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Clou lumineux du « parcours aux merveilles » de la Halle aux sucres, le spectacle DéRives réverbère sa poésie sur le bassin de la Marine. À découvrir encore ce dimanche !
Bien emmitouflée, la foule s’est tassée pour ne pas geler. Aux bords du bassin de la Marine, elle avait rendez-vous ce samedi avec une horde de bonhommes translucides flottant à la surface. Les personnages avaient pris possession des lieux la veille.
En quelques notes musicales, l’endroit s’est soudain transformé en théâtre l’espace de vingt minutes, durée de la poétique représentation proposée par Ilotopie. Spécialiste des spectacles sur l’eau, notamment déjà passée par l’Arno sous le Ponte vecchio à Florence, et de nombreux autres cours, la compagnie a investi l’étendue de vaguelettes avec DéRives.
Composition sonore, plastique et un minimum pyrotechnique, la partition évoque ce que le spectateur veut bien y voir : exode, procession, joutes, fête populaire, etc. Éclairées grâce à l’énergie solaire emmagasinée durant la journée, les silhouettes transparentes reçoivent la visite d’un violoniste qui troque ensuite son instrument avec une clarinette. Juchée sur un socle abritant l’amplification sonore, la créature également habillée est rejointe par des hommes menant en barque un combat enflammé. Chacun a à bord un foyer de braises régulièrement réalimenté par un âtre flottant.
La danse fluide des personnages se combine joliment avec la bande-son. Sans grands éclats, ni rebondissements, DéRives coule doucement suspendant le temps. Les visages masqués des acteurs participent au mystère et à l’énigme de ce ballet sur l’eau.
Ce dimanche, deux représentations à 19 h et à 20 h, autour du bassin de la Marine.
© Rossel & Cie – 2022
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