Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse ce dimanche, en marge d'un déplacement en France du chancelier allemand Olaf Scholz – BENOIT TESSIER / POOL / AFP
“Aujourd’hui, on y est pas, si on change pas les choses on n’y arrivera pas”. Dans une vidéo publiée ce samedi sur son compte Twitter, Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet de la crise climatique et de la nécessité de diminuer les émissions de CO2.
Le chef de l’État s’exprimait à l’issue du Conseil de planification écologique visant à atteindre les objectifs de réduction d’émissions de carbone en France à l’horizon 2030. “Ce sera difficile, mais ensemble nous en sommes capables”, a-t-il affirmé.
L’objectif: passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises en France en 2030, soit une baisse de 140 millions par rapport à nos émissions actuelles. “Avec la planification écologique, nous allons mener ce qui doit être bien plus qu’une transition: une bascule”, a ajouté Emmanuel Macron, citant les émissions de CO2 par grand secteur: des transports -première source d’émission en France avec 30%- aux déchets (3%), en passant par l’agriculture (19%), l’industrie (19%), le bâtiment (18%) et l’énergie (10%).
Pour atteindre ces objectifs, le président a annoncé plusieurs mesures sectorielles. D’abord dans les transports, Emmanuel Macron explique que l’exécutif entend intensifier l’électrification du parc de véhicules et continuer à financer des infrastructures de transports en commun comme les trains de nuit, les RER métropolitains ou encore la régénération des petites lignes.
Il pointe notamment le fait que si les émissions de CO2 baissent globalement dans de nombreux secteurs, celui des transports est encore aujourd’hui loin du compte.
La Première ministre, Élisabeth Borne, est chargée d’annoncer “en février” des mesures pour “améliorer les infrastructures de transport public”.
En ce qui concerne l’agriculture, le président confirme dans sa vidéo publiée ce samedi une future loi d’orientation pour l’installation et l’aide aux jeunes agriculteurs qui devrait être “finalisée en juin”.
Liant agriculture et énergie, le président semble indiquer que les aides à l’installation des jeunes agriculteurs pourraient être conditionnées à des objectifs en matière de production d’énergie, de biomasse, ou une amélioration du stockage carbone.
“Nos puits de carbone ne sont pas au rendez-vous”, poursuit-il. Ainsi, il entend intensifier la “stratégie forestière”, notamment en plantant un milliard d’arbres sur le territoire.
Autres objectifs: intensifier la rénovation des bâtiments, promouvoir les énergies renouvelables, proposer un nouveau plan de sobriété ou encore produite plus – et plus vite – du nucléaire.
Emmanuel Macron détaille que les différents ministres en charge auront la responsabilité de mettre tout cela en place. “On retiendra en mars à nouveau un conseil de planification écologique pour un premier bilan”, complète-t-il.
“Voilà le plan de bataille”, conclut alors le président qui concède qu’il s’agit de “beaucoup de travail”. “Ce n’est pas une découverte, mais maintenant on rentre dans le dur”, finit-il.
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