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Duel Macron-Le Pen : quelles sont les propositions des candidats en matière d'éducation ? – Public Sénat

Pour la députée du Pas-de-Calais, l’école c’était mieux avant. « L’Education nationale depuis 50 ans a été massacrée par la massification de l’accès à l’enseignement secondaire […], massacrée par le pédagogisme […] qui a entraîné une dégradation continue des diplômes […] et massacrée par les réformes menées dans les années 1990 qui ont définitivement transformé l’objectif d’orientation vers l’emploi pour péché mortel », insistait Marine Le Pen le 7 mars lors d’une conférence de presse organisée à son QG de campagne. Elle en est convaincue, Emmanuel Macron « souhaite détruire l’Education nationale à la française. » Si elle est élue à la présidence de la République le 24 avril prochain, la candidate du RN souhaite « rebâtir » le système éducatif et entreprendre une grande réforme de l’Education Nationale.
Défini comme le « premier chantier » du quinquennat en 2017, Emmanuel Macron souhaitait réformer un système éducatif imparfait. « Depuis que nos performances scolaires diminuent, notre pays éprouve des difficultés : ce n’est pas un hasard. Notre cohésion nationale en dépend », expliquait-il dans sa profession de foi. Cinq ans plus tard, l’heure est au bilan pour le président candidat. Parcoursup, réforme du baccalauréat, réforme de la formation initiale des professeurs, prime d’attractivité ont été mis en place par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Malgré les efforts déployés par le gouvernement, Emmanuel Macron reconnaît de manière assez réaliste que le système actuel n’est pas satisfaisant : « Aujourd’hui les enseignants ne se sentent pas suffisamment payés et reconnus, les familles sont confrontées à des problématiques d’absentéisme et ne sont pas satisfaites, les enfants manquent de confiance, et nous continuons à avoir de mauvais résultats au classement Pisa. En cas de réélection, le président candidat a annoncé que l’école figurerait comme un « chantier majeur » de son nouvel agenda présidentiel.
Face à « la dégradation des contenus et des enseignements », Marine Le Pen souhaite que le Parlement fixe « de manière concise et limitative ce qui est attendu des élèves à la fin de chaque cycle. » Une loi votée par l’Assemblée nationale définirait les modalités concrètes d’enseignement afin « de limiter les ruptures d’égalité entre les établissements. » Le détail des programmes relèverait du ministère de l’Education nationale. « Véritable insulte » au modèle assimilationniste, les enseignements de langue et de culture d’origine (Elco) seraient supprimés.
La candidate du RN souhaite interdire le port du voile « islamique » pour les accompagnantes de sorties scolaires et promet « un renforcement » des principes de laïcité dans les établissements publics.
Emmanuel Macron affiche sa volonté de « changer de méthode » en proposant en début de mandat, « une conférence des parties prenantes déclinée sur tout le territoire afin de bâtir des solutions nouvelles. » Ces concertations locales réuniraient les parents d’élèves, les équipes pédagogiques, les élus et les associations spécialisées.
Il mise également sur le renforcement de l’autonomie des établissements avec la possibilité pour les directeurs de recruter certains enseignants sur profil et de récuser certaines mutations. Le président candidat veut rendre public le résultat des évaluations nationales organisées en CP, CE1, 6ème et en seconde, par établissement et par classe, pour « voir quels sont les modes d’accompagnement et les pratiques pédagogiques », et ce afin d’identifier et de diffuser les bonnes pratiques.
Marine Le Pen s’engage à dédoubler les classes entre la grande section et le CP. « L’effectif maximal ne devra plus dépasser les 20 élèves », explique-t-elle. Le dédoublement des classes figurait déjà dans le programme présidentiel 2 017 d’Emmanuel Macron. Mise en place depuis la rentrée 2017, cette mesure concerne les classes de CP et CE1 en REP et REP +. D’après le quotidien Les Echos, Emmanuel Macron souhaiterait étendre cette mesure du CE2 au CM2 dans les Réseaux d’éducation prioritaires (REP) et REP +. La candidate du RN promet également d’augmenter le nombre d’heures de cours des élèves du primaire.
La maitrise des savoirs fondamentaux est au cœur des deux projets éducatifs. Les finalistes à l’élection présidentielle entendent consacrer un temps d’enseignement suffisant pour le français et aux mathématiques. Marine Le Pen met également l’accent sur l’histoire de France. Le président candidat a évoqué plus de sport pour les écoliers, « 30 minutes par jour dès 2022. »
La députée du Pas-de-Calais est favorable au port de l’uniforme dès l’école primaire. Elle veut appliquer cette mesure au collège. L’objectif selon la candidate est de masquer les inégalités et de « lutter contre le communautarisme. »
« Le collège unique est une machine à échec », selon la candidate d’extrême-droite. La priorité « absolue » doit être donnée à « l’orientation précoce des élèves. » Le diplôme du brevet servirait « d’examen d’orientation post-troisième » filtrant les collégiens entre la filière générale, l’enseignement professionnel et « l’enseignement des métiers par l’apprentissage. » Dans son programme, Emmanuel Macron accorde une place importante à cette question de l’orientation professionnelle. Il entend généraliser « la découverte de plusieurs métiers entre la 5ème et la 3ème, « dont les métiers techniques et manuels » et « ouvrir » l’école au monde du travail. Le candidat centriste propose de transformer le lycée professionnel en « voie d’excellence » en renforçant les périodes passées en stage en entreprise. Toujours au collège, le président candidat veut généraliser la présence des délégués « non au harcèlement » dans les établissements.
Concernant le baccalauréat, Marine Le Pen veut abroger la réforme menée par le ministre, Jean-Michel Blanquer. Elle promet de redonner au baccalauréat « son statut d’examen terminal national », notamment en rehaussant les exigences académiques. La candidate veut supprimer « toute discrimination positive en vigueur dans le secondaire. » Emmanuel Macron s’est exprimé quant à lui en faveur d’un retour des mathématiques au tronc commun au lycée.
Sur M6 le 23 mars, Emmanuel Macron vante le succès de Parcoursup par rapport à la précédente plateforme d’orientation, APB. « On avait des centaines de milliers de jeunes qui étaient sans solution et sans orientation plusieurs semaines après l’obtention du Bac. Grâce à Parcoursup, nous avons apporté aux élèves plus d’informations. C’est un système plus juste construit autour d’un algorithme transparent », souligne-t-il.
» Lire notre article : Parcoursup : que proposent les candidats ?
Interrogée sur France Inter, Marine Le Pen plaide quant à elle pour une suppression de Parcoursup. « Je juge l’arbre à ses fruits et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette plateforme d’orientation des bacheliers n’a pas été un franc succès. » Sans détailler les contours d’une politique, elle promet de prendre en considération « l’avis des jeunes » dans l’élaboration d’un nouveau programme. « Il faut que chacun puisse aller au bout de ses rêves et de ses envies, s’il en a les capacités », précise-t-elle.
Pour la candidate du RN, les enseignants français ont été « prolétarisés depuis 25 ans. » Elle compte briser cette « logique comptable » en revalorisant les salaires de 3 % par an sur la durée du quinquennat, soit une augmentation totale de 15 %. Marine Le Pen veut entreprendre une réforme du statut des enseignants et « une revalorisation du mérite dans le déroulement des carrières. »
Au cours de la présentation de son programme le 7 mars aux Docks de Paris à Aubervilliers, le président de la République a évoqué son souhait de créer « nouveau pacte » avec le corps enseignant. L’augmentation des rémunérations serait conditionnée à l’acceptation de « nouvelles missions » pour les enseignants : remplacement des professeurs absents, accompagnement personnalisé des élèves, aide aux devoirs et présence des professeurs lors des activités périscolaires.

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