Il était l’un des hommes clés de la Belgique demi-finaliste au Mondial 2018. Il était le choix perso de Zinedine Zidane, son idole de prime jeunesse. Il était déjà une superstar à Chelsea, appelée à jouer avec d’autres superstars au Real. Il était le plus gros salaire de la Maison blanche avec 30 millions brut. Santiago Bernabeu était censé être une cathédrale. Il est devenu le tombeau d’Eden Hazard.
Quand on pratique le football depuis plus de quinze ans en équipe nationale et qu’on le voit traverser la vie comme si elle n’était qu’insouciance, on ne se doute pas de la trame. Et encore moins du drame. Celui que vit Eden Hazard depuis trois ans, de tables de kiné en lits d’hôpitaux, avec une dignité et une clairvoyance qui le disputent à l’énorme souffrance transperçant son être de part en part. Ses titres de gloire, sa popularité à l’échelle mondiale, l’épaisseur de son portefeuille boursier et même la force d’un clan qu’il chérit par-dessus tout, sont autant de supports sur lesquels aucune détresse intérieure n’a jamais l’idée de venir s’appuyer.
L’histoire récente d’Eden Hazard est une histoire de clown, qu’enfant, il n’aurait pas aimé qu’on la lui raconte. Surtout s’il savait ce qu’il arriverait sur la fin. Car derrière l’éternel sourire de ce saltimbanque facétieux, artiste du contre-pied et virtuose d’à peu près tout ce que la gestuelle du ballon peut proposer au catalogue, se cache le vrai visage d’un homme blessé.
Blessé au plus profond de lui. Blessé dans sa chair, inutile de dresser un bilan médical exhaustif. Les chiffres d’inactivité depuis son transfert au Real parlent d’eux-mêmes : 481 jours passés loin du vestiaire et des pelouses. Avec, en guise de dernier coup pour une longue route vers la lumière, sept séjours de plus de 30 jours sans ballon, inclus dans une addition qui fait cher payer, même pour un joueur considéré à risques au vu de la tentation permanente qu’offrent son crochet et ses accélérations aux défenseurs.
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