Le Sido s’est ouvert par une plénière qui a réuni le directeur Industrie de Microsoft, Gilles du Crest, le directeur du numérique du Groupe SNCF, Julien Nicolas et la coauteur du rapport du GIEC, Nadia Maizi.
Le Sido s’est ouvert par une plénière qui a réuni le directeur Industrie de Microsoft, Gilles du Crest, le directeur du numérique du Groupe SNCF, Julien Nicolas et la coauteur du rapport du GIEC, Nadia Maizi. Les trois intervenants ont débattu sur le numérique et la transition des entreprises. Si les deux cadres ont vanté les vertus de la Tech, Nadia Maizi s’est montrée mesurée, alertant sur la nécessité de mesurer les émissions liées au numérique.
Lors de la première journée du Sido, le salon professionnel dédié aux technologies IoT, à l’Intelligence artificielle et à la robotique, qui a lieu du 14 au 15 septembre, une plénière modérée par Emmanuel Duteil de l’Usine nouvelle a réuni la co-auteure du dernier rapport du GIEC, Nadia Maizi, le Directeur Industrie de Microsoft, Gilles du Crest et Julien Nicloas, le directeur du numérique du Groupe SNCF. Ils ont débattu autour du thème : « D’un numérique responsable à la transition énergétique – construire la résilience de votre entreprise ».
Nadia Maizi qui a participé au dernier rapport du GIEC, contribuant notamment au chapitre « les solutions », a d’emblée posé le cadre du débat, rappelant comme l’avait fait Luc Julia, lors de la visio « De la Tech pour éviter le mur et sauver la planète » qui avait été organisé par l’école Épita que le numérique était passé devant le trafic aérien en termes d’émission de gaz a effet de serre depuis la crise sanitaire. Il représenterait entre 2 et 7% des émissions.
La scientifique a affirmé qu’ « il n’y avait plus aucun doute sur le réchauffement climatique », « comme l’été nous l’a rappelé ».
Selon elle, «il y a un éventail de solutions à mettre en œuvre, mais il ne faut pas que cela devienne du business ».
Ouverture #SIDO2022 Plénière "D’un numérique responsable à la transition énergétique – Construire la résilience de votre entreprise"
🎙️Julien Nicolas @GroupeSNCF Gilles du Crest @microsoftfrance Nadia Maïzi #GIEC @TTI5_MinesParis Sophie Blachère @auvergnerhalpes Emmanuel Duteil pic.twitter.com/rKWZsCUrjY
L’exemple de la SNCF
Le directeur du numérique du Groupe SNCF, Julien Nicolas a quant à lui énuméré les efforts fournis par la SNCF en matière de sobriété énergétique : « la digitalisation des billets »,« l’équipement des bâtiments en outils numériques ». « Le numérique est au service de la décarbonation grâce aux technologies IOT qui permettent notamment de mieux contrôler la consommation énergétique des bâtiments ».
La SNCF travaille également à « allonger la durée de vue du matériel », a équipé son personnel avec la « juste dotation » et mesure avec l’aide de Microsoft, ce qu’elle « produit dans les Data center ».
Pour Julien Nicolas,il est très important de « connaître son propre impact ». « Nous avons une application qui nous permet de mesurer le bilan de notre personnel, sur notre matériel, sur les années que nous échangeons ».
M. Nicolas a également précisé que la SNCF avait réalisé « son bilan carbone dès 2020 » et qu’elle souhaitait augmenter la part modale du train.
L’exemple de Microsoft
Le Directeur Industrie de Microsoft, Gilles du Crest a quant à lui rappelé les engagements de Microsoft qui a éteint, selon lui, « la neutralité carbone depuis 2021 », souhaite « passer en négatif d’ici à 2030 » et « effacer sa dette carbone d’ici à 2050 ». « Pour se faire, il est impératif de monitorer ».
L’entreprise utilise des outils pour réduire sa consommation d’énergie et elle les propose également à ses clients.
Selon Gilles du Crest, « on peut diminuer la consommation d’énergie des entreprises entre 30 et 20% ». « Le dernier rapport du Forum économie mondial indique que les gains peuvent être faramineux ».
Microsoft a également recours à de « l’énergie solaire » et des « Datas Center immergées dont l’énergie provient de la mer ». « Nos Datas center sont économes et à la pointe de la technologie ».
La coauteur du GIEC met en garde contre un optimisme béat
Nadia Maizi ne semblait toutefois pas très convaincue par les arguments du directeur industriel de Microsoft affirmant : « je ne sais pas comment vous faites, parce que tous les jours nous alourdissons votre balance ».
Le directeur de Microsoft a objecté que l’Inteligence artificielle pouvait permettre d’obtenir « des gains supérieurs à la dépense d’énergie ».
Mme Maizi a souligné que « d’ici 2040, le numérique utilisera l’équivalent de toute la production énergétique mondiale ». « Le numérique est aussi consommateur d’énergie supplémentaire et on ne sait pas trop faire le ratio ».
Selon elle, « dans la consommation du numérique, beaucoup de consommations ne sont pas prises en compte », « les cryptomonnaies et leur blockchain », « la complexité calculatoire des algrtythme qui complexifient le calcul ». « Ce qu’on fait nous, scientifiques, reste dans les cabas, il faudrait qu’on puisse évaluer le cout des ratios, mais il y a des conflits d’intérêts majeurs ».
La coauteur du dernier rapport du GIEC a rappelé que l’envoi d’un mail équivaut à 3g de carbone, 10g avec une pièce jointe.
Elle préconise un changement de comportement en profondeur, mais se méfie des effets de rebonds liés à la sobriété, « comme on a pu le voir après la crise sanitaire ».
Lors d’un entretien qu’elle nous a accordé, Nadia Maizi nous a expliqué que « La sobriété telle qu’elle est abordée en cette rentrée 2022 est vraiment une réponse à la crise énergétique à laquelle nous faisons face ».
Selon elle, le changement des comportements à « besoin de pérennité » et la technologie pourrait nous aider, « le quantique pourrait être une solution, mais il ne sera pas disponible avant 40 ans ». « Le GIEC dit que nous sommes en retard, que nous sommes déjà à +1,5°c avant l’ère industrielle ».
Se pose dès lors « la question de la temporalité ». Dans l’interview qu’elle nous a accordée, M. Maizi nous a indiqué qu’ « il faut peut-être arrêter de compter sur ce qui arrivera dans le futur », et agir sur la demande. « Le rapport du GIEC affirme qu’on aurait un potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, de 40 à 70 % en activant tout un tas de leviers autour de la demande », nous a-t-elle confirmé.
Selon elle, « on parle de transition énergétique, mais en faite, c’est une transition d’un système gobal carbone, à une phase décarbonée ». « Il faut prendre en compte l’ensemble des facteurs.»
Journaliste correspondant région Auvergne-Rhône-Alpes
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