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Drogue à Bordeaux : du côté de Saint-Paul, la mairie voudrait que La Case y mette du sien – Sud Ouest

Il y a un mois, le 18 octobre, des commerçants et riverains de Saint-Paul ont été reçus par le maire Pierre Hurmic. Depuis des années, le quartier est un lieu de consommation de drogues à ciel ouvert. Notamment de cocaïne basée.
Le crack n’énerve pas que ceux qui le fument. Les voisins sont gagnés par une agitation grandissante. Avec une cible récurrente : le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) de l’association La Case.
Le crack n’énerve pas que ceux qui le fument. Les voisins sont gagnés par une agitation grandissante. Avec une cible récurrente : le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) de l’association La Case.
Leur objectif : chasser la structure de la rue Saint-James, « une des plus touristiques de Bordeaux » et vaquer à leurs affaires sans devoir enjamber des toxicomanes.
Une publication partagée par Gwenaël Badets SO (@gw_badets_so)
La rencontre du Palais Rohan a-t-elle permis des avancées ? L’adjoint à la tranquillité Amine Smihi était de la délégation municipale. « Il ne m’appartient pas de décider où doivent s’installer les Caarud », prévient d’emblée l’élu. « Mais je ne considère pas non plus que les riverains doivent subir les dommages collatéraux d’une situation humanitaire dont ils ne sont pas responsables. »
Amine Smihi prône l’équilibre : « Rendre compatible l’accompagnement social mené par cet organisme, que nous souhaitons, et gérer ses conséquences en première proximité. » Mais il aimerait que l’association en fasse davantage. « On ne peut pas dire ‘‘la santé et l’humanitaire pour moi, la régulation sur la tranquillité pour les autres’’. »
Et de jeter une pierre, pour ne pas dire un caillou, dans le jardin de La Case. « Un établissement comme celui-ci, qui, conscient d’un problème de sécurité causé par certains comportements, se dote d’un service d’ordre à l’intérieur, ne peut pas imaginer qu’une fois les personnes en question jetées à la rue, elles vont cesser d’être un problème. »
L’adjoint plaide pour une gestion de l’attente des personnes devant les locaux. Et aussi des déchets. « Notamment les seringues. Distribuées en grande quantité, elles deviennent un objet de troc sur la voie publique. Ce ne peut pas être seulement le problème de Metpark (qui gère le parking Victor-Hugo), des commerçants et de la municipalité. »
Face à ces remarques, Véronique Latour, directrice de La Case, opine. « M. Smihi a absolument raison. Certes, il est de la compétence de la mairie, et pas de l’association, de s’occuper des seringues sur la voie publique. C’est la loi. Mais humainement, il dit vrai. »
Or, rappelle-t-elle, « nous menons déjà, depuis plusieurs années, des opérations de ramassage dans les lieux publics et les squats. Une fois par semaine, un personnel de La Case, cinq de nos usagers et une personne des services d’hygiène de la Métropole passent dans des sites signalés par des riverains ou connus par nos usagers. »
Véronique Latour le reconnaît : « En une heure par semaine, on ne fait pas de miracle. Mais nous n’avons pas les moyens financiers d’en faire davantage. Désolée si cela sonne trivial. »
Pour la gestion de la file active à l’extérieur, elle objecte que « la loi interdit à notre agent de sécurité d’intervenir sur la voie publique. Certes, des usagers ‘‘stagnent’’ dehors. Mais je ne voudrais pas laisser croire qu’ils attendent qu’on les laisse entrer. Au contraire, on les y incite. Mais comme ils n’ont pas le droit de consommer dans nos locaux… »
Dernièrement, la rue Saint-Éloi était devenue une salle de shoot à ciel ouvert. « C’est en voie de résolution, affirme Véronique Latour. Certains, chassés du parking où ils étaient moins visibles, s’y réfugiaient pour consommer. Nous les exhortions à ne pas le faire, leur disant que c’était intolérable. Ils nous répondaient textuellement : ‘‘Et on va où ? Au parking, on se fait chasser. Et à La Case, on ne peut pas consommer’’. »

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