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Les images, insoutenables, ont révolté les réseaux sociaux. Neuf personnes ont été arrêtées dans le nord de la Chine, suite une attaque d’une rare brutalité ayant visé trois femmes qui dinaient au restaurant, vendredi 10 juin. Un véritable déchaînement de violence.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Une main sur le dos repoussée par une cliente, puis l’homme insiste, beaucoup… et c’est tout de suite un insupportable déchaînement de violence.
Pluie de coups : poings, pieds, coups de bouteille aussi ; des hommes s’acharnent sur trois femmes attablées dans un restaurant de barbecue de Tangshan, la capitale de l’acier à l’est de Pékin.
Les caméras de l’estaminet ont tout enregistré. Et depuis l’agression, survenue vendredi soir, les réseaux chinois ne parlent que de cela.
On s’interroge : pourquoi cette violence gratuite ? Pourquoi « la police a mis plus longtemps à intervenir et interpeller le principal suspect que pour remonter un cas contact Covid ? », rapporte le journal Guangming.
On s’indigne : pourquoi les autres clients et les employés du restaurant n’ont pas bougé ? « Il n’y a pas de justice sans colère et la loi doit défendre la dignité humaine, écrit le célèbre avocat Luo Xiang. Mais elle devrait aussi encourager les bonnes actions et la bravoure face à une telle agression. »
Dès vendredi soir, des voix institutionnelles font pression sur la police : la « ligue des femmes » de Tangshan, Le Quotidien du peuple, appellent à des arrestations rapides.
Selon les autorités ce samedi, les neuf assaillants ont été interpellés, l’un d’eux dans la province du Jiangsu, où il aurait tenté de fuir. Deux des victimes sont dans « un état stable », deux autres ont été blessées légèrement.
Une agression qui relance le débat sur la misogynie et le harcèlement subis par les Chinoises dans un pays patriarcal, où la censure et les obstacles judiciaires étouffent le mouvement féministe.
Près d’une femme mariée sur quatre en Chine a subi des violences domestiques, selon une enquête de la Fédération des femmes de Chine de 2013, citée par l’AFP.
L’indignation de Tangshan a réveillé le souvenir des dernières années. « Un rapport de 2020 de l’organisation Pékin égalité a montré que plus de 900 femmes avaient été tuées par leur conjoint depuis l’entrée en vigueur de la loi contre la violence domestique en 2016 », rappelle le SupChina.
Il y a deux ans, l’influenceuse tibétaine Lhamo Lhamo est morte brûlée vive par son mari, lors d’une diffusion en direct, alors que « ses plaintes pour violence conjugale n’avaient jamais été entendues », se souvient le site d’information spécialisé sur la Chine.
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