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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Olivia Palacci multiplie les projets depuis 10 ans, tant à la télé qu’au théâtre, où elle œuvre comme comédienne et metteure en scène.
Olivia Palacci est devenue un visage de plus en plus familier sur les planches comme à l’écran. Or, la comédienne signe ces jours-ci au Quat’sous sa quatrième mise en scène, avec la pièce Une journée. Rencontre avec une femme pour qui travail rime avec plaisir.
Le théâtre est entré dans la vie d’Olivia Palacci comme une bouée salvatrice. « À l’école primaire, j’étais un cancre. Au collège Stanislas d’Outremont, mon prof de 6e, M. Poulhazan, a senti que le théâtre pourrait me raccrocher à l’école. Il m’a fait réciter devant la classe Les contemplations de Victor Hugo. J’ai eu mon premier 10/10. La direction m’a ensuite demandé d’intégrer la troupe de théâtre du collège. » Une graine a été semée cette année-là et a fini par porter ses fruits. Elle a transformé le cancre de jadis en une élève douée qui a suivi non pas une, mais trois formations en art dramatique.
Au Conservatoire de Montréal et au Conservatoire national de Paris, elle a appris les ficelles de son métier de comédienne avant de poursuivre ses études – en mise en scène cette fois – au Conservatoire de Québec.
« Je ne viens pas d’une famille artistique. Pas du tout. J’ai longtemps cru que les comédiens étaient recrutés dans la rue ! »
Pour cette « fille de gang » assumée, le théâtre est devenu une deuxième famille. « Je n’ai pas une grande famille, seulement ma mère. Mes amis sont la famille que j’ai choisie. Pour moi, le travail doit se faire dans le plaisir. J’aime rire et je dis souvent qu’on n’est pas sur Terre pour se faire chier ! »
Pour Une journée, elle s’est entourée de « perles » : des amis qu’elle avait déjà et d’autres qui le sont devenus au gré du travail. Dans le texte écrit par Gabrielle Chapdelaine, Renaud Lacelle-Bourdon, Nathalie Claude, Rose-Anne Déry et André-Luc Tessier incarnent quatre personnes qui vivent la routine du quotidien ; elles vont devoir passer 24 heures ensemble pour tenter de rompre avec cette banalité.
PHOTO EMMANUELLE BOIS, FOURNIE PAR LE QUAT’SOUS
Une journée raconte un huis clos entre des personnes qui n’ont rien en commun, sauf la banalité de leur quotidien.
« Pour imaginer ce huis clos, je me suis inspirée des films Inside Out et Dans la tête de John Malkovich. Les quatre personnages connaissent tout de la vie des autres. Et comme je suis une fan de téléréalité, je les ai placés dans un contexte de jeu télévisé, dans un avenir rapproché. Pour l’emporter, ils doivent traverser ensemble cette thérapie nouveau genre pendant 24 heures. De plus, les personnages sont conscients qu’il y a un public, mais ils ne le voient pas. »
Devant nous, ils vont vivre leur petite routine, mais cette dernière risque de dérailler à tout moment.
Olivia Palacci
Comme le texte est une création, Olivia Palacci a décidé de le garder dans son intégralité, sans changer le moindre mot. « Ma mise en scène s’appuie sur les non-dits, les éclairages, le son, les images vidéo. »
Depuis la fin de ses études, en 2013, la comédienne a multiplié les projets. Au théâtre, elle a brillé dans Les amoureux, Pétrole, L’Énéide. À la télévision, on l’a vue dans Les mecs, Bête noire, Mensonges. Elle participe cette saison à deux projets télévisuels : Hôtel (TVA), mais surtout Les bombes, qui sera présenté à Séries plus en février ou mars prochain.
« On est quatre à travailler là-dessus depuis des années : Debbie Lynch-White, Julie de Lafrenière, Sarah Desjeunes Rico et moi. C’est l’histoire de quatre grosses qui se retrouvent en cure. Les textes sont signés Kim Lizotte. Toutes les quatre, on est toujours appelées pour le même rôle aux auditions : celui de la femme bien en chair et sympathique ! Chaque fois, il n’y en a qu’une qui est choisie. À ce rythme-là, on n’allait jamais travailler ensemble ! On a décidé de s’offrir des rôles qu’on rêvait de faire. Et prouver en même temps qu’être grosse, ce n’est pas une personnalité ! »
Celle qui décrit sa personnalité comme « colorée et un peu décalée » ajoute dans la foulée : « On me demande parfois si mon poids me restreint dans les rôles qu’on m’offre. Oui, c’est plus restrictif que positif. Je rêverais un jour qu’un m’offre un rôle qui exigerait une transformation physique importante. Je rêverais qu’on voit plus loin que mon poids, qu’on vienne me chercher pour autre chose. De mon côté, je verrais jusqu’où je serais prête à aller pour un rôle. Sinon, je voudrais jouer une reine déchue dans un gros costume d’époque, une reine qui serait aussi comique que tragique. »
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
L’auteure et actrice Evelyne de la Chenelière
Ce texte de Guillaume Corbeil trouve son point de départ dans un fait divers insolite (véridique) : la découverte du corps de Jeffrey Lash, retrouvé mort dans sa voiture, en 2015, dans le quartier de Pacific Pallisades, à Los Angeles. L’homme de 60 ans, chez qui la police a retrouvé un arsenal de 1200 armes, avait convaincu ses proches qu’il était un agent secret, mais aussi qu’il était mi-homme, mi-extraterrestre. Une enquête est menée pour faire la lumière sur cette affaire. Evelyne de la Chenelière interprète l’ensemble des personnages dans une mise en scène de Florent Siaud.
Jean Siag, La Presse
Du 18 octobre au 5 novembre au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui.
PHOTO GIANMARCO BRESADOLA
Laurie Young et Justine A. Chambers présentent One Hundred More à l’Agora de la danse.
Cette nouvelle création signée par les danseuses et chorégraphes Justine A. Chambers (Vancouver) et Laurie Young (Berlin) s’inscrit sous le signe de la résistance. Inspirées par le climat sociopolitique actuel, notamment le mouvement Black Lives Matter, mais aussi par l’essai The Minor Gesture (Erin Manning), One Hundred More décline toute une gamme de petits gestes liés à la résistance, mettant en lumière la fascination commune des deux artistes pour les ramifications politico-sociales et physiques des gestes qu’on pose au quotidien. Seules sur scène dans une scénographie sobre et minimaliste, les deux femmes prennent le devant de la scène pour créer leur propre archive physique de la résistance.
Iris Gagnon-Paradis, La Presse
Du 19 au 22 octobre à l’Agora de la danse.
PHOTO JÉRÉMIE BATTAGLIA, FOURNIE PAR LA CHAPELLE
La pièce Un a été créée par Mani Soleymanlou au Théâtre La Chapelle il y a près de 10 ans.
Créée en 2014, cette trilogie de Mani Soleymanlou – qui a ouvert la saison du Centre national des arts d’Ottawa – aborde de brillante manière le thème de l’identité et de l’exil. D’abord à partir de son propre parcours, qui l’a mené de Téhéran à Montréal (Un), puis dans un duo avec le comédien Emmanuel Schwartz (Deux), et enfin dans une pièce à grand déploiement (réécrite cette année), qui réunit près d’une quarantaine de comédiens et de non-comédiens aux origines diverses (Trois). Un spectacle-évènement d’un peu plus de quatre heures, c’est vrai, mais qui vaut son pesant d’or.
Jean Siag, La Presse
Du 20 au 23 octobre chez Duceppe. Puis, du 27 au 29 octobre au Trident de Québec.
PHOTO FOURNIE PAR LES PRODUCTIONS ET JULES À MES CÔTÉS
Marie-Louise Leblanc a créé ce spectacle-bénéfice au profit des Ukrainiens ayant trouvé refuge au Canada (plus précisément au Congrès des Ukrainiens Canadiens). Les comédiennes Sophie Faucher, Marina Orsini et Danielle Proulx liront des extraits de trois récits de guerre : Guerres intimes, de la reporter française Sara Daniel ; Partir pour raconter, de l’ancienne grande reporter de La Presse Michèle Ouimet ; Promets-moi que tu reviendras vivant, de l’auteure Danielle Laurin, qui interviewe entre autres la journaliste de guerre Anne Nivat. Thomas Postigo interprétera également la pièce Smile de Charlie Chaplin.
Jean Siag, La Presse
Le lundi 24 octobre à 20 h à la Casa D’Italia. Réservation obligatoire par courriel.
PHOTO FOURNIE PAR LE THÉÂTRE I.N.K.
Les comédiens Clara Prieur et Maxime-Olivier Potvin interprètent le couple Philippe et Clémentine à l’adolescence.
Dans cette nouvelle création de l’auteure et comédienne Marilyn Perreault (Britannicus Now, Ligne de bus), six comédiens incarnent un couple (Philippe et Clémentine) à différents âges. Une histoire d’amour avec des hauts et des bas, écrite (en mots et en mouvements) par huit créateurs de la francophonie (du Québec, de la France et de la Belgique), dont font partie Annie Ranger et Alix Dufresne. Au total, ce sont 16 « fragments » de vie qui ont été créés, où la notion même du couple est contestée. Chaque soir, les spectateurs verront sept de ces fragments, choisis au hasard.
Jean Siag, La Presse
Du 25 octobre au 12 novembre Aux Écuries.
PHOTO FOURNIE PAR DUCEPPE
Luc Senay et Maude Guérin dans Le loup
Créée en mars 2020 en formule 5 à 7, à l’orée de la pandémie, cette pièce de Nathalie Doummar (Mama, L’amour est un dumpling, Sissi) est un huis clos centré sur un couple vieillissant, Donald et Solange (Luc Senay et Maude Guérin). Après 30 ans de vie commune, c’est l’heure pour eux de régler leurs comptes, surtout pour Donald, qui souffre d’alzheimer et qui veut libérer sa parole avant de perdre la mémoire… La pièce mise en scène par Chloé Robichaud a été bonifiée d’un épilogue. L’occasion de voir ou de revoir une autre pièce de la jeune dramaturge, dont c’est la deuxième pièce programmée chez Duceppe cette saison.
Jean Siag, La Presse
Du 26 au 30 octobre chez Duceppe.
Avec la mort mardi du metteur en scène André Brassard, c’est toute la communauté théâtrale du Québec qui est orpheline, comme en témoignent plusieurs de ses collaborateurs et amis.
André Brassard, considéré comme un maître de la mise en scène du Québec contemporain, est mort mardi soir des suites d’une longue maladie. Âgé de 76 ans, l’homme de théâtre était hospitalisé depuis plusieurs semaines. La nouvelle a été confirmée à La Presse par Alice Ronfard, amie de longue date.
Laurence Dauphinais développe depuis 10 ans une pratique théâtrale proche du documentaire qui déplace aussi les frontières de la représentation. Elle propose ces prochaines semaines Cyclorama, qui s’intéresse aux deux solitudes théâtrales montréalaises et qui se déroule en partie dans un autobus de la STM, et Si jamais vous nous écoutez, dont la première partie est une expérience numérique que le spectateur peut faire de chez lui.
Interpellée par l’émergence du mouvement #metoo il y a cinq ans, la dramaturge Rébecca Déraspe a décidé de s’attaquer à la vaste question du consentement dans sa plus récente création, Les glaces. Son propos, très nuancé et d’une grande sensibilité, réussit à émouvoir, malgré un certain éparpillement.
Deux fois par mois, La Presse présente les actualités dans le monde du théâtre, du cirque et de la danse, à Montréal et à Québec.
Après sa présentation au Festival international de la littérature l’an dernier, revoici Rêve et folie au Théâtre de Quat’sous. Ce texte du poète austro-hongrois Georg Trakl est mis en scène par Brigitte Haentjens. Seul sur le plateau, le comédien Sébastien Ricard frémit, tremble, explose. Phénoménal !
Exit Juste pour rire. C’est sous le nom des Agents doubles que les sœurs Rozon, Lucie et Luce, se relancent dans l’arène artistique avec Verdict, une production théâtrale mettant en vedette Paul Doucet et Marie-Thérèse Fortin, qui interpréteront quatre plaidoiries marquantes « qui ont fait avancer le Québec ».
Après la catharsis du rire insufflé dans La nuit des rois, de Shakespeare, qu’elle a adaptée avec Frédéric Bélanger, Rébecca Déraspe nous plonge dans Les glaces. Une histoire plus âpre qu’elle a écrite au début de la vague du mouvement #metoo.
D’un côté, l’acteur expérimenté qui remonte sur les planches après une absence prolongée. De l’autre, un jeune finissant au talent sidérant. Vincent-Guillaume Otis et Émile Ouellette se livrent un duel théâtral bouleversant dans Le fils, pièce coup de poing présentée au Rideau Vert.
Marie Tifo renoue avec le texte de La déraison d’amour, d’après des lettres de Marie de l’Incarnation, dont c’est le 350e anniversaire du décès cette année.
L’École nationale de théâtre du Canada recevra le plus important don privé de son histoire : 1,5 million versé par la Fondation de la famille Slaight.
Dans cette brillante relecture du Misanthrope, de Rebekka Kricheldorf, Sylvie Drapeau mène le bal dans le rôle d’une critique sans compromis à la fois crainte et haïe. Une pièce qui aborde avec piquant la question de la sincérité de nos rapports sociaux, amicaux et mêmes intimes.
Dans À cause du soleil, la dramaturge Evelyne de la Chenelière rend hommage à Albert Camus — un écrivain qui a marqué sa jeunesse — avec un texte fort où sa voix se mêle habilement à celle du Prix Nobel 1957 de littérature. D’un point de vue théâtral, toutefois, le spectacle ne convainc qu’à moitié.
Après l’aventure de District 31, Vincent-Guillaume Otis avait besoin de retrouver son « métier premier ». Au théâtre. L’offre de René Richard Cyr est donc arrivée à point nommé. L’artiste concrétisera son retour sur les planches dans Le fils, de Florian Zeller, dont l’adaptation cinématographique est prévue en novembre.
Le TNM ouvre sa saison en lion avec cette comédie shakespearienne réjouissante livrée sous forme de conte musical, qui aborde (en texte, mais aussi en chansons !) les thèmes de l’amour absolu, du travestissement et de l’authenticité.
Au Prospero, Sylvie Drapeau se glisse dans la peau de Mademoiselle Agnès, une écrivaine au succès fulgurant devenue critique d’art au verbe acerbe que tout insupporte, en particulier les artistes.
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