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Club Éducation et vie scolaire
Education
Publié le 16/01/2023 • dans : A la Une Education et Vie scolaire, Actu expert Education et Vie scolaire, Actu experts prévention sécurité, France
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Dans les pays confrontés aux risques naturels, la prévention a une place importante. Son intérêt est compris de la population et elle est partagée par le plus grand nombre.
Mais de quoi parle-t-on quand nous parlons de culture du risque ? Pas de risques financiers, juridiques ou encore de sécurité (vols, agressions) tels que l’actualité nous le rappelle régulièrement. Il est essentiellement question des « risques majeurs ». Quels sont-ils ? Il s’agit de la menace terroriste et des risques naturels (volcaniques, cyclones, avalanches et grand froid, canicule et sécheresse, tempêtes et tsunamis, feux de forêt, inondations, séismes et mouvements de terrain), sanitaires, technologiques (nucléaire, industriel, transport de matières dangereuses et risque de rupture de barrage) et cybers (captation de données, rançonnage, hameçonnage, atteinte à l’image, espionnage sabotage).
Ces familles de risques ne concernent heureusement pas tous les établissements scolaires. Certains risques n’intéressent que les entreprises ou les administrations comme l’espionnage. D’autres ne viseront plutôt que les particuliers comme l’atteinte à l’image ou le hameçonnage.
Les risques à retenir pour un établissement donné seront surtout fonction de son environnement naturel ou du voisinage. La proximité de la mer d’un lac ou d’une rivière peut induire des risques d’inondation. En milieu montagneux ce sont les risques d’avalanches qui seront à craindre et les tremblements de terre pourront être dangereux en zone sismique. La connaissance préalable de ces risques permet de s’y préparer pour éviter le pire.
Cette préparation doit entretenir, sans paranoïa et au contraire avec une grande mesure, la présence d’un ou plusieurs risques et comment s’en prémunir. C’est de ce dernier point que dépend la sérénité qui doit être au rendez-vous lorsque survient un risque.
La mise en place d’une gestion des risques dans un établissement scolaire aura des effets bien au-delà de son enceinte car les enfants en parleront aux parents qui en parleront autour d’eux. Il s’en suivra une sensibilisation au risque qui pourra aller jusqu’à la mise en place d’une gestion élargie à l’échelle d’un quartier voire de la commune.
Certains risques peuvent être rencontrés dans tous les établissements scolaires. C’est le cas de la menace terroriste qui peut frapper partout. La menace nucléaire pourra être prise en compte à l’échelle d’un pays (nucléaire militaire) mais à l’échelle d’une école, des dispositions particulières seront à prendre lorsque celle-ci est proche d’une centrale de production d’électricité (nucléaire civil).
D’autres risques sont moins à craindre dans un établissement scolaire. C’est le cas des cyber-risques qui concernent plus les particuliers, les entreprises ou les administrations. Ils pourront toutefois être concernés dans les établissements gérant des données sensibles (lycées, collèges ou gros établissement du premier degré) ou dotés de systèmes de gestion techniques (GTB, GTB, alarme incendie, anti-intrusion) La neutralisation de ces derniers peuvent avoir des conséquences graves. Il y a donc lieu de les prendre en compte.
La sécheresse peut ne pas être prise en compte mais la canicule est un risque qui tend à se généraliser et devenir fréquent.
Dans la famille des risques sanitaires, seront à prendre en compte la pollution de l’air et les grandes pandémies, mais pour ces dernières nous avons vu récemment que la gestion est prise en main par l’État pour une application à l’échelle nationale. En revanche, la pollution de l’air pourra être prise en compte en fonction du contexte industriel local.
Les risques naturels peuvent avoir des conséquences très importantes mais chacun d’eux doit être évalué en fonction de la situation géographique et des conditions climatiques locales.
Développer une culture du risque nécessite qu’elle soit bien comprise, acceptée et donc partagée par tous.
S’engager dans une démarche de gestion des risques implique d’identifier ceux d’entre eux qui peuvent concerner l’établissement. Il faut donc en tout premier lieu prendre connaissance des informations existantes. Le DDRM (dossier départemental des risques majeurs) est consultable sur le site de la préfecture. Il recense les principaux risques naturels ou technologiques rencontrés dans chacune des communes du département et présente en outre les mesures de sauvegarde et de prévention qui peuvent permettre d’en limiter les effets.
Certaines communes peuvent avoir établies un DICRIM (dossier d’information communal sur les risques majeurs). L’objet de ce document est d’informer sur les risques menaçant la commune, et de décrire les mesures de prévention et de sauvegarde qui ont été prévues pour s’en protéger.
Ces données constituent un cadre pertinent pour élaborer un plan de prévention personnalisé pour l’établissement. Chaque risque peut ainsi être étudié et d’associer des actions préventives à mettre en place en fonction de leur gravité potentielle. Les plans personnalisés de prévention des risques peuvent nécessiter des mises à jour. En effet, la nature ou l’importance des risques peuvent évoluer dans le temps, il est donc nécessaire de prendre en compte ces changements afin que les mesures préventives soient toujours à la hauteur des risques.
L’élaboration d’un plan personnalisé de prévention des risques permet d’introduire sans être alarmiste, auprès des parents et du personnel, la nécessité d’engager une réflexion collective au regard des risques précis visant l’établissement. Il est important de dire que cette démarche d’anticipation n’a pas d’autre objectif que de se préparer à une hypothétique gestion de crise en permettant que les attitudes de chacun, en cas de survenance, seront plus efficaces et éviterons les effets de panique toujours néfastes dans de telles circonstances.
Sur le plan matériel, il faudra également prévoir l’équipement de secours nécessaire en cas de catastrophe. Un kit d’urgence sera à définir pour l’établissement. Il est à composer en fonction des risques identifiés. Ils peuvent être très différents selon les lieux mais ils comprennent généralement tous des informations permettant d’identifier les lieux de rassemblement (lieu principal ou autres lieux secondaires pouvant être utilisés). Figureront également dans le kit les précautions particulières relatives aux soins à pratiquer aux personnes dont l’état de santé est affecté (fournitures médicales, lieux de stockage, médicaments et soins à dispenser).
L’évacuation pourra être à envisager et des scénarios seront à définir. Ils décrieront précisément les moyens utilisés, les lieux de repli prévus et les moyens d’alerte et de secours.
Une telle organisation nécessite des personnes ressources. Il faudra qu’elles soient bien identifiées. Pour cela un tableau les répertoriant avec leur numéro de téléphone et leur fonction doit être tenu à jour (une mise à jour annuelle semble être la bonne fréquence).
Il pourra être utile qu’un enfant sache se servir d’un téléphone et qui appeler. Des séquences de formation pourront être réalisées à cet effet. Pour les plus grands, les messages écrits (SMS) seront à privilégier. Il pourra être utile de préparer des messages types qui auront pour avantage de rassembler toutes les informations importantes à communiquer tout en étant les plus synthétiques possibles.
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