. Une leçon d’écriture et de mise en scène, qui laissait présager une carrière parfaite — ce qu’elle fut, bien que trop courte.
En 2002, nous ne connaissions pas encore le nom de Guillermo Del Toro. Il avait pourtant déjà signé un premier film plutôt confidentiel et bien imbibé de ce qui fera l’ADN de la filmographie du cinéaste, Cronos. Mais un détour par Hollywood frustrant et raté (Mimic) l’amènera sur d’autres terres — qui seront, étrangement, celles de sa reconnaissance.
Pour ce troisième essai, qui se devait d’être le bon, le réalisateur quitte le continent américain pour l’Europe, s’acoquine d’un certain Pedro Almodóvar (qui sera producteur du film), et s’en va en Espagne pour faire ce qu’il sait faire de mieux : aller piocher dans l’horreur pour parler de la mort, de la vie et de l’amour, dans un contexte où il est peu habituel de voir de l’angoisse.
Ici, il est question de fantômes dans un orphelinat d’une Espagne en pleine guerre civile, tandis qu’une bombe tombée du ciel et ancrée dans le sol de la cour de l’hospice n’a jamais explosé mais menace de le faire à tout instant. Glauque, bien que beau. Terrible, bien qu’un véritable conte de fées. D’une intelligence folle, avec un sous-texte engagé, une mise en scène au couteau, une écriture déconcertante (tant dans sa structure que dans sa manière d’user de l’horreur).
Et surtout, c’est la première fois que Del Toro clame haut et fort quelque chose qui sera visible dans tous ses films à venir, et qui est primordial pour lui : vous pourrez ajouter autant de monstres que vous le voudrez, le monstre pour lui sera toujours l’humain.
Il y a 20 ans, naissait Amen. Costa-Gavras invitait alors Mathieu Kassovitz, auréolé par La Haine côté réalisation, Amélie Poulain côté comédie, pour le confronter aux heures les plus sombres du XXe siècle : la Shoah. Il incarne un jeune jésuite désirant que l’Église condamne fermement le génocide des Juifs en cours en Europe de l’Est, après avoir été alerté par Kurt Gerstein, un SS, chimiste et fournisseurs en Zyklon B dans les camps de concentration.
Si le film se range dans un classicisme de forme, il marque, sans dramatiser les situations, en soulignant la perversité des relations et de l’hypocrisie des institutions religieuses et étatiques, de bonnes âmes qui finiront par mourir dans des camps à 1 000 lieues de Rome, tandis que d’autres, coupables, réussiront à s’en sortir. Un long-métrage poignant avec un Mathieu Kassovitz impressionnant de justesse.
En 2002 naissait Infernal Affairs, soit l’un des scénarios policiers les mieux huilés de ces 20 dernières années. Le film hongkongais pose ses caméras entre la pègre et la police à travers un stratagème partagé par les deux camps : l’infiltration. L’un chez Sam, parrain de la mafia, deux autres chez les flics. Le long-métrage va progressivement voir sa tension monter, au fil des affaires qui tournent mal, chaque camp sachant qu’une taupe se cache en son sein.
Si le film a vieilli à l’écran, minoré par des effets de style désormais kitsch, Infernal Affairs comporte à l’écran un casting solide (Andy Lau, Tony Leung) et une mécanique scénaristique imparable, tant il a donné une idée de remake au grand Martin Scorsese en 2006 avec Les Infiltrés.
Minority Report, c’est l’un des secrets cinématographiques les mieux gardés de Steven Spielberg. À sa tête, un Tom Cruise au sommet de sa forme, encore peu enclin à utiliser seulement son physique, quelques années avant que la franchise Mission: Impossible ne prenne toute la place dans son agenda.
Avec l’aide du cinéaste américain, grandement inspiré ici par le matériau de Philip K. Dick daté de 1956, l’acteur prend fait et corps avec John Anderton, en charge d’une unité de police révolutionnaire à Washington, Précrime. Soit la possibilité pour des agents d’éviter les meurtres à l’aide de trois “précogs” en les prévoyant. Jusqu’à ce que le commandant lui-même soit accusé par son outil.
En résulte un long-métrage qui n’a pas vieilli, porté par une mise en scène originale et efficace, des scènes qui ont marqué la rétine depuis 20 ans (mention spéciale à la scène dans laquelle des robots-espions-araignées sont à la recherche de Tom Cruise) un casting somptueux (de Colin Farrel à Max von Sydow). Qu’on se le dise : Spielberg a réussi ici à dompter les thèmes philo de Philip K. Dick tout en apportant une dose appropriée de spectacle. Chapeau.
Alternant entre ambitieux projets et franchises lucratives, Matt Damon a pris part en 2002 à l’adaptation cinématographique de la saga Jason Bourne, à mi-chemin entre blockbuster d’action et élégant film d’espionnage, acclamée par la critique, notamment pour la modernité des thèmes abordés, en phase avec leur temps.
Pour interpréter cet espion de la CIA amnésique en cavale, l’acteur coiffera au poteau Matthew McConaughey, Russell Crowe et même Sylvester Stallone. Mais non content d’obtenir ce rôle prometteur, l’intello Matt Damon a voulu étoffer le personnage, qui s’imposera rapidement comme l’anti-Bond. Il incarnera par trois fois cet espion moderne et emphatique en quête d’identité avant de céder sa place en 2012 à Jeremy Renner par solidarité avec Paul Greengrass, le réalisateur de La Mort dans la peau et La Vengeance dans la peau.
Tourné dans la classe unique d’une petite école auvergnate, le documentaire de Nicolas Philibert à la gloire de l’école publique connaîtra une destinée hors-norme. Sélectionnée à Cannes, la petite troupe montera les marches aux côtés de son instituteur star, George Pérez, unique enseignant de cette école “à l’ancienne” qui a accueilli la caméra du réalisateur pendant l’année scolaire 2000-2001.
Véritable succès au box-office, Être et avoir engendrera deux millions d’entrées en France, un million à l’étranger et six millions d’euros de recettes. Mais la redescente sera plus amère. Face au succès du film, apprentis paparazzis et touristes en pèlerinage à Saint-Étienne-sur-Usson mèneront la vie dure au petit Jojo et à ses amis de l’école communale. Après un destin hors du commun, le documentaire deviendra une véritable saga judiciaire : instituteur et parents d’élèves se succéderont devant les tribunaux pour tenter d’avoir leur part du gâteau. Les leçons de mathématiques ont bien été apprises…
Gaspar Noé est un habitué de la provocation, capable de susciter des émotions contradictoires chez les spectateurs. Et il y a vingt ans, le réalisateur frappait un grand coup en présentant en séance de minuit Irréversible, son second long-métrage, qui choquait la Croisette. En cause, un assassinat ultra-violent à coups d’extincteur dans la mâchoire mais surtout, un plan séquence de neuf minutes de viol, absolument insoutenable.
Mais preuve qu’Irréversible a indéniablement marqué l’imaginaire collectif, le film s’est offert près de 20 ans plus tard un remontage à l’endroit. Si en 2002, le temps détruisait tout, en 2020, il révèle tout. Intitulé Irréversible – Inversion intégrale, ce nouveau montage chronologique propose une version plus limpide de l’histoire mais également plus éprouvante par une identification au personnage de Monica Bellucci encore plus forte.
Après avoir fait ses armes huit ans plus tôt avec le Péril jeune devant la caméra du même réalisateur, en 2002, Romain Duris nous donnait envie d’accélérer le temps pour goûter nous aussi aux joies et aux déboires d’Erasmus. Vie de bohème, coloc multiculturelle et choc des cultures, L’Auberge espagnole était un joyeux melting-pot devenu, en vingt ans, un incontournable du cinéma français et l’incarnation d’une certaine jeunesse européenne des années 2000. Preuve en est, il a mis un véritable coup de projecteur au programme Erasmus qui a vu ses inscriptions doubler après la sortie du film.
Après avoir donné deux suites à son long-métrage initiatique, Les poupées russes puis le décevant Casse-tête chinois, Cédric Klapisch a récemment annoncé qu’une série viendrait compléter sa trilogie. Attendue cette année sur Amazon Prime Video, Salade grecque filmera les aventures à Athènes de Tom et Mia, les deux enfants de Wendy et Xavier.
Catherine Deneuve, Fanny Ardant, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart, Ludivine Sagnier, Virginie Ledoyen, Firmine Richard et Danielle Darrieux : en 2002, François Ozon réunissait un casting de rêve pour un huis clos musical façon Cluedo. Toutes étaient les potentielles coupables du plus chabrolien des films de François Ozon.
Le réalisateur adaptait pour le cinéma une intrigue de théâtre de boulevard assez simpliste, surtout prétexte à observer ces actrices s’amuser et chanter, vêtues de robes excentriques et colorées. Il saisissait également l’occasion pour traquer les perversités et l’hypocrisie de la petite bourgeoisie et s’employait à montrer ce qu’il se passe derrière les volets clos des belles maisons bourgeoises où chaque pièce constitue un tableau de l’intrigue.
Avec 3,7 millions d’entrées en salles, 8 femmes demeure toujours le plus grand succès de François Ozon qui, entouré de ses huit muses, réalisait un rêve de cinéaste.
L’Âge de glace restera le film d’animation qui a bercé notre enfance. On garde notamment en mémoire l’hilarante introduction où Scrat le petit écureuil risque sa vie pour dissimuler son précieux… gland. L’animal va alors malencontreusement ouvrir une brèche et c’est ainsi que commence cette grande odyssée avec sa galerie de personnages hauts en couleur : Sid le paresseux abandonné par sa famille lorsqu’il dormait, Manny le mammouth d’humeur taciturne et Diego le tigre aux dents de sabre. Ces trois animaux de l’ère préhistorique vont trouver un petit être humain et se donneront pour mission de le ramener vers les siens.
À l’origine de ce long-métrage, on retrouve le producteur californien d’Illumination Christopher Meledandri, également aux manettes de la saga Moi, moche et méchant et plus récemment de Tous en scène 2.
En revoyant Parle avec elle en 2022, on a du mal à croire comment un infirmier peut passer autant de temps à choyer ses patientes. Une pandémie plus tard, le film de Pedro Almodóvar n’a rien perdu de sa perversité, au contraire. Alors que #Metoo a traversé le cinéma et que le corps de la femme est devenu un sujet crucial, cette fable nécrophile devient d’autant plus cruelle. Pedro Almodóvar, dont l’œuvre est hantée par des héroïnes inoubliables, nous piège ici avec des récits entremêlés qui interrogent notre rapport à la mort.
Parle avec elle aurait pu n’être qu’un mélodrame glauque et infâme. Mais la pudeur et la sensibilité qui enrobent le film permettent de questionner notre rapport à la chair et bousculer la masculinité. Malin et inoubliable, ce film reste un incontournable de la filmographie du maître du cinéma espagnol.
Alors qu’elle vient d’enfiler le costume de Lady Di pour Spencer, Kristen Stewart est encore une ado lorsqu’elle décroche son premier rôle dans Panic Room. Pour Fincher, elle incarne la fille de Jodie Foster, le temps d’un thriller plutôt divertissant. Avec sa trottinette (hype avant l’heure !), la jeune actrice arpente les longs couloirs de sa nouvelle maison à Manhattan, où s’est réfugiée sa mère suite à sa séparation. Si ce déménagement précipité les propulse dans un nouveau chapitre de leur vie, le duo féminin va vivre une nuit tumultueuse lorsque des braqueurs vont s’introduire chez elles.
Après Seven et Fight Club, David Fincher s’essouffle un peu avec ce Panic Room qui aura au moins eu le mérite de révéler une future star aux côtés de Jodie Foster. Sur le tournage, cette dernière était d’ailleurs enceinte de son deuxième enfant, ce qui contraignit le réalisateur à retourner quelques scènes après son accouchement.
Depuis Titanic, Leonardo DiCaprio avait choisi de se faire rare en tournant en moyenne un film tous les ans. Mais lorsque Johnny Depp a refusé de jouer dans Arrête-moi si tu peux, Steven Spielberg a rejeté son dévolu sur le jeune Leo, qui venait de terminer Gangs of New York de Martin Scorsese, lui aussi sorti en 2002.
Dans le costume du petit filou indomptable dans les airs comme sur terre, Leonardo DiCaprio continue d’alimenter son image de Dom Juan insaisissable, entre chèques falsifiés et magouilles ultra cérébrales. Derrière ses costumes de steewart, d’avocat ou de médecin, son personnage reste l’un des plus touchants qu’il a pu incarner. En revoyant toutes ses cavalcades, on comprend que ce rôle d’imposteur retraçant la vie de Frank Abagnale inspirera sûrement Scorsese une dizaine d’années plus tard, lorsqu’il lui proposera d’enfiler le costume de Jordan Belfort.
Aujourd’hui, les biopics musicaux sont devenus une religion dans le cinéma. Mais en 2002, lorsque le parcours d’Eminem a été retracé sur grand écran, les productions étaient plus frileuses. Pourtant 8 Mile est devenu un classique dans le genre. Il faut dire que cette année-là, le rappeur était au sommet avec son album The Eminem Show, qui cumule aujourd’hui plus de 27 millions de ventes, faisant de lui le deuxième album le plus vendu dans le monde au XXIe siècle.
Mais on sait aujourd’hui qu’Eminem a vécu un véritable enfer sur le tournage. Raison pour laquelle il n’a jamais voulu remettre les pieds sur un plateau et qu’il a désormais pratiquement disparu de la lumière des projecteurs. Mais en jouant son propre rôle, l’artiste a écrit durablement sa légende.
C’est en revoyant 28 jours plus tard, que l’on comprend que Cillian Murphy a complètement explosé en deux décennies. Et c’est tout à fait mérité. Lorsque le comédien incarne un miraculé dans le film d’horreur de Danny Boyle, il n’est personne, ou presque, et c’était un choix de la production. C’est en sortant du coma et en découvrant un Londres dévasté mais infesté de zombies qu’il se révèle au monde entier, devenant peu de temps après l’un des acteurs fétiches de Nolan. Pour tous ceux qui auraient oublié qui était Cillian Murphy avant d’être Tommy Shelby des Peaky Blinders, on vous conseille de vous replonger dans cet univers apocalyptique, sublimé par la musique de John Murphy.
Tourné en vidéo numérique qui a fait son petit effet, le film reste un incontournable dans le genre, notamment grâce à son succès. Avec son budget de 8 millions de dollars, 28 jours plus tard a récolté plus de 80 millions de dollars à travers le monde entier, donnant même lieu à une suite. Et juste avant qu’une pandémie de Covid-19 ne ravage la planète, Danny Boyle a clamé haut et fort qu’il préparait une suite, toujours épaulé par son scénariste Alex Garland. Que vous le vouliez ou non, un climat anxiogène va planer dans vos salles de cinéma.
Un article écrit par Arthur Cios, Lucille Bion, Paul Bled, Louis Lepron et Manon Marcillat
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