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Didier Deschamps, chef étoilé – L'Humanité


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L’ancien capitaine des Bleus, devenu sélectionneur, affiche un bilan mitigé en termes de jeu, mais il a permis à son équipe de décrocher un nouveau titre mondial en 2018. Et peut-être un troisième, dimanche. Avec lui, c’est souvent « la France qui gagne à la fin ».
Il faut se souvenir que Didier Deschamps a rarement fait l’unanimité, que ce soit en tant que joueur, en tant qu’entraîneur et encore moins en tant que sélectionneur. En revanche, son palmarès ne souffre aucune contestation. Seuls avant lui Franz Beckenbauer et Mario Zagallo ont connu le privilège de soulever la Coupe du monde à la fois comme joueurs et comme sélectionneurs. La deuxième étoile sur le maillot frappé du coq, ce titre mondial à la fois espéré et inespéré, cette nouvelle communion – même éphémère – de centaines de milliers de Françaises et de Français dans les rues de l’Hexagone, le 15 juillet 2018, c’est en grande partie à Didier Deschamps qu’on les doit.
Lorsqu’il succède à Laurent Blanc à l’été 2012, il récupère « une sélection en lambeaux après un Euro raté » (l’Humanité, 16 juillet 2018). En même temps qu’il impose aux sélectionnés un code de conduite strict, signal fort envoyé à une opinion publique toujours marquée par le désastre de Knysna en 2010, il effectue des débuts plutôt prometteurs à la tête des Bleus. Mais en qualifications pour la Coupe du monde 2014, l’équipe de France ne termine que seconde de son groupe derrière une Roja au sommet de son art. En match de barrage aller, les Bleus s’inclinent en Ukraine sur le score de 2 à 0 et se retrouvent « tout au bord du gouffre ».
À l’issue de cette rencontre, Didier Deschamps essuie le feu des critiques. Il est a posteriori facile de gloser sur l’aspect déterminant de ce match retour dans la poursuite de sa carrière. Il est cependant cohérent d’envisager qu’en cas de non-qualification, le 19 novembre 2013, nous ne serions pas en train de lire ces lignes consacrées à un sélectionneur recordman de longévité à la tête des Bleus, avec 138 matchs dirigés pour 89 victoires, 27 nuls et 22 défaites (bilan au 14 décembre 2022).
C’est que, pour ce retour contre l’Ukraine, remporté par 3 à 0, les choix forts opérés ont permis au « sélectionneur de marquer le match de son empreinte » : titulariser Mathieu Valbuena à la place d’un Samir Nasri transparent à l’aller, donner leur chance à Mamadou Sakho et Karim Benzema, respectivement auteurs d’un doublé et d’un but. « La Desch » peut alors commencer à planifier sereinement l’avenir des Bleus : une première prolongation de son contrat, suivie d’autres le mèneront jusqu’à la Coupe du monde 2022 au Qatar… au moins.

Dès lors débute une période de progression presque linéaire de la sélection, jusqu’au titre mondial de 2018. En juin 2014, lors des matchs de poule au Brésil, l’équipe de France fait impression, franchit l’obstacle nigérian en huitièmes de finale, pour ne céder qu’en quart face à la Mannschaft, futur vainqueur de l’épreuve. Dans cette équipe encadrée par les anciens (sélectionnés avant l’ère Deschamps), comme Hugo Lloris, Patrice Évra, Blaise Matuidi, figurent trois nouveaux : Antoine Griezmann, Paul Pogba et Raphaël Varane.
Le parcours des Tricolores contribue à les réconcilier avec leurs compatriotes et laisse entrevoir un avenir souriant. Didier Deschamps profite de cette Coupe du monde 2014 pour affirmer une ligne directrice, qu’il conserve ensuite (avec plus de difficultés à partir de 2021) : privilégier le collectif au détriment des individualités, la cohésion du groupe aux dépens des ego. Il se prive de Samir Nasri pour le Brésil et sans doute le forfait de Franck Ribéry lui enlève-t-il une épine des crampons, lui évitant d’avoir à ménager un joueur talentueux mais réputé difficile à gérer. Plus tard, en 2015, il renonce à sélectionner Mathieu Valbuena et Karim Benzema (ce dernier jusqu’en 2021) à la suite de l’affaire dite de la sextape. Lors de l’Euro 2016 à domicile, c’est un groupe soudé qui atteint la finale mais doit laisser le trophée à des Portugais pourtant rapidement privés de Cristiano Ronaldo. Si la manière des Tricolores n’a pas forcément convaincu l’ensemble de la presse, les supporters conquis se rendent jusque devant l’Élysée afin de chanter les louanges des Bleus, reçus par François Hollande. La France n’avait plus vécu cette manière de célébrer les vaincus d’une finale depuis le parcours des Verts en Coupe d’Europe en 1976. Ce soutien inédit à la sélection nationale est une preuve tangible que le désamour éprouvé depuis la Coupe du monde 2010 est en passe d’être effacé.
Si l’Euro 2016 est une occasion manquée pour l’équipe de France, la Coupe du monde 2018 en Russie se transforme en une opportunité exploitée de main de maître par Didier Deschamps : il incorpore de nouveaux joueurs talentueux comme Samuel Umtiti (déjà présent à l’Euro 2016), Kylian Mbappé, N’Golo Kanté ou les inattendus latéraux Benjamin Pavard et Lucas Hernandez. Il sait aussi préserver les équilibres du groupe, faire jouer Olivier Giroud à la place d’Ousmane Dembélé afin de fournir un point de fixation à son attaque et de donner plus d’espace à Antoine Griezmann lors de sa première touche de balle. Après des matchs à élimination directe parfois somptueux contre l’Argentine, ou remarquablement maîtrisés contre l’Uruguay et la Belgique, la France vient à bout de la Croatie en finale.
Tactiquement, sous l’égide de Didier Deschamps, les Bleus sont extrêmement solidaires au sein d’un bloc équipe très compact, tout en prouvant qu’un chiffre de 48 % de possession de balle, bien inférieur à celui de toutes les sélections favorites, n’est pas rédhibitoire pour conquérir le titre mondial. Le collectif des Bleus est non seulement salué par la presse étrangère, mais Didier Deschamps réussit à rendre les yeux de Chimène aux Françaises et aux Français envers leur Onze national, à l’image très sérieusement écornée moins d’une décennie auparavant. Ce crédit ne semble pas avoir été amoindri après un Euro 2021 décevant. En revanche, à l’inverse de ses joueurs, c’est davantage le sélectionneur qui a été victime de critiques assez systématiques. En raison du comportement exemplaire de l’intéressé, le rappel de Benzema est salué, mais son retour trop tardif en sélection est reproché à Deschamps, parce qu’il n’a pas permis aux attaquants français de peaufiner des automatismes et qu’il prive potentiellement des cadres de temps de jeu.
Pour la première fois depuis 2012, le contrat de Didier Deschamps n’a pas été prolongé avant une compétition majeure. Il ne pourrait l’être qu’après une campagne réussie au Qatar, même si de nombreux médias évoquent l’ombre d’un certain Zinedine Zidane à la tête des Bleus dans un futur proche. Réputé homme de réseau, on pourrait penser que ce sont ses appuis qui ont contribué à la longévité de la carrière de Didier Deschamps. En réalité, ce sont bien ses aptitudes multiples qui permettent de comprendre pourquoi le compteur de ce meneur d’hommes n’affiche « que » 103 sélections comme joueur, contre 129 rencontres dirigées (avant la saison 2022-2023) – ce qui en fait le sélectionneur le plus capé de l’histoire : ses indéniables résultats (sans évoquer la victoire lors de la Ligue des nations de 2021), ses compétences de gestion de groupe, sa faculté à incorporer des jeunes joueurs qui deviennent des cadres sans pour autant rejeter les anciens, sa capacité à convaincre que la victoire est toujours possible. En ce sens, les années Deschamps ont permis à l’équipe de France de redevenir, dans la durée, une nation dominante du football mondial, crainte et favorite. Sous Didier Deschamps, pour paraphraser Gary Lineker, « le football, c’est 22 hommes qui courent après un ballon, et à la fin, c’est la France qui gagne ».
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