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Dollar fort et taux élevés, un nouveau paradigme pour les entreprises – Les Échos Business

C’est un « monde d’après » différent de celui qu’on imaginait au pic de la pandémie de coronavirus. Ces dernières semaines, les entreprises sont entrées dans un nouveau paradigme, celui du dollar très fort et des taux qui grimpent. L’emprunt d’Etat américain a dépassé en fin de semaine dernière les 4,2 %, celui de la France évolue à plus de 3 %, contre 0,2 % il y a un an ; l’euro est à son plus bas depuis vingt ans face au billet vert tandis que la livre évolue à ses niveaux du début des années 1980.
« C’est un nouveau paradigme pour les entreprises, qui prend la suite d’une période de taux anormalement bas en 2020 et 2021. Ce n’est pas catastrophique en soi », affirme Eric Tanguy, directeur senior chez S&P. De fait, le retour des taux à des niveaux plus « normaux » et l’envolée de la devise américaine, deux phénomènes qui s’annoncent durables, ne sont pas un tremblement de terre pour les directions. Sauf que cette ère s’ouvre alors que des secteurs entiers sont pris dans un tourbillon de crises « qui s’accumulent mais ne s’arrêtent pas », comme le relève Florent Menegaux, le président de Michelin .
Il y a l’incroyable flambée de la facture énergétique , le grand retour de l’inflation, toujours les difficultés logistiques et les diverses pénuries résultantes du Covid… « Ce qui écrase tout en ce moment, c’est la crise de l’énergie », constate une source haut placée à Bercy. « Mais cela fait tout de même deux éléments de plus à gérer de près, qui s’ajoutent à toutes les crises ouvertes », s’inquiète un dirigeant d’un grand industriel français.
Le dollar très fort, d’abord. En règle générale, un euro faible est un coup de pouce pour les entreprises, notamment dans les biens d’équipement, qui permet en ce moment d’amortir le choc énergétique . Mais ce n’est qu’une grande moyenne, et ceux qui achètent en dollar pour vendre en euro sont particulièrement à la peine.
Les particularités de la situation actuelle tempèrent également l’effet positif. « Pour les grandes entreprises exportatrices en euro, l’évolution du taux de change est bénéfique, même si beaucoup de composants et de matières premières sont libellés en dollar et voient leurs prix augmenter, et qu’il faut être capable de répercuter les hausses sur ses prix de vente », souligne Eric Tanguy, chez S&P.
L’autre bémol, ce sont les problèmes d’offre qui freinent la production dans différents secteurs, notamment dans l’industrie – ce qui empêche certains de profiter pleinement de l’effet dollar.
Tout n’est pas négatif. Dans le luxe, Hermès a enregistré un gain de 453 millions d’euros en neuf mois grâce à l’effet de change, par exemple. « C’est une très bonne nouvelle pour l’aéronautique, dont la plupart des coûts sont en euros avec des ventes et des concurrents en dollars », ajoute Alexandre Saubot, le président de France Industrie. Idem pour le tourisme de luxe, qui se félicite du retour des voyageurs américains fortunés dans l’Hexagone. Ou pour L’Oréal , où l’impact des effets monétaires devrait gonfler cette année le chiffre d’affaires du champion de la cosmétique de… 8,1 %.
Et les taux ? La hausse est d’abord spectaculaire, et s’endetter coûte aujourd’hui environ deux fois plus cher aux entreprises qu’il y a un an. On voit désormais revenir des taux à 3,4,5 ou 6 %. ArcelorMittal a émis un coupon à presque 5 % il y a quelques jours, par exemple.
La nouvelle donne des taux d’emprunt intervient cependant après des taux historiquement bas l’an dernier. « Beaucoup d’entreprises ont utilisé une fenêtre d’opportunité pour se refinancer à bas coût en 2020 et 2021. Depuis janvier, le volume de dette émise par les entreprises européennes a chuté de 29 % par rapport à la même période l’an dernier mais ces dernières conservent encore beaucoup de liquidités », explique Eric Tanguy.
A priori, rien d’alarmant sur ce front-là pour les entreprises françaises en bonne santé. Celles en délicatesse qui doivent refinancer une partie de leur dette cette année seront en revanche en difficulté, et certains secteurs, comme l’immobilier, souffrent particulièrement en cas de montée des taux couplée à un retournement économique.
« La chance en France, ce sont les PGE qui peuvent s’étaler jusqu’à dix ans et le fait que 40 % seulement de la dette des entreprises est à taux variable. Mais il y a tout de même un impact sur la trésorerie et le financement des fonds de roulement », détaille Ano Kuhanathan, responsable recherche corporate chez Allianz Trade.
Tous droits réservés – Les Echos 2020

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https://netsolution.fr/gestion-de-la-production/

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